« Les comptes publics de la France, tout comprendre en une image ! ». L’édito de Charles SANNAT

Source Insolentiae

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est une infographie de l’AFP.

Cette image vaut mille mots et vous permet de parfaitement comprendre la gravité financière de notre pays.

En haut le pourcentage de la dette publique exprimé en points de PIB. Le graphique semble indiquer une baisse, donc une amélioration de ce ratio.

Logiquement le déficit public devrait baisser, voir même, nous devrions voir des excédents pour pouvoir améliorer le ratio dette/PIB du 1er graphique.

Et bien, il y a une petite subtilité.

Le PIB augmente de l’inflation chaque année.

Donc, quand l’inflation est de 10 % et le déficit de simplement 5 %… le ratio dette/PIB s’améliore de 5 points. C’est comme si nous avions eu un « excédent ».

On pourrait se réjouir et dire que c’est donc très bien… sauf que non, au contraire, c’est dramatique.

Pourquoi me direz-vous.

Simple vous répondront mes poules de cristal qui lisent dans l’avenir.

Avec la hausse des taux, les banques centrales veulent juguler l’inflation et elle vont globalement y arriver. Même si nous avons une inflation durable de 3 à 4 % par an, cela n’aura rien à voir avec une inflation à 10 %.

Le problème est multiple.

Avec des taux élevés, c’est un coût très élevé pour les finances publiques, mais c’est aussi une baisse de l’inflation et donc une moindre progression du PIB dans les prochaines années. Je ne parle pas de la progression grâce à la croissance, mais juste grâce à l’inflation. Le ratio dette/pib va donc se dégrader plus vite dans l’avenir sous la double pression d’un manque de croissance liée aux taux élevés, et aux intérêts importants du service de la dette.

Bref, je ne sais pas combien de temps nous pourrons tenir ainsi. Après tout, nous pouvons sans doute trouver d’autres expédients, faire des dettes européennes mutualisées et autres créativités comptables permettant de gagner du temps .

Mais, la situation des finances publiques est épouvantable.

Nos comptes publics sont atroces.

La conclusion est simple.

Prévoyez de ne pas dépendre de la dépense publique et soyez le plus autonome possible.

Prévoyez de ne pas investir dans la dette de l’Etat.

Prévoyez que si vous êtes plus assez nombreux pour financer l’Etat volontairement via votre épargne, alors l’Rtat vous forcera à le financer via des ponctions sur l’épargne ou des souscriptions forcées et obligatoires à des emprunts d’Etat.

Prévoyez donc de mettre votre argent à l’abri.

Prévoyez de lire l’article consacré à l’or dans cette édition dont les performances battent désormais, celles des obligations d’Etat, et l’on parle ici, des bons du trésor américain.

Ce n’est pas rien.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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Volti

10 Commentaires

  1. Une des très nombreuses causes du déficit. Il y en a tant d’ autres !
    .

    La retraite de François Hollande pourrait culminer à 36.000 euros par mois
    https://www.20minutes.fr/politique/1495587-20141205-retraite-francois-hollande-pourrait-culminer-36000-euros-mois

    • On surtaxe les entreprises, ensuite on remet les taxes à un niveau correct et l’ on parle alors de cadeaux aux entreprises. La vérité c’ est que les charges salariales en France sont deux fois trop élevées et qu’ il faudrait mettre en place une tva sociale ce qui, au passage, permettrait de faire payer les importations.

  2. Une des causes de nos déficits :

    https://basta.media/Macron-president-des-riches-et-des-rentiers-bilan-fiscal-du-quinquennat-reduction-impots-ISF

    “le gouvernement a massivement baissé les impôts des entreprises pour un montant de plus de 30 milliards d’euros sur la période 2018-2022 », indique le bilan fiscal de Solidaires. Alors que le taux d’impôt sur les sociétés était de 33,33 % de 1993 à 2017, il n’est plus que de 25 % en 2022. Le taux de cet impôt était encore de 50 % jusqu’en 1985. Résultat : « L’impôt sur les sociétés ne représente que 12,7 % des recettes fiscales nettes pour 2022 et pourtant les entreprises en France génèrent plus des deux tiers de la valeur ajoutée (69 %) ».”

    • Un impôt de 25 % sur les bénéfices des entreprises semble raisonnable. Ce que l’ on peut demander c’ est que ce taux devienne un minimum en Europe afin d’ éviter le dumping fiscal.

      • C’est marrant j’ai l’impression de voir des réponses de politiciens mondialistes.

        Tout ça peut se résumer en un mot. Mondialisation.

        La mondialisation, c’est simple. Soit t’es le plus compétitif, soit tu te fais bouffer par le plus compétitif.

        Y’a un moment, faut savoir ce qu’on veut. Etre compétitif, et donc bouffer les autres en espérant ne pas se faire bouffer, ou essayer de pouvoir vivre, se loger, manger, se chauffer, travailler, quitte à ne pas avoir le dernier iphone à la mode.

        En tout cas, moi, j’ai pas envie de me faire bouffer par des multinationales et devenir leur esclave sous prétexte de compétitivité.

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