Ne perdons pas espoir, malgré tout. Lediazec

Par Lediazec

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« Je ne suis pas entier de la tête. » C’est ainsi qu’un Indien d’Amérique centrale, unique survivant du massacre de sa famille par l’armée, avait résumé son « état de démence » devant la torture, les viols et les massacres perpétrés contre ce qui restait d’indiens dans un Guatemala plongé dans l’horreur. (1)

De quoi devenir dingue, en effet, quand on est journaliste et que l’on doit se taper des milliers de feuillets pour rédiger un rapport sur le génocide, sachant que les placards de l’histoire sont bourrés de ces mémoires que très peu de personnes ont lu et que nul ne cherche à lire désormais !

Autre dimension. Des images de quelques rouge-gorges s’abreuvant au pied d’une rivière, dans un cadre bucolique sublime suffisent à entraîner l’individu raisonnable à s’ouvrir de nouveaux horizons : « Laissons là l’horreur des jours.  Évadons-nous à jamais vers des vrais paradis ! »

Et soudain, ce journaliste d’Amérique centrale, devenu fou et alcoolique de feuillet en feuillet, tant l’horreur est insupportable, me fait penser à « nos » journalistes qui « couvrent » le massacre des « indiens » de Gaza, précédé par les mensonges sur l’Ukraine, aujourd’hui détruite et abandonnée par ceux qui ont tout fait pour que cela soit ainsi !

Je ne puis m’empêcher de revoir ces « pauvres » serviteurs de l’Empire occidental soumis jusqu’à la moelle, empochant le prix de la passe ! Pour, selon la saleté à couvrir, faire la couverture médiatique des politicards de tous bords défilant dans la rue pour faire semblant de s’insurger contre leurs propres crimes, brandissant des pancartes d’un cynisme incroyable sans que personne ou presque trouve à y redire : « l’antisémitisme n’est pas une opinion. C’est un crime ».

Sacré tour de force qui nous ramène d’un saut de puce à la grande parade de « Je suis Charlie » patronnée par tout ce que le monde compte de crapules, Netanyahou en tête ! 

Nous l’avons vu pour le Covid, le couvre-feu, le confinement, l’obligation vaccinale. Combien d’argent palpé par des journalistes sans scrupules pour colporter de la peur, du mensonge et de la torture psychique ? Et combien de ces mêmes misérables continuent aujourd’hui sur leur lancée pour offrir sur un plateau aux criminels de l’État israéliens et au gang des sionistes de quoi justifier l’effacement de la carte d’un peuple légitime ?

De combien de procès aurons-nous besoin pour retrouver trace de justice ?… Tais-toi, tu n’es pas de taille ! 

Se taire. La fermer. Faire semblant ! Alors quoi ? Cacher nos peurs ? Marmonner sous le mouchoir de la mauvaise conscience que nous ne pouvons rien « contre ça »

Qu’il est préférable… Que de toute façon, foutu pour foutu, autant s’offrir une croisière dans une quelconque bétaillère flottante et ne revenir que quand les morts auront fini de pourrir sous le soleil ?

Ou bien ouvrir les yeux et les écoutilles pour au moins savoir de quoi est fait le malheur du monde ? 

À nous de voir. Mais, dans tous les cas, si notre présent « changera peu », pensons-nous, notre avenir ne sera pas « entier de la tête » !

Si dérisoire parait notre éveil et son poids, n’oublions pas que d’autres yeux, d’autres oreilles, s’ouvrent de par le monde, tous fixés sur les maudits criminels qui veulent notre anéantissement ! Et que ce nombre, en grandissant, finira par faire la différence ! 

(1) Déraison – Horacio Castellanos Moya – collection 10/18 

Sous l’Casque d’Erby 

Un Commentaire

  1. Oui, bien dit. Rien à redire. Rien à ajouter.
    Quand même 2 mots de la fin.
    Pas The End . Juste Courage et Ensembles.

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