Faisant suite à de précédents écrits sur la nécessité de recouvrir une certaine autonomie alimentaire, force est de remarquer qu’en cette période de crise, nombreux sont les citadins qui remettent en question leur mode de vie et veulent fuir la promiscuité des villes aux profits de grands espaces verts.
Mais pourquoi vouloir quitter la ville pour nos campagnes ? Certains rétorqueront-ils ?
Serait-ce un nouvel eldorado pour ceux ne s’y retrouvant plus dans les zones très urbanisées ou une vision romancée sans lendemain ?
Je peux prendre ici l’exemple (et même les!) de Brian, un ami, se nommant lui-même néo-autonomiste, ayant quitté sa vie de citadin il y a trois ans, pour tendre vers un mode de vie plus autonome, s’étant pris de passion pour le sujet et partageant régulièrement ses expériences, rencontres, et reportages, sur ces ex-citadins en chemin vers la ré-acquisition d’une certaine autonomie à l’ancienne, sur sa chaîne YouTube de L’ArchiPelle, qui connaît une forte progression des abonnés depuis les premiers confinement, dont le compteur tourne au moment de l’écriture de cet article autour des 140 000.
Comprendre l’engouement autour de ses partages se tient pourtant à peu de chose.
Un retour à l’essentiel des modes de vies d’antan, sans pour autant oublier un confort «moderne» et l’apport des connaissances de notre époque, loin de l’idée commune des sacrifices liés à ce mode de vie, toutes générations confondues. D’autant que contrairement à nos aïeux qui étaient partis en ville pour y trouver de l’activité, l’arrivée d’internet dans tous les foyers, et très prochainement y compris dans nos campagnes, de la fibre optique, change la donne.
Il devient possible de réinvestir les campagnes et d’y développer nos activités, qu’elles soient matériellement présentes sur place, ou non, en télétravail.
Parmi les exemples variés, en novembre 2019, Brian partage une vidéo présentant l’habitat de Dominique et sa compagne, une maison semi-enterrée en bois qu’ils ont construit ensemble, qu’on pourrait croire inspiré d’une maison hobbit, et dans laquelle il explique profiter de la géothermie du sol pour réguler la température à l’intérieur. En été, aucun besoin de refroidir la pièce, tandis que l’hiver quelques bûches seulement, permettent de maintenir sa maison aux alentours de 23 degrés.
La visite continue alors à l’extérieur où Dominique nous présente ses rotations de culture pour produire sa production alimentaire à l’année, et tout y est, jusqu’aux ruches, et, fort de ses 10 années d’expérience l’homme n’est pas avare en conseils.
En mai 2020, Brian part également à la rencontre de Quentin, adolescent de 15 ans qui a transformé un carré de 50m² confié par ses parents, pour en faire un potager.
L’adolescent, très informé, fait preuve d’un esprit de responsabilité et d’initiative remarquable et reproduit lui même ses graines pour les prochaines saisons.
Il tente même de changer le regard de ses parents sur ce mode de vie qui pour lui est le plus adapté à l’avenir qui se présente à nous, avec la nécessité d’un bon nombre de remises en question et de faire preuve de résilience.
Il est rassurant de voir qu’en dépit des nombreux à prioris sur la jeunesse, Quentin se montre aussi intarissable sur les sujets liés à la permaculture, les forêts comestibles, et l’autonomie, et il n’est vraisemblablement pas une exception, car depuis la publication de ce reportage, bien des adolescents, sortis du mutisme et qui se pensaient isolés, ont exprimé être dans la même réflexion.
En début d’été 2020, l’ancien citadin rendait également visite à Bastiaan, initiateur du jardin et de l’association Karmaterre, et filmait le jeune trentenaire passionné profitant d’une parcelle de terre depuis 15 ans, sur 4000m² avec plus de 1000 arbres, plantes, comestibles.
Le tout dans un environnement foisonnant de vie, avecune belle diversité alimentaire à disposition, partageant ses expériences et déconvenues, inspirantes pour Brian et les abonnés, qui, puisant leur inspiration dans ces partages, peuvent faire des tests de leur côté et adapter certaines choses à leur situation, et même, les améliorer.
Bien d’autres sujets sont abordés tels que le photovoltaïque ou la valorisation de l’eau pluviale pour la consommation domestique, éléments essentiels dans la recherche d’une forme de résilience, impliquant là aussi, de prendre conscience de la nécessité de surveiller sa consommation d’énergie, au quotidien ou presque.
Brian fait également la visite de sa toute jeune forêt-comestible, qu’il développe depuis son arrivée il y a 3 ans. Les arbres sont encore jeunes et produisent donc peu, mais bien des expériences y sont tentées, et de nombreuses variétés d’agrumes, dont certaines sont rustiques jusqu’à -12°C, parviennent à se satisfaire du climat dans le Sud-ouest. (Ici, le Tarn)
Ce mois-ci (Janvier 2021), Brian partage d’ailleurs ses trois années d’expérience et d’apprentissages, en tant que néo-autonomiste, dans un livre qui s’intitule «Oser quitter la ville ! De citadin à néo-autonomiste, comment j’ai composté mon ancienne vie» coécrit avec sa sœur, aux éditions Ulmer.
Éditeur alternatif, connu du milieu pour l’édition d’ouvrages de références tels que «La Forêt Jardin» de Martin Crawford, véritable bible pour créer un jardin-forêt riche en essences comestibles, une véritable pépite s’adressant aussi bien au néophyte et confirmé.
Fort de ces partages, j’en suis venu moi aussi à lancer une chaîne (non monétisée !) nommée «Chemins d’autonomie» pour partager ma progression de ce côté en dépit du fait de ne pas être propriétaire, et de commencer de zéro, ne profitant ni d’une rente, ni d’un revenu élevé, ni d’un héritage.
Le tout en ayant commencé à faire une petite production alimentaire et reproduire des plants dans un petit jardin de 80M2, agrémenté par 200M2 loués plus récemment, et le prêt d’une parcelle de 450M2 contre son entretien. Une expérience encore bien pittoresque, mais j’avais le souhait de montrer qu’on pouvait avancer petit à petit sur ces sujets et même, prendre de l’avance, et petite spécificité, étant passé végétalien, avec le désir de montrer quelque chose sans utiliser à des fins volontaires, d’animaux domestiques. (Ce qui n’empêcherait pas leur accueil à terme, sans pour autant les « utiliser », comme Damien Dekarz et sa jument.
Si ces sujets vous intéressent, vous trouverez certainement une vidéo qui saura inspirer vos futurs projets. D’autant que les expérimentateurs ne manquent pas et sont de plus en plus nombreux à partager leurs réussites, mais aussi leurs échecs, salvateurs car toujours riches d’apprentissages.
Une chose est sûre, si l’on s’interroge sur la vision romancée de la vie à la campagne, la nécessité de l’effort physique pour s’installer et entretenir un environnement propice à sa vie est largement compensée par la vitalité physique qu’on en retire, tant dans l’environnement, le calme, la quiétude, que dans l’alimentation et la raréfaction de la pollution.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, partir d’une feuille blanche, faire des recherches et comparer les résultats puis les adapter à notre propre situation, lire des livres, s’investir physiquement dans ces types de projets, nouer des contacts avec des gens de la région pour s’entraider et échanger, économiser dans l’espoir de s’offrir un bout de terrain, prend un temps et une énergie considérable. C’est particulièrement vrai les premières années le temps qu’un sol aggradé soit enfin à disposition, d’avoir les premiers fruits, atteint un bon équilibre écologique, ainsi qu’un écosystème de plus en plus autonome.
Se mettre en chemin vers l’autonomie n’a rien de facile en soi, c’est un investissement beaucoup plus rentable que n’importe quel placement «accessible» sur le moyen et long terme (considérez donc votre budget alimentaire, rien qu’en frais, et vos privations !), et je ne parle même pas du livret A… Surtout à une époque où les savoirs et terres que les anciens et parents transmettaient à leurs enfants, ont quasiment disparu et qu’il faut tout reprendre à la base.
C’est cette polyvalence et sens de la débrouille qui sont recherchés, à travers les mouvements autonomistes.
Mais qu’importe l’énergie requise, la richesse des échanges humains, la satisfaction de pouvoir goûter et se nourrir, nourrir ses proches, de sa propre culture, est un plaisir surpassant largement l’effort physique et le temps consenti à l’installation !
Ceux qui connaissent la saveur et l’apport du fruit ou du légume cueilli soi-même et dégusté très frais, ayant intégralement mûri au soleil, savent de quoi je parle ! 🙂
Et ça, c’est sans compter la diversité exceptionnelle de tout ce que l’on ne trouve pas sur les étals, de l’asimine, du feijoa, de l’amélanche, de l’aronia, kiwaï, de la camerise, des cépages de vignes inédits aux saveurs de fruits exotiques, des framboises en milles parfums de bien des couleurs (jaunes, rouges, roses, pourpres, noires, oranges…)…
Ce sorgho de 3M de haut dont on peut faire une mélasse et du sucre proche de la canne à sucre et de ses grains du « pop corn »…
Ces hybrides d’agrumes délicieux pouvant être cultivé même dans le nord de la France, des croisements en tout genre, de la mûre-framboise, prune-cerise, prune-abricot, etc…
Et une diversité incroyable de légumes communs ou non, comme l’arroche, la tétragone, capucine, des pommes de terres de multiplescouleurs du violet au rose, au rouge, blanc, jaune, l’oca du Pérou, et bien d’autres, dont une richesse folle de variétés d’espèces communes face à l’uniformité des étals !
Bien….Mais il y a un problème. J’avais mi en place un projet identique mais ,loin,loin…..sur l’île d’Eiao au nord des marquises.Tout est prêt..Le navire ,tout l’équipement l’élctrique et la purification de l’eau et là est le problème. L’eau de pluie est toxique et donc mon programme est à l’arrêt. Depuis un an,et même maintenant ,la neige qui tombe est chargé de tout un tas de merde qui aprés une journée de décantation il ya des transforamtions en algue et l’eau reste visqueuse…Salopard du giec et de la nasa à coller au poteau avant de pouvoir utiliser l’environnement comme on doit pouvoir le faire…..La géo ingenerie est en route est va faire des ravages…..Pas virus mais infection pulmonaire due aux épandages du giec.Pourquoi vous n’arrivez à faire le rapprochement ? Il faut vous botter le cul!
Faites donc analyser l’eau de pluie et vous comprendrez aussi pourquoi les abeilles qui obsorbent aussi cette eau tombent comme à gravelotte.
Vous comprendrez aussi pourquoi les glaciers fondent !
Ce n’est pas le réchauffement mais le point de fusion de l’eau de pluie polluée qui est plus bas à cause de l’acidité et des impuretés… Ce qui ralentit la formation de la glace d’où déséquilibre formation/fonte…
Quand à la pollution, la partie « activité humaine » est faible…
Ah les cons !
@petitsacarbée
Ben, si ton « projet » de partir aux Marquises , bloque sur un problème de purification de l’ eau….
Tu n’ iras jamais très loin dans ta vie !!!
Dès aue tu fais un pas en avant….peut être vaudrait il mieux de faire deux pas en arrière ???
T’ es pas sorti de l’ auberge !!!
Apparement tu n’a pas un cerveau cablé pour comprendre quoique se soit. Donc,si l’eau de pluie est impropre toutes tes cultures le seront aussi ainsi que l’air tu respires.T’es con ou quoi ?
Musk le débile annonce qu’il ne sait pas comment faire pour freiner le co2 qui pour lui et les autres est un problème,lance des kermesses et des concours et hop dans la foullée …L’autre bécasse à Bruxelles veut accelerer la vaccination de tous les europpéens….Vous l’avez vu ça ou alors il y a que moi qui reflichi sur cette putain de planète.
CO2 = C + O2 ≡ V I E
@scarrabée
Et quand tu vas pisser….tu songes aux conséquences sur la planète ???
Si tu veux améliorer la vie sur la terre….Commences par me débarasser de ma belle mère !!!
Et, en échange, je te fournirai un contrat de fourniture gratuit d’ eau purifiée, …et à vie !!!
Dans la purification, faut procéder avec méthode et gérer les priorités !
S’ il n’ y a plus d’ eau pure, …tant pis, je boirai du pinard !!!
Mais je n’ ai jamais pu épouser la femme de ma vie à cause de la belle mère !!
petite annonce :
Homme bien sous tous rapports
Epouserait dame bonnet D, même non fortunée, avec mère décédée;;et décès certifié !!!
Un contre-exemple ?
https://www.youtube.com/watch?v=_60F3bb8h_c
Parce que oui, partir à la campagne quand on a tout le temps vécu en ville, c’est pas facile. Ceux qui échouent s’en vantent rarement, sauf ici.
Mais ? si ce n’était pas que la ville qu’il faille quitter ?
La planète ?
Ok, radical, mais pas avec beaucoup de terriens !
Avec des Universiens sans région, sans pays, sans continent, sans planète, bons vivants intergalactiques… Voie lactée, Andromède, Sombrero, …
Ailleurs sur terre, j’ai peur que progressivement ça devienne pareil qu’ici ?
@boco
Tu vas en Grèce !!!
Il n’ y a rien qui fonctionne, ni la poste, ni les hopitaux, ni les écoles, ni les transports en commun….
Le rêve !!!
Parce que c’ est pareil avec la police, les huissiers, les banques, les inspecteurs de tous poils !!!
C’ est quand rien ne va plus…que tout va bien !!!
hé oui, tu supprimes ou rend inopérant l’administration, la police et l’armée et tu peux apercevoir la liberté. Mais ce n’est pas gagné pour autant car « l’homme » reste ce qu’il est…
Une chose est sûre, si l’on s’interroge sur la vision romancée de la vie à la campagne, la nécessité de l’effort physique pour s’installer et entretenir un environnement propice à sa vie est largement compensée par la vitalité physique qu’on en retire, tant dans l’environnement, le calme, la quiétude, que dans l’alimentation et la raréfaction de la pollution…….
Partage enrichissant.
N’est-ce pas merveilleux de visiter un jardin qui dit tant de celle ou celui qui l’habite et en prend soin ?
Réinvente t-on ce que les Anciens faisaient si bien … en y ajoutant quelques graines de fantaisie, en y mêlant la beauté et l’essentiel, en co-créant affranchis de certitudes ?
Super Billou, c’est tout des beaux projets !
Mais ce qui est encore mieux, c’est qu’on peut tout à fait créer ce genre de projet en ville aussi, en rachetant des terrains désaffecter d’ancien site industriel ! On fait d’une pierre deux coup on réinjecte de la verdure et on crée des projets de vie en pleine ville qui plus est, fournira des légumes et autres bio à bas prix pour une population défavorisée. C’est ce qu’on veut faire et on y travaille !
Akasha.
@akasha
Ben voui
pourquoi faire simple quand il y a plus compliqué ???
On va re-créer la campagne dans les villes ….et mettre des cinémas, des supermarchés, des théâtres, et un métro à la campagne !!!!
Les paysans pourront vivre comme à la ville
Les citadins pourront vivre comme à la campagne !!
J’observe beaucoup de colère et négativité dans vos propos, mais tandis que nous autres, essayons d’avancer, que faites vous, hormis critiquer ? Avez vous des projets, des pistes, des (débuts ?) de solutions personnelles et collectives ?