Source Le Courrier des Stratèges
Dans la plus grande des discrétions, les banques centrales (et la planète financière plus généralement) ont préparé tout au long de l’année 2022 le cataclysme économique qui pourrait très bien survenir en 2023. Annoncé de longue date (et même depuis la crise grecque des années 2010), ce grand krach est difficile à prédire. Mais des signes avant-coureurs se multiplient, qui indiquent que la sphère financière le « sent bien » et a prévu quelques airbags pour amortir le premier choc. Une chose est sûre désormais : l’Europe sera mise à rude épreuve en 2023, avec des divergences budgétaires difficiles à soutenir en situation de choc énergétique « asymétrique » et, de l’aveu même du FMI, la zone euro sera la moins prospère du monde dans les mois à venir. En France même, les signaux inquiétants sont consciencieusement documentés par l’INSEE. Une crise majeure de l’euro est de plus en plus plausible.
Les banques centrales ont battu des records d’achat d’or en 2022 et la tendance s’est accentuée au dernier trimestre 2022. La demande mondiale a augmentée de 18% en 2022, retrouvant les chiffres de 2011, en période de turbulences monétaires. Si l’on compare à la décennie écoulée, on constate que ce ne sont plus seulement la Russie et la Chine qui achètent désormais massivement de l’or. Toutes les banques centrales du monde s’y sont mises.
Même si l’or a été démonétisé depuis la fin des accords de Bretton Woods en 1971, il reste la valeur refuge par excellence. De quoi les banques centrales cherchent-elles donc à se prémunir?
Petit éclairage sur l’histoire des banques centrales.
Le choix d’Oliver Cromwell (1599-1658) de développer l’Empire britannique en adossant la puissance des armes à celle des banques a créé un nouveau paradigme politique. Dire cela ne signifie pas que l’Angleterre porte l’acte de naissance de cet acteur géopolitique nouveau, anonyme, appelé par facilité de langage « puissances d’argent ». Sa naissance est plutôt à rechercher dans les Républiques commerçantes de Gênes, de Florence ou de Venise.
Certains auteurs d’ouvrages sur les Templiers ouvrent certaines perspectives sur le rôle que les rivalités financières du capitalisme naissant ont pu jouer dans la destruction de l’Ordre du Temple au XIVème siècle. Les Templiers étaient, à certains égards, des sortes de rivaux des banquiers italiens qui, de ce fait, les voyaient d’un mauvais œil. En effet, en Palestine, déjà, les Templiers avaient eu affaire avec les intrigues des banquiers de Venise, de Gênes et de Pise. En effet, le pouvoir des Templiers contrebalançait celui de Rome, ils avaient avec eux des rois et des puissants. Les Templiers cherchaient à centraliser, dans le Temple de Londres, les annates (taxe « papale »). Ils auraient aussi centralisé les encaisses métalliques qui constituaient la richesse mobilière de la France. Ce furent les hauts barons anglais qui firent échouer ce projet.
Remarquons que c’est au XIVème siècle, également, que l’Église romaine cessa d’excomunier ceux de « ses enfants » qui pratiquaient l’« usure », c’est-à-dire le prêt à intérêt, dont on sait aujourd’hui les conséquences que la liberté ainsi accordée devait avoir sur l’évolution du monde Occidental.
Après l’Italie, l’acte de naissance de ces « puissances d’argent » est aussi à rechercher dans le premier État à avoir donné une réalité institutionnelle à ces banquiers, la Hollande, via la création en 1609, de la banque d’Amsterdam.
Si l’Angleterre de Cromwell n’est pas, stricto sensu, à l’origine du développement de ses « puissances d’argent », elle est néanmoins à l’origine du paradigme consistant à adosser les velléités impériales à la puissance financière naissante des banquiers ; ce phénomène a, mécaniquement, généré l’avènement d’un nouveau modèle de référence dans lequel la puissance politique et militaire est intimement liée au développement de la banque. Dans les étapes ultérieures, les banquiers se sont internationalisés dans le même temps qu’ils ont commencé à se centraliser par l’instauration du système des banques centrales. Le cartel des banques centrales représente le monopole ultime. Il jouit d’un monopole sur le crédit des gouvernements, et son but est de convertir ce monopole en un monopole exclusif sur tout : la politique, la culture, l’économie, la religion etc.
Ces institutions sont nées sous le signe de l’imposture : présentées comme des banques d’État, elles disposaient à ce titre de la garantie de l’État (c’est-à-dire des contribuables de l’État) alors que ses capitaux restaient dans des mains privées. L’appropriation par des intérêts privés est le vice initial du concept de banques centrales. C’est ainsi que la banque d’Angleterre (1694), la Banque de France (1800), la Réserve Fédérale américaine (FED, 1913), la Banque des Règlements Internationaux (BRI, 1930), le Système Européen de Banques Centrales (dit SEBC, décidé par le traité de Maastricht en 1992 et entré en vigueur en 1999) reflètent, toutes, un désengagement des instances politique de l’État dans la gestion centralisée des masses monétaires en circulation.
Ces banques centrales sont aujourd’hui l’élément pivot, fondamental, du système monétaire mondial. En prenant le contrôle des monnaies, ces « puissances d’argent » ont pris le contrôle des économies puisqu’elles étaient en mesure de décider, en toute autonomie et de façon discrétionnaire, de l’affectation des ressources monétaires.
Pour ceux qui l’auraient oublié, cette vérité a été directement précisée par l’un des fondateurs de l’oligarchie financière : « Donnez-moi le contrôle de la monnaie d’une nation et je n’aurai pas à m’occuper de ceux qui font les lois ».
NB : la BRI en Suisse (Banque des Règlements Internationaux), qui est sous contrôle le britannique de la « City », supervise toutes les banques de réserve du monde entier y compris la Banque centrale de la fédération de Russie et la Banque populaire de Chine.
Faire disparaître cette « pieuvre » qu’est la BRI, ainsi que de tous les paradis fiscaux de la planète qui y sont liés, serait simple à mettre en œuvre : il suffirait qu’un ou plusieurs États envoient des corps militaires à l’assaut de cette forteresse financière pour qu’il n’en reste rien.
Suite : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/introduction-livres-de-femmes.html
La Banque d’Espagne, en 1782. Première grande inflation en Europe suite aux pillages d’or en Amérique du sud par les conquistadors. Les Templiers et leurs activités en Amérique centrale avec l’hypothèse, là encore, de sources d’or faciles à exploiter et une des raisons de leur énorme trésor…. Ils auraient hérité des cartes marines des vikings pour avoir su atteindre ce continent bien avant Christophe Colomb.
Le rôle des juifs expulsés d’Espagne et ayant résidé au Portugal dans le développement financier des places d’Anvers et de Liège. Pari réussi de la City dans la mission de les attirer sur place…..
Il y a des petits détails qui aident à compléter le tableau….
La BRI qui participa au financement du réarmement du IIIème Reich….+ le deal du Golden Act avec son préalable décret d’avril 1933 et la tonte des détenteurs d’or physique aux states sous le prétexte d’un financement d’une relance du New Deal avec ponction sévère sur la laine de la tonte en direction du IIIème Reich via des banques helvètes, italiennes et bataves + 2 françaises ( !!) ==> Source : « La guerre des monnaies ».
Vu le niveau d’organisation à l’échelle mondiale, le degré de machiavélisme de certaines officines, les ramifications bancaires d’alors, inutile d’imaginer la nature du scénarios actuel.