Hessel, Benasayag et d’autres voix ont fait passer le message : créer pour résister et résister pour créer.
Évidemment, quand on scribouille depuis son adolescence on se demande bien en quoi on résiste aux oppresseurs politiques et financiers : c’est à dire, que va changer ma petite nouvelle qui n’a pas été sélectionnée à un concours ou mon petit article sur l’agro-alimentaire et les légumes de saison ?
Place aux fantasmes politiques : communiquer, avec sa nouvelle ou son article, l’énergie qui nous anime et voir son rêve le plus fou se réaliser… D’abord, celui d’apparaître à la télévision, pour la grande librairie d’Arte afin de clouer le bec à celles et ceux que tu veux impressionner : pour des raisons diverses et variées, certaines inavouables (mon ex ne s’en remettra pas, ma mère va pleurer de joie et la présidence de la république me demandera mon avis sur les programmes scolaires, si, si !). Ensuite, puisque la plume s’aiguise et qu’elle prend parfois le contrôle des actes : prouver (à toi, surtout, aux autres un peu, aussi) que c’est une plume sincère et authentique et que l’écologie solidaire et changer le monde fait VRAIMENT parti de tes idéaux profonds, que tu y crois et que ça marche. Parce que ta plume exige plus, que tu deviens meilleure, dans ton âme et qu’il lui faut de la matière, de la vraie : place à la réalisation concrète de ton/tes projets radicaux de sortie du système…
Te voilà maintenant au milieu de nulle part, avec un minima social et un compagnon de route à l’ASS également, à prendre le pari de l’autonomie énergétique et alimentaire avec un petit crédit de 318€, des APL, quelques outils, des livres, ta grosse gueule et tes idéaux, toujours. Ta plume reste au placard quelques temps : potager en permaculture, biotope, poules, chats, chien, lapin, voisinage encarté aux mauvaises pratiques (ah ben oui, ce n’est pas Paris… Ou presque !), ardoise équitable à mettre à jour et calculs interminables sur ton empreinte écologique et sa réduction optimale avec trois bouts de bois et de la ficelle… Trois ans plus tard, l’exploitation est quasiment autonome (énergie et alimentation), tes voisins font des efforts, tes amis et ta famille suivent le mouvement (c’est que ça marche, alors ! Il y a de l’espoir!) et ton potager est magnifique… Bien sûr, il reste des combats à mener mais tu vois de tes yeux ce que ta plume a pensé, pansé et rêvé : du verbe qui sublime le chaos ambiant à la réalité de l’avenir assuré pour les gosses et de la sauvegarde du vivant, pour tous : tout cela, toujours aux minimas sociaux. On s’ennuie presque : développement d’une activité salariée indépendante à visée pédagogique (et si on faisait des travaux d’entretien chez les pépés et les mémés du coin pour partager, communiquer et vaincre ?)…
Puis le compagnon de route se débine : qu’à cela ne tienne, tu as retrouvé espoir et ta plume part avec toi lorsque les ennuis de justice se pointent. Elle t’évite le pire et semble heureuse de te retrouver (c’est que la pelle, la pioche, la paille, les poules et la récupération des graines t’ont laissé peu de temps pour écrire… Ou presque !) : les contes écologistes / giques sont à finir, un roman d’autofiction tombe à pic et tout ce que la Terre t’a apporté semble vouloir s’exprimer. Les poules veulent jouer un rôle majeur dans tes poèmes et les arbres insistent pour être des personnages centraux de tes prochains travaux. Les lecteurs se font plus nombreux et les passions s’agitent. C’est que ta plume t’a permis de faire un sacré bout de chemin, non ?
Alors, de la poule ou de l’œuf, si le fantasme et le réel étaient métaphores paysannes, tu t’interroges et tu comprends alors que c’est un proverbe populaire très sage : quid du Coq ?
» (…) Muse, muse
tu es là
entre tes bras musclés je cède
à la tentation: jamais!
à la vie, à la mort
c’est juré
devant dieu et diable associés
car jamais union n’a été
jusque-là plus puissante
que celle de nos baisers mouillés
entre nos langues s’était glissé
le serpent qui à jamais
condamné à ramper ne trouve
ni bien-être ni chaleur
de soleil cuisant il s’est gavé
de siestes indécentes il a joui
alors que sa femme jamais
ni repos ni satiété ne trouvait
mange mange mange
petit cochon pendu
car jamais tu ne sauras
qui te mangera
A table !
le dîner est servi
il est bien cuit, bien préparé
et disposé sur une table en bois ciselée
dont le verre s’est brisé
sous le poing serré de haine
de celui qui a compris
que jamais plus ni repos
ni bon repas
il fera
car de sa mère en vérité il le sait
il tient et le sang ne peut pas
défaire les nœuds de vipères qu’il a
stupidement mis en place devant témoin:
pas comme cela, mets ton doigt là, plus vite
plus bas, pas comme ça!
Aidez-moi !
Pourtant le ciel n’aide pas
il regarde il écoute il gronde
il a fait trembler la fille de joie
trembler trembler trembler
et retourner, sale, salie, souillée
entre les draps du renégat
car les humbles le savent et les baissent
leurs yeux mouillés de détresse
devant la grandeur d’un ciel noir
BOUM !
le tonnerre le lui a dit
cours cours cours fille perdue
ton chemin tu retrouveras
car de l’amour dans le coeur tu as
celui de ta mère de tes sœurs et de tous ceux
qui comme toi savent leur grandeur
leur chagrin leur désarroi
va et reste là
pars reviens ne pleure pas
le vin est maudit
la vigne ne poussera plus
et dans les bras retrouvés d’un justicier
tu riras de toi tu riras de tout cela
car rien n’éteint la joie
dans un cœur qui aimait aime et aimera
Tralala ! (…) » De la Cours des comptes, des reines, des miracles et de récréation, Aouzelleg Emelyne, Edilivre, 2020.
Rappel des travaux publiés / en cours (de sélection et / ou d’écriture) de la plume de l’entreprise, possibilité de commander en librairie ou sur internet (Edilivre, Fnac, Amazon, etc.) :
Des gens de chez soi, Edilivre, 2013. Roman policier.
Create on Earth (articles et nouvelles hébergés chez overblog, puis assemblage non exhaustif publié avec apartés et textes inédits).
D’un air ordinaire, Edilivre, 2016. Roman policier.
Nouvelles pas fraîches et informations orientées, Edilivre 2020. Roman de société / actualité.
De la Cours des comptes, des reines, des miracles et de récréation, Edilivre 2020. Poésie.
Les contes de Mialou, Tome I, Edilivre 2021. Jeunesse / Ado.
Les contes de Mialou, Tome II (en cours d’écriture). Contes écologistes / écologiques pour petits et grands.
Recueil de nouvelles, rencontre surnaturelle, Edilivre 2020. Concours de nouvelles à thème avec contraintes. Sélection de la nouvelle « AleaJactaEst » par Amandine Aouzelleg 6 / 8 nouvelles sélectionnées pour le recueil / 50 nouvelles proposées au jury (accompagnement par les ateliers d’écriture de l’entreprise).
Périple de retraités résistants, tome I, épisode espagnol, par Marot Hernandez Edwige, dans le cadre des ateliers d’écriture, Edilivre 2020. Tourisme / Voyages.
Périple de retraités résistants, tome II, épisode corse, par Marot Hernandez Edwige, dans le cadre des ateliers d’écriture, en cours d’élaboration.
Travaux d’ateliers d’écriture soumis à discrétion (dans le cadre de l’élaboration de projets personnalisés).
Ignocratie ou les aventures d’Hermyanne Denleze (Ignocratie.com, blog suspendu = gratuité suspendue, en cours d’écriture). Roman d’autofiction.
De la fin du monde, des haricots, etc, etc, etc. (en cours d’écriture). Roman surréaliste et philosophique.
Le vieux qui prévoyait un attentat terroriste (en cours d’écriture). Roman surréaliste et philosophique.
Le conte de la chatte des neiges (en cours d’écriture). Conte pour adultes.
Les contes des Mille et Une Assurances-Vie (en cours d’écriture). Contes pour adultes.
L’hostellerie (en cours d’écriture). Roman fantastique.
Demain n’est pas mort, c’est le chien du voisin (manuscrit refusé par Edilivre, XO éditions « en dépit de ses qualités », Calmann-Lévy dont le » (…) comité de lecture n’a pas été suffisamment enthousiasmé par ce texte pour pouvoir s’engager à le publier (…) » et démarches éditoriales auprès d’autres maisons en cours). Roman policier à caractère sociologique, politique et écologiste / écologique.
Conte² à mon zenfants de la Terre (manuscrit refusé par Edilivre, éditions Grenouille, éditions La Pastèque – avec une certaine classe : » (…) Soyez assurée que nous ne remettons aucunement en cause la qualité de votre travail, mais nous croyons qu’il serait mieux servi chez un autre éditeur ayant une ligne éditoriale différente de la nôtre. (…) » – éditions Actes sud junior » (…) Nous avons examiné avec beaucoup d’attention votre manuscrit, Conte² à mon zenfants de la Terre. (…) Notre refus ne remet pas en cause l’intérêt de celui-ci (…) » et démarches éditoriales auprès d’autres maisons en cours). Contes pour enfants, voire roman familial illustré.
Illustrations réalisées par l’auteure, Aouzelleg Emelyne :
28 illustrations pour l’ouvrage Conte² à mon zenfants de la Terre.
Une illustration : autoportrait (quatrième de couverture des ouvrages publiés).
Illustrations promotionnelles pour les travaux en cours d’écriture.
Un logo / illustration = Anarchie verte progressive et pacifiste.
Caricatures et / ou illustrations politiques, relatives à l’actualité littéraire et sanitaire.
https://www.facebook.com/claudia.choufleur.39794/
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tu es la fille de sylvain et jackie ?
Avant de voir la vidéo de Sylvain sur la peur : j’aurais dit leur mère, plutôt !
Depuis que je l’ai vue : indiscutablement ! Ce mec est fêlé, j’adore et Jackie m’inspire toujours, il est vrai !