Forte de son succès, la bataille contre Linky pourrait s’étendre à toute la « société connectée »…

Ce satané compteur Linky, n’a pas fini de faire parler de lui, avec surtout, les méthodes discutables d’ÉNÉDIS pour nous l’imposer, qui font que, de plus en plus de citoyens sont vent debout contre cet engin et le refusent . Linky: la justice confirme que des usagers peuvent refuser l’installation d’un compteur. Près de 900 communes et leurs maires proches de leurs administrés (Oui ! il y en a) ont émis des arrêtés pour interdire l’installation, d’autres pour laisser le choix « démocratique » aux usagers de l’accepter ou pas. Ce compteur va coûter des milliards, il a une durée de vie de 15/20 ans, alors que nos compteurs actuels très fiables, sont prévus pour durer 60 ans et plus. On le dit « gratuit »!! Pas vraiment. VOIR ICI pourquoi il va nous coûter cher.. Quoi qu’il en soit le choix doit rester à l’usager. Et les données collectées qui vont se retrouver dans un big-data ? Dans l’attente d’être vendues ??. Merci Françoise G. Partagez ! Volti

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par Nicolas Bérard (L’âge de faire) avec BastaMag

Le déploiement du compteur électronique et connecté Linky par la société Enedis (ex-ERDF) suscite une résistance populaire dont l’ampleur surprend jusqu’aux militants eux-mêmes. Alors que les collectifs engagés contre son installation enregistrent leurs premières victoires, certains pensent déjà au coup d’après : étendre cette lutte à celle, plus globale, contre la société du tout-connecté. Un article de notre partenaire L’âge de faire.

Cet article est tiré du numéro d’avril 2019 du magazine L’âge de faire, partenaire de Basta !. Son dossier est consacré aux résistances face à l’oppression numérique.

C’était il y a un an, à Sausset-les-Pins. Le lundi 16 avril 2018, la salle municipale de cette petite commune des Bouches-du-Rhône était à peine assez grande pour accueillir les 300 personnes venues assister à la réunion publique organisée sur Linky. Enedis (l’ex-ERDF) avait pour l’occasion dépêché six de ses cadres pour diffuser la bonne parole sur les bienfaits du compteur. Mais à leur arrivée, surprise : ils apprennent qu’ils ne seront pas les seuls à parler, une place ayant été réservée en tribune à Magalie, pour représenter le collectif anti-Linky du département. Ingénieur en environnement, celle-ci a déjà animé une petite quarantaine de conférences sur le sujet. « Quand ils ont su que le collectif aurait la parole, ils ont menacé de partir, se souvient-elle. Il a fallu que le maire insiste pour que je sois finalement « tolérée », avec pour consigne de laisser parler Enedis sans polémiquer ! » Non seulement Magalie s’imposera dans le débat, mais les spectateurs contrediront aussi les arguments avancés par les communicants d’Enedis. Ce soir-là, le gestionnaire du réseau aura suscité l’énervement du public, reparti plus convaincu que jamais de la nécessité de s’opposer au compteur. Le maire, au départ pas très chaud pour s’opposer au mastodonte Enedis, prendra finalement un arrêté « prescrivant qu’aucune installation de compteur Linky à partir de la voie publique ne soit faite sans l’accord explicite de l’abonné ».

Des millions d’euros en com’

Depuis trois ans, des centaines de réunions de ce type ont eu lieu, partout sur le territoire – même si elles s’organisent désormais sans Enedis, qui a renoncé à y participer. Près de 900 communes ont pris des arrêtés ou rendu des délibérations pour s’opposer à la pose forcée des compteurs [1]. On ne compte plus les centaines de collectifs anti-Linky constitués en quelques mois, certains se regroupant désormais à l’échelle de leur département. Dans le même temps, les actions en justice se multiplient. En mars, pour la première fois, les opposants ont même obtenu une importante victoire devant le tribunal administratif de Toulouse, qui a interdit l’installation du compteur chez treize plaignants électro-hypersensibles. D’autres actions de groupe – menées sur le modèle états-unien des class-actions – seront jugées prochainement.

Enedis, qui sent bien que la dynamique n’est pas de son côté, essaie de réagir. L’entreprise a par exemple dépensé plusieurs millions d’euros en communication pour redorer son blason et celui de son compteur. Cet été, l’opérateur, qui ne lésine pas sur les moyens, a notamment sponsorisé… le Tour de France ! Et pour tenter de poursuivre son programme en enjambant les citoyens, il organise désormais ses propres réunions, en y conviant uniquement des élus. Pourtant, là encore, l’entreprise se retrouve finalement face à des opposants, qui ont des yeux et des oreilles partout : « On a récemment participé à une réunion organisée par Enedis auprès des élus du coin, témoigne par exemple Sylvie. Un maire – que nous avions rencontré quelque temps auparavant pour lui parler de Linky – nous a proposé de l’accompagner. » Enedis n’a pas dû être déçu du voyage : Sylvie et René (son mari) luttent depuis des mois contre le compteur jaune, notamment en organisant des réunions dans toutes les Alpes-de-Haute-Provence où ils sont installés. Quand la destination est un peu loin et que la réunion risque de finir tard, ils s’y rendent en camping-car, pour pouvoir dormir sur place. Mais rien ne les arrête. Alors, face à Enedis, ces élus-là ont entendu un autre son de cloche que celui de l’opérateur.

L’opinion majoritairement opposée au compteur

Quant aux millions d’euros dépensés en communication, ils ne font visiblement pas le poids face aux milliers de « petites mains » qui leur font face. Ainsi, le 13 novembre 2018, selon des chiffres du Médiateur de l’énergie, « seule la moitié des foyers [étaient] favorable à l’installation des compteurs communicants », alors qu’ils étaient encore près de 60% en 2017. Et la dégringolade continue : selon un sondage publié en mars par le magazine Capital, plus des deux tiers (71%) des usagers veulent désormais pouvoir refuser Linky. « Au départ, les gens sont sidérés, ils ne pensent pas pouvoir s’opposer, observe Michelle, du collectif Stop Linky du Val d’Issole (83). Pendant nos conférences, on leur donne les arguments et les moyens d’action. On brise la tendance au « c’est comme ça, on ne peut rien y faire ». » Pour le groupe Marcuse, l’opposition au Linky « illustre ce que l’on sait déjà : c’est le plus souvent dans et par un conflit que les aspirations et les comportements individuels changent, que la critique se diffuse soudainement, que des refus et des actes inconcevables peu de temps avant (désobéissance à l’institution, résistance physique, sabotage…) s’imposent à certaines personnes » [2].

C’est le gros problème d’Enedis : Linky est une véritable usine à militants. Ce qui n’était pas forcément prévisible. « L’opposition est partie d’une intuition, de quelque chose qui relevait du bon sens paysan, analyse Isabelle, à l’origine du collectif anti-Linky de Marseille puis de celui des Bouches-du-Rhône. Les gens ont bien senti qu’on tentait encore de leur imposer un truc pour faire du fric sur leur dos, en dépit de risques pour leur santé et d’atteintes à leur intimité. Linky a été la goutte d’eau : « pas chez moi ! Stop ! Ça suffit ! » L’argumentation s’est construite au fur et à mesure de la lutte. »

Or, les arguments ne manquent pas : risque sanitaire, intrusion dans la vie privée, privatisation de l’énergie, coûts écologique et financier de l’opération, destruction d’emplois, pose forcée des boîtiers… Comme l’a noté la sociologue Aude Danieli, « c’est l’articulation et le renforcement mutuel de ces différents registres qui font que, aujourd’hui, ces mobilisations se maintiennent et perdurent dans le temps, voire s’étendent » [3].

Du Linky à la Smart city …/…

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L’âge de Faire avec BastaMag

Cet article est tiré du numéro d’avril 2019 du magazine L’âge de faire, partenaire de Basta !. Son dossier est consacré aux résistances face à l’oppression numérique. Pour en savoir plus, rendez-vous ICI

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Ce que nous dit Fournisseur-Énergie:

Source Fournisseur-Énergie.com

Le prix du compteur Linky
Le compteur Linky est gratuit

Le prix de l’installation du compteur Linky n’est pas directement facturé au consommateur concerné :

  • Les dépenses d’une telle opération ont généralement été estimées à environ 140€ par compteur.
  • Ce prix comprend le remplacement de l’appareil dans le cadre d’une maintenance technique.
  • Comme toute prestation de ce genre faite par Enedis, la compensation vient ultérieurement s’amortir sur les gains de productivité promis par ces nouveaux compteurs : les prix pour l’ouverture du compteur Linky seront moins élevé le relevé de compteur sera moins coûteux pour Enedis car ces opérations se feront pas télé-manipulation.
  • L’intervention d’un technicienmandaté par le gestionnaire de réseau n’est ainsi pas facturée au consommateur le jour même.
Comprendre la gratuité du compteur

Le prix du compteur Linky fixé par Enedis (ex-ERDF) correspond à plusieurs facteurs, dont :

  • la pose à proprement parler,
  • le développement du système d’information,
  • le pilotage à distance,
  • l’achat du matériel de fabrication.

Si vous souhaitez plus de renseignements, le site officiel du gestionnaire de réseau a mis à disposition l’ensemble des informations basiques liées au compteur Linky qu’il propose. Pour le consommateur, les frais de la location du compteur Linky est donc de zéro euro.

Bon à savoir

Le compteur Linky n’est pas un « compteur EDF« . Le compteur n’est associé à aucun fournisseur, et c’est par premier soucis de clarté qu’il a été précisé dans le titre. Les consommateurs ont l’habitude de nommer le compteur de la sorte. C’est un tort. Le compteur Linky appartient au gestionnaire de réseau Enedis (ex-ERDF).

Le prix d’un changement de compteur électrique

Par contre, le changement d’un compteur Linky hors remplacement d’un compteur mécanique aura un coût :

Tarifs d’un changement de compteur électrique :

Type de modificationType de casTarif en € TTC heures ouvréesTarif en € TTC hors heures ouvrées
Modification de puissance seuleRéglage du disjoncteur et changement de compteur54,7894,27
Modification de puissance seuleAvec changement de disjoncteur et changement de compteur66,26114,02
Modification de formule tarifaire seulePassage de simple en double tarif avec changement de compteur (ou l’inverse)54,7894,27
Modification simultanée de la puissance et de la formule tarifaireAvec réglage du disjoncteur et changement de compteur54,7894,27
Modification simultanée de la puissance et de la formule tarifaireAvec changement de disjoncteur et changement de compteur66,26114,02
Tout type de modificationPassage du monophasé au triphasé (ou l’inverse)154,7266,22

Tarifs pratiqués par Enedis, le gestionnaire de réseau de distribution de l’électricité sur 95% du territoire français.

4 Commentaires

  1. Merci Volti de l’info, je l’intègrerais dans ce PDF dans lequel j’appelle, pour ma part à refuser TOUS les compteurs communicants, pas seulement Linky, Gazpar (ERDF) Aquarius (Véolia) Téléo (Suez) car oui, la suite, combiné avec la 5G, c’est la SMART CITY, et j’ai donné les preuves dans mes derniers billets que cela n’était nullement une légende urbaine, avec le PDF des palmarès des villes connectées en France ! Comme Lyon, Nantes, Nice, Montpellier…

    Sur la résistance à la 5G, je rajouterais cette info de Jonathan d’Exo portail ► https://exoportail.com/le-premier-ministre-polonais-signe-un-appel-mondial-pour-mettre-fin-au-5g/

    Quand nous en France, Macron et tout son orchestre, comme la Buzyn, veulent développer la télé-médecine, la e-carte-vitale via le Smart-Phone (obligatoire) pour tous ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/05/07/agnes-fout-le-buzyn/

    Le tout électrique ► la ville connectée / l’appartement du futur ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/05/18/projet-fnac-darty-non-merci/

  2. « Par contre, le changement d’un compteur Linky hors remplacement d’un compteur mécanique aura un coût : » Je ne comprends pas cette phrase.

    Voici un extrait d’article (février 2018) de : https://www.alternatives-economiques.fr/compteur-linky-consommateurs-payer-enedis/00083007
    Compteur Linky : les consommateurs vont payer pour Enedis
    Justin Delépine
    Un argument de plus pour les opposants au compteur Linky. Dans son rapport annuel, la Cour des comptes s’est intéressée à ce compteur électrique communicant qu’Enedis (ex-ERDF) est en train de déployer. Les magistrats épinglent les conditions avantageuses au bénéfice de la filiale d’EDF qui vont être supportées par les consommateurs pour couvrir le coût de cet investissement.

    Ce dernier s’élève au total à 5,6 milliards d’euros, comprenant notamment son déploiement, débuté en 2016 et qui devrait atteindre 90 % des foyers en 2021. Comme les revenus d’Enedis sont assurés quasi exclusivement par le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE) – représentant à peu près un tiers d’une facture d’électricité, c’est en réalité le consommateur qui supporte ce coût. Pour ne pas provoquer d’augmentation immédiate de leur facture, il a été décidé d’un mécanisme de tarification différée. C’est-à-dire que cet investissement ne sera remboursé à Enedis que quand les gains pourront être réalisés.

    Intérêts
    Car ce compteur Linky a été conçu pour permettre une meilleure maîtrise de la consommation, avec une automatisation de nombreuses tâches, devant permettre à Enedis de réaliser des économies.

    Mais ce différé tarifaire revient en réalité « à une avance faite par Enedis, remboursée par les consommateurs à partir de 2021 », note la Cour des comptes. Et tout crédit mérite intérêt : « Le taux d’intérêt de cette avance est de 4,6 % et les intérêts s’élèvent à 785 millions d’euros au total sur la période 2015-2030, soit en moyenne 49 millions d’euros par an », précise le rapport. Au final, selon les calculs des magistrats, le taux de marge de cette opération serait de 2,8 % pour la filiale d’EDF, « correspondant à un surcoût pour les usagers de 506 millions d’euros en euros constant […] sur la période 2014-2031 ».

  3. Nouvelle ruse d’Enedis (témoignage):
    « J’ai reçu le 5/6/2019 une LRAR d’Enedis me demandant un RDV pour vérifier mon compteur qui présenterait  » un défaut potentiel  » à l’issue duquel mon compteur serait remplacé .

    Il est précisé :  » A défaut de réponse de votre part dans les 15 jours suivant la réception du présent courrier, nous serions contraints de prendre acte de l’impossibilité de vérifier la sécurité de votre installation électrique et le cas échéant de procéder au remplacement de votre disjoncteur »

    Voilà qu’Enedis détecte les « défauts potentiels » ! C’est fort quand même ! On pourrait presque jouer au jeu des mensonges et incohérences apparentes. Combien en trouvez-vous dans cette simple « précision » ?
    Outre le défaut « potentiel », j’en trouve deux: ce n’est pas à Enedis de vérifier la sécurité de l’installation électrique d’un particulier, NI de procéder au remplacement du disjoncteur. Celui-ci se trouvant à l’intérieur, Enedis n’y a pas accès. Sauf volonté du particulier en question qui se dit: après tout, si c’est à leurs frais…
    Berné !!
    Alors ne vous laissez pas prendre au piège d’un défaut « potentiel » !

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