Attention ! la BUBA se réveille

Si c’est le président de la Bundesbank qui le dit, ce n’est pas n’importe qui. Relever les taux d’intérêts, Ça finira d’achever les états surendettés. Fini l’argent gratuit ? Va-t-il falloir passer à la caisse ? Ça risque de faire très mal, avec une économie par terre, si l’inflation repart. Attention aux comptes bancaires, les banques ne se gêneront pas de ponctionner, puisque c’est prévu si elles sont en difficulté. Souvenez-vous de la Grèce et de Chypre. Merci à Titi04. Partagez ! Volti

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Par Philippe Simonnot journaliste pour FranceSoir

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Jens Weidmann est pratiquement inconnu en France. Et son avertissement en ce 31 décembre  risque de passer inaperçu. D’autant qu’il n’est pas agréable à entendre, même si les fêtes de fin d’année sont de toutes façons gâchées par le confinement.

Ecoutons tout de même ce que nous dit ce Monsieur, qui n’est autre que le président de la Bundesbank, la banque centrale d’Allemagne, dite la BUBA, membre le plus puissant de la Banque Centrale Européenne :

« Nous ne prendrons pas en considération les coûts de service de la dette si la stabilité  des prix impose une hausse des taux d’intérêt », a-t-il déclaré au journal allemand  Rheinische Post. En langage clair, cela veut dire que la Banque Centrale Européenne devra relever ses taux d’intérêt, aujourd’hui proches de zéro, si l’inflation des prix à la consommation repart.

Et pour enfoncer le clou dans le cercueil de nos illusions, Weidmann a ajouté ; « Dans leurs propres intérêts, les gouvernements européens devraient se préparer à une hausse des taux d’intérêt   et ne pas prétendre que le service de leurs dettes pourra être facilement assuré. »

Bref, un jour ou l’autre, l’orgie monétaire orchestrée par la Banque Centrale Européenne sous la houlette de Christine Lagarde devra prendre fin.

Déjà, lorsqu’à la mi-décembre, Mme Lagarde avait décidé d’en rajouter encore, Wendmann avait marqué son désaccord. Pour lui cette décision risquait de « nuire   à la discipline budgétaire dans les pays de la zone euro. »

Lendemains de fête et gueules de bois vont de pair.

Ainsi, à deux reprises en quinze jours, le président de la BUBA a cru bon de faire part de ses doutes et inquiétudes.  Un affront public à Christine Lagarde. Et dangereux : ce genre de déclarations peut réveiller les marchés, pour le moment sous morphine monétaire.

Auteur(s): Philippe Simonnot journaliste pour FranceSoir

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