Par Germán Gorraiz López, via Observateur-Continental
L’objectif affiché du Pentagone serait de provoquer un conflit armé indo-pakistanais qui serait un nouvel épisode local entre un Pakistan allié à la Chine et une Inde soutenue par les USA, avec le facteur aggravant que les deux pays disposent de missiles balistiques nucléaires.
Le cocktail explosif du Cachemire. Le Cachemire serait le paradigme parfait pour mettre en œuvre la théorie de Zbigniew Brzezinskiv du «chaos constructif» dans la région, un concept qui se baserait sur la maxime attribuée à l’empereur romain Jules César «diviser pour régner», pour établir un champ d’instabilité et de violence (balkanisation) et provoquer un chaos qui s’étendrait du Liban, de la Palestine et de la Syrie à l’Irak et de l’Iran et de l’Afghanistan au Pakistan, au Cachemire et à l’Anatolie (Asie Mineure).
Le Cachemire serait devenu un cocktail explosif en combinant des ingrédients aussi instables que le conflit religieux hindou-musulman, le conflit territorial et -cerise sur le gâteau- des indépendantistes cachemiris soutenus par d’anciens combattants djihadistes venus du Soudan, du Pakistan et d’Afghanistan, traditionnellement opprimés par une armée indienne qui aurait déployé près de 500.000 soldats au Cachemire (1 soldat pour 9 habitants). Le gouvernement nationaliste de Modi aurait également révoqué le statut spécial du Cachemire, ce qui signifie en pratique la détention sine die des politiciens locaux du Cachemire et un contrôle strict d’Internet.
Approche Inde-Chine? En 1962, une confrontation entre l’Inde et la Chine éclate à propos du désaccord chinois sur la ligne frontière de 1914 (ligne McMahon), après quoi la Chine prend le contrôle du plateau d’Aksai Chin et du glacier de Siachen, (territoires que l’Inde continue de revendiquer comme siens). La Chine souhaite stocker l’eau des sources de fleuves comme le Brahmapoutre pour alimenter les villes chinoises de l’est du pays, ce qui aurait déclenché les alarmes du gouvernement Modi qui craint une réduction significative du débit d’eau potable disponible. Aussi, il n’exclut pas de bombarder les installations hydrauliques chinoises.
Cependant, après le sommet des BRICS à Kazan (Russie), la Chine et l’Inde auraient conclu un accord historique sur la répartition des patrouilles le long de la frontière contestée qui pourrait apaiser les tensions entre les deux puissances nucléaires. L’accord aurait déclenché les alarmes au Pentagone, alors un plan de déstabilisation de la frontière partagée par les deux pays connue sous le nom de Current Control Line (LAC) est en cours d’élaboration et l’extension ultérieure du conflit au Cachemire pour provoquer une confrontation armée indo-pakistanaise qui pourrait représenter la première frappe militaire sous forme d’une collision nucléaire limitée à la zone géographique indo-pakistanaise.
Nouveau conflit indo-pakistanais? Le Cachemire est un affrontement endémique entre le Pakistan et l’Inde qui le revendiquent comme leur territoire depuis l’indépendance des deux États en 1947 (les Britanniques ont préféré l’intégration du Cachemire à l’Inde car cela leur offrait plus de garanties que le Pakistan pour protéger la frontière nord d’éventuelles attaques soviétiques ou chinoises), car la région est un point stratégique pour le contrôle des fleuves et des passages frontaliers ainsi qu’un symbole pour la construction des identités nationales de chaque État.
Par conséquent, le Pentagone va tenter de provoquer un conflit armé indo-pakistanais qui serait un nouvel épisode local entre un Pakistan allié à la Chine et une Inde soutenue par les États-Unis, avec le facteur aggravant que les deux pays disposent de missiles balistiques nucléaires. L’extension ultérieure du «chaos constructif» au territoire chinois n’est pas à exclure.
L’objectif affiché des USA serait ainsi la confrontation avec l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), (fondée en 2001 par les Cinq de Shanghai (Chine, Russie, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan et Ouzbékistan) et deviendrait, avec les pays de l’ALBA et l’Iran, le noyau dur de la résistance à l’hégémonie mondiale des États-Unis et de la Grande-Bretagne.
Germán Gorraiz López, analyste politique
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Posons-nous la question à l’envers, ce qui sera plus simple.
Entre quels et quels pays l’Anglosaxonnerie ne cherche-t-elle pas à créer des conflits ?
C’est simple (si, c’est simple !)
Dans le monde il y a quelque deux cents pays qui s’efforcent de vivre en bonne intelligence.
Et puis il y a un horrible roquet, fruit de l’invasion de la Grande Bretagne par Guillaume le Batard en 1066….
https://www.histoire-normandie.fr/la-conquete-de-langleterre
Cette île, avec la mentalité particulière d’habitants surtout « nobles » qui en découle, s’efforce depuis cette période-là à affirmer sa suzeraineté souvent indirecte (vu, la mentalité, déjà) sur TOUS ses voisins « isolés par la mer ».
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J’imagine assez la terrible frustration de ses expatriés de Floride, quand la Russie s’est permise de lancer les premiers satellites, prélude (dans l’esprit anglais d’exportation) d’une conquête de la Lune, puis des autres planètes solaires. Quelque chose s’est cassée alors. L’humiliation a succédé à l’esprit pionnier, n’est restée que la cruauté de plus en plus cachée derrière une propagande échevelée, et souvent incohérente dans sa véhémence.
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Pour résumer : Anglosaxonnerie égale gangrène purulente. Va falloir faire kék’chose !