Charles Sannat pour Insolentiae
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
« Sell in may and go away » dit le proverbe boursier bien connu, ce qui peut se traduire en français par un « vendez en mai et partez au loin » des marchés et de la bourse.
L’idée, c’est de revenir vers le mois d’octobre, puisque traditionnellement, les mois de mai, juin, juillet, août et septembre, sont de moindre performances voire même légèrement baissiers.
C’est plutôt vrai lorsque l’on regarde les performances historiques des marchés sur des durées longues comme vous pouvez le voir sur ce graphique de 1970 à 2020 ce qui donne un recul statistique suffisant.
Alors va-t-il falloir vendre ses actions ?
Si vous êtes comme moi, cela fait longtemps et même un an que vous les avez vendues, ce qui m’a permis d’ailleurs de rester à l’abri de l’argent facile ayant raté le rebond de l’année 2020/2021 après le plongeon des marchés de mars 2020 lié au Covid-19. Si vous voyez de l’auto-dérision dans mes propos et bien vous avez raison, et il n’y a d’ailleurs aucun regret de ma part et pour plusieurs raisons. D’abord, l’argent gagné facilement en bourse n’est pas des plus glorieux même si je ne crache pas dessus évidemment, mais à trop vouloir gagner ou faire des coups, on oublie l’approche patrimoniale. Or, mon travail est de vous éclairer et d’alimenter vos réflexions pour avoir une stratégie patrimoniale sécurisante et pas flamboyante ! Ce n’est donc pas de la spéculation. Quand on se lance dans un marché que l’on ne comprend pas, ou que l’on ne comprend plus, on spécule. On ne gère pas son patrimoine. Sur la durée, tout cela se moyennera et perdre un peu de performance n’est pas bien grave, car c’est toujours une question de ratio bénéfice/risque. Une fois le rebond largement entamé, il n’était pas pertinent de rentrer sur les marchés.
Maintenant que va-t-il se passer ?
Très difficile à dire pour tout vous dire.
Les marchés ont baissé hier de manière assez sensible (ce n’est pas du tout un krach pour le moment) en raison des peurs liées au retour possible (probable) de l’inflation et donc du risque de montée des taux.
Voilà ce que rapportait Boursorama source ici à la clôture des marchés hier soir.
« Les investisseurs s’inquiètent de l’accélération de l’inflation alors que l’économie mondiale est en pleine phase de reprise, bénéficiant du succès des campagnes de vaccination et des soutiens budgétaires et fiscaux des Etats. Au point qu’elle confrontée à des pénuries (semi-conducteurs) et à la flambée des cours des matières premières. Le cuivre, le palladium, le maïs, le bois et le soja ont inscrit des records ou sont sur le point de le faire.
Dans le sillage des prix des matières premières, les prix à la production ont progressé de 6,8% en avril en Chine sur un an, soit leur plus forte progression depuis trois ans et demi. Dans ce contexte l’inflation américaine d’avril sera demain au centre de toutes les attentions. Des chiffres supérieurs aux attentes conforterait la spéculation d’un resserrement plus rapide que prévu de la politique monétaire ultra accommodante de la Fed.
Ce qui serait une mauvaise nouvelle, en particulier pour les valeurs technologiques dont les valorisations élevées sont sensibles aux taux d’intérêt. »
L’inflation est une évidence. Nous n’y couperons pas !
L’inflation est une évidence, et nous n’y couperons pas.
Vous allez la visualiser globalement à partir du mois de septembre.
Pour le moment vous voyez plutôt des pénuries et de gros problèmes d’approvisionnement.
En amont, chez les « professionnels », les augmentations de prix sont désormais monnaie courante, mais il faut le temps que tout cela se transmette progressivement à l’ensemble de la chaîne économique.
Il y aura donc inflation à partir de septembre 2021 et ce sera sensible, palpable. Vous allez le voir et le sentir.
Mais la vraie question est de savoir si cette inflation sera durable ou pas !
Sacrée question n’est-ce pas ?
Accessoirement quelle forme prendra cette inflation ? Hyperinflation ? Stagflation. Inflation simple ? Il y a de nombreuses hypothèses et de sacrés impacts potentiels.
C’est la raison pour laquelle je suis en train de vous concocter un dossier spécial pour le mois de mai, consacré à l’inflation pour guider vos stratégies pour les prochains mois, car l’inflation sera LE sujet de la rentrée 2021.
Charles SANNAT
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Les bourses européennes atteignent des sommets records avec les yeux sur l’inflation américaine – Yahoo Finance….(Reuters) – Les actions européennes restent proches de leurs plus hauts historiques, les données encourageantes sur les exportations chinoises renforçant l’optimisme pour une reprise économique mondiale rapide alors que les investisseurs se tournent vers les données d’inflation américaines attendues dans la journée….Le CAC 40 français est en hausse de 0,32% après avoir atteint un sommet de dix ans la semaine dernière….En Europe, la saison débute vers la fin du mois d’avril et les analystes s’attendent à une hausse de 47,4% des bénéfices des sociétés cotées sur le STOXX 600, selon les données de Refinitiv Ibes. La plupart des bénéfices proviendront probablement des actions de consommation cycliques et des industries….
Les actionnaires sont aux anges..des profits extraordinaires se foutent de l’inflation….Les banques centrales font tourner les machines à billets !
2,8 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, vivent avec moins de 2 dollars par jour.
Quand la bulle explosera, ils diront que c’est à cause des cryptos.
Vous l’aurez lu ici, en premier.
Il n’y aura pas d’explosion, sauf dans la tête des mythomanes….