Source Charles Sannat pour Insolentiae
Si vous voulez savoir ce que donne un pays moderne, car le Liban est un pays moderne, lorsqu’il est confronté à un effondrement de la confiance dans sa monnaie alors vous avez avec nos amis libanais un bien triste cas d’école d’effondrement économique.
La seule différence entre le Liban et nous, c’est que nous sommes « plus gros » et plus « forts ».
Il y a deux grosses zones monétaires.
La zone dollar.
La zone euro ensuite.
L’euro donne donc une très trompeuse illusion de force et de stabilité, illusion, car contrairement aux Etats-Unis, nous sommes bien incapables de forcer le cours de notre monnaie à coup de porte-avions, de bombardements, de mesures extraterritoriales sans oublier l’export de la démocratie à coups de pieds dans le derrière de ceux qui n’obéissent pas.
Ne vous moquez pas des Libanais, d’une certaine manière, ils nous montrent notre futur.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Pénurie d’essence, d’électricité, de médicaments, de papier… Le Liban au bord de la paralysie
« La gigantesque panne d’essence à laquelle est confronté le pays est l’une des multiples sous-crises générées par la faillite de l’Etat, qui a fait défaut sur sa dette souveraine en mars 2020, sur fond de cataclysme économique.
Le trafic à Beyrouth n’a jamais été aussi fluide, mais ce n’est pas une bonne nouvelle. Le Liban fait face depuis deux mois à la plus sévère pénurie de carburant de son histoire. Les seules rues à être encore embouteillées sont celles qui mènent à une station d’essence ouverte. Les automobilistes doivent passer des heures, pare-chocs contre pare-chocs, en pleine fournaise estivale, pour remplir leur réservoir de quelques gouttes de sans-plomb.
« Je me suis levée à 5 h 30 dans l’espoir d’être parmi les premiers servis, raconte Salam Nasreddine, une professeure d’université. J’ai fait une heure et demie de queue et puis soudain, on nous a annoncé que les cuves étaient vides. Ce pays est une catastrophe ! »
La gigantesque panne d’essence à laquelle est confronté le Liban est l’une des multiples sous-crises générées par la faillite de l’Etat, qui a fait défaut sur sa dette souveraine en mars 2020, sur fond de cataclysme économique. A court d’argent, les autorités sont obligées de tailler dans les dépenses et notamment de rationaliser le très dispendieux système de subvention aux importations de produits stratégiques – comme les produits pétroliers –, mis en place quelques mois plus tôt.
Courant coupé la nuit
L’approvisionnement en fuel, qui fait tourner les centrales électriques et leur supplétif, les générateurs de quartier, est lui aussi rationné. A Beyrouth, le courant est coupé toute la nuit, plongeant la capitale dans une obscurité presque totale, ainsi que trois ou quatre heures dans l’après-midi. Même le papier commence à manquer dans les administrations publiques.
A cause de cela, le département des douanes de l’aéroport et le service des passeports de la Sécurité générale ont été contraints de suspendre leurs activités pendant plusieurs heures la semaine dernière. A l’Université libanaise, la seule publique du pays, le système D est désormais de mise. « Pour économiser le papier, on a rédigé les tests de fin d’année avec une police plus petite que d’habitude, sur deux colonnes au lieu d’une et en resserrant les espaces », confie Salam Nasreddine, qui enseigne la biologie dans cet établissement.
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Avec un gouvernement démissionnaire depuis l’explosion du port de Beyrouth il y a onze mois et une classe politique incapable jusqu’à présent de former un cabinet de remplacement, le Liban approche de la paralysie. « J’espère qu’on évitera ce scénario mais, pour l’instant, tous les indicateurs pointent en direction d’un début d’effondrement de l’Etat », soupire Assem Abi Ali, haut fonctionnaire au ministère des affaires sociales, où le personnel manque « de thé, de café, de papier, de cartouches d’encre et même de détergent pour laver les sols ».
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Thierry nous dirait avec ironie: « c’est loin le Liban » ! Mais quand même… ce pays en a vu des vertes et des pas mûres. Quand est-ce qu’on va foutre la Paix aux peuples ?!!!
Bientôt ça sera notre tour. Que dire ? Courage ? Pfft ! Quand on est dans la m… ça ne nous avance pas.
Envoyons-leur des énergies positives, puissantes, aimantes, constructives… Et que la Force leur vienne en aide !!