Source Insolentiae
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
Cela fait des années que je vous parle des risques qui pèsent sur les compagnies d’assurance-vie et en particulier sur les soit disant fonds garantis, les fameux fonds en euros.
Comme c’était prévisible, avec la remontée des taux actuels, les banques centrales ont créé un krach obligataire. Or, les fonds propres de certaines compagnies eux-mêmes également investis en obligations d’Etat conformément à la loi, ne sont plus suffisants pour absorber les pertes et assurer la liquidité.
Vous avez là, exactement le même phénomène que celui qui vient de toucher la banque SVB aux Etats-Unis et qui a précipité sa faillite.
En Europe, c’est du côté de l’Italie que la première compagnie d’assurance chute.
Eurovita. 15 milliards de fonds bloqués.
Eurovita est la propriété d’une société de capital-investissement britannique Cinven qui a injecté 100 millions d’euros en catastrophe dans son assureur-vie italien. Mais cette aide d’urgence n’a pas été suffisante pour empêcher qu’Eurovita devienne la première compagnie d’assurance du pays à être placée sous administration provisoire.
A priori, et à ce stade, comme pour la Silicon Valley Bank, nous ne parlons pas de banques qui auraient fait totalement n’importe quoi. Nous parlons d’établissements qui sont frappés de plein fouet par la remontée violente et brutale des taux d’intérêt et donc par le krach obligataire dont je vous parlais hier.
Je vous remets le graphique de la chute des obligations, ici celles à deux ans !
Comme le dit l’agence Reuters, « Eurovita, détenue par Cinven, a vu ses réserves de liquidités épuisées par l’envolée soudaine des rendements obligataires au cours du second semestre de l’année dernière, qui a frappé la valeur de ses avoirs en obligations d’État, constitués en grande partie d’émissions françaises et allemandes. » Car, comme je vous l’expliquais hier… Les prix des obligations évoluent de manière inverse aux rendements.
Je reprends.
Eurovita chute en raison de ses placements en obligations françaises et allemandes évidemment émises ces dernières années à des taux négatifs ce qui expliquait la baisse des rendements de contrats d’assurance-vie fonds en euros. Et que vaut une bonne obligation française ou allemande à taux négatifs quand les taux sont à 3 ou 4 % ? Plus grand-chose et plus personne n’en veut. C’est le krach obligataire, tout en sachant qu’il est difficile d’obtenir un rendement positif même en baissant la valeur de l’obligation quand le taux nominal lui est négatif !
C’est dans ce contexte que l’IVASS qui est l’autorité italienne de régulation des assurances a décidé de placer la société sous administration temporaire après qu’une vente à la société de capital-investissement rivale JC Flowers ait échoué à la dernière minute en l’absence d’un réassureur prêt à prendre part à la transaction.
L’administrateur temporaire que l’IVASS, le régulateur italien de l’assurance, a mis en charge d’Eurovita après que ses ratios de solvabilité soient tombés en dessous des seuils minimums, a déclaré qu’il continuait à travailler sur des plans visant à reconstruire les réserves de capital de l’assureur.
Tous les fonds sont gelés.
Conformément à la législation, et pour endiguer les flux sortants, Eurovita a interrompu les rachats anticipés de ses polices d’assurance jusqu’à la fin du mois de mars. C’est la première application en Europe de la directive européenne plus connue en France par sa transposition en droit français sous son appellation « Loi Sapin ». Tous les fonds sont gelés (c’est 15 milliards d’euros sous gestion) et les épargnants ne peuvent plus accéder à leur argent. Bloqué dans les limbes.
Le problème voyez-vous c’est la remontée des taux d’intérêt. Et cette remontée concerne toutes les compagnies d’assurance-vie, toutes les banques dans des proportions plus ou moins importantes mais toutes sont impactées.
Pour régler immédiatement le problème de ces moins-values obligataires, la FED aux Etats-Unis a annoncé comme je vous le disais hier qu’elle rachèterait à la valeur d’émission toutes les obligations vendues par les banques ou compagnies d’assurance.
C’est ahurissant comme mesure puisque cela revient à supprimer tout simplement le marché obligataire. Après c’est pragmatique, car cela va empêcher les faillites en cascade tout en permettant aux banques centrales de continuer à monter les taux d’intérêt.
Il va donc falloir que la BCE suive rapidement la FED et emboîte rapidement le pas et rachète elle aussi toutes ses obligations émises par des Etats à taux négatifs et qui menacent désormais l’équilibre de tout le système financier européen. Ce sera toujours plus compliqué de se mettre d’accord en zone euro qu’aux Etats-Unis.
Comme vous pouvez le voir dans la stratégie américaine, la banque centrale rachète les obligations aux prix d’émission (prix de vente) et garantie l’absence de pertes, ce qui veut dire que pour faire cela elle va devoir imprimer de la monnaie. Beaucoup de monnaie, mais d’un autre côté elle va pouvoir continuer à monter les taux pour lutter contre l’inflation sans faire s’effondrer le système financier.
Il y a donc une parade et des solutions, mais nous voyons deux choses.
La première c’est que nous sommes bien dans un délire économique total où les autorités monétaires les plus sérieuses appuient sur le frein et l’accélérateur en même temps ce qui se terminera par une sortie de route.
La seconde c’est que nous ne couperons pas à l’impossibilité de sortir facilement des taux zéro et de l’argent gratuit. C’est impossible sans passer par la case faillite et effondrement. L’économie mondiale ne peut même plus supporter des taux à 3 % ce qui est tout de même pas grand-chose. Si la sortie de l’argent gratuit n’est pas possible, alors, comme prévu, et comme je vous le dis année après année, ce sera l’inévitable fuite en avant.
Et là vous n’aurez que les actifs tangibles pour vous protéger des délires économiques actuels et à venir, à commencer par les métaux précieux et c’est exactement pour cette raison que je vous ai écrit mon dossier spécial intitulé « Comprendre la relation entre l’or et l’inflation et comment cela peut sauver votre épargne ». Ceux qui n’ont pas d’or c’est encore et toujours le moment d’en acquérir dans une optique de protection et d’assurance de vos actifs financiers. Vous trouverez dans ce dossier tous les éléments d’analyse et de réflexion pour vous permettre de concevoir une stratégie patrimoniale adaptée à votre situation. (Tous les renseignements ici).
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
Ce n’est pas le moment d’avoir de l’or physique chez soi avec ces bandes bien organisées qui vous pillent impunément . Les guetteurs planquent dans des voitures garées à des endroits stratégiques où vous êtes obligés de passer pour aller faire vos courses et en revenir . Pendant votre absence, des enfants escaladent les clôtures , brisent une vitre , entrent chez vous et visitent directement les planques habituelles des bijoux et de l’or pendant que d’autres sondent les matelas, les cloisons , les planchers et ouvrent toutes les boîtes des tiroirs , des placards , du garage , du sous-sol et des cabanes de jardin . Un autre a même déterré les nouvelles plantations du jardin des voisins là où la terre avait été retournée . En moins d’une heure c’est plié . Une alarme a sonné mais personne n’y a prêté attention car entre les alarmes des voitures et celles des maisons, on y est habitué .Deux de mes voisins ont tout perdu et un troisième est revenu avant que les petits cambrioleurs aient eu le temps de partir remettre le butin à leurs chefs . Embarqués par les gendarmes , enregistrés déjà plusieurs fois par des caméras et identifiés, ils ressortaient néanmoins presque immédiatement du commissariat en riant . On ne peut rien leur faire ni à leurs parents car ils sont mineurs et leurs parents chômeurs sont classés officiellement parmi les familles insolvables . Pas question, paraît-il, de les dissuader de continuer leurs vols en les plaçant dans un établissement scolaire disciplinaire . Impunité totale . Pour l’or physique, il vous faut donc trouver un établissement de confiance où l’entreposer, un établissement d’une solidité extrême qui restera honnête , même dans le cas , de plus en plus fréquent, de la fuite d’un de ses dirigeants avec la caisse , et qui acceptera de vous restituer votre or le jour où vous déciderez de le reprendre . Pas simple à notre époque !
Finalement , les gueux sans épargne parce qu’ils sont dans le rouge à la banque dès le 15 du mois n’ont pas ce genre de soucis . Hélas, ils en ont d’autres .
J’ai toujours pensé que l’assurance-vie est une arnaque. Tout comme la Préfon des fonctionnaires. On ne récupère jamais la mise. Et là, c’est plus grave encore.
@ Mianne, tu soulèves en effet un gros problème. Laisser en banque, c’est dangereux, avoir chez soi … aussi. Bon, on fait quoi ?
Je pense que c’est variable selon les lieux de vie. Une villa est facilement « cambriolable ». Un appartement, moins selon l’emplacement.
Mais ce qui compte le plus, c’est le voisinage. Dans un village, souvent on surveille les allers et venues anormales.
Cependant, encore faut-il que les gendarmes ne soient pas planqués dans leur gendarmerie et interviennent vite.
Et comme tu le dis, il faut aussi que les – comment dit-on maintenant ? – « auteurs d’incivilités » ne soient pas relâchés.
Quand à piéger le logement,… malheur à celui qui oserait blesser un cambrioleur ! On n’empêche pas les gens de travailler comme ça, voyons !
Bref, c’est compliqué.
Mon idée est que, entre la banque et le cambriolage potentiel, il faudra choisir entre deux voleurs. Dur !!
Si t’as ta propre maison, t’as qu’a te faire une belle grosse dalle en béton comme chemin, tu rajoutes des briques dessus pour que ce soit joli, et tu colles tes lingots d’or dans le béton.
Même si t’es viré de chez toi, il y a peu de chances que le nouveau proprio vienne péter ta dalle, tu pourras toujours revenir en douce pour récupérer ton or.
Les murs, c’est peut-être un peu plus risqué.
Du coup, le voleur, à moins de savoir ou c’est, et de se pointer avec un marteau piqueur, ça va pas être simple de te voler ton magot.
Quel délice ce boxon, nous sommes en plein non-débat sur notre système de retraite par répartition ( en évitant d’y impliquer les revenus des patrimoines et de capitaux nomades) avec comme menace » si vous n’êtes pas contents vous n’aurez plus que le choix de la retraite par capitalisation »….ouaf-ouaf…la gueule de la fameuse capitalisation ! t’as qu’à croire !!
Pour ce qui est de l’or physique, même en frigos à la banque, vous n’éviterez pas la baise de 1933-1935 aux USA avec le « GOLD RESERV-ACT ». Décret d’avril 1933 ordonnant à tous les détenteurs d’or physique–hors bijoux– de le remettre pour 7 dollar l’once aux autorités fédérales sous peine de 250 000 dollars d’amende et 6 mois de prison. Une fois les moutons tondus, en 1935 le fameux gold reserv act annonce un nouveau taux de change de l’ordre de plus de 32 dollars l’once….. Prétexte– officiel– financement d’une relance du New Deal, mais en réalité, la plus grande partie du butin ainsi raflé permit de livrer de la finance à l’Adolf via des banques helvètes ( d’où un respect assez étonnant de la part du régime nazi pour la sainte neutralité helvète), italoches ( Mussolini) et Bataves avec en sus quelques subsides via la BRI….
Bref, placez vos liquidités dans tout sauf dans l’or physique. dans des actions de mines, oui, plutôt car après une descente aux enfers il faudra bien tout ou presque rebâtir..
D’un autre coté, à plus de 58 000 euros le kilo, c’est pas trop dur à cacher à moins d’être multimillionnaire… D’autant que le kilo, c’est 4.3 cm sur 8.6cm épais de 1.53 cm. C’est plus petit qu’un paquet de cigarettes…
Sinon l’or est pas le seul métal qui coute une blinde. Le platine est pas mal non plus.
L’or physique en temps de guerre, ça s’enterre et on le ressort après pour se refaire.
En règle générale, on ne cache pas quelque chose de précieux dans quelque chose qui peut être déplacé.
Genre on ne cache pas de trucs précieux dans un frigo, un pied de lit, une télé, ou d’autres trucs du genre.