En République Démocratique du Congo (RDC), le groupe armé terroriste d’origine ougandaise, Allied Democratic Forces (ADF), est graduellement devenu le groupe armé attirant le plus l’attention des chercheurs, de l’ONU et des forces de sécurité opérant dans le nord-est de la RDC. Cet attrait s’explique par la hausse significative des attaques et du nombre de morts causés depuis 2014, par son allégeance prêtée à Daech en juillet 2019, puis par sa proclamation de septembre 2020 la définissant comme la province de l’État Islamique en Afrique Centrale (ISCAP).
Si le Département de la Défense américain (DoD) a confirmé ces liens entre l’EIIL et les ADF en 2021, le dernier rapport des experts de l’ONU en RDC de juin 2021 affirme ne pas avoir pu examiner de données établissant de liens hiérarchiques probants entre les deux organisations terroristes. Il n’existe pas non plus de consensus au sein de la littérature à ce propos. Ainsi, cet article se focalise sur la nature des relations entretenues entre l’EIIL et l’ADF.
Pour ce, tous les articles publiés dans la rubrique « sécurité » du média congolais actualite.cd ont été constitué en une base de données. Allant d’octobre 2016 à mars 2022, cette base de données permet d’analyser de manière précise le mode opératoire, employé par l’ADF, ses zones d’activités ses objectifs et ses stratégies. Cette analyse, couplée à la prise en considération de l’histoire et des conclusions apportées par la littérature, permet d’observer des similitudes marquantes entre le modus operandi de l’ADF et la théorisation de l’EIIL des étapes de la création d’un État Islamique.
Par ailleurs, plusieurs faits en apparence anecdotiques suggèrent deux points importants. Premièrement, il existe d’intenses échanges financiers, humains et technique entre l’ADF et l’EIIL au moins depuis 2018. Deuxièmement, la politique étrangère saoudienne de création et de soutien de groupes terroristes dits « Islamistes » de la guerre froide à nos jours, est directement impliquée dans la création de l’ADF d’une part, et indirectement responsable de son rapprochement à Daech d’autre part.
– Très bel article fort bien document, mais revenons en aux fondamentaux.
– L’Arabie Saoudite est un pays artificiellement créé par l’empire anglo-saxon avec à sa tête la famille Saouds sous protection américaine par le pacte de Quincy.
Depuis 1945 l’Arabie Saoudite est officiellement un protectorat américain et donc…
…Le reste n’est qu’intendance.
L’article étant centré sur les liens entre l’ADF et Daesh, nous nous sommes contentés des faits sourcés permettant de comprendre dans le détail les liens entre les deux organisations terroristes.
Cette approche nous à mené a démontrer que la politique étrangère Saoudienne avait directement causé l’émergence des deux groupes terroristes et facilité leur rapprochement.
Si la création des camps d’entraînements pour former les Moudjahedine aux tactiques de guérillas à l’époque de la guerre froide est la cause principale de l’émergence du terrorisme « djihadiste » moderne, et implique les services de renseignement étasuniens, Saoudiens et Pakistanais, aucun document ne permet d’affirmer une implication plus récente de la CIA.
Le Royaume Saoudien étant un Etat souverain, même si la connivence entre les deux Etats sont factuels, il convient d’être prudent sur le sujêt et de ne tenir compte que des faits sourcés. Quoi qu’il en soit, ce sujêt mérite d’être étudié plus en profondeur par les journalistes et les chercheurs.
Nous tenterons de comprendre plus en détail le rôle de l’Arabie Saoudite dans l’émergence du terrorisme en Afrique dans une prochaine publication. Nous verrons bien où les recherches nous mènerons.
J’entends bien.
Tout comme j’entends bien que le pacte de Quincy est sourcé.
Nous ne disons pas le contraire