Pour l’amour du risque…et de l’argent !

Franchement, quelle rigolade ! Les techniques les plus grossières et les plus éculées fleurissent à la République en (dé)Marche. Inutile de suivre l’évolution des virus et autres pandémies, les manœuvres ne sont que politiques. Celle de Darmanin accusant, sur une photo de manifestation samedi dernier à Paris, des groupes de faire un salut nazi est sans doute l’une des plus ridicules. Fort heureusement, les vidéos montrent tout autre chose mais taxer les anti pass sanitaire de complotistes ou de fachos est plutôt tendance cet hiver. Diffamez, diffamez, il en restera toujours quelque chose.

Mais la déclaration la plus touchante est tout de même celle d’Albert Bourla, le PDG de Pfizer sur BFM (oui, je sais, BFM). Je vous la livre telle quelle : « J’aimerais dire aux gens qui ont peur du vaccin de ne pas se laisser submerger par la peur et d’utiliser l’amour pour surmonter la peur car chez l’humain le seul sentiment qui soit plus fort que la peur, c’est l’amour ». Je sais, je sais, c’est surréaliste. Celui dont l’entreprise et ses filiales cumule plus de 75 condamnations concernant la dangerosité de ses produits ou le charlatanisme ces 20 dernières années n’a rien trouvé d’autre pour convaincre. Pour l’amour du risque sans doute, pour tous ceux qui seront assez benêts pour se laisser convaincre et l’amour de l’argent pour celui qui s’oppose farouchement à la levée des brevets sur les vaccins.

Evidemment, en contrepartie, Pfizer a décidé d’investir 520 millions d’euros en France sur 5 ans (une goutte d’eau soyons clairs) récompensant ainsi le bon élève en matière de vaccination. Ce n’est finalement pas une grande surprise, Macron a toujours privilégié l’investissement privé et répondu présent aux appels des lobbyistes au détriment de l’éthique (voire de la morale) et de la souveraineté du pays, sans compter la casse sociale qui va avec. Mais le plus dangereux reste la mise en place d’outils coercitifs et intrusifs allant jusqu’à fracturer la société et en réservant un sort très peu enviable aux réfractaires, devenus des « sous citoyens » ou même des « non citoyens ». Sans doute son idée de « ceux qui ne sont rien ». Il est plus que temps de sortir de la léthargie.

Sylvain Devaux

A propos Sylvain Devaux

Universitaire de formation (Géographie et histoire), responsable d'archives après une carrière dans le tourisme, mais aussi correspondant de presse et ancien rédacteur en chef de la Robolution (Insolentiae).

Un Commentaire

  1. Si nous sommes des sous citoyens alors nous ne paierons plus nos impôts. A quoi bon !!!

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