Est-il encore raisonnable de ne pas espérer une révolution dans la France de 2020 ?

Comment sortir de ce marasme institutionnel qui dure depuis des lustres ? La révolution couve-telle depuis pas mal de temps ? On en a pas l’impression. Et les évènements tragiques passés, présents et à venir, ne contribuent pas à nous rassurer sur ce que va devenir nôtre France, ça pourrait bien finir (avec un peu d’espoir) par enflammer un peuple à bout, las de ces oligarques carriéristes, menteurs, magouilleurs, bien loin de ceux qu’ils devraient défendre, prenant des décisions liberticides sans en référer au peuple, ni lui demander son avis. Un gouvernement qui est tout puissant et règne par la peur. Le dernier référendum en France a eu lieu le 29 mai 2005 sur le projet de traité établissant une Constitution pour l’Europe. Nous avions dit NON ! Inutile d’en appeler aux « lumières », il y a très longtemps que ces gouvernements se sont employé à les éteindre. Il ne reste plus au peuple, qu’à revendiquer un vrai changement de système. Pour cela, il faut changer la donne. Le peuple de France est-il prêt pour ce changement ? Quelle goutte d’eau fera déborder le vase ? Merci à Nicolai A. Partagez ! Volti

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Par Le Courrier des Stratèges

Existe-t-il des gens raisonnables dans la  France de 2020 qui ne souhaitent pas une révolution pour tordre le cou à la Vè République, à ses lourdeurs, à ses blocages, à sa technostructure qui l’accapare, la domine, lui mange la laine sur le dos et l’entraîne dans un déclin qui ressemble de plus en plus à une décadence ? Oui, bien sûr, une révolution est souhaitable, désirable, utile, indispensable dans ce gloubi-boulga institutionnel qu’aucune réformette n’est parvenue à améliorer. Il faut que ce pays se relève, et pour se relever, il doit commencer à balayer l’escalier par le haut. 

L’urgence ou non d’une révolution fait partie des tabous français actuels. D’un côté, tout le monde sent bien que le système politique actuel est au bout de quelque chose. La Vè République est exsangue. D’un autre côté, la Révolution fait peur, et d’autant plus peur qu’elle se rapproche. Un nombre grandissant de Français vit en se demandant non si elle éclatera ou pas, mais quand elle éclatera. Toute la question est de savoir si elle est souhaitable et si elle se traduira par des violences et des épisodes sanguinaires effrayants… Voici quelques éléments de réponse à l’adresse des gens rationnels.

Révolution et ras-le-bol de la Vè République

Sur le fond, il est frappant de constater que peu de personnes se font aujourd’hui les apôtres d’un statu quo politique et d’une défense acharnée de la Vè République. L’élection d’Emmanuel Macron a d’ailleurs correspondu à ce besoin d’un renouveau en profondeur face à un système vieillissant où l’exercice du droit de vote est de plus en plus déceptif et où la classe politique est vécue comme non représentative et déconnectée de la réalité.  

Beaucoup ont pensé que l’homme nouveau Macron permettrait de changer la donne dans le pays sans rupture constitutionnelle. Un jeune Président devait, par la grâce de son âge, renouveler l’exercice politique du pays.  Trois ans plus tard, la déception est grande, et la perspective d’un nouveau second tour entre Macron et Le Pen ajoute à ce sentiment de lassitude, voire de désespérance vis-à-vis d’un système qui ne parvient pas à se réformer de l’intérieur. 

L’urgence commence à se faire sentir

Pendant ce temps, la situation du pays ne cesse de se dégrader. Emmanuel Macron s’est montré incapable d’inverser l’expansion constante de la dépense publique et de l’intervention étatique dans l’économie et dans la vie privée des Français. Il se montre tout aussi incapable de réformer l’Etat et de le rendre efficace : la police se fait désormais ouvertement marcher sur les pieds par les voyous, voire pire. Les résultats du système éducatif plongent. Partout, la justice prend l’eau. 

Au fond, notre système institutionnel est fatigué, épuisé par la technostructure qui l’encadre et le crible d’injonctions contradictoires sans cohérence et sans vision. Et pendant ce temps, les élus discutent, se chamaillent, s’occupent de leur carrière et se montrent incapables de redresser un pays à la dérive. 

Le naufrage de la gestion de crise du coronavirus donne un exemple pour ainsi dire caricatural de ce laissez-aller où nous dérivons. Il est temps de réagir. 

La révolution a peut-être commencé et nous ne le savons pas

Malgré ces constants accablants, la France tremble, et en son sein, les classes dirigeantes continuent à préférer absurdement, déraisonnablement, une survie sous tente à oxygène d’une Constitution en bout de course. On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on gagne !

À tous ceux-là, il faut d’abord redire que la Révolution de 1789, qu’ils érigent souvent en repoussoir, n’a rien à voir avec l’épisode de 7 années de gouvernement par la rue souvent représenté dans les écoles. L’idéologie marxiste a volontiers travesti la Révolution en un épisode de terreur ininterrompue maintenue par un peuple en armes dans les rues. Cette vision très idéologique n’a rien à voir avec ce que décrit un témoin des faits comme Tocqueville, pour qui la France était entrée en Révolution sans vraiment le savoir ni s’en rendre compte, et qui en est sortie dans la même opacité. 

D’ailleurs, peut-être la Révolution a-t-elle déjà commencé sans que nous ne l’ayons vue survenir. La prise de l’Arc-de-Triomphe le 3 décembre 2018 apparaîtra peut-être dans dix ans comme la première journée d’une révolution qui fera florès dans les années à venir. Personne ne peut le savoir. 

La Révolution est aujourd’hui le choix le plus raisonnable que nous puissions faire

Dans la pratique, la rationalité commande aujourd’hui d’en finir avec cette République qui a parfaitement fait son office en 1958 lorsqu’il s’est agi de rétablir l’ordre face aux troubles en Algérie. Mais, depuis quelques décennies, les avantages de cette constitution très autoritaire sont chaque jour surpassés par ses inconvénients : faible représentativité de l’Assemblée Nationale, immobilisme des élites protégées de l’intervention citoyenne par une multitude de barrières qui les déconnecte de la réalité, arbitrages politiques sans débat avec la Nation, déliquescence de l’Etat. 

Face à ces nombreux vices, rien n’y fait. Ni Sarkozy, ni Hollande, ni Macron ne sont parvenus à changer la donne. Quand un système ne se réforme pas, quand un système est bloqué, quand les gens qui en tirent parti se montrent incapables de le faire fonctionner dans l’intérêt général, ne faut-il pas changer le système et les gens qui le font ?

Ce choix de bon sens s’impose aujourd’hui, et n’est guère contrarié que par une peur irrationnelle du changement. 

L’immobilisme de la Vè République n’évitera pas la violence

La croyance naïve des élites consiste à penser que le choix se situe entre une révolution violente et un immobilisme pacifique. Posée ainsi, l’alternative porte forcément à préférer la paix à la guerre. Sauf qu’il reste à prouver que l’immobilisme à tout prix dans la Vè République nous évitera la violence. 

Il suffit d’examiner la situation dans les banlieues pour comprendre que ce pari est tout à fait audacieux. Tout porte à croire que la violence viendra beaucoup plus vite par le maintien dans la Vè République que par un changement de régime. Les policiers brutalisés dans les banlieues, les tensions dans la société française, les appels de plus en plus nombreux à une forme d’insurrection montrent que le statu quo institutionnel et constitutionnel ne nous empêchera pas de connaître des troubles extrêmement désagréables. 

Rationnellement, là encore, il n’est pas inintéressant de se demander si un changement de régime accepté et maîtrisé n’est pas beaucoup plus raisonnable qu’un maintien coûte-que-coûte dans un cadre obsolète. 

Le Courrier des Stratèges

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10 Commentaires

  1. S’il devait y avoir une révolution cela aurait été fait depuis les gilets jaunes !!!!!!!!!!!
    Dans la réalité beaucoup de Français vont bien, de plus en plus de millionnaires.
    « Le nombre de millionnaires progresse encore plus vite en France que dans le monde »
    https://www.capital.fr/economie-politique/le-nombre-de-millionnaires-progresse-encore-plus-vite-en-france-que-dans-le-monde-1375059
    La révolution ou défiler dans la rue ne sert plus a rien a notre Epoque sauf a montre le nombre de mécontents

    Les citoyens vont proposer des lois, et c’est cela qui va changer le système
    J’ai vu l’inutilité de la violence, car elle ne règle aucun problème mais les agraves

    Méditer sur la violence, vous verrez son inutilité https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gif

    => D’ailleurs la révolution par la Violence était le fantasme de mélanchon et bescancenot…
    Ils commencent a déchanter completement (perte de leur illusions ?).
    Et comme leur valeurs sont erronées (et plus dans l’ere du temps (evolution des conscience) , ils dépriment surtout melanchon

    Il le vit mal, il sufit de voir ses dernière interviews, il devient menteur sur ses erreur de jugement et a quitté son axe
    Son état est : a coté de la plaque => plus dans l’ere du temps

    Pourtant il a essayer de se déringardisé avec les nouvelles technologies… mais le changement doit être intérieur

    • Peut-être ne faut il pas confondre violence et fermeté. Même si je pense que c’est une révolution de conscience qui est nécessaire, de par un éparpillement des niveaux de conscience actuel, la fermeté et la dureté peuvent néanmoins être nécessaires. Il ne suffit pas de bomber le torse et d’envoyer des rayons d’amour pour faire changer les choses.
      Même un changement de conscience demande une incarnation et donc de l’action. Face aux résistances et cristallisations de certains, l’action demande souvent du courage, et parfois de la fermeté… qui peut amener comme conséquence des réactions de violence. Je crois qu’il est illusoire de croire que le changement auquel beaucoup aspire ici, puisse se faire dans la douceur, pour la simple et bonne raison que tout désordre profite à certains, nombreux ou pas, et dés lors qu’un nouvel ordre tente de s’instaurer, aussi bon soit il, il se confronte à la résistance de ceux qui profitaient du désordre ancien (qui en son temps était lui aussi un ordre !). Il s’agirait donc plus de savoir comment réagir à la violence que peut engendrer la fermeté, sans se démettre de soi et des valeurs qui nous gouvernent.

      • donarmando
        La révolution est que ce sont les citoyens qui doivent faire des lois et non pas tout attendre du pouvoir en râlant ou manifestant ou tout casser
        D’ailleurs cela commence deja mais aucun média n’en parle

        Une ministre vient d’en parler ou est l’info ?
        Ces infos passent a la trappe
        Mais la révolution de conscience est tres enclenchée
        Donc tu as raison :
        « c’est une révolution de conscience qui est nécessaire, »
        Elle a deja bien commencé https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif
        Les changements profond ne se voit pas si les medias ‘en parlent pas ^^

        Si des gens radicalisent il n’y a ps besoin de devenir violant
        ça serait les imiter et devenir comme eux
        Il faut les expulser pour aller dans el pays de leur reve etc

        C’est le laxisme des politiciens qui amènent les extrêmes au pouvoir
        Cela a toujours été comme cela, et se sont des dictateurs qui prennent le pouvoir par les extrêmes et souvent la violence et coup d’etat…

    • Les temps ont changé, si on veut changer la société cela passe par des lois a mettre en place
      Voila ce que Sarkosy a dit quand il y a eu 3 000 000 de manifestants contre la reforme des retraites
      « Ce n’est pas une minorité qui défile qui va faire la loi, il ne représente aps un vote, ce qui compte c’est la majorité silencieuse »
      Les gilets jaune ont refuser de proposer des lois alors avec autant de monde, pas un pour faire des proposition de loi ?
      Il ya aurait eu une loi gilet jaune ils auraient gagné en crédibilité
      Raller sans etre une force de proposition n’a aucune utilité a notre epouqe
      Si tu ne sais pas quel loi a mettre en place, comment le pouvoir le saurait ?

  2. Rappelons d’abord ceci à ceux qui voudraient une révolution :
    Par les révoltes et les massacres, on n’arrive jamais à quoi que ce soit. Très peu de temps après, c’est encore pire. Après chaque révolution, ce sont les mêmes désordres, les mêmes malhonnêtetés, les mêmes gaspillages, les mêmes injustices… Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, mais il y a toujours des victimes et des bourreaux. Alors où est le progrès ? Ce ne sont pas les transformations extérieures qui produiront les véritables améliorations. C’est la mentalité humaine qu’on doit changer, c’est là qu’il faut faire la révolution.
    D’autre part, m’est d’avis que toutes ces manœuvres, assez grossières du reste, et répétées quotidiennement par tous les fourbes alliés de ce gouvernement et de sa mauvaise gestion sciemment mis en œuvre, consistent, au mépris de l’intelligence de tout un peuple, dans le déclenchement d’une immense explosion de colère, justifiant, à l’instar de toutes les initiatives prises post 11/9 par le gouvernement « Bush », en l’application de toute une armada de décisions arbitraires (surement déjà rédigées, imprimées et prètes à l’emploi – un peu comme la logistique du covid), et la mise en place irrémédiable d’un état policier qui jusque-là ne disait pas son nom.
    Malheureusement pour toutes ces marionnettes gouvernementales et la main qui les manipule, le peuple de France, par on ne sait quel mystère et obéissant à des lois inconnues, refuse obstinément d’aller dans cette mauvaise direction et donner cette opportunité à ce ramassis de dégénérés.
    Apparemment, s’il y a bien eu un arrêt dans le mouvement des Gilets Jaunes, son Esprit, lui, et pour le plus grand malheur du « côté obscur », ne s’est jamais éteint…
    …depuis au moins les Cathares, et même bien avant.
    Les Cathares : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/lescathares.html
    « Bien avant » : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/2017/07/celtesetlatins.html

    • L’esprit de la France … ne peut jamais s’éteindre. Mais je crois que le peuple Français est souvent très patient, mais dés lors qu’une limite est dépassée, il semble se réveiller et tout faire valser, et rien ne peut l’arrêter (enfin j’espère).

      • – Allumons bougies et tirons sans état d’âme nos bouquets de fleurs, sur l’ennemi terrorisé.
        Formons nos bataillons d’égrégores.
        – Ensemble citoyens, nous vaincrons !

        Vive la non-violence
        …et la vaseline.

  3. 19/10/2020 – https://wp.me/p4Im0Q-48S
    – Louis la connaît la liberté d’expression. Il y perdit son trône et sa tête… Le reste du corps (social ou royal) va bien, aux dernières nouvelles. Et dire qu’il a fallu attendre le 16éme pour arriver à ce résultat. Surprenant cette analogie de quartier-arrondissement…. aux entournures! C’est pour quand les chats faut ce qu’il faut.

  4. A mon avis une révolution sera personnelle. Lorsque vous verrez une mise en danger de votre intégrité physique par des fous de Dieu, des piqures obligatoires, des emprisonnements illégaux à la pelle des annonces de confiscation de vos avoirs et biens alors là vous pouvez tirer.
    Dégainer pour mourir en martyr, en révolutionnaire à la Chè.
    Ce sera votre suicide mais avec dégâts collatéraux multiples. L’oligarchie se mettra à l’abri mais plus jamais elle ne retrouvera la paix, enfermée, confinée, bunkérisée comme des souris. Leur seul exutoire sera la destruction massive par l’atome.
    Ne croyez pas qu’un virus tueur sera utilisé. La nature n’en a pas fabriqué et l’humain n’est pas capable de le répandre sur tout le globe. D’autres civilisations ont disparues (désert de Gobie) sous l’atome et nous ça en vient.
    A chacun sa façon de mourir, soumis ou en héros de toute façon mourir c’est une forme de résurrection.

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