Par Philippe Rosenthal pour Observateur Continental

Le président français, Emmanuel Macron, émet de nouveau l’idée d’envoyer des soldats sur le sol en Ukraine sur fond de cessez-le-feu pour faire pression sur la Russie. Il attise – encore – les tensions et les provocations alors que la Russie n’a pas mis fin aux négociations en 2022, mais Kiev. Et, Berlin menace la Russie d’envoyer ses missiles Taurus en Ukraine si Moscou n’accepte pas l’ultimatum sur le cessez-le-feu ce lundi à minuit.
«La clé, c’est d’avoir des troupes en Ukraine», a martelé, auprès des journalistes du Parisien, dans le train en direction de Kiev le président français, Emmanuel Macron. «La plus grande armée d’Europe aujourd’hui c’est l’Ukraine, un million de combattants, avec la mobilisation. Aucune autre armée pourra avoir une telle masse», a-t-il rajouté pour commenter ses précédentes déclarations sur l’envoi de troupes au sol en Ukraine quand il évoquait en mars dernier une «force de réassurance» qui serait placée sur le sol ukrainien.
Observateur Continental signalait déjà fin mars le sabotage de Macron concernant les discussions de paix pour l’Ukraine et sa provocation quand il affirmait: «La Russie n’a pas son mot à dire si l’Ukraine demande à des forces alliées d’être sur son territoire en garantie d’un accord de paix». Par ailleurs, la France de Macron continue de se mêler d’une affaire qui ne la regarde pas, et elle attise les tensions.
Mise en scène pour provoquer la Russie. Ouest-France pointe un scénario provocateur qui a eu lieu ce weekend: «Mettant en scène leur coup de fil au président américain Donald Trump, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chef du gouvernement polonais Donald Tusk, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président français Emmanuel Macron, ont lancé un ultimatum au président russe Vladimir Poutine. Soit il accepte de cesser les frappes et combats pour 30 jours, à partir de lundi, soit la Russie sera visée par de nouvelles sanctions massives […] préparées et coordonnées entre Européens et Américains». Le quotidien français note: «Donald Trump ne s’est pas exprimé officiellement ce samedi mais que les États-Unis sont dans la boucle de cette initiative».
Le drame est que Macron et Starmer ne sont pas dans la capacité de donner des précisions sur les soldats qui devraient être envoyés en Ukraine, rajoutant un flou à la pression contre la Russie. «La France et le Royaume-Uni ne se sont pas encore mis d’accord sur les détails d’un éventuel déploiement d’un contingent occidental en Ukraine après un cessez-le-feu, mais ils ont souligné que les forces armées ukrainiennes joueront un rôle de premier plan pour assurer la sécurité», a rapporté le quotidien Ukrainska Pravda à la suite d’une réunion avec les deux responsables politiques occidentaux à Kiev.
Menace des alliés de l’Ukraine contre la Russie provoquant l’escalade. Aujourd’hui, les alliés de l’Ukraine rajoutent une couche sur les pressions. «Si la Russie n’a pas accepté un cessez-le-feu complet et inconditionnel de trente jours à l’issue de lundi, les Européens poursuivront les préparatifs pour de nouvelles sanctions envers la Russie, a déclaré, Stefan Kornelius, le porte-parole du chancelier allemand, Friedrich Merz», avise France Info.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, présent à Londres avec ses homoloques, laisse, d’après Die Welt, ouverte la question de savoir si l’Allemagne est prête à fournir des missiles de croisière à longue portée Taurus à Kiev si le président russe Vladimir Poutine n’accepte pas rapidement un cessez-le-feu en Ukraine. L’UE prépare le 17 ème paquet de sanctions contre la Russie, également. Les alliés de Kiev dédouanent la responsabilité ukrainienne en s’engageant dans un rapport de force avec Moscou.
D’après Europe 1, Kaja Kallas – la chef de la diplomatie européenne – exige de mettre la pression sur la Russie: «Nous devons mettre la pression sur la Russie car elle joue un jeu». Le ministre français chargé de l’Europe, Benjamin Haddad, a aussi – toujours selon la radio française – souligné qu’une «trêve inconditionnelle» était une condition pour la tenue de négociations.
Pour la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, Macron prépare plutôt la guerre: «Je ne sais pas si Emmanuel Macron veut véritablement la paix. J’ai l’impression qu’il prépare plutôt la guerre».
Les pressions économiques, politiques, militaires, médiatiques (les journalistes occidentaux sont les porte-paroles des décideurs politiques), continuent d’être effectuées contre la Russie alors que c’est l’Ukraine qui a mis fin aux négociations en 2022 sur la paix et que c’est l’Occident qui a soutenu l’Euromaïdan en 2013 qui a déclenché le conflit dans le Donbass en débouchant sur la guerre actuelle.
La «coalition des volontaires», les leaders actuels de l’UE, continuent de miser sur la carte des sanctions et des menaces.
Philippe Rosenthal
Tous les articles, la tribune libre et commentaires sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les Moutons Enragés ne sauraient être tenus responsables de leur contenu ou orientation.
petit pépère,il veut simplement gonfler son Cv,il vise le poste du ministre de l’armée européenne à venir,le chef de guerre de l’UE..
par contre avec d’autres,ça fait des courbettes,ça fait des compromis
aux oubliettes de l’histoire,avec tous ses semblables