Le monde unipolaire était clair et assez prévisible. Toutes les décisions clés étaient d’une manière ou d’une autre prise à Washington, alors que les autres capitales mondiales s’y pliaient sans grandes objections. La domination mondiale des États-Unis fonctionnait sans faille.
Ou presque sans faille. Par exemple, la fronde franco-russo-allemande de 2003 contre l’invasion américaine en Irak sans l’autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies a été une démarche assez historique de l’Europe continentale. Mais cela n’a rien donné de facto. Les Américains ont tout de même envahi l’Irak sans demander l’avis de l’ONU, alors que les aspirations de l’Allemagne et de la France à une plus grande indépendance des États-Unis dans les affaires internationales sont activement et efficacement empêchées depuis.
Mais la situation se complique avec un ordre mondial multipolaire. Qui établira les nouvelles règles du jeu et selon quels algorithmes? Est-il possible de transformer les institutions conçues pour la domination des États-Unis dans l’intérêt d’un plus grand cercle d’acteurs ou leur redémarrage maximal est nécessaire? Jusqu’où ira la régionalisation des processus internationaux et quand le système mondial basé sur le dollar éclatera-t-il en zones monétaires? Comment les nouveaux centres régionaux concurrenceront ou interagiront-ils entre eux? Y aura-t-il parmi eux un pôle qui revendiquera à terme un leadership mondial inconditionnel?
Il y a clairement plus de questions que de réponses. Dans l’ensemble, pour des raisons évidentes, un monde multipolaire est soumis à des changements permanents. En d’autres termes, il est instable. Cette circonstance le rend forcément plus conflictuel. Certes, un ordre mondial multipolaire est plus juste qu’unipolaire. Mais tant qu’il ne sera pas clair qui et de quel droit établit les critères de cette justesse, il y aura de grandes turbulences dans les relations internationales.
L’ONU pourrait jouer un rôle constructif pour empêcher la chaotisation du monde en période de transition. L’unique organisation internationale universelle pourrait devenir une plateforme reconnue par tous pour convenir des intérêts des différents centres de force. Mais le fait est que sous sa forme actuelle l’ONU ressemble de plus en plus à une décoration pour un bon mais vieux film. C’est pourquoi le principe en soi de coordination globale des efforts pour régler les problèmes de l’humanité doit évidemment rester de rigueur. Mais il sera possible d’adapter l’ONU à la capacité à faire face aux nouveaux défis seulement par le biais d’un redémarrage profond, dont les paramètres restent encore à déterminer.
La nécessité de préserver des organisations internationales spécialisées telles que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) est tout aussi évidente. Les risques de violation de la non-prolifération des armes de destruction massive (ADM) dans les décennies à venir sont trop élevés pour affaiblir ou, qui plus est, supprimer les mécanismes actuels de contrôle des arsenaux dangereux de différents pays. Quand Téhéran débranche les caméras de surveillance de l’AIEA sur une partie de ses sites nucléaires, c’est un signal trop inquiétant pour être ignoré.
L’humanité est capable de survivre à une crise de confiance pratiquement dans tout autre secteur, mais elle ne peut pas se permettre de désactiver les mécanismes internationaux de prévention de la prolifération de l’ADM à travers la planète.
Il est impossible de dire aujourd’hui quelles organisations mondiales et quels mécanismes internationaux survivront à la période de mise en place d’un monde multipolaire.
La logique obsolète du monde unipolaire devient déjà révolue, mais les paramètres de base et les rapports d’un ordre mondial multipolaire ne sont pas encore définis. Par conséquent, dans les années à venir ces paramètres feront l’objet de sérieux litiges et de conflits peu prévisibles entre les différents centres de force. C’est pourquoi l’héritage positif du système bipolaire de freins et de contrepoids sous la forme de plusieurs organisations et traités internationaux fondamentaux, qui ont survécu à trois décennies d’hégémonie américaine, devrait être conservé au moins en partie dans les nouvelles conditions.
Alexandre Lemoine
Pourquoi voullez des chefs ? Chefs qui sont aussi qui sont aussi stupide et corrompu que ceux qu’ils prétendent guider ! Niveau de stupidité incomensurable à tous les niveaux de vos castes .
Tant que vous n’arriverez pas à vous débrouiller un peu par vous même et avoir un début d’autonomie ,les autres vous enfillerons comme pour faire un collier de perles ! Mais faut croire vous faire enfiler ,vous conviens.
Et moi ,j’emmerde tout pouvoir d’ou qu’il vient et les ricians je leur pisse à la raie comme au russes , mongols de chine ou peut importe le bout de chiffon coloré qui flotte sur leur palais ou l’idéologie sectaire véhiculé !
Déjà, que l’on remplace l’OMC par un OIC revisité en fonction des nouveaux enjeux, car il faut bien le dire : la Charte de La Havane de 1948 mérite un petit retoilettage pour mériter d’être appliquée aujourd’hui.
Une Masse de Robots reste une Masse de Robots…
peu importe les pervers qui les controlent.
Jusque aux début de l’ère industriel le monde n’avait pas besoins de leadership pour fonctionner tout ceci n’est qu’un reliquat de l’empire Britannique qui à travers les États Unis dicte ses consignes pour ne pas perdre leur gouvernance mondiale.
L’Empire britannique, c’est un concentré de banquiers protestants tarés longuement macérés avec quelques maranes : le tout pesant quelque deux cents personnes. L’empire britannique, c’est ça. On parle parfois de doux dingues : ceux-là ne sont pas doux du tout, parce qu’ils ne savent même pas ce que cela veut dire. Ni les scrupules, ni l’altruisme ne les atteignent, parce qu’ils en sont parfaitement dépourvus.Le PROFIT n’est-il pas la preuve que ce sont des gens irréprochables ?
Nous sommes sur la même longueur d’ondes 😉
J’ai eu la chance d’avoir un oncle décéder maintenant paix a son âme qui était spécialiste sur les causes de la première guerre mondiale et du rôle de l’empire dans le conflit comment pendant 20 ans elle à œuvrer dans l’ombre pour entraîner la Russie dans un conflit contre l’Allemagne qui elle menaçait directement leur pouvoir en Afrique, les autres nations tel que la France non pas eu d’autre choix que de suivre le mouvement cette guerre a été décisive pour pour asseoir son pouvoir dans la durée…
On parle toujours des exactions allemandes sur les populations Africaine en Afrique du Sud et on oublie de mentionné que les anglais ont créer les premier camps de concentrations ou ils ont laisser mourir et massacrer les colons Boers qui voyait d’un très mauvais œil la destruction de leur mode vie pastorale au profit de la prospection minière (or, diamants ect…)
Et fait la guerre de l’opium à la chine
En tout cas j’attends avec impatience le G20 qui devrait se tenir en Novembre 2022 en Indonésie la Russie et la Chine en font partie. Malgré les pressions l’Indonésie a tenu tête aux états unis pour ne pas exclure la Russie du G20 .
Scholtz à envisager de ne pas y aller si Poutine y va …il a été rappeler a l’ordre par VDL de ne pas faire capoté le G20 qui est d’une importance capital pour l’agenda 2030….
VDL ???
Von der Leyen
« Quel sera le monde sans leadership mondial des États-Unis » n’est pas une question digne d’intérêt car vous ne pouvez pas prévoir l’avenir.
L’avenir est par définition insoluble à la pensée sinon vous créez nécessairement « le meilleur des mondes ». On investit dans l’avenir en élevant l’âme, en assainissant les motivations, d’où émergent les pensées puis le verbe. Que la mentalité la plus saine obtienne le leadership de façon naturelle est une loi immuable qui vaut pour les nations.
Pour garder le leadership mondial après la seconde guerre mondiale qui est une guerre de défense contre le national socialisme Allemand qui croyait gagner grâce à la puissance de ses armes, les USA se sont vautrés dans les mensonges et des guerres parfois criminelles agissant à la manière de ceux qu’ils prétendaient combattre or faire du bellicisme au nom du matérialisme est une erreur mais faire du bellicisme au nom de Dieu vire à la trahison, on parle des chefs bien entendu qui nous montrent l’étendue de leur perfidie en semant la discorde sur les terres russophones aux marches de la Russie où les frontières ont été fixées récemment de façon idéologique. Comme les armées modernes dépendent de la logistique du train et de la route et que Washington est à plus de 10h d’avion, ils vont fatalement à l’échec et perdront tout leadership dans cette région pour cause de diplomatie criminelle, comme la Russie perdrait si elle voulait soutenir le Vermont dans une guerre d’indépendance contre Washington, c’est évident et réciproque mais la Russie ne fouille pas dans les affaires internes des USA pour foutre la merde, elle ne finance pas la revanche des Sioux, des Apaches et des Comanches.