Ukraine : Les FAU bombardent Staromikhaïlovka – Huit maisons endommagées …

Les deux républiques de Donetsk et Lougansk envisagent des “scrutins illégitimes” à venir, selon huit pays européens. Il est évident que l’Occident voit d’un mauvais œil, l’indépendance des deux républiques.  Partagez ! Volti

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Christelle Néant pour Donbass-Insider

Photo : Rusvesna

Hier, 29 octobre 2018, à 14 h, l’armée ukrainienne a utilisé un drone pour larguer une grenade incendiaire sur la zone résidentielle de Staromikhaïlovka, brûlant une maison, au 56 de la rue Dniepopetrovskaya.

Alors que les pompiers sont arrivés sur place pour éteindre l’incendie, l’armée ukrainienne, fidèle à ses habitudes criminelles, a ouvert le feu sur les équipes du ministère des Situations d’urgence de la République Populaire de Donetsk (RPD).

«À 14 h 45, les troupes ukrainiennes ont tiré sur le personnel du ministère des Situations d’urgence de la RPD qui étaient arrivées à Staromikhaïlovka pour éteindre l’incendie provoqué par le bombardement mené par un drone d’attaque ukrainien, les tirs ont été menés avec des lance-grenades automatiques. Les pompiers ne peuvent toujours pas reprendre le travail à cause des bombardements en cours, » déclarait hier soir les représentants de la RPD au sein du Centre Conjoint de Contrôle et de Coordination du cessez-le-feu (CCCC).

Au total, dans l’heure qui a suivi, l’armée ukrainienne a tiré une fois au lance-roquettes antichar, 10 fois au lance-grenades automatique, ainsi qu’aux armes légères, avant d’intensifier les tirs à 15 h 30, en tirant à 29 reprises au lance-grenades automatique, à cinq reprises au lance-roquettes, 10 fois au lance-roquettes antichar, ainsi qu’à la mitrailleuse lourde et aux armes légères.

D’après le journaliste Patrick Lancaster qui se trouvait sur place hier après-midi, un autre drone ukrainien aurait largué un engin explosif au moment où il filmait son reportage, à quelques mètres de là où il se trouvait.

Les tirs se sont ensuite calmés jusqu’à la nuit, puis aujourd’hui 30 octobre, à 4 h du matin, l’armée ukrainienne a tiré à quatre reprises au mortier de 120 mm, à 29 reprises au lance-grenades automatique, à cinq reprises au lance-roquette, ainsi qu’à la mitrailleuse lourde et aux armes légères.

Ces tirs ont endommagé sept maisons dans la rue Jouvskovo, heureusement sans faire de victimes parmi les civils.

Alors que l’hiver arrive, il n’y a toujours pas de signe d’accalmie ni de respect des accords de Minsk par l’armée ukrainienne.

Christelle Néant pour Donbass-Insider

La version de l’Occident

Ukraine: scrutins “illégitimes” à venir dans l’Est, selon huit pays européens

Nations unies (Etats-Unis) – Huit pays européens ont dénoncé mardi à l’ONU l’organisation le 11 novembre de scrutins “illégitimes” dans l’est de l’Ukraine pour élire des dirigeants dans les deux “Républiques” autoproclamées de Donetsk et Lougansk, et infligé un revers cinglant à la Russie lors d’un vote au Conseil de sécurité.

“Si elles se tiennent, ces +élections+ illégitimes contreviendraient aux accords de Minsk et violeraient la loi ukrainienne”, ont souligné dans une déclaration la France, les Pays-Bas, la Pologne, la Suède, et le Royaume-Uni, membres européens du Conseil de sécurité. L’Italie, ex-membre en 2017 et la Belgique et l’Allemagne, nouveaux membres du Conseil à partir de janvier, étaient également signataires.

“Nous exhortons les séparatistes à renoncer à leurs plans pour ces +élections+ et appelons la Russie à recourir à son influence considérable pour empêcher la tenue de ces +élections+”, ont-ils ajouté.

“La Russie doit jouer son rôle en mettant fin au soutien financier et militaire des séparatistes et en retirant ses forces armées et ses équipements militaires du territoire ukrainien”, ont insisté ces pays européens, en s’inquiétant par ailleurs de la dégradation de la situation humanitaire dans la région.

Leur déclaration, décidée tard lundi soir, a été lue par l’ambassadrice britannique Karen Pierce avant une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l’Ukraine. Les Européens avaient demandé à l’origine une réunion à huis clos mais la Russie a insisté pour qu’elle soit publique au nom de la “transparence”.

Moscou a demandé à pouvoir faire intervenir lors de la session des représentants séparatistes de Lougansk et de Donetsk. “Ils sont signataires des accords de Minsk !”, a lancé l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia.

Soutenus par les Etats-Unis, qui considèrent aussi les futurs scrutins comme “illégitimes”, les Européens ont fait échec à cette demande en demandant un vote de procédure. Neuf voix pour étaient nécessaires, sans droit de veto possible s’agissant d’un scrutin procédural. Le résultat a été cinglant et plutôt rare pour la Russie: une seule voix pour, la sienne, 7 contre (cinq Européens, Etats-Unis et Pérou) et 7 abstentions.

Dans la “République populaire” séparatiste autoproclamée de Donetsk (DNR), le scrutin du 11 novembre vise à élire un nouveau dirigeant après la mort fin août de l’homme fort de la DNR, Alexandre Zakhartchenko, tué dans un attentat à la bombe dans le centre de la capitale séparatiste.

Lors de la discussion du Conseil de sécurité, Vassily Nebenzia a accusé Kiev “d’imposer un blocus” aux populations de l’est de l’Ukraine et de ne “pas respecter le cessez-le-feu” prévu par les accords de Minsk. “Désinformation”, a répliqué son homologue ukrainien, Volodymyr Yelchenko.

Le conflit entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne a fait plus de 10.000 morts depuis 2014.

Source Romandie-News

 

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