Par RT via Le Saker Francophone
Jusqu’à présent, l’assaut militaire prévu par l’Ukraine, initialement annoncé pour novembre 2022, a été reporté indéfiniment. Les sources étrangères diffèrent dans leur évaluation de l’état de préparation de Kiev à une contre-attaque contre la Russie et s’accordent à dire qu’il est difficile pour les Ukrainiens de rassembler suffisamment de forces.
Qu’est-ce qui empêche les forces armées ukrainiennes (FAU) d’avancer maintenant ?
L’un des principaux problèmes qui empêchent les forces armées ukrainiennes de mener à bien l’offensive annoncée est le manque de personnel expérimenté.
Une grande partie des unités prêtes au combat, équipées et motivées des FAU (ainsi que du NGU et de la défense territoriale) ont déjà été détruites à Marioupol, Artemovsk, Soledar, Popasnaya, Lisichansk, Severodonetsk et lors des batailles dans les régions de Kherson et de Kharkov au cours de l’été 2022. Depuis, un nouveau groupe de même niveau de professionnalisme et d’équipement n’a pas encore été formé. Toutefois, les responsables de l’OTAN et des États-Unis divergent dans leurs estimations du nombre de membres des FAU en formation.
Le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a déclaré après la réunion du groupe de contact de Ramstein au début de l’année que les pays occidentaux avaient réussi à préparer neuf brigades blindées. Ce chiffre est toutefois discutable, car il faudrait au moins 837 chars pour un déploiement de cette ampleur. Après Ramstein, Austin a fait état de livraisons de 230 chars de combat, ce qui suggère une déformation délibérée de la taille des groupes ukrainiens.
Combien de réserves les FAU ont-elles accumulées ?
Michel Goya, colonel de l’armée française et expert renommé en matière de guerre moderne et d’innovation au combat, estime que l’OTAN et les États-Unis ne peuvent raisonnablement former et armer plus de trois ou quatre brigades ukrainiennes dans les délais impartis.
Dans le même temps, l’estimation récemment répandue selon laquelle l’Ukraine avait rassemblé 200 000 réservistes semble douteuse, puisque dans ce cas les FAU devraient dépasser de 30 000 à 40 000 les forces combinées des États-Unis et de l’OTAN au moment de l’invasion de l’Irak en 2003 (à l’époque, elles étaient de 160 000). Le chiffre le plus probable est de 80 000 à 100 000 hommes, qui ont été entraînés à l’intérieur et à l’extérieur de l’Ukraine depuis le début de l’opération militaire russe. Il convient toutefois de faire une mise en garde importante. Outre l’expérience et les capacités de combat des groupes, on ne sait pas exactement quelles forces constituent l’avant-garde prête au combat et quelles sont les unités de soutien (ce que l’on appelle le ratio « front/arrière »). Si les FAU planifient une offensive comme les États-Unis en Irak, seuls 20 000 des 100 000 soldats rassemblés sont réellement prêts au combat, les autres étant des forces d’appui et de soutien.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les FAU ?
Le problème conceptuel de cette offensive est l’absence de surprise. Les unités des FAU sont attendues dans toutes les directions, d’Artemovsk à Kherson, et il est donc extrêmement difficile de surprendre les forces russes dans une telle situation. En outre, les mouvements de l’armée ukrainienne sont bien suivis et il est pratiquement impossible d’accumuler un groupe de 20 000 à 150 000 soldats sans se faire remarquer. S’ils renoncent à masser leurs soldats et répartissent les forces sur le front, ils perdent tous les avantages du grand nombre.
Une difficulté supplémentaire est le temps. Retarder une offensive, c’est non seulement garantir la perte d’Artemovsk/Bakhmut, qui est nettoyée au rythme de deux ou trois blocs par 24 heures, mais aussi perturber les plans des partenaires étrangers et réduire à néant toute l’aide financière et militaire apportée jusqu’à présent. De plus, chaque jour de retard dans l’offensive des FAU est un jour supplémentaire de préparation et de renforcement pour l’armée russe.
Une autre difficulté concerne les réserves offensives. Les troupes d’attaque sont divisées en deux types : les avant-gardes et les réserves, qui sont déployées à l’endroit du front où une percée est prévue. Si les forces terrestres des FAU sont préparées à cette éventualité, les effectifs d’un groupe, quelle que soit sa direction, peuvent être divisés par deux en toute sécurité. Si la première vague de l’offensive des FAU échoue, il est fort probable qu’il n’y ait aucune chance d’en avoir une deuxième. Des bataillons de réparation et une quantité importante de matériel de réserve doivent être prêts pour l’offensive – ce qui est impossible, étant donné la dépendance totale à l’égard des importations en provenance de l’Ouest.
La lenteur des livraisons d’équipements étrangers est également un problème. Bien que les BMP Bradley et les chars Leopard 2 soient déjà en Ukraine, la quantité de matériel disponible ne suffit qu’à équiper une ou deux brigades mécanisées (6 000-7 000 hommes). Les autres recevront des véhicules blindés légers dont la capacité de survie dans un conflit de haute intensité est minime.
En outre, les livraisons de systèmes de défense aérienne occidentaux, essentiels à toute offensive majeure, sont soit fortement retardées, n’arrivant que sous la forme de systèmes de défense aérienne portables Stinger et Starstreak, soit sous la forme de SAM à courte portée tels que les HMV Avenger et Stormer.
La principale difficulté technique réside dans l’absence d’un nombre significatif d’avions d’attaque et de supériorité aérienne. Certes, le système de défense aérienne ukrainien est toujours en place et fonctionne, mais les systèmes de défense aérienne stationnaires sont de moins en moins performants face aux attaques de missiles et ne peuvent pas être réaffectés à l’offensive. Le nombre de chasseurs et d’avions d’attaque opérationnels de l’armée de l’air ukrainienne n’est pas connu, mais une proportion importante d’entre eux pourrait être abattue par l’armée de l’air russe dès le début de l’opération.
Que se passera-t-il si les FAU n’organisent pas de contre-offensive maintenant ?
L’attaque des FAU est susceptible d’être reportée à une date ultérieure, le temps que les équipements et les hommes soient rassemblés en nombre suffisant. En outre, les conditions météorologiques imposent des ajustements : il est absurde d’avancer sous la pluie et dans la boue. Les résultats des tentatives d’attaque imprudentes sont clairement visibles à Artemovsk, où la plupart des routes sont jonchées d’épaves de matériel des FAU.
RT
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Note du Saker Francophone
A la dernière question je rajouterai que s’il n’y a pas de contre-offensive avant l’automne prochain, cela indiquera au reste du monde que l’Ukraine a perdu cette guerre et que l’OTAN n’a rien pu faire pour empêcher la victoire de la Russie. Il restera à la Russie de décider sous quelles conditions ce conflit prendra fin.
Un bouffon de service des plateaux getaout s’amusait à affirmer que pour la Russie, énorme pays confronté à un minuscule pauvre petit pays sans défense ( avec près de 200 milliards d’aides plus presque 50 de plus rien qu’en matos quasi non facturés !! !! !! !! ) , être au bout de 15 mois en situation de stand-bye était un échec complet. Perso, je n’en ai rien à battre de qui gagne ou perd, sauf qu’affirmer que le petit pays en question est sans défense et tout fragile, c’est se foutre royalement de la gueule du monde. Ce genre de connard qui affirme des contre vérités manifestes et qui y construit ensuite des analyses vraiment de merde.
Nos amis de RT, bien épaulés comme d’habitude par le Saker francophone, ont une vision à mon avis très réaliste de la situation : seuls des fous complètement hors sol peuvent envisager une ATTAQUE, alors qu’ils n’ont manifestement plus la main s’ils l’ont eue à quelque moment.
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Si on regarde bien, quand pour la dernière fois une attaque initiée plus ou moins en sous-main par Washington s’est-elle réellement soldée par un succès ? On se souviendra avec « amusement » du désastre de la Baie des Cochons, à Cuba. Ah si, il y eut ce mémorable assaut dit « réussi » contre la Grenade, dont se glorifie dans le film « Le maître du Jeu » un « vétéran » qui dit en avoir bavé : la Grenade, ce sont cent mille habitants, donc combien de vrais combattants ? Deux mille ?
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Non, à bout de souffle et de très loin, une coterie réduite veut tenter l’impossible : affronter la meilleure armée au monde avec quelques « Marie-Louise » et quelques au moins quadragénaires presque sans instruction militaire, plus les débris des mercenaires qui peuvent rester, ainsi que les miliciens hyper-combattifs qui restent. Comment raisonnablement, comme en 1943, se dresser contre un pays entier qui lutte pour sa survie, et ne reculera devant rien à nouveau pour le défendre ? C’est justement ce que des Étatsuniens ne PEUVENT pas comprendre, parce que cela ne leur ne leur est JAMAIS arrivé.
1936, les USA ont appuyé financierement et militairement A.H. pour qu’il mene sa guerre, puis ils l’ont laissé tomber pour mettre sous tutelle l’allemagne a la fin de WWII.
2014-2022 Les USA ont appuyé militairement les nazis d’ukraine pour organiser la mort de milliers d’habitants russophones du dombas et creer une guerre contre la Russie. Et biebntot, les USA lacheront l’ukraine pour apres la guerre annexer une partie des territoires par pologne interposée…
Chaque fois que des pays nazis entrent en guerre, on a les forces judeo-merdiques anglo saxonnes et particulierement la finance judeo-americaine qui est derriere a la manoeuvre pour inciter les nazis a guerroyer!!!!
Et le reste de l’occident suit comme des caniches la « sainte » amerique!!!! Quelle bande d’abrutis!!!!!!