Le problème du diagnostic en psychiatrie

Une excellente réflexion sur, comment détermine t-on un trouble psychiatrique ?

Par Alexandre MOREAU pour Collège-Antithétique

« Le diagnostic en psychiatrie pose des problèmes sans équivalent dans les autres disciplines médicales. Il en résulte une fréquente incompréhension avec le médecin psychiatre. »

Le psychiatre, à la fois juge et partie

Le paradigme par lequel on « psychiatrise », on oppose la maladie et la santé, ce manichéisme est lui-même déjà un biais d’interprétation. Si on pense comme un marteau, tout ne ressemble qu’à des clous.

Le premier problème du diagnostic en psychiatrie est précisément qu’il est à l’initiative du psychiatre et non du patient ou rarement de ce dernier.

Si j’ai une jambe ensanglantée, je demande un diagnostic.. mais en psychiatrie rien de tel. Lors d’un internement sous contrainte l’individu ne fera pas de lui-même la démarche de demander un diagnostic. Lors d’un internement avec le consentement de l’individu, ce dernier peut lui-même douter de la pertinence qu’il a à demander un diagnostic ou à se faire hospitaliser.

En psychiatrie le psychiatre est à la fois juge et partie, non seulement il détermine si l’individu nécessite un diagnostic, à sa place, mais de surcroît il établit le diagnostic. C’est un peu comme si un juge dans un tribunal ordonnait à un individu de déposer plainte contre un tiers, alors même que ce dernier individu ne le désirerait pas.

La solution est donc là, avant de commettre un internement sous contrainte et avant même d’établir un diagnostic, y compris avec le consentement de l’individu, il faut préalablement déterminer si l’individu nécessite un diagnostic, en étudiant les conditions qui amènent l’individu au psychiatre, ce qui n’est jamais fait.

Il en résulte des quiproquos entre le patient et le psychiatre, ainsi que des biais d’interprétation. A titre d’exemple on ne compte plus les victimes de pédophilie qui furent à tord « psychiatrisées » et internées, alors que les policiers très souvent peuvent croire la victime là où le psychiatre lui déni sa qualité de victime. Exemples, dans le documentaire « Enfance volée chronique d’un déni ».

On ne compte plus aussi les victimes d’agressions physiques ou de harcèlements qui se trouvant en état de choc devant un psychiatre se font interner, ce dernier étant incapable de faire la distinction entre un état de choc et une pathologie mentale. Il n’y a presque jamais de procès dans ces cas contre les psychiatres.

Tout cela pour la raison que le travail qui consiste à préalablement étudier les conditions qui amènent un individu devant un psychiatre, avant d’établir un diagnostic, n’est dans les faits jamais réalisé. Est-ce que l’individu qui se présente à un psychiatre a dormi ? Est-ce qu’il a mangé ? Est-ce qu’il a bu ? Ces simples questions à titre d’exemple ne sont jamais étudiées, au point que par exemple la victime d’une improbable traque par un agresseur et qui serait retrouvée en état de choc, serait par le psychiatre accusée de s’être elle-même déshydratée, sous-alimentée et mise elle-même en danger.

Les stéréotypes du psychiatre …/…

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Voir aussi :

Que penser du « Livre jaune N°5 » ?

« Mais qui ? », un élément de la censure.

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