Par Charles Sannat pour Insolentiae
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Les banques centrales, la FED comme la BCE, veulent le retour à l’inflation « cible », atteindre leur objectif d’inflation en gros à 2 %.
La question est de savoir si l’on peut accélérer seulement un peu ou si nous allons nous faire déborder par l’inflation.
Pour vous le dire autrement va-t-on avoir une inflation à 2 %, ou « contre toute attente » pour utiliser une formule très en vogue avoir une inflation de 10 % !!
Bien évidemment le « consensus » qui est la pensée molle, nous indique que nous devrions tendre vers une inflation de 2 %.
Le même consensus mou faisait dire à Bruno le Maire que la récession serait de 0.1 %.
J’en rigole encore.
Au même moment, dans mon grenier, je faisais tourner mes calculateurs infernaux et hautement secrets qui donnaient de -10 à -11 % sur notre PIB.
Au juste prix But (une émission que seuls les moins de vingts ans ont connue) j’étais le grand gagnant.
Mes mêmes calculateurs, crépitent actuellement d’inquiétude et donnent un pic d’inflation potentiel entre 5 et 10 %.
C’est également la thèse d’un type en Amérique de l’autre côté de l’Atlantique qui pense globalement la même chose que moi.
Rien d’officiel dans tout cela, juste des analyses préliminaires de types qui vous veulent du bien, contrairement au système qui veut que vous ne compreniez rien !
N’oubliez jamais.
Vos pertes, sont leurs profits.
Vous êtes des contreparties.
Rien de moins.
Voici ce que nous raconte le camarade de WolfStreet.
Oubliez l’inflation de 2 %. Avec des marges fortement comprimées, les grandes entreprises augmentent leurs prix, pointant vers un dépassement massif de l’inflation
« Les grandes entreprises, telles que Procter & Gamble, ont utilisé leurs dernières publications de bénéfices pour préparer les investisseurs, les clients et les consommateurs à ce qui s’en vient: la flambée des coûts des intrants qui créent de fortes pressions sur les marges, et les entreprises sont convaincues de pouvoir regagner leurs marges en répercutant ces flambées. coûts en mettant en œuvre de fortes augmentations de prix. Les petites entreprises sont confrontées au même scénario de flambée des coûts des intrants et de pressions sur les marges ».
Todd Miller, président de Classic Metal Roofing Systems , qui fabrique des bardeaux métalliques aux États-Unis, m’a envoyé un e-mail aujourd’hui dans lequel il explique en détail ce à quoi son industrie, et l’industrie plus large de la rénovation domiciliaire, est confrontée, en termes de hausse des coûts, problèmes d’expédition et contraintes d’approvisionnement. Voici Todd Miller, un lecteur et partisan de longue date de Wolf Street :
« Notre industrie fait face à des pénuries de la chaîne d’approvisionnement ainsi qu’à une augmentation rapide des prix. Bien que nous n’ayons pas encore eu à aller à cet extrême sur les types de produits spécialisés que nous produisons, j’ai vu les prix de vente des toitures métalliques « à base de matières premières» augmenter de 30 % au cours des six derniers mois, avec des augmentations supplémentaires prévues.
« Nous voyons également le marché des bardeaux d’asphalte leader de l’industrie dans un cornichon. Les prix augmentent, les fabricants ont des distributeurs et des sous-traitants sur l’attribution, et des délais de 30 semaines sont signalés. Nous voyons également l’industrie réduire ses offres de produits.
« Le résultat final est que nous avons un marché de la rénovation et de la construction très robuste, avec une disponibilité limitée des produits et des prix en flèche. Tout le monde est au courant des problèmes de bois d’œuvre, mais nous entendons également parler de problèmes majeurs avec les fenêtres, les portes et les produits de revêtement.
« En tant que fabricant de toitures métalliques, voici quelques-unes des augmentations de matières premières que nous avons connues au cours des six derniers mois :
Aluminium non peint: jusqu’à 15 %
Acier galvanisé non peint: jusqu’à 57 %
Revêtements utilisés sur nos produits: + 10 %
Emballage en carton ondulé : + 15 % en moyenne
Bois pour l’emballage : + 34 %
Fixations : jusqu’à 5 à 8 %.
« En règle générale, les métaux et les revêtements représentent environ 85 % des coûts de nos produits.
« Et puis, nous sommes également confrontés à une augmentation des coûts de fret ainsi qu’à des difficultés d’expédition à l’international. Notre client au Japon connaît également un marché très robuste, mais il peut nous falloir plus de 30 jours pour obtenir un conteneur prévu pour leur apporter le produit.
« Nous importons des sous-couches de toiture en polymère de Chine et le gros problème a également été les livraisons – obtenir des conteneurs pour nous apporter le produit.
Et cet article du site WolfStreet de conclure.
« Ces exemples représentent un mouvement à grande échelle. Et cela se résume à ceci: Oubliez l’inflation de 2 %. Il y a de fortes pressions sur les marges des entreprises partout, et elles ont maintenant recours à de fortes hausses de prix pour compenser la flambée des coûts des intrants. Et leurs clients – d’autres entreprises et consommateurs – paient ces prix plus élevés. Tout l’état d’esprit a changé. Un état d’esprit inflationniste s’est établi en peu de temps et il y aura un dépassement massif de l’inflation que la Fed tentera de qualifier de temporaire ».
L’inflation va s’installer.
L’inflation est souhaitée.
L’inflation sera le seul moyen de rembourser des dettes impayables autrement.
L’inflation arrive.
Nous avons été habitués à une « stabilité » des prix (et surtout des salaires) et à une inflation maîtrisée.
Nous allons vers une situation similaire à celle des années 70.
Nous ne sommes pas structurés pour y faire face.
Préparez-vous non pas à une inflation à 2 %, car un tel taux ne représente aucun danger patrimonial et ne nécessite aucune préparation spécifique.
Préparez-vous à un pic important d’inflation visible à partir de septembre 2021.
On vous dira que ce ne sera que passager.
Du provisoire, qui comme à chaque fois, deviendra durable.
Je reviendrais régulièrement sur ce retour de l’inflation.
Charles SANNAT
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
2%, avec une dette hors bilan
Mais si l’on ajoute les 4.119 milliards d’euros de la dette hors bilan non provisionnée à fin 2020, selon le rapport du Sénat, aux 2.733 milliards d’euros de la dette publique officielle, cela représente une dette réelle effective de 7.000 milliards d’euros, soit 100.000 euros par Français ! Là, tout le monde comprend la catastrophe à venir !
100000 euros ça doit correspondre à l épargne moyen des français ,en 2020 ils ont placé 200 milliards,la france s endette pour que son bon peuple s engraisse ….
Il s’agit d’une STAGFLATION…Le pire des scénarios.
L’économie va être encore plus au ralenti. Vraiment inquiétant.