Une réflexion bien à propos, à l’heure où l’argent se fait rare. Il est possible de partager ce que nous avons, des structures existent où on peut emprunter pour la journée, un outil, où un objet. À quoi sert d’amasser, d’acheter pour un usage ponctuel ? Ça peut se mettre en place dans un village, un quartier pour le bénéfice de tous. Les idées ne manquent pas, c’est la motivation qui n’est pas au rendez-vous. Peut-être devrions nous reparler de toutes les initiatives envisagées et tombées dans l’oubli ? Avec un peu de bonne volonté, soyons le monde que nous voulons ! Je remercie Joseph qui, de son lointain Canada, m’a redonné envie de rêver à un monde meilleur. Partagez ! Volti
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Joseph pour Nouveau-Monde
Encore sous l’influence de l’instinct de survie et des peurs qui y sont reliées, et stimulés dans ce sens par la publicité et le marketing, de nombreux êtres humains tendent à amasser une grande quantité d’objets matériels qu’ils utilisent en définitive très peu. La société de surconsommation fonctionne en stimulant le désir vers la possession matérielle qui ne peut que s’accompagner de gaspillages et d’une croissance des pollutions. Pourtant, si l’on veut un monde plus harmonieux et plus sain, il conviendra de stimuler le désir humain prioritairement dans une nouvelle direction, plus constructive.
La nature de l’Homme se résume-t-elle à celle d’un animal doté de désirs insatiables, à être parasite d’une planète qu’il finirait par détruire? Ou bien est-il pourvu d’autres capacités? Si dans la préhistoire, les chasseurs-cueilleurs devaient disposer d’un fort instinct de survie, l’être humain a depuis lors, espérons, quelque peu évolué. Dans les deux ou trois derniers siècles, il a notamment démontré une inventivité croissante, autant pour créer que pour détruire. Il a détruit sous l’influence d’un désir égoïste, mais construit sous celle d’une volonté altruiste.
L’Histoire humaine a présenté une lutte perpétuelle de l’individu contre ses instincts animaux, lutte qui se reflétait dans les conflits et les guerres pour des territoires, des ressources minérales ou énergétiques, et des biens matériels… Lorsque la peur animale et les instincts dominaient, la destruction et le chaos s’ensuivaient. Lorsque les circonstances favorisaient au contraire l’abondance, la créativité fleurissait, produisant alors œuvres d’art et inventions techniques.
De nos jours, l’Humanité découvre les limites de son hôte, la Terre. Si elle veut survivre, elle doit éviter de le parasiter, mais chercher au contraire la symbiose. Pour cela, elle devra définitivement quitter le stade animal et la conscience qui l’accompagne. Elle devra dépasser le désir individuel en le transmutant par la volonté, le mental, la raison, la méditation…
Au lieu de chercher à tout attirer à soi, l’Homme futur s’efforcera de créer au service des autres et de la planète. Il abandonnera le besoin de leaders sociopathes pour les remplacer par des guides disposant d’une aussi grande puissance de volonté individuelle que ces derniers, mais animés par une conscience collective. Ceux-ci représenteront une puissante stimulation dans le sens du dépassement de l’animalité, de la transmutation du désir personnel en une volonté canalisée vers la création au service de tous.
Dans le passé, de tels guides étaient trop peu nombreux pour faire autre chose que de laisser des germes pour l’avenir. Trop souvent leur message s’est dégradé en mouvements religieux de plus en plus sectaires et dogmatiques, perdant de vue l’essence du discours et de l’exemple vivant. L’influence contraire des psychopathes était alors trop importante.
De nos jours, la prise de conscience de l’existence et de la nocivité de ces derniers commence à se répandre parallèlement à l’émergence de mouvements guidés par l’altruisme ou par la nécessité de vivre en harmonie avec la nature au lieu de la détruire. Une portion croissante des êtres humains prend conscience de sa responsabilité collective, non seulement envers ses descendants, mais aussi envers la planète et toutes les autres créatures vivantes. Une masse critique devient suffisante pour assurer la survie des guides et de leur message sans pour autant fonder de nouvelles religions.
Pour voir un tel Nouveau Monde se matérialiser, il reste une étape fondamentale à franchir : abandonner la matérialité et la sécurité du Nouvel Ordre Mondial pour l’inconnu. L’Homme aura ainsi démontré son passage du besoin d’amasser à celui de créer.
Source Nouveau-Monde
Voir aussi :
Monnaies sociales et complémentaires
Qui pourrait parler à nos amis canadiens, de la monnaie libre le G1? Ça pourrait compléter ce qu’ils connaissent déjà.. Merci à tous.
ce serait une excellente idée de partager ce que l’on a et de prêter aussi, seulement, et même si je sais que cela se fait dans certains endroits, ce n’est pas partout pareil ! ici, il serait impossible d’emprunter un outil par exemple sauf si l’on connaît particulièrement bien le prêteur ou l’emprunteur, et il faudrait des années pour en arriver là ! c’est le chacun pour soi et Dieu pour tous !
Si je demande à mon voisin, cela ne poserait pas de problème, mais en dehors de lui… je peux toujours me brosser. Quant à lui prêter quelque chose, hum, il est tellement peu soigneux que je ne le ferai certes pas de bon cœur. Il y a quelques jours il m’avait demandé mon escabeau, en bois, qui m’a maintes fois servi au cours de nombreuses années, je l’ai fait bien sûr, mais maintenant je dois le nettoyer complètement tant il est plein de boue et autres choses… cela ne me fait pas plaisir… déjà une fois il a cassé un pulvérisateur pour plantes que j’avais laissé sur la terrasse, j’ai dû en acheter un autre car il avait cassé le système et bien sûr, ne l’a pas remplacé. Pour quelques euros je n’ai rien dit, mais cela aurait été pareil s’il cela avait été un appareil électrique par exemple..
Alors prêter, oui, mais il faut savoir à qui, et si on emprunte c’est à nos risques et périls si l’appareil casse incidemment sans que l’on en soit responsable…
si j’avais vraiment besoin d’un appareil électrique spécial je préférerai le louer dans une grande surface.
il suffirait pourtant que le cantonnier du village gère le stock et les prêts à la façon des loueurs pro et cela marcherait 😉
Ici il ne faut surtout rien demander à la commune !
une fois n’est pas coutume, a te lire, ton village ne serait pas du tout ouvert à ta vision de la vie, question, pourquoi y restes-tu?
Ta question est … logique, et m’interpelle. Elle vaudrait un débat à elle toute seule.
– Pas facile de trouver un meilleur endroit si on ne connaît pas
– Pas facile de vendre et de déménager
– Y a-t-il possibilité de s’investir davantage pour faire bouger les choses ? hummm…
Ca va encore beaucoup plus loin que ça… Que nous apprennent les gens que nous rencontrons ?
Merci pour ta réflexion…
« Pour cela, elle devra définitivement quitter le stade animal et la conscience qui l’accompagne » Là, ça me gêne. Car l’animal, hormis les écureuils n’amassent pas, ne gaspillent pas. Certes, ils ne prêtent pas leurs outils, et pour cause..
Bon, c’était une petite plaisanterie en passant, mais aussi pour dire que l’animal est souvent plus un exemple à suivre que peut l’être un humain.
Un point positif dans mon village: la boîte à livres. Toute petite pour commencer, mais c’est sympa. On peut en mettre, en prendre, les garder ou non…
Emprunter un outils électrique est très délicat. Il peut toujours tomber en panne alors que nous n’y sommes pour rien, ce qui serait quand même fort ennuyeux. Un objet non électrique, c’est possible.
Perso, j’évite car j’ai toujours peur de perdre. Et si on m’emprunte quelque chose, j’oublie qui et quand, et je ne réclame pas.
Sinon sur le principe, oui, c’est positif. On peut commencer par un voisinage compréhensif (ça existe ? ) et faire le premier pas.
Et puis, transmettre de l’information, c’est toujours transmettre, gratuitement. Se battre pour une cause, au bénéfice de tous – même de ceux qui s’en foutent – c’est aussi positif. Quoi que… ça apporte aussi quelques emm…
Autre point: l’auteur parle d’amasser. Vus les temps qui courent, je comprends que ce soit une tendance. L’instinct de survie ne s’efface pas avec l’évolution, il ressort dès qu’il y a une crise. Ce qui ne sert pas « peut toujours servir ».
Il faut encore trouver le juste milieu qui est propres à chacun.