Ça va mal finir cette histoire.. C’est loin l’Ukraine. Partagez ! Volti
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Source : RIA Novosti (traduction Christelle Néant pour Donbass-Insider )
Les dernières opérations subversives des services de sécurité ukrainiens nous font réfléchir à des réponses adéquates, car elles deviennent de plus en plus agressives et impudentes. Si, par le passé, l’Ukraine a commis des actes terroristes et des sabotages sur les terres qu’elle déclare encore être les siennes (Donbass et Crimée), cette fois-ci, une tentative d’enlèvement d’un ancien commandant de la RPD (République Populaire de Donetsk) dans la région de Moscou montre que Kiev entame une nouvelle phase de lutte subversive, qui n’a pas de frontières ni même de règles non écrites. De plus, le comportement du président ukrainien témoigne du fait qu’il a adopté une politique de soutien au terrorisme d’État.
Kiev elle-même, bien sûr, nie toute implication dans la tentative d’enlèvement déjouée par le FSB. Il y a cependant une grande ambiguïté. Ainsi, le SBU a qualifié la nouvelle de « faux ordinaire de la propagande russe », bien qu’il ait immédiatement admis qu’il travaille « quotidiennement » à poursuivre pénalement selon la loi ukrainienne ceux qui ont combattu aux côtés des républiques du Donbass. En clair, c’est comme s’ils avaient réfuté et confirmé en même temps.
Les événements récents ont montré que les démentis des services de sécurité ukrainiens ne valent pas un centime. Pour rappel, il y a quelques semaines, le député ukrainien Andreï Derkatch a montré au monde un enregistrement audio d’août 2016, où l’on peut clairement entendre les voix de Joe Biden, alors vice-président des États-Unis, et de Petro Porochenko, président de l’Ukraine. Sur ces enregistrements, le leader américain reproche à son subordonné son arrogance, alors que les services de sécurité ukrainiens ont pris le risque d’une opération de sabotage en Crimée, bien que leurs collègues américains leur aient demandé d’y mettre fin. Et Porochenko reconnaît pleinement la participation de ses officiers du renseignement militaire à ce sabotage, qui a également provoqué la mort de militaires russes.
La publication de ces enregistrements confirme que tout ce que les services de sécurité et les médias russes ont dit alors était la pure vérité, et que les officiels de Kiev mentaient du début à la fin. À cet égard, nous voudrions également rappeler que l’ambassadeur américain Geoffrey Pyatt, les principaux médias occidentaux, et même l’organe officiel de l’Union européenne, qui prétend lutter contre la « désinformation russe », ont pris une part active à la diffusion des faux rapports sur ce sabotage. Aucun d’entre eux n’a même tenté de s’excuser pour les accusations portées alors contre la Russie, après une confirmation aussi convaincante des faits qu’ils ont réfutés.
Il convient de noter que non seulement les hommes politiques et les personnalités ukrainiennes elles-mêmes ne cachent pas la participation de leurs services de renseignement dans des attaques terroristes, mais qu’ils expriment même leur fierté à ce sujet. Souvenez-vous comment, après l’assassinat du leader de la RPD, Alexandre Zakhartchenko, les collaborateurs du Président ukrainien ont unanimement félicité tout le monde : Irina Guerachtchenko a publié une photo avec des points d’exclamation et des coupes de champagne, et Iouri Birioukov – un portrait du général Igor Lounev, commandant des forces d’opérations spéciales du ministère ukrainien de la Défense. Ce dernier, d’ailleurs, est toujours à cette position, même s’il était l’un des deux généraux qui n’ont pas salué le nouveau chef de l’Ukraine Volodymyr Zelensky lors de son investiture.
Et dans le cas des récentes actions des services secrets de Kiev, qui ont attiré 32 citoyens russes sur le territoire de la Biélorussie, les responsables ukrainiens ne se cachent absolument pas, admettant directement qu’il s’agissait d’une opération spéciale, qui se préparait depuis longtemps. Un grand nombre de journalistes et de politiciens sont tourmentés par les détails de la planification et de l’échec de ce sabotage, admettant qu’il a été coordonné dans le bureau du président ukrainien. Cela a également été reconnu par l’un de ses participants, Dmitri Gordon, qui, il n’y a pas si longtemps, a directement avoué qu’il accomplissait les missions d’information que lui assignaient les services secrets.
En conséquence, cela peut également être considéré comme une reconnaissance semi-officielle du SBU. Et Vassily Bourba, le chef de la Direction principale du renseignement (GUR) du ministère ukrainien de la Défense, récemment démis de ses fonctions et considéré comme la source de la « fuite » d’informations sur la réunion avec Zelensky, a nié cette information de manière si rusée qu’il l’a en fait confirmée.
Il ne fait aucun doute que les opposants à l’actuel chef de cabinet du président, Andreï Ermak, sont à l’origine de la diffusion de cette version dans les médias ukrainiens, qui l’accusent de trahison de la patrie. Par conséquent, ces aveux doivent être traités avec une extrême prudence, en séparant la vérité de la fiction. Par exemple, il est peu probable que des citoyens russes aient été attirés en Biélorussie afin d’intercepter un avion civil Minsk – Istanbul. On pourrait encore y croire, si ce n’était la coïncidence miraculeuse de cette opération avec les élections biélorusses. Probablement, elle était principalement destinée à semer la zizanie dans les relations entre la Russie et la Biélorussie. Et si les services secrets ukrainiens n’étaient pas vraiment au courant de cela, il est possible qu’ils aient été utilisés secrètement par ceux qui les dirigent.
Et il ne fait aucun doute que derrière une tentative aussi sophistiquée et complexe pour attirer des personnes expérimentées hors de Russie, il y a une tierce partie. Il suffit d’écouter à nouveau la conversation entre Biden et Porochenko mentionnée ci-dessus pour comprendre que depuis lors, aucune opération de ce type n’aurait pu avoir lieu sans que le SBU et ses collègues militaires soient strictement contrôlés par leurs « curateurs » occidentaux.
Une activation aussi brutale des services de sécurité ukrainiens, qui ont déjà mené des actions profondément dans le territoire de la Russie, ne peut que susciter l’inquiétude et doit être arrêtée. Depuis plusieurs années, ils ont testé la patience de Moscou, sondant progressivement le terrain à la recherche d’une limite au-delà de laquelle une réponse plus dure qu’une simple « expression d’inquiétude » commencera. Si ce « sondage » n’est pas arrêté par des mesures décisives, les actions subversives deviendront de plus en plus impudentes. Un exemple de cette impudence est le fait que Zelensky a récemment nommé des personnes directement liées au sabotage de Crimée de 2016 aux postes de chefs du service de renseignement extérieur et du GUR. C’est une démonstration directe du fait que l’actuel président ukrainien soutient les aventures anti-russes de son prédécesseur.
Les chaînes de télévision russes ont déjà lancé des appels aux mesures les plus fermes, y compris des frappes contre siège du GUR sur la péninsule de Rybalskyi avec des missiles Kalibr. Nous pouvons difficilement être d’accord avec cela. Premièrement, cette péninsule se trouve en fait au centre de Kiev. Et deuxièmement, le GUR dira merci : les espions militaires ukrainiens rêvent depuis longtemps de quitter leur quartier général, qui est dans un état critique, et demandent de déménager dans un bâtiment plus moderne.
Cependant, nous devons admettre que la menace d’étendre la géographie et la portée des attaques subversives ukrainiennes contre les citoyens et les territoires russes exige une réponse plus ferme que les seules réponses diplomatiques. Il aurait fallu faire comprendre à Kiev depuis longtemps que si le sabotage se poursuit, Moscou n’aura d’autre choix que de répondre aux attaques par la méthode américano-israélienne.
Par le passé, la phrase de Vladimir Poutine sur les « graves conséquences pour l’État ukrainien », prononcée sur un ton calme et plein de sous-entendu, a suffi à Kiev pour mettre un terme aux tentatives de provocation dans le Donbass pendant un certain temps. Zelensky, apparemment, n’a pas encore entendu cette phrase.
Vladimir Kornilov
Source : RIA Novosti
Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider