Source Observateur-Continental
Jacques Attali affirme, finalement, lui-même, que l’amitié franco-allemande n’a été qu’un leurre pour endormir les Français. Lui, qui fut l’éminence grise de François Mitterrand qui cultiva une approche fraternelle de la France envers l’Allemagne du moins dans des déclarations et dans la mise en scène de nombreux jumelages franco-allemands, annonce la réalité du terrain: «La guerre entre la France et l’Allemagne redevient possible».
Les responsables politiques en France et les médias français ont, pourtant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, bombardé les Français d’informations expliquant que l’Allemagne était la meilleure amie de la France et que le couple franco-allemand fonctionnait bien, même si à plusieurs reprises il était dit que ce moteur, en raison d’un certain froid des relations entre les deux pays, continuait de tourner, même plus lentement.
La paix n’a jamais réellement existé entre la France et l’Allemagne. Les responsables politiques et les média en France ont menti aux Français depuis, au moins, la création de la Communauté économique européenne le 25 mars 1957. L’Allemagne a toujours méprisé la France, confondant la gentillesse des Français à de la faiblesse. Qui parle aujourd’hui de jumelages franco-allemands en France? Depuis le début, l’Allemagne n’a jamais dansé au son du couple franco-allemand -sauf pour des intérêts de communication- préférant la stratégie de la realpolitik pour affronter sa défaite de la Seconde Guerre mondiale en s’assurant le rayonnement de sa puissance économique. D’ailleurs, la non-reconnaissance par le droit allemand du droit français dans les cas du droit de garde pour les enfants de couples franco-allemands prouvent l’existence d’une profonde tranchée infranchissable entre les deux pays. Avec la grave crise énergétique et le retour d’un conflit de forte intensité en Europe en Ukraine, comme du temps de la Première Guerre mondiale, Berlin tombe le masque. Et, l’Allemagne a raison d’envoyer la France sur les roses. Les choix économiques et politiques des responsables politiques en France menacent l’industrie française et le niveau de qualité de vie des citoyens français. «Le départ du Royaume-Uni, la menace russe, les difficultés récurrentes de l’Europe du Sud et la faiblesse industrielle de la France changent en profondeur les rapports de force au sein de l’Union européenne», estime l’économiste Philippe Crevel dans Les Echos qui titre: «UE: le règne allemand commence». L’Allemagne, plus dépendante de l’énergie russe que la France, a rompu avec Paris. Observateur Continental indiquait que «le gaz russe [en 2022] représente 55% des importations de l’Allemagne, 80% de celles de l’Autriche contre moins de 20% pour la France» .
Rupture. On peut donner la date officielle de la rupture entre la France et l’Allemagne. Observateur Continental a donné cette date en signalant le 26 octobre dernier: «La rencontre d’Olaf Scholz à Paris avec Emmanuel Macron confirme le mal être du couple franco-allemand». Même si l’Allemagne n’a jamais, vraiment, été une fidèle amie de la France, force est de constater que la France avec Emmanuel Macron a envoyé un signal offensant à Berlin, révélant un grave manquement de la diplomatie française, qui se décline, d’ailleurs, avec d’autres pays majeurs dont la Russie ou la Chine sur la scène géostratégique du monde. C’est, aussi, à cette date que Jacques Attali a lancé son affirmation: «La guerre entre la France et l’Allemagne redevient possible». Le divorce entre la France et l’Allemagne est, ainsi, consommé. C’est aussi une bonne nouvelle pour les Français car ils doivent affronter la réalité et ne pas vivre dans des faux-semblants. «Rien n’est plus grave, pour l’avenir de la France, que ce qui se passe en ce moment avec l’Allemagne. Rien n’est plus grave, pour l’Allemagne, que ce qui se passe en ce moment avec la France», précise Jacques Attali, rajoutant: «Il ne s’agit en rien d’une dispute de personnes, ni même d’une différence d’appréciation d’un même enjeu, celui de l’accès à l’énergie. Il s’agit d’une différence profonde d’intérêts stratégiques à long terme».
Le grand bon de l’Allemagne vers l’Asie et la Russie. Le service presse de la chancellerie allemande annonce que «le chancelier fédéral, Olaf Scholz, se rendra en Chine le 3 novembre 2022 pour sa visite inaugurale», et que «le 4 novembre 2022, il rencontrera pour la première fois le président Xi Jinping à Pékin» et qu’il s’entretiendra ensuite avec le Premier ministre Li Keqiang». L’Allemagne n’a jamais eu une haine viscérale envers la Russie, mais plutôt une admiration. Et, en allant en Chine, Olaf Scholz tente logiquement de relier des relations aussi d’une manière indirecte -en raison du contexte actuel de conflit en Ukraine- avec la Russie. La realpolitik est en pleine action de travail. Le sabotage de Nord Stream 2 a porté un coup fatidique sur la position inébranlable de Berlin envers le camp occidental. Les responsables politiques allemands avaient le devoir d’agir vite et de ne pas attendre comme la France que la paix advienne, selon la volonté du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, comme Emmanuel Macron l’a déclaré le 23 octobre dernier: «Une paix est possible quand l’Ukraine le décidera». Alors que la France décide d’attendre la décision de Kiev, l’Allemagne a décidé d’agir pour sortir de la crise en signalant sa volonté de travailler avec la Chine, l’alliée de la Russie.
Juste avant de partir en mission en Chine, l’Allemagne via le Cabinet fédéral, même si celui-ci indique que «la décision n’a rien à voir avec le prochain voyage du chancelier en Chine», a approuvé la participation de la société chinoise Cosco dans un terminal de Hambourg. Le Handelsblatt signale qu’ «après le port de Hambourg, le gouvernement fédéral doit aussi décider du prochain accord critique avec la Chine – et il veut apparemment dire oui». Le rachat du fabricant allemand de puces Elmos semble être déjà accepté par le gouvernement allemand.
Ces décisions interviennent alors que Washington est en plein conflit avec la Chine sur la question de Taïwan et que l’Occident frappe l’allié chinois, la Russie de sanctions historiques.
Olivier Renault
Voir aussi :
L’allemagne, tout comme le Japon, hébergent des peuples égémoniques par nature.
Mais faut dire et les comprendre, qu’ils n’y peuvent rien, s’ils sont nés supérieurs…
Le général de Gaulle avait su les tenir en respect avec Fessenheim. Mais on s’en est privé…
Sans parler du fait que l’Occident les pousse au réarmement…
Et pas qu’un peu !
L’explosion des pipelines a été le coup de trop !
Il est possible, sinon certain, que l’Allemagne veut contourner le problème ukrainien en passant par la diplomatie chinois comme interlocuteur avec la Russie.
Il restera le problème épineux de virer les bases militaires U.S. du territoire de l’Allemagne !
« Il restera le problème épineux de virer les bases militaires U.S. du territoire de l’Allemagne »
ça, c’est pas gagné !
23 heures d’avion pour 2 heures d’entretien !
Il faut croire que ce qui s’est dit était, particulièrement important et, totalement, secret ! 😉
La trilogie Slavo-turco-persanne va déblayer sur son passage ces fameuses bases.
Jusqu’où iront-elles ? That’s the question…probablement pas au delà de la Bidassoa……
« Qui parle aujourd’hui de jumelages franco-allemands en France? »
Réponse: mon c… de maire !!!
« Jacques Attali affirme, finalement, lui-même, que l’amitié franco-allemande n’a été qu’un leurre pour endormir les Français. »
Ah bon ? Vous vous êtes endormis à cette douce idée ? L’amitié franco-allemande n’a jamais existé, mais au moins, les Allemands ont choisi la bonne voie dans l’affaire actuelle.
Quant à l’Europe, boommm !!
« L’Allemagne n’a jamais eu une haine viscérale envers la Russie, mais plutôt une admiration »
Ouais, à part qu’ils considéraient(les allemands) les slaves pour des untermenschen…et qu’ils en ont exterminés entre 20 et 27 millions, si ça ce n’est pas une bonne manière de démontrer son admiration…
J’ai arrêté de lire à ce moment là !
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