La communauté de destin entre les langues et les femmes.

Image par Monika de Pixabay

Quiconque s’intéresse un peu à la linguistique sait que pour un enfant, et ce jusqu’à l’âge de 10 ans, une langue est automatiquement absorbée. L’enfant apprend sans effort. Malheureusement, à partir de l’âge de 10 ans, les choses deviennent nettement plus compliquées. La langue n’est alors plus « absorbée », mais nécessite d’être « pratiquée », ce qui signifie en clair des années d’exercices et d’efforts en termes de grammaire, de syntaxe, de phonétique, de vocabulaire et de sémantique. Qui plus est, toute cette entreprise reste sans garantie de succès. Pensons, en effet, à toutes ces personnes qui ont appris une langue à l’école pendant des années et qui, au final, sont incapables de prononcer ou de comprendre une seule phrase correctement.

Pourquoi est-il si difficile d’apprendre une langue étrangère? Je pense que la principale difficulté est davantage d’ordre psychologique que technique et pédagogique. Afin de mieux comprendre, il me paraît opportun, à titre d’exemple, de comparer (abstraitement bien sûr) les langues aux femmes.

Il apparaît, en effet, que tout individu souhaitant obtenir un quelconque succès avec une langue (ou une femme) se doit de respecter ces quelques principes fondamentaux.

La toute première condition est que la langue (comme si elle était un être vivant) a besoin de se sentir aimée. Celui qui veut apprendre une langue sans l’aimer authentiquement n’a aucune chance. La langue refuse de s’ouvrir, elle reste inaccessible (tout comme une femme qui ne se sent pas aimée).

Pensons, pour nous en convaincre, aux millions d’étrangers qui ont émigré pour des raisons économiques et non pas par amour pour la langue de leur nouvelle nation. Après 20 ans dans leur nouveau pays, beaucoup d’entre eux ne sont toujours pas capable de parler correctement.

Il semble que ceux qui n’aiment pas la langue qu’ils essayent d’apprendre se retrouvent en quelque sorte punis par elle et sont condamnés à baragouiner indéfiniment.

C’est que, comme les femmes, les langues peuvent elles aussi être très sensibles et très susceptibles…

Mais attention, voici maintenant le  » piège ». Certes, les langues (comme les femmes) ont besoin de beaucoup d’amour pour se donner à l’autre. Mais cela ne signifie pas (surtout pas) que nous devons les idolâtrer. Celui qui idolâtre une langue, celui qui se prosterne devant une langue (ou une femme), sera méprisé par cette langue (ou cette femme) et, in fine, rejeté.

Celui qui a trop de respect pour une langue se retrouvera comme pétrifié et n’osera finalement jamais prononcer la moindre phrase. Par peur de déformer un peu la langue, par peur de la blesser, il s’abstiendra de parler, il restera muet, et c’est justement pour cela qu’il ne sera pas pris au sérieux par la langue qui continuera à se refuser à lui.

Les langues, comme les femmes, sont parfois un peu masochistes. Elles aiment ceux qui les blessent et ne s’ouvrent qu’à ceux qui sont courageux.

Oui, de même que les femmes, les langues aussi tendent à mépriser les lâches et les lavettes!

Aux hommes qui ont des problèmes pour faire la cour à une femme, je conseille ceci:

Apprenez donc une langue étrangère! C’est un bon exercice pour apprendre à se débloquer avec les femmes.

Jean-Pierre Aussant

A propos Jean-Pierre Aussant

Auteur des essais "le complot inconscient" (génocide participatif du sexe masculin), "l'instrumentalisation du corona" (objectifs civilisationnels et anthropologiques à long terme) et de "vomis thérapeutiques". Jean-Pierre Aussant publie en outre dans diverses revues en France et en Allemagne.

Un Commentaire

  1. Tout comme l’Espéranto est la langue universelle, le cunnilingus l’est pour les femmes*.

    *) …Les vraies, cela va sans dire.

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

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