Hôtellerie-restauration. L’hémorragie de personnel !

Par Charles Sannat pour Insolentiae

« Il va falloir se rendre compte que les gens ne sont plus corvéables à merci » : dans l’hôtellerie-restauration, les départs de salariés se multiplient.

C’est sur ce constat terrible pour la profession que commence cet article du Monde qui fait bien le bon constat suite à l’étude consternante réalisée par la DARES.

En effet, entre février 2020 et février 2021, le secteur l’hôtellerie-restauration a perdu 237 000 employés.

« Où sont-ils passés ? Cuisiniers, serveurs, réceptionnistes, gouvernantes manquent à l’appel dans l’hôtellerie-restauration. Dans une note publiée mardi 28 septembre, la Dares a fait les comptes : en un an, les effectifs du secteur sont ainsi passés de 1,309 million d’employés à 1,072 million, précise le service statistique du ministère du travail. Soit un solde de 237 00 employés « disparus ».

« Interrogés par Le Monde, ceux qui ont rendu leur tablier ont spontanément répondu à une autre question : « Pourquoi suis-je parti ? » « La passion vous porte un temps mais les contraintes finissent par prendre le dessus », a dit l’une. « Il va falloir se rendre compte que les gens ne sont plus corvéables à merci ! », a dit une autre. Issus d’établissements divers, ils témoignent à l’unisson des raisons qui les ont poussés à abandonner ce qu’ils qualifient souvent de « métier passion » ».

La réalité, c’est qu’il s’agit de métiers difficiles, mal payés avec des contraintes horaires terribles et avec très peu de reconnaissance.

Les gens pendant le confinement ont goûté à une autre vie, et une autre vie est possible.

Laquelle ?

Cella à la campagne ou en zone rurale, où avec un RSA, vous vous en sortez presque mieux (j’insiste sur le presque) qu’avec un smic+ à Paris ou en Ile de France. Vous travaillez des dizaines d’heures pour 1 500 euros au mieux avec 1 000 euros de loyer… à l’arrivée, mieux vaut gagner beaucoup moins, faire une peu de travail au noir, et… partir de Paris, changer de vie. Vous pouvez aussi trouver un boulot au smic à la campagne mais avec des horaires normaux.

Alors c’est la fuite.

Cela ne se règlera que par la robotisation (les robots serveurs arrivent) et surtout par l’augmentation des salaires.

Mal payer les gens ne peut conduire qu’au fait qu’à un moment, plus personne ne travaille.

Plus personne ne veut travailler.

On peut les comprendre.

La bonne nouvelle, c’est que pour ceux qui veulent travailler, il y a des places à prendre.

Charles SANNAT

Source Le Monde.fr ici


« On vous cache que les pénuries seront durables parce que les usines chinoises sont à l’arrêt !! » L’édito de Charles SANNAT

Pour les prix du gaz, cela pourrait être nettement pire !

Les cigarettes au marché noir, c’est 3 milliards de pertes pour l’Etat !

Moteur de la fusée Ariane. La trahison et le dépeçage de la France au profit de l’Allemagne.

6 Commentaires

  1. ça arrange bien les possédants, que les emmerdeurs qui ont de la dignité et un sens de leurs droits sociaux quittent leur boulot ! c’est génial pour le système….
    Exactement comme ils le font en Angleterre avec les chauffeurs qui râlent pour la vaccination…il suffit de faire
    venir des immigrés qu’on régularise au plus vite et a qui on donne une accès à la profession vitesse grand V !

    Avec la mondialisation on trouvera toujours un petit esclave pour faire le même travail que vous 10 fois moins payé que vous.

    en réalité, quand vous quittez votre boulot, vous rendez service au système, quand vous restez dans cet emploi, vous crevez…dans tous les cas, vous crevez…

    l’unique solution, c’est de quitter le capitalisme, de quitter ce système : SORTIR.

  2. « Il va falloir se rendre compte que les gens ne sont plus corvéables à merci »

    C’est marrant, j’aurais dit que c’est tout le contraire. Plus on deviendra pauvre, plus il y aura des gens qui seront prêts à tout pour vivre un peu mieux que les autres.

    Beaucoup accepteront de leur plein gré l’esclavage si ça leur permet de ne pas faire partie des « crève la faim ». Pire encore, je ne doute pas que ces larbins corvéables à merci seront parmi les plus virulents pour dénoncer lesdits « crève la faim » comme étant des parasites qui vivent à leurs crochets. C’était déjà le cas avant le covid, et ça ne va pas s’arranger.

    C’est quelque chose de plutôt récurrent dans les dictatures de s’acharner en premier sur les « improductifs ». Laisser ou faire crever les pauvres sous les applaudissements de laborieux convaincus que leur faible niveau de vie est de la faute de ceux qui sont encore plus mal lotis qu’eux.

  3. Il y a trop d’enseignes différentes de toute façon…
    Autant fermer le maximum en imposant le pass ou autre
    et ensuite faire quelques grandes chaînes avec des gérances, des franchisés partout.
    # Tous les restos auront les même process, les même goûts, les même campagnes de publicité.
    Cela permettra une logistique centralisée pour les milliers d’enseignes (et aussi un service d’avocat très puissant contre les éventuels clients qui attaqueront un des resto de la chaîne).
    Avec un peu d’optimisation, les profits pour les actionnaires seront en croissance constante.

    Bien sur, il restera quelques irréductibles mais bon, il faut bien que les VIP ne se mélangent pas au peuple.

    dans démolition man, il ne restait que pizza hut de mémoire…. vite vite, achetons des actions

  4. De Pas-Sage ..

    Mamie , depuis QUAND utilise tu le monde pour tes rubriques?
    bbq suffit pour l’allumage dis donc..

    propriétaire de ce : l’état.
    La re-mize a zéro ai .

    Madame

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_rose.gif

Les commentaires sont clos.