Par Alexandre Lemoine pour Observateur-Continental
Pour la première fois depuis les années 1980, les États-Unis ont annoncé leur intention de déployer en permanence en Allemagne des missiles à portée intermédiaire. À partir de 2026, des missiles polyvalents à portée intermédiaire ainsi que des armes hypersoniques américaines seront déployés sur le territoire allemand.
Le plus dangereux dans cette situation, c’est la répétition d’un scénario similaire à celui du problème des missiles à portée intermédiaire en Europe pendant la Guerre froide. À cette époque, un dilemme de sécurité s’était posé, les missiles à portée intermédiaire permettant de “décapiter” rapidement et subitement l’autre camp. Des concepts avaient été développés, selon lesquels un coup préventif utilisant des missiles à portée intermédiaire serait porté contre les quartiers généraux, les dépôts militaires, les aéroports, les ports maritimes, les infrastructures énergétiques et d’autres cibles importantes.
Cela ne faisait pas seulement naître la tentation de frapper en premier, mais provoquait aussi des craintes que l’adversaire potentiel puisse vous devancer. En conséquence, il fallait d’autant plus frapper en premier, avant d’être frappé.
Les États-Unis commenceront à déployer des missiles à longue portée en Allemagne en 2026. Cela a été annoncé dans une déclaration conjointe des deux pays, publiée sur le site de la Maison Blanche. Selon les autorités américaines, un déploiement “épisodique” de missiles à portée intermédiaire aura lieu en Allemagne. La liste des armes déployées inclura le missile SM-6 (un missile polyvalent mer-sol, air-sol et sol-sol), le missile de croisière Tomahawk, ainsi que des armes hypersoniques en cours de développement, qui ont une portée bien plus grande que les actuels moyens offensifs terrestres en Europe. Ces mesures seront prises pour montrer “l’engagement des États-Unis envers l’Alliance de l’Atlantique Nord et leur contribution à la dissuasion globale en Europe”, selon le site de la Maison Blanche.
Le déploiement d’armes américaines en Allemagne n’est pas une nouveauté. Il s’agit de plans de longue date. Les armes seront déployées sous le commandement de la Force opérationnelle multidomaine des États-Unis en Allemagne, faisant partie du 56e commandement d’artillerie de l’armée américaine, dissous en 1991 et réactivé en 2021.
C’est une étape sérieuse dans l’escalade, bien que prévisible, surtout après le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) en 2019. Le 2 août a marqué le cinquième anniversaire de la cessation du traité entre les États-Unis et l’Union soviétique (Russie) sur les missiles à portée intermédiaire.
L’apparition de ces armes augmente la menace potentielle pour la Russie, mais n’apporte pas de changements fondamentaux à l’équilibre des forces en Europe. Il est possible désormais d’affirmer que tous les formats précédents de négociations sur le non-déploiement de missiles à portée intermédiaire sont définitivement enterrés.
L’accord américano-allemand sur les missiles, au lieu d’assurer la sécurité promise, comporte de nouveaux risques non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour le reste de l’Europe. Ainsi, l’Europe, et en premier lieu l’Allemagne, devient à nouveau une cible potentielle pour les missiles russes.
La Russie avait déjà averti à plusieurs reprises que si les États-Unis déployaient des missiles à portée intermédiaire quelque part, elle renoncerait à son moratoire volontaire sur le déploiement de tels systèmes.
Le 4 juillet, lors d’une conférence de presse à Astana, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le début de la production de missiles à portée intermédiaire par la Russie. La Russie mène également des travaux de recherche et de développement dans ce domaine. “Nous sommes prêts à commencer la production. Nous avons déjà donné les instructions nécessaires à l’industrie. En ce qui concerne le déploiement, j’ai mentionné que nous déclarions un moratoire sur le déploiement éventuel de nos systèmes correspondants jusqu’à ce que ces missiles n’apparaissent dans une région du monde. Si les missiles à portée intermédiaire de fabrication américaine apparaissent quelque part, nous nous réservons le droit d’agir de manière symétrique”, a-t-il précisé.
Il n’est pas certain que Moscou attende le déploiement de ces missiles en Allemagne en 2026. La Russie pourrait décider d’agir de manière préventive.
Alexandre Lemoine
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Surtout ce qui risque d’arriver, c’est que certaines villes US aient chaud au fondement…. genre Norfolk, Seattle ou San Diego, et bien sûr la ville de L’Enfant !
https://www.smithsonianmag.com/arts-culture/a-brief-history-of-pierre-lenfant-and-washington-dc-39487784/
… C’est logiquement les villes allemandes qui risquent d’avoir chaud au cul, surtout celles mitoyennes aux bases hamburger-land.
Les US feraient bien de la fermer car il font partie des cibles en tant que générateurs de conflits. Plus de satanistes (et assimilés) = plus de guerres, c’est simple il suffit d’y penser. La plupart du temps ils sont à l’origine de problèmes graves déstabilisant souvent un pays. De là ils semblent oublier que les sous-marins nucléaires sont déjà positionnés selon certaines informations, les Yankees feraient bien de ramener chez eux tous les maçons (francs ou pas) car ils vont avoir du travail pour reconstruire Washington DC et bien d’autres villes. Le temps est fini où ils pouvaient semer des conflits à droite, à gauche, tout en ramassant les marrons du feu. Responsables de la misère dans bien des pays par leur politique ultra capitaliste ils devront en supporter les conséquences. Et puis oublier des pays amis de la Russie comme la Chine, la Corée du Nord (etc) faut pas être très malin.
Les yankees doivent quitter l’Europe où ils vont se trouver dans une impasse qui mettra fin définitivement à leur pseudo-hégémonie.
Ils risquent de connaître l’hiver nucléaire et là ils auront plus envie d’avancer la scandaleuse tromperie du réchauffement climatique, malveillants un jour malveillants toujours !