L’Ukraine finance les programmes pour la jeunesse d’organisations néo-nazies

Et c’est normal que l’Ukraine veuille entrer dans l’Union Européenne dans trois ans ?? Qu’en pense Merkel, Macron et Poutine, les garants de la bonne tenue des accords de Minsk ? Partagez ! Volti

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Christelle Néant pour Donbass-Insider

Photo : Congrès des Jeunes Nationalistes

En Ukraine, les organisations nationalistes et néo-nazies recevront en 2020 des financements de la part du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, pour leurs programmes destinés aux jeunes. Parmi les organisations concernées par ce financement, se trouve celle dirigée par le suspect du meurtre du journaliste Oles Bouzina. Tout un symbole des liaisons dangereuses qui existent entre le gouvernement ukrainien et les organisations néo-nazies.

Organisations néo-nazies pour la jeunesse déguisées en organisations patriotiques

Suivant les traces de ses prédécesseurs, le gouvernement de Volodymyr Zelensky va financer les programmes de plusieurs organisations ukrainiennes pudiquement appelées « nationalistes » destinés à la jeunesse. Or quand on regarde les noms de plusieurs des programmes concernés par le financement du ministère ukrainien de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, on comprend vite que le terme réel pour décrire ces organisations est « néo-nazies » plutôt que « nationalistes ».

Entre la « course de la jeunesse bandériste » (Stepan Bandera était un collaborateur des Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale), la « course de charité au nom du cyborg Igor Branovitsky » (les « cyborgs » étaient les soldats ukrainiens qui ont combattu à l’aéroport de Donetsk, ces unités ont commis de nombreux crimes de guerre contre les civils de Donetsk en bombardant délibérément des zones résidentielles) et le « festival de l’esprit ukrainien « Banderstadt » », vous avez le choix.

Et si on regarde de près les organisations qui vont recevoir ces financements, plus aucun doute n’est permis. On a ainsi par exemple le Congrès des Jeunes Nationalistes, dont la page Wikipedia ukrainienne (sic) indique clairement que cette organisation se revendique comme « représentant officiellement les vues de l’OUN-B dans le domaine de la jeunesse ».

Pour rappel, cette organisation ukrainienne (l’OUN-B) a collaboré avec les Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale, et a fourni des contingents de volontaires qui ont massacré, entre autres, des Juifs et des Polonais. Clairement cette organisation ne rentre pas dans la catégorie « nationaliste » mais « néo-nazie » ! D’ailleurs c’est cette organisation qui organise le « parcours de la jeunesse bandériste » (tout un programme), ainsi que le « parcours du peuple libre ».

Si on regarde sur leur site on trouve une photo d’un de leur membre portant le chevron de l’organisation, surmonté d’un autre sur lequel on peut lire « Україна понад усе » (« L’Ukraine au-dessus de tout »). Si ça vous rappelle quelque chose c’est normal, remplacez Ukraine par Allemagne et passez le tout en allemand et vous avez le fameux « Deutschland über alles », qui était interprété par les Nazis comme le fait que l’Allemagne devait dominer le monde.

Si on regarde une autre organisation qui sera financée par le ministère ukrainien de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, on découvre la « Jeunesse Populaire Ukrainienne ». Sur son propre site, cette organisation dit ouvertement avoir participé à la révolution Orange et la « Révolution de la dignité », c’est-à-dire le coup d’État du Maïdan de 2014 !

Et si on regarde l’Union de la Jeunesse Ukrainienne, elle aussi primée pour des projets au nom évocateur comme « la voie du guerrier » et la « course de charité au nom du cyborg Igor Branovitsky », cette dernière promeut Stepan Bandera et les soldats ukrainiens qui ont combattu à l’aéroport de Donetsk, et fête l’anniversaire de la mort de Roman Choukhevytch (le commandant du 201e bataillon Schutzmannschaft, qui a participé entre autre au massacre des Juifs à Babi Yar). Pas besoin d’en dire plus, je pense que ça se passe de commentaire.

Certaines organisations, comme celles des scouts nommée « Plast » peuvent sembler anodines car elles se revendiquent apolitiques, mais elles ne le sont pas. Ainsi des photos montrent ces scouts au pied d’un monument à Lvov commémorant la division SS Galicie et l’Armée Nationale Ukrainienne, un corps d’armée créé en Allemagne en mars 1945, qui contenait entre autre la division SS Galicie sus-mentionnée.

Et sur son site, cette organisation de scouts revendique avoir participé activement au 20e siècle aux guerres d’indépendance de l’Ukraine, et de continuer de défendre les frontières de l’Ukraine actuellement à l’est (c’est-à-dire que cette organisation pseudo-apolitique participe et soutient la guerre civile dans le Donbass).

Certaines sont même encore plus fourbes, comme le « Centre National pour les Défenseurs des droits de l’Homme », qui est en réalité dirigée par Denis Polichtchouk, qui appartient au groupe néo-nazi C14 et qui est accusé d’avoir assassiné l’écrivain et journaliste Oles Bouzina ! Une autre structure liée à C14, nommée « Assemblée éducative », recevra elle-aussi un financement de l’État pour son projet « Nous sommes fiers des Ukrainiens ».

Pour rappel, C14 a clairement été désignée comme organisation néo-nazie, par l’Atlantic Council, le parlement britannique et par plusieurs médias comme le Washington Post ou Reuters, qu’on ne peut guère accuser d’être pro-russes.

D’autres projets qui seront financé ont des noms clairs comme de l’eau de roche, comme le projet « Invaincus au nom d’Iaroslav Melnik » (qui était un des chefs de l’OUN-UPA en Ukraine).

8 millions de hryvnias pour les organisations néo-nazies

En Ukraine, de telles organisations néo-nazies vont donc pouvoir recevoir des fonds du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, pour plusieurs de leurs festivals destinés à nazifier les Ukrainiens dès l’enfance.

Les subventions iront de 120 000 à 450 000 hryvnias par projet, en sachant que certaines organisations ont vu plusieurs de leurs projets être acceptés. Ainsi l’Union de la Jeunesse Ukrainienne recevra à elle seule au moins 1,6 millions de hryvnias (environ 60 000 euros).

Et d’après le site Strana.ua, si on met bout à bout toutes ces organisations néo-nazies pudiquement appelées « nationalistes », ces dernières recevront à elle seules presque la moitié du budget dévolu soit 8 millions de hryvnias (presque 300 000 euros), sur les 20 millions de hryvnias alloués !

Et encore, ce total ne compte que les projets pour lequel le montant du financement a été indiqué. Pour certains, comme l’un des projets (n°83 dans la liste du ministère) du fameux « Centre National pour les Défenseurs des droits de l’Homme » (qui est rattaché au groupe néo-nazi C14) ce n’est même pas le cas ! Ce qui veut dire que le total des financements alloués par l’Ukraine à ces organisations néo-nazies pourrait bien être encore plus important !

Et ce n’est pas un cas isolé, ni la première fois. On retrouve les mêmes organisations dans une liste de bénéficiaires de subventions publiée en décembre 2019. Et avant ça le gouvernement Porochenko faisait la même chose.

L’Ukraine veut financer les organisations néo-nazies pour leurs activités de renseignement

Les organisations de jeunesse ne sont pas le seul moyen qu’a trouvé l’Ukraine pour financer « discrètement » les organisations néo-nazies. En effet, le 15 janvier, le projet de loi N°2142-d déposé à la Rada, inclut la Garde Nationale (qui est principalement constituée de bataillons néo-nazis, dont Azov) dans la liste des organisations/administrations faisant du renseignement militaire, ouvrant ainsi la voie à un financement pour leurs activités d’espionnage, y compris à l’étranger, comme en Russie par exemple.

L’Ukraine va donc ainsi pouvoir financer le fait que diverses organisations néo-nazies envoient leurs membres espionner, mais aussi commettre des actes terroristes en Russie (je rappelle que plusieurs membres d’Azov ou Secteur Droit ont été arrêtés en Russie pour avoir préparé des attentats terroristes), sous couvert de financement du renseignement ! En langage juridique international ça s’appelle du « financement du terrorisme » !

Si l’Ukraine finance les organisations néo-nazies sous couvert de projets pour la jeunesse, ou d’activités d’espionnage, cela veut dire clairement que le gouvernement ukrainien soutient ces organisations, leurs actes (y compris les attentats terroristes) et donc leur idéologie.

Il faut donc en déduire que ces organisations néo-nazies ne sont pas les ennemies de Zelensky, mais bien ses alliées, qu’il récompense généreusement à coup de financement gouvernemental sous couvert de festivals pour la jeunesse, de financement des agences de renseignement, et Dieu sait quoi d’autre.

Si Zelensky voulait réellement combattre ces organisations néo-nazies, il commencerait par leur couper les financements alloués par son gouvernement, afin de les asphyxier financièrement. Or, on constate au contraire que son gouvernement fait tout pour alimenter les caisses de ces organisations.

Voilà pourquoi il est important de regarder les actes et les faits de Zelensky et de son gouvernement, plutôt que ses jolies déclarations, pour comprendre sa ligne politique et idéologique. Finalement, Zelensky n’est qu’un Porochenko bis, en plus mince et plus jeune. Mais sa politique est clairement identique à celle de son prédécesseur, et il s’appuie grandement sur les organisations néo-nazies pour continuer le travail de nazification de l’Ukraine qui s’est accéléré depuis le Maïdan, et ce, entre autre, en formatant idéologiquement la jeunesse sous couvert de projets culturels et sportifs.

Christelle Néant

Un Commentaire

  1. Et comme l’ukraine est financée en partie par l’UE vous savez qui paye.

Les commentaires sont clos.