« La Chine rentre en guerre avec la Russie à coup de Ballons espions ! ». L’édito de Charles SANNAT

Source Insolentiae

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Ce qui s’est passé ces derniers jours n’est pas anodin.

Si les Chinois sont aussi drôles qu’ironiques dans leur commentaires, il ne faut être pas être naïf.

Nous sommes à la veille, très certainement, d’une nouvelle offensive russe d’envergure, et nous ne savons pas quelle forme cette dernière prendra.

Nous avons déclaré la guerre économique à la Russie et une guerre, est toujours, toujours économique ! Les guerres ont toutes des mobiles économiques au sens large, le sens large incluant par exemple les ressources naturelles nécessaires à pays.

Il ne faut pas s’imaginer un seul instant que la Russie de Poutine le vive bien ou le prenne de la même manière. Nous sommes bien en guerre contre la Russie et la Chine sait très bien qu’elle est la prochaine cible des Etats-Unis.

« Shoot the Balloon » !

Alors du côté de l’ambassade de Chine à Paris et en français on se moque aimablement de l’armée de l’Oncle Sam et de son avion à 35 millions de dollars pièce qui est un « killer » de « balloon ».

Maintenant de vous à moi, bien évidemment ce ballon ne faisait pas que prendre la température au dessus des bases militaires américaines et c’est une évidente provocation chinoise, à un moment qui ne doit rien au hasard.

Et ce n’est pas là sans doute le plus inquiétant…

Nous sommes dans une guerre dite d’attrition

C’est un « truc » de stratège. Dans la vraie vie, on parlerait de guerre d’usure. Une guerre dite d’attrition consiste à user d’abord les forces et les réserves de l’ennemi. A ce petit jeu, les Russes disposent de réserves de matériels considérables, et quand on se moque des Russes qui utilisent des canons vieux de la seconde guerre mondiale, il ne vient à l’idée de personne qu’ils gardent en réserve leur matériel moderne pour la saison 2 de la guerre en Ukraine.

Avec l’aide de la Chine la Russie dispose d’une capacité industrielle et technologique inégalée, et si l’Europe est devenue un nain productif et industriel, les Etats-Unis, sont aussi devenu l’ombre d’eux-même. A la fin de la seconde guerre mondiale, les USA c’était 45 % de la production industrielle mondiale. Ils écrasaient le monde entier. Aujourd’hui, l’usine du monde, c’est la Chine, et la Chine avec l’énergie russe ne craint plus rien et certainement plus les Etats-Unis.

Une guerre d’attrition qui va également aller vers son extension dans les prochaines semaines. 

Vous vous souvenez sans doute des propos prophétiques de notre brillant ministre mamamouchant de Bercy, notre Bruno Lumière qui voulait « ruiner » la Russie. Non, je vous interdis de rire. Ce serait méchant. Même que Bruno, était tout content de couper la Russie de « Swift », le système de paiement mondial.

Alors je voulais vous reparler de deux choses, deux autres articles plus complets à ce sujet sont d’ailleurs dans cette édition pour compléter la réflexion et rafraichir la mémoire de tous, car je rédige rarement mes articles au hasard !

Le premier c’est un article de 2019 intitulé: « Débrancher la Russie du système Swift ? La Russie a déjà son propre système ». Ce propre système c’est le SPFS. La Russie se préparait à cela depuis des années. Bruno Lumière a coupé Swift et cela n’a fait ni chaud ni froid à la Russie.

Voyez, la Russie se prépare, s’entraîne et s’exerce à se passer de Swift et la Russie avait raison puisque nous lui avons bien coupé Swift. Je ne dis pas que nous avons eu raison ou tort, je m’en fiche à vrai dire, je vous fait ici une analyse, pas de la morale ni de la propagande.

Le second, c’est celui-ci. « La Russie va tester sa déconnexion du Web mondial ». Voyez, ici la Russie s’est entraînée à se couper du web mondial… ou plus précisément à se passer du web mondial.

Pourquoi à votre avis ?

Pas parce que la Russie a peur qu’on lui coupe l’internet. Dans les faits, il n’y a déjà plus beaucoup de lien même virtuel entre la Russie et les pays de l’Otan. On peut imaginer, ici qu’il fallait plutôt que l’Internet russe, lui puisse continuer à fonctionner, notamment avec le net chinois et indien, même si le reste du net mondial devait connaître de grandes difficultés.

Vous ne le savez pas encore, mais lorsque la guerre s’invitera dans notre quotidien, alors, les bellicistes risquent de voir les choses différemment. La Russie sait vivre sans Swift et sans Internet.

Nous non.

Nous sommes dans une immense vulnérabilité, et nous faisons les fanfarons.

Le plus sûr moyen de perdre une guerre et de manquer d’humilité est de sous-estimer son adversaire.

La guerre actuelle ne se gagnera pas uniquement à coup de canons et avec des chars. Loin de là.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

15 Commentaires

  1. Franchement je ne supportes plus Charles Sannat et sa suffisance.
    Ceci dit dans cet article il a bien raison…

    • Le monde se fout de tes états d’âmes, mon ami.

    • C’est quoi ce discours patelin : « Nous gagner guerre »
      C’est qui ce nous ? et la guerre de qui ? Certainement pas la nôtre, sinon que nous aurions tout avantage à ce que la Russie triomphe et ainsi nous libère d’un joug, celui-là bien réel. Pour qui se prend ce Ch.Sannat pour parler aux nom des autres ? Nous Américains, nous Européens, nous Français, l’histoire de nous emballer avec lui, c’est ça ? Je ne veux rien avoir à faire avec ce genre de discours et de personne. Ça sonne le faux.

  2. J’en suis pas si sûr.

    La situation est tellement évidemment au désavantage de l’otan que même un glandu comme moi est capable de le comprendre.
    Du coup, je n’arrive pas à croire que ceux dont c’est le métier aient pu nous mettre dans une telle situation par incompétence ou par hasard.

    Il y a forcément quelque chose qu’on a pas vu, ou qui est encore secret, qui fait penser à ces gens qu’ils pourront aisément retourner la situation, mais il n’y a aucune chance que les politiciens véreux et les milliardaires n’aient pas un atout dans leur manche pour éviter de se retrouver à la merci des russes et des chinois.

    • Salut Radagast
      Le piège pourrait bien être tellement logique qu’on n’y pense pas d’emblée. Les ennemis des Décideurs OXYDANTAUX, ouf, c’est nous ! Ils savent bien qu’ils n’ont aucune chance face à la coordination de la meilleure industrie, des meilleures sources d’énergie et de matières premières, et (ne le prenons pas pour négligeable) du meilleur moral. La seule façon de tenir encore un peu pour eux, c’est de gratter ce qui reste de l’Europe. Oh, il y a de beaux restes : transformer Vaux le Vicomte en hôtel SIX étoiles, Versailles en annexe du Puy du Fou, Chambord en relais de chasse… à l’homme, que sais-je : ces gens-là, si ce ne sont pas des humains, ont tout de même de l’imagination. Là-dessus, il est permis de rire aux larmes, même si ce sont des larmes de sang. Je me trompe ? (j’aimerais bien)

    • Et tu crois que les « milliardaires et les politiciens » romains de l’époque de sa chute avaient aussi un « atout pour retourner la situation » ?
      …Ou étaient-ils devenus si prétentieux et suffisants de leurs propre personnes, qu’ils en devinrent imperméables aux évidences ?

      C’est seulement en l’an 472, avec le sac de Rom et la décapitation de l’empereur Anthemius par Ricimer, que les évidences ramenèrent sur terre leur « l’élite » autiste.
      …Et encore pas tous, certains foyers vivotèrent encore, surtout du coté de l’Orient.

      • La comparaison avec Rome n’est absolument pas pertinente. Ils n’avaient pas les satellites, l’informatique, les médias, et tant d’autres choses qui rendait bien plus facile le fait de se replier sur ses certitudes.

        • Lis donc un peu la chute de Rome, elle ne fut qu’un longue agonie de plus de 200 ans de branlées et de décadences successives bien identifiables, même sans satellite.
          Et en ce qui concerne l’information, en 200 ans que dura cette agonie, les nouvelles même à dos d’escargots, avaient le temps d’être à dispositions de « l’elite » romaine pour en tirer les conséquences et ainsi « retourner la situation ».
          Surtout que l’empire possédait de magnifiques voies routières carrossables et un système de relais postal qui s’étendait sur tout son empire.

  3. Difficile de prévoir l’avenir mais si ce qu’il dit se produit, l’oxydant va se prendre une branlée mémorable…

    En Afrique de l’ouest, la France se fait chasser par les Russes. Les armées Européennes, hormis celle de la Pologne, sont rikikis. Par ailleurs, la Pologne a considérablement réarmé, on peut s’interroger la dessus… Qu’est ce que celle ci va faire quand la Russie va percer ?

    Quoi qu’il en soit, ce serait une guerre avec un occident sans industrie, sans matières premières et sans énergie, où en tout cas trop peu face à la Chine et la Russie…

    • Mais mon cher, quelque soit le vainqueur, les pays de l’U.E vont « prendre une branlée mémorable » économiquement, socialement et c’est déjà bien en cours pour démontrer que leurs armées ne sont que des ombres surfaites de leurs passés glorieux.
      …On a déjà tout perdu, seuls les européens ne le savent pas.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

      • …Nous allons découvrir horrifiés que nous ne sommes que des géants de papier aux PIB totalement surfaits.
        Nous allons découvrir que les dettes, les prêts, la vente de drogues, la prostitution, les produits financiers, la quantité de fonctionnaires et bien d’autre conneries virtuelles du tertiaire ont été pris en compte pour le calcul de notre PIB. Et qu’en fin de compte, notre puissance et notre rang mondial est une fumisterie virtuelle.
        Qu’en vérité, nous ne valons plus tripette face aux vrais PIB productifs, de plus, bien souvent assis sur de vraies richesses tangibles, au contraire de nous !

      • Oui c’est l’UE qui va déguster le plus. Mais les US pourraient y jouer leur hégémonie et terminer définitivement au rang de puissance régionale et ils y jouent leur dollars.

        Après, en cas de guerre, on sera encore une fois les débouchés économiques et le terrain de reconstruction au bénéfice des US…

        Sinon, oui, même sans guerre, l’agonie va s’accélérer pour nous. L’inconnu reste la vitesse du processus

        • Quoi qu’il en soit, le dollar dans sa version actuelle est mort.
          Mais c’est pas grave pour l’Amérique, pourvu que cela soit la dernière monnaie des grandes puissances internationales à s’effondrer.

          Et même au contraire, cela sera un bien pour elle.
          Elle aura avant achetée à vil prix, les actifs étrangers, puis seulement après sa monnaie s’écroulera.
          Mais avant(voir même après), elle pourra réglera ses dettes en futures monnaies de singe.
          Après s’appuyant sur les vrais actifs concrets achetés, elle pourra rebondir avec le neo-dollar « phénix »…plus fort que l’aigle.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

  4. Face à la tyrannie de l’OMS des politiciens Australiens tentent de promouvoir un « Aus-exit », la sortie des Nations unies

    https://reseauinternational.net/face-a-la-tyrannie-de-loms-des-politiciens-australiens-tentent-de-promouvoir-un-aus-exit-la-sortie-des-nations-unies/

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