« Warren Buffet parle. Fuyez les obligations, ne pariez pas contre l’Amérique !!! » L’édito de Charles SANNAT

Les stratégies économiques, vues par un master en la matière Warren Buffet. Doit-on être optimiste ? Volti

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Par Charles Sannat pour Insolentiae

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je vous retrouve après quelques jours de congés et de repos pendant lesquels j’ai pu tout de même terminer la lettre Stratégie du mois de février publiée le 28… donc presque à l’heure !!!! A ma décharge le mois de février est décidemment très court. Trop court. Il manque des jours !

La lettre Stratégies intitulée « Immobilier neuf, la stratégie de la décennie » est en ligne dans vos espaces lecteurs ici. Pour vous abonner ou en savoir plus, c’est là

Warren Buffet est une légende encore vivante, du haut de ses 90 ans, il est une encyclopédie financière, économique et boursière à lui tout seul.

Lorsque Warren Buffet, il est important d’écouter ce qu’il a à dire.

Et il vient de dire deux choses très importantes dans sa dernière lettre à ses actionnaires en date du 27 février 2021… il y a deux jours donc.

Que dit-il ?

1/ Ce n’est pas le moment de détenir des obligations d’Etats.

2/ Ne pariez jamais contre l’Amérique.

Warren Buffet a raison sur ces deux points et je partage complètement son analyse.

Ne pariez pas contre l’Amérique

La Chine peut sembler très impressionnante et elle l’est sans conteste. Mais son système politique étouffant est également sa limite physique infranchissable et son énorme talon d’Achille. Warren Buffet constate que dans ses 232 ans d’existence l’Amérique a été capable de libérer des trésors d’énergie.

Comment s’y prend l’Amérique pour être capable de telles choses?

Simple.

Un mot.

Liberté.

La liberté, et un état minimal en partant du principe que le « meilleur gouvernement est forcément celui qui gouverne le moins ».

Ces dernières années d’ailleurs les Etats-Unis ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes sur cette thématique de la liberté. La césure ? Les attentats du 11 septembre 2001. Le rêve américain n’est plus celui qu’il était, mais la capacité de rebond américain est tout simplement époustouflante. Il ne faut jamais l’oublier.

Dans le match USA-Chine, gare à ceux qui risqueront tout sur le cheval chinois.

Ce n’est pas le moment d’acheter des obligations d’Etats !

Cela va sans dire, depuis quelques années déjà d’ailleurs, mais cela va nettement mieux en le disant. C’est encore mieux quand c’est Warren Buffet qui l’affirme.

Les obligations d’Etats (qui composent vos fonds en euros dans les assurances-vie) seront au mieux de mauvais placements à taux 0 ou légèrement négatifs. Au pire vous ne serez jamais remboursé de ce que vous avez prêté aux Etats en faillite.

Plus vraisemblablement, vous verrez votre épargne se faire grignoter par des taux 0 et une inflation galopante. Vous risquez de sortir de vos placements avec des moins-values. On vous jurera vos grands dieux, que cela n’arrivera jamais. A d’autres !

Vous vous souvenez de la stratégie Buffet, c’est le moment de relire ce dossier Stratégie.

C’était en mai dernier que j’avais consacré un dossier entier à Warren Buffet, à ses choix d’investissements et à sa manière de voir les choses.

Inflation et risques sur les obligations devraient vous en détourner. Achetez l’Amérique, n’est jamais une mauvaise affaire sur le long terme.

Voilà ce qu’il fallait retenir.

Pour le reste, la situation est difficile, compliquée, complexe, les risques réels, mais pour autant n’ayez pas peur, car il n’y a jamais eu autant d’argent en circulation dans le monde, et nous avons tous la capacité à en capter une partie, via les salaires, les dividendes parfois, et surtout les emprunts et les crédits pour acheter des actifs avec de l’argent que nous n’avons pas.

Ils sont peut-être chers, ils sont peut-être générateurs de soucis (je pense à l’immobilier) mais à la fin, vous pouvez accumuler du capital avec de l’argent que vous n’avez pas. Ce qui est essentiel est de toujours savoir doser sa capacité d’endettement et maîtriser ses risques (choix des emplacements, localisation, choix du bien, des locataires, assurance loyers impayés etc… ).

Restez à l’écoute.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

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Volti

2 Commentaires

  1. C’est le genre d’info qui enfonce des portes ouvertes.
    Ce qu’il ne dit pas ce sont les raisons ou plus exactement LA raison pour laquelle la Chine ( surtout ) et le Japon ont massivement acheté des dettes souveraines US jusque récemment encore ( début 2020 ). Les deux entités réunies, c’est 71% de la totalité de la dette souveraine US.
    Pour acheter la sous-évaluation de leur monnaie, le Yuan, ils ont distillé leur psychotrope à eux, juste retour de l’histoire avec en mémoire la guerre de l’opium, c’est à dire LA DETTE. Tout à la fois, mathématiquement et stratégiquement, ils ont vu juste.
    Si la dette en question doit être soldée, elle le sera avec un dollar qui ne vaudra plus rien.
    Et ses ( à Warren Buffet) conseils adressés aux bons pères de famille pourrait s’avérer être justement biaisé car si d’aventure on avait un scénario type 1929, le seul refuge en liquidités assuré de se maintenir adossé sur des métaux précieux comme l’or, sera celui, justement, des Bons du Trésor. Les initiés le savent. C’est un peu comme la fable des deux mulets, l’un chargé de sel et l’autre d’éponges. Tout profite à celui qui a la charge la plus légère jusqu’au moment où, parcours inondés et cours d’eau à traverser, la donne s’inverse….. D’ailleurs quelques 3 semaines seulement avant le crack de 29 un certain kennedy s’était empressé de placer toute sa fortune personnelle ……en bons du trésor. En 1935, peu après le Gold Reserv Act de 34, son capital ainsi placé se retrouva multiplié par 5 !

  2. Qu’ils crevent ces connards …ainsi que leur associés

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