Christelle Néant pour Donbass-Insider
Depuis plusieurs jours la menace de l’utilisation d’une bombe sale ou de la destruction du barrage de Kakhovka par l’Ukraine provoque une montée des tensions extrêmement dangereuse. À force de laisser Kiev faire tout ce qu’elle veut, même les pires crimes de guerre et actes terroristes, l’Occident encourage l’Ukraine à continuer à jouer avec le feu, au risque de provoquer un désastre qui dépasserait les frontières du pays.
Le 23 octobre 2022, le ministre russe de la Défense s’est entretenu par téléphone avec les ministres de la Défense des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Turquie. Sergueï Choïgou a abordé la situation en Ukraine, et a surtout fait part des inquiétudes de la Russie sur d’éventuelles provocations de l’Ukraine avec l’utilisation d’une bombe sale (bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs qui seront dispersés lors de l’explosion).
Le lendemain, le chef des troupes de protection contre les risques NRBC (Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques) russes, le lieutenant général Igor Kirillov, a tenu une conférence de presse sur le risque d’une provocation de l’Ukraine à l’aide d’une bombe sale. Le but étant d’essayer d’isoler Moscou sur la scène internationale en faisant passer la Russie pour un état terroriste ayant eu recours à l’arme nucléaire contre un pays qui n’en est pas doté.
Mais à mon sens ce n’est pas le seul but recherché tant par Kiev, que par Londres, Washington, ou même Bruxelles. Une provocation à la bombe sale permettrait à l’Ukraine de sécuriser le soutien occidental en matière d’armes et d’argent, en renforçant la propagande anti-russe présente en Occident, et en servant de diversion aux tensions sociales croissantes qui deviennent problématiques en Europe.
La hausse monstrueuse des factures d’énergie suite aux sanctions contre la Russie et au sabotage de Nord Stream devient un problème important pour les gouvernements européens qui font face désormais à des manifestations contre le renchérissement des tarifs de l’énergie et contre le soutien à l’Ukraine (les gens comprenant que les deux sont liés). Et Kiev comprend parfaitement qu’à un moment les gouvernements occidentaux devront faire face à un choix : essayer d’apaiser les tensions sociales en réduisant ou arrêtant même l’aide militaire et financière à l’Ukraine, ou risquer de faire face à des troubles internes graves qui pourraient provoquer un chaos incontrôlable voire la chute des gouvernements responsables (ce qui aboutirait à la même conséquence que le choix n°1).
De plus, aux États-Unis, les élections de mi-mandat approchent et le bilan est mauvais pour Joe Biden, dont l’état de santé se dégrade à vue d’œil (après avoir serré des mains à des gens invisibles, il s’endort et bafouille des phrases sans queue ni tête lors de ses interviews). Résultat les Républicains ont une chance de gagner ces élections (les derniers sondages leur donnent une légère avance sur les Démocrates), changeant ainsi l’équilibre politique du pays. Or certains parmi les Républicains veulent réduire l’aide apportée à l’Ukraine.
Si on regarde tout cela, il devient évident que les autorités ukrainiennes doivent faire quelque chose de spectaculaire pour détourner l’attention des populations occidentales des conséquences du soutien de leurs pays à l’Ukraine et justifier le maintien voire l’augmentation de l’aide financière et militaire apportée à Kiev.
Pour cela, l’Ukraine a deux possibilités. Première option : détruire le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, provoquant ainsi l’inondation d’une partie importante de Kherson et des localités environnantes, et coupant ainsi les troupes russes de leurs renforts, pour tenter de récupérer la ville et obtenir ainsi une victoire militaire éclatante qu’elle pourra utiliser médiatiquement pour obtenir plus d’armes et plus d’argent. Conscientes du risque que l’armée ukrainienne applique ce plan, les autorités russes ont appelé les civils de Kherson à évacuer la ville pour éviter des victimes en cas d’inondation, et ont commencé à vider le réservoir pour réduire les dégâts potentiels.
Et pour ceux qui penseraient qu’un tel plan semble délirant, et que les autorités ukrainiennes n’iraient pas jusque là, voici une capture d’écran de deux posts de la chaîne Telegram de la 35e brigade des FAU (Forces Armées Ukrainiennes).
Traduction : « Le déluge de Noé arrive » (Скоро будет Ноев потоп) puis « Apprenez à nager » (Учитесь плавать). Je pense qu’il est difficile de faire plus clair comme message. Surtout que dans le même temps, les bombardements de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par l’armée ukrainienne se poursuivent.
Le 24 octobre, l’armée ukrainienne a ainsi tiré 19 missiles américains Himars sur la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Heureusement 16 ont été interceptées et les trois restants n’ont pas infligé de dommages critiques à la centrale hydroélectrique. Mais il est clair que l’armée ukrainienne va continuer ces bombardements jusqu’à obtenir le résultat voulu, tout comme elle continue de bombarder et de tenter de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporojié.
Ce qui nous amène à la deuxième option que Kiev pourrait utiliser à son avantage : utiliser une bombe sale pour accuser la Russie d’avoir utilisé l’arme nucléaire contre l’Ukraine. Si ce plan semble encore plus fou que le premier, il ne faut pas l’exclure sous prétexte de son apparente folie. Car si l’utilisation d’une bombe sale par l’Ukraine provoquerait immanquablement des morts ou une pollution d’une partie de son territoire, ce ne sont pas des paramètres bloquants pour les autorités ukrainiennes. Je rappelle qu’en 2020, un député ukrainien avait d’ailleurs proposé d’utiliser des bombes sales contre la Russie et la Hongrie.
Autre rappel, en avril 2022, l’Ukraine a bombardé Kramatorsk qui est sous son contrôle, alors que les civils évacuaient la ville par le train, provoquant un vrai bain de sang. L’armée ukrainienne a bombardé le 11 août 2022 une brasserie de Donetsk provoquant une fuite d’ammoniac, sans se soucier une seconde des conséquences pour les civils ou l’environnement.
Depuis des mois, l’armée ukrainienne bombarde les zones résidentielles des villes du Donbass avec des missiles contenant des mines « Pétale » qui ont déjà fait un mort et 80 blessés parmi les civils dont trois enfants. Sans parler des attentats terroristes à répétition qui ont fait de nombreuses victimes parmi des civils innocents (le dernier en date à Kherson a tué un passant).
Enfin, en huit mois de conflit, l’armée ukrainienne a bombardé 29 fois, et attaqué 10 fois avec des drones la centrale nucléaire de Zaporojié, qui est sous contrôle russe, sans jamais se soucier des conséquences catastrophiques que de tels attaques pourraient avoir, y compris pour les civils et les territoires qui sont sous contrôle ukrainien !
Ces quelques exemples non exhaustifs montrent de manière indiscutable, que l’Ukraine ne recule devant aucune méthode, même les plus sales, ou les plus inhumaines, si cela sert ses intérêts. Dès lors les informations transmises par le ministère russe de la Défense ont de quoi inquiéter.
« Selon les informations disponibles, deux organisations ukrainiennes ont reçu l’ordre direct de créer une bombe sale. Les travaux en sont à leur phase finale. En outre, nous disposons d’informations sur des contacts entre le bureau du président ukrainien et des représentants du Royaume-Uni concernant la réception éventuelle de technologies permettant de créer des armes nucléaires », a ainsi déclaré le lieutenant général Igor Kirillov.
Il faut se rappeler que l’Ukraine a tout ce qu’il faut à sa disposition pour créer une bombe sale, entre les trois centrales nucléaires toujours actives et qui sont sous son contrôle à Rovno, Khmelnitski et Youjnooukraïnsk (dont les piscines de stockage contiennent jusqu’à 1 500 tonnes d’uranium enrichi), et l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl (où se trouvent plus de 22 000 assemblages de combustible nucléaire). L’Ukraine dispose aussi de plus de 50 000 m³ de déchets radioactifs, et d’une société d’extraction et de traitement, qui extrait jusqu’à 1 000 tonnes de minerai d’uranium par an de plusieurs mines situées en région de Kirovograd.
Sur le plan scientifique, l’Institut de physique et de technologie de Kharkov a été impliqué dans le programme nucléaire de l’URSS, et plusieurs systèmes d’essai, dont les systèmes thermonucléaires Ouragan, y fonctionnent toujours. De plus, l’Institut de recherche nucléaire de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine, à Kiev, possède un réacteur BBP-M, qui est utilisé pour des recherches impliquant l’emploi de matériaux radioactifs de haute activité. C’est ce deuxième institut, qui serait impliqué avec la société d’extraction et de traitement de l’Est, dans le projet de bombe sale de Kiev, d’après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
D’après le ministère russe de la Défense l’Ukraine prévoit de faire passer l’utilisation de sa bombe sale pour l’explosion d’une ogive nucléaire russe de faible puissance contenant de l’uranium hautement enrichi dans sa charge. Le but étant que la présence d’isotopes radioactifs dans l’air soit enregistrée par les capteurs du système de surveillance international installé en Europe, et d’accuser la Russie d’utiliser des armes nucléaires tactiques contre l’Ukraine.
Pour l’instant, les pays occidentaux contactés hier par le ministre russe de la Défense jouent les aveugles, faisant semblant de ne pas voir les agissements de l’Ukraine, tout comme ils ne « voient » pas les bombardements de l’armée ukrainienne contre les civils du Donbass depuis huit ans. Sauf que là leur pseudo cécité pourrait avoir des conséquences d’un tout autre niveau.
Résultat, le 24 octobre 2022 le chef d’état-major des forces armées russes et premier vice-ministre de la Défense, Valery Gerassimov, a eu des entretiens téléphoniques avec le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Antony Radakin, concernant l’utilisation éventuelle par l’Ukraine d’une bombe sale. La Russie a aussi déclarer vouloir soulever cette question à l’ONU.
Il reste à espérer que ces démarches pousseront l’Ukraine à renoncer à sa provocation (comme d’autres dénonciations de futures provocations ont pu empêcher bon nombre de ces dernières dans le Donbass en huit ans de guerre), et que l’Occident comprendra qu’il s’agit là d’une ligne rouge infranchissable dont la violation pourrait avoir des conséquences terribles pour lui-même.
Christelle Néant
Sale truc ! Mais à force de le dénoncer, au moins la Russie pourra proclamer non seulement qu’elle n’y est pour rien, mais qu’elle a suffisamment averti pour que les sponsors du pianiste tentent de le calmer.
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Il est clair que ces soupçons heureusement pas encore réalisés doivent être étalés à l’ONU, avec une ligne rouge écarlate : s’ils font ça, VOUS serez responsables, et nous saurons y répondre de la façon la plus adéquate, en proportion des dégâts.
L’ONU ne joue pas son rôle car soumise exclusivement aux US.
Cette Organisation pour une Nation Unique reste scandaleusement silencieuse alors que l’ampleur des atrocités en Ukraine et en Russie (frontière et régions réintégrées) est immense (ce qu’on voit, ce qu’on sait n’est que la pointe de l’iceberg).
Mais le plus insupportable dans cette mascarade onusienne est la présence de commentateurs qui ne font pas partie du Conseil de Sécurité mais qui interviennent en nombre pour enterrer la vérité et épuiser le délégué russe. Les sous-fifres (UE, Australie, Japon, etc) des US sont parfois pire que leur maître et évidemment l’Agence de l’énergie atomique est tout aussi hypocrite.
Ils ont d’abord mis un orteil en formant les Ukies avant la guerre. Ils ont ensuite mis tout le pied en les armant. Ils sont allés encore plus loin et y ont mis la jambe avec des systèmes d’armes avancés acheminés vers l’Ukraine depuis tout le bloc de l’OTAN. Et maintenant, ils sont entrain de s’enliser jusqu’à la taille dans le lisier qu’ils ont créé. Ils ne peuvent pas reculer et n’ont plus grand-chose à ajouter à la bataille … la suite on peut la deviner en chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=MLUaV02Eo5s
Moins poétiquement, on peut dire que l’OTAN découvre que sans domination aérienne, leurs armées ne sont que des cibles. Poutine veut que l’OTAN en apporte encore plus dans la zone de combat et l’état-major désarme l’OTAN, char par char, artillerie par artillerie, défense aérienne par défense aérienne. Ce qu’ils perdent en Ukraine, ils le perdent chez eux. Bientôt, ils n’auront plus aucune force terrestre, juste des bataillons LGBTQ qui seront prêts pour la Pride Parade mais qui ne pourront pas mener une guerre. Ainsi, lentement, à mesure que les Ukies perdent, l’OTAN perd aussi et les États-Unis perdent. L’enlisement dans le sol noir de l’Ukraine, c’est l’endroit où l’hégémonie militaire de l’Occident est condamnée à mourir.
C’est d’ailleurs pour cela que l’Occident s’est orienté vers une guerre de terreur contre les civils qui ne peuvent se défendre, des femmes et des enfants. Ils mènent une guerre terroriste en Ukraine, en Russie et dans la mer Baltique (NS-1, NS-2) et partout où ils peuvent placer un engin piégé ou un explosif qui tuera des Russes (Belgorod, Koursk, Kherson, Donetsk, Marioupol, Sébastopol).
On est ainsi arrivé progressivement à l’indicible : le terrorisme nucléaire. L’OTAN n’existe plus (militairement), la folie est à son paroxysme, le Royaume-Uni et les Ukies construisent une bombe sale pour tenter d’inverser l’inévitable et c’est bien là que réside le danger. Si l’Occident ne peut pas gagner, il recourra aux armes nucléaires là où il pense avoir de meilleures chances de gagner.
C’est et c’était plus que prévisible* !
Dis et redis que cela finirait ainsi :
– False-flag
– Ou une petite anti-bunker de ce genre, https://www.youtube.com/watch?v=Myy7IQphmPM qui ouvrira le bal à l’escalade.
Ps :Mes anciennes « prophétiques » élucubrations à zéro com n’ayant interressées personne, vivons tous ensemble, ce merveilleux instant magique plein de promesses lumineuses.
Bien à vous tous.
*) Bien que la fin n’est pas certaine et heureusement…
«
Une bombe sale énorme, remplie de généraux de l’OTAN et du monde!
Toutes ces analyses d’autodestruction de l’Occident sont étayées par la menace accrue sur Taïwan induite depuis peu par la déclaration de guerre faite par l’administration Biden au sujet du secteur des puces et conducteurs électroniques. Certaines analyses parlent de paradoxe, mais perso, je pense que ça ne relève pas du tout du hasard. La synchronicité des événements est trop frappante.
A mon avis, l’OXYDANT est par définition « un monstre » suicidaire, qui veut entraîner la planète entière dans sa chute. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il NE S’AIME PAS. Faut-il d’autres raisons ? A mon avis ce n’est même pas nécessaire.
T’aurais fait un piètre psy, c’est totalement l’inverse.
L’élite occidentale s’aime trop.
Elle en devient suicidaire de se voir irrémédiablement se flétir comme une vieille pomme que plus personne n’honore.
Nb : Principe aussi valable pour certaines femmes superficielles.