Par Charles Sannat pour Insolentiae
Il y a un gros problème en Allemagne, c’est évidemment l’énergie, et il en faut beaucoup pour faire tourner la grande industrie germanique. Les tensions deviennent vives face au mur de la réalité et à l’impossible transition, car faire tourner les immenses capacités de production avec des panneaux solaires est très compliqué pour ne pas dire impossible.
D’où le retour du sujet du nucléaire dans le débat public en Allemagne.
Une transition qui patine.
« Plutôt que de subventionner le prix de l’électricité de certains industriels par les contribuables, les autres industriels ou par de la dette, Olaf Scholz préfère « faire en sorte que l’Allemagne ait une production d’énergie structurellement bon marché », en développant les énergies renouvelables à un rythme « qui n’était pas le nôtre jusqu’à présent ».
Un nouveau « tempo allemand »
Une référence au « nouveau tempo allemand », mis en oeuvre lors de la construction ultrarapide de plusieurs terminaux de gaz naturel liquéfié pour passer l’hiver 2022-2023.
Un rythme encore loin d’être général. Selon la chambre de commerce et d’industrie allemande, les trois quarts des nouvelles lignes haute tension nécessaires au virage énergétique attendent toujours leurs permis ».
Du coup, et si l’on gardait nos centrales nucléaires se demandent les moins idéologues et les Allemands les plus pragmatiques.
Allemagne : les libéraux remettent en cause l’arrêt du nucléaire
Le FDP, membre de la coalition gouvernementale, propose de stopper le démantèlement des centrales nucléaires. Outre-Rhin le débat n’est peut-être pas fini.
Difficile d’imaginer que l’Allemagne revienne au nucléaire. Et pourtant, le groupe parlementaire des libéraux du FDP, réuni à Dresde en université d’été, a formulé la revendication de cesser le démantèlement des centrales nucléaires allemandes afin de maintenir l’option nucléaire ouverte. Une simple provocation à des fins électoralistes ? En tout cas, un sacré coup de canif dans le contrat de coalition signé en 2021 avec le SPD du chancelier Scholz et les Verts du tandem Baerbock-Habeck.
La ministre fédérale de l’Environnement, Steffi Lemke, une passionaria antinucléaire, a refusé de polémiquer alors qu’elle visitait l’ancienne centrale nucléaire de Greifswald. « C’est la responsabilité du FDP et sa décision de savoir s’il veut soumettre une telle motion rétrospective au Bundestag ».
Pourtant, il faut de l’énergie.
Nos pays, sans énergie, retournent au moyen-âge.
La différence entre une économie moderne et prospère et le moyen-âge, tient en deux raisons principales.
La sécurité et l’abondance d’énergie.
Le reste c’est de l’idéologie.
Le mur de la réalité est toujours brutal.
Charles SANNAT
Source Le point.fr ici
Ils etaient ou les « liberaux » quand on a arreté le nucleaire? ils ont collaboré a ce projet comme un seul homme, et desormais pour des raisons electoralistes tentent de se dedouaner de leurs conneries… Quels hypocrites….
Krieg, gross malheur, kein Wurst, Kein Geld, viel arbeitlos !
aucune saucisse, aucun argent, beaucoup chômeurs
C’est Westerwelle entretemps décédé qui avait convaincu Merkel de faire sortir l’Allemagne du nucléaire. La raison en était simple. Puisque la France est en avance sur l’Allemagne en matière nucléaire , en sortant du nucléaire, l’Allemagne espérait (et espère toujours) mettre fin à cette industrie (où la France la devance) partout dans le monde. Au delà du prétexte écologique la vraie motivation des Allemands était la jalousie à l’endroit de la France.