Les relations Otan-Russie ont atteint un seuil critique, selon les experts

Espérons une entente, nous n’avons pas besoin d’un conflit.. Partagez ! Volti

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Par Alexandre Lemoine pour Observateur Continental

Depuis 2014, les forces armées de la Russie et de l’Otan en Europe sont au seuil d’un conflit, car les canaux de liaison antérieurs ne fonctionnent plus. Ni l’Alliance ni la Russie n’a besoin d’un conflit armé. C’est pourquoi il est primordial pour eux de mettre en place un travail pour réduire les risques de confrontation militaire. 

C’est ce que déclarent les experts des relations russo-américaines Adam Thomson, Sergey Rogov et Alexander Vershbow dans un article pour The National Interest. 

Selon eux, ces quatre derniers mois plus de 30 spécialistes en sécurité, diplomates et militaires à la retraite des Etats-Unis, de Russie et d’autres pays d’Europe débattent en détail pour savoir comment l’Otan et la Russie peuvent réduire le risque d’un conflit non prémédité. Et ils sont tous arrivés à la conclusion que la perspective d’un tel affrontement devient de plus en plus plausible et alarmante. 

Et bien que les membres de ce groupe d’experts divergent sur les origines de cette situation dangereuse, ils sont tous d’accord qu’au lieu de chercher des coupables le groupe doit se focaliser sur les démarches pratiques. 

« Il faut des actions concrètes afin de diminuer la tension militaire et d’empêcher une crise, dont l’escalade est susceptible de dégénérer en quelque chose de bien pire », écrivent les auteurs de l’article. 

D’après ces derniers, la situation nécessite absolument un dialogue plus actif et le rétablissement des contacts entre les politiques et les militaires. Par exemple, en organisant plus souvent des entretiens entre le chef russe d’état-major, le président du Comité unifié américain des chefs d’état-major; le chef des forces armées de l’Otan en Europe et le président du comité militaire de l’Otan, cela permettra de réduire la tension et de diminuer la probabilité de malentendus entre les militaires. L’Otan et la Russie doivent également songer à une plus grande transparence en organisant des exercices. 

Entre autres, ils devraient penser à l’augmentation des délais de notification et à la réduction des restrictions pour l’observation. Les vérifications inopinées de l’opérationnalité dans le but de vérifier la capacité des militaires de se mobiliser rapidement ne sont pas soumises à une notification préalable et parfois peuvent être perçues comme une préparation à la guerre. Les parties doivent s’entendre sur une « notification silencieuse » réciproque au niveau du haut commandement militaire. Dans ce cas, quand la Russie commencerait des exercices sans notification, le commandement militaire de l’Otan le saurait préalablement et l’interpréterait correctement. La même chose concerne l’inquiétude des Russes concernant les projections non annoncées des forces multinationales de l’Otan. 

De plus, selon les auteurs de l’article, la Russie et l’Otan ont besoin d’élaborer des mesures pour renforcer la transparence par rapport aux nouveaux types d’armement, notamment aux systèmes offensifs non nucléaires à moyenne portée. Cela peut être des systèmes navals et aériens, ainsi que des missiles terrestres qui ne sont pas concernés par le traité START 3. Les parties peuvent aller encore plus loin et songer aux restrictions réciproques sur le déploiement permanent supplémentaire des forces dans les régions frontalières. 

Les experts indiquent que ce ne sont que quelques idées qui ont résulté de leurs discussions. Et bien qu’elles ne puissent pas toutes faire l’objet de pourparlers, du moins à court terme, ils proposent un ensemble de démarches qui contribueront au renforcement de la sécurité en Europe. 

« Ce n’est pas un plan de redémarrage ou un retour à l’ancien ordre des choses. Les relations entre les pays de l’Otan et la Russie sont compliquées et difficiles. Les efforts de concert des deux camps seront nécessaires pour les rendre plus positives. Et d’ici là les politiques et les militaires doivent examiner nos mesures de renforcement de la confiance mutuelle. Personne ne souhaite tomber accidentellement ou involontairement dans l’abîme de la guerre », concluent les auteurs de l’article.

Alexandre Lemoine

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Observateur-Continental

Un Commentaire

  1. Faudrait qu’ils arrêtent les russes, a force d’encercler les bases de l’otan, manipulé les élection des autres pays, financé les talibans, piraté, assassiné, comploté, dopé, volé des vaccins, etc,etc…

    On voudrait détourner l’attention que l’on ne s’y prendrait pas autrement, il faudrait changer de réthorique, cela commence a se voir sérieusement.

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