Philippe Béchade, rédacteur en chef du site La bourse au quotidien, de la Chronique Agora et Président des Econoclastes, revient sur la prochaine réforme du travail (La loi Macron 2), et sur ses conséquences. Ça ne sera pas la joie…
Source: Business-Bourse
Publié par LesBrinsd’Herbe
Casse sociale considérable qui sera amplifiée par le passage en douce du CETA dont plus personne ne parle, et qui se rappelle la date de son passage pendant les vacances?
Vous l’avez voulu? Vous l’avez.
Nous savons toutes et tous qu’il faut descendre encore un peu pour l’explosion finale. Tant qu’on ne bouge pas, ou pas trop, on nous en met une couche de plus.
Les routiers commencent. Voyons ce que ça donne…
En tout cas, la première loi travail a fait bouger du monde, et on sait bien que c’est celle de Macron. Cela n’a pas empêché une bonne partie des électeurs de voter pour lui. Donc pourquoi se plaindraient-ils ? Pour sa première loi, il n’était pas élu puisque ministre. Pour la seconde, c’est le choix des Français. Ou du moins d’une grosse minorité, la majorité étant la somme de abstentions et des votes blancs.
« Les entreprises ne peuvent pas licencier. » La bonne blague. Il y a 8 ans le repreneur de la boite d’ambulances pour laquelle je travaillais à voulu se débarrasser de moi à cause de mon manque de souplesse (je ne demandais rien d’autre que l’application des lois). J’ai refusé le chèque destiné à me clouer le bec et engagé une procédure prud’hommale. Après trois de bagarre et de coups bas (y compris de la part de certains collègues), j’ai fini par obtenir satisfaction. Si je n’avais pas eu les épaules solides financièrement et si mes proches ne m’avaient pas soutenu, peut-être aurais-je été obligé d’accepter l’aumône de mes patrons et de partir la queue basse. C’est ce scénario qui s’applique dans la grande majorité des cas.
Oui, nos lois sociales protègent certains forts dans le système et bien moins d’autres plus faibles et moins chanceux.
Il est certain qu’un petit artisan à son compte a moins de protection qu’un salarié d’une solide entreprise, en cas d’accident ou de maladies.
Macron semble vouloir rééquilibrer cela un peu dans son programme sur papier au dépend des salariés protégés, qui vont réagir pour sauver les lois sociales obtenues après plus d’un siècle de luttes dures ?