La « cathédrale du vivant » brûle aussi, pourquoi ne faisons-nous rien ?

Cet article ne parle pas des incendies australiens qui n’avaient pas encore démarrés lors de son écriture en 2019. Il s’agit d’une réflexion pertinente sur notre relation émotionnelle sur un évènement instantanée, alors qu’insidieusement, la faune et la flore disparaissent en masse, et nous compatissons sans vraiment agir malgré les alertes. Il y a bien des pétitions mais, bien peu aboutissent. Ceux qui pourraient intervenir car ils en ont les moyens, se déculpabilisent en donnant beaucoup d’argent pour sauver un monument, certes emblématique mais qui pourra être reconstruit, à l’inverse de toute la bio-diversité qui elle, une fois disparue, le sera pour toujours.. Partagez ! Volti

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Auteur Franck Courchamp Directeur de recherche CNRS, Université Paris Sud – Université Paris-Saclay pour The Conversation

123.fr

Je suis né et j’ai grandi à Paris. Je suis ce qu’on appelle un véritable « titi parisien » : l’odeur du métro, les façades des immeubles, le mobilier urbain et les monuments… Tout cela fait partie de mon ADN, tout cela résonne en moi plus que ce qu’aucun touriste, tout appréciateur de la capitale qu’il soit, ne peut comprendre. Bien que j’aie beaucoup vécu à l’étranger, que j’aie visité de nombreux pays sur les cinq continents, Paris reste pour moi la plus belle cité du monde.

Ce lundi 15 avril, en fin de journée, je marchais dans le quartier Saint-Michel lorsque j’ai vu d’épaisses volutes de fumée s’élever dans le ciel parisien. Notre-Dame en feu ! Incrédule et angoissé, je me suis rapproché de l’Île de la Cité, espérant que l’impensable ne se produirait pas, que ce n’était pas ce vaisseau qui nous vient d’un autre millénaire qui se trouvait rongé par les flammes.

Je ne décrirai pas le spectacle auquel j’ai assisté, ni l’émotion que cela a générée en moi. D’autres l’ont fait, je n’étais pas le seul : nous étions des centaines sur place, puis des milliers, à assister à la catastrophe. Vous étiez des millions à voir ces images sur vos écrans. Vous savez donc.

Je suis resté deux heures, sidéré, sous le choc, la gorge serrée et les yeux humides au milieu d’une foule qui retenait ses émotions. Je ne pouvais pas croire qu’un tel symbole de l’immuabilité et de notre identité pouvait ainsi disparaître, telle une vulgaire grange de paille…

Après le drame, un autre malaise

Le soir, à la radio, les commentateurs ont commencé à évoquer la reconstruction de l’édifice. C’est là, très rapidement, qu’un second malaise m’a étreint : l’émotion générée par cet immense incendie avait un tel impact sur les gens que l’argent semblait couler à flot. J’ai réalisé que l’être humain semblait bien plus attaché à ses propres œuvres qui ne l’est à son environnement.

L’impressionnante charpente de Notre-Dame, qui a nécessité tellement de bois qu’on l’appelait « la Forêt », n’est pas malheureusement la seule forêt à partir en flamme.

Au début des années 2000, un ancien président français a dit « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs ». Cette « maison » c’est notre planète, bien évidemment. Et il est vrai qu’elle brûle.

Je ne parle pas ici de ces centaines d’hectares de forêt qui partent en fumée quotidiennement pour que des plantations de palmiers fournissent l’huile nécessaire à certains de nos aliments. Je parle de la vingtaine d’espèces d’animaux et de plantes qui disparaissent chaque jour.

Je parle de ces 75 % d’insectes volants disparus des aires protégées d’Europe en moins de 30 ans ; et du tiers des oiseaux disparus en France dans le même temps.

Je parle de ces deux tiers des populations terrestres et de la moitié des populations marines disparus en moins de 40 ans. Je parle des centaines d’espèces rayées de la surface de la planète chaque année, depuis un siècle au moins. À jamais.

Notre patrimoine naturel en danger

La crise actuelle de la biodiversité, cette sixième « extinction de masse » des espèces vivantes dont on parle tant, ne semble pourtant pas toucher nos contemporains autant que le drame de Notre-Dame. Celle du changement climatique à peine plus.

Pourquoi ?

Pourquoi des milliardaires donnent-ils si rapidement des centaines de millions pour reconstruire un monument, et pas pour sauver les derniers rhinocéros noirs ? Pourquoi le Président lance-t-il immédiatement une souscription nationale, quand l’une des causes nationales de la France, pays doté d’une biodiversité parmi les plus riches au monde, devrait plutôt être de protéger les espèces sur ses sols ? Pourquoi la télévision nationale fait-elle immédiatement appel aux dons des Français, mais oublie si souvent d’informer sur les problèmes – et les solutions ! – qui concernent l’environnement ? Pourquoi les catholiques, sans doute profondément touchés, semblent-ils accorder plus d’importance à préserver la création de l’homme que celle de Dieu ?

Pourquoi les Français, si fiers de leur intellect, de leur culture et de leur amour des belles choses, ne font-ils pas leur priorité des causes environnementales ?

Notre-Dame constitue un patrimoine historique, spirituel et culturel vieux de 850 ans ; chaque espèce sur Terre représente un patrimoine vivant de 3 milliards et demi d’années d’évolution.

Notre-Dame peut être reconstruite et renaître ; les espèces éteintes le seront à jamais.

Nous dépendons de la biodiversité pour notre alimentation, pour nos matières premières, nos médicaments, notre climat, la fertilisation de nos champs et la pollinisation de nos cultures ; aussi pour notre plaisir, notre culture et notre spiritualité. Nous nous proclamons « l’espèce sage » (homo sapiens), l’espèce intelligente. Mais où est donc notre sagesse quand nous échouons à protéger notre plus grande richesse – et ce alors même que nous avons visiblement les moyens pour réagir vite et massivement ?

Arrêter de détruire

Il n’est d’ailleurs pas si juste de parler de « protection » : il ne s’agit pas en effet de protéger la biodiversité d’une entité extérieure, mais bien de nos actions. Il n’est donc pas question de commencer à protéger, mais bien d’arrêter de détruire.

Nous détruisons la biodiversité autour de nous, par les flammes, les bulldozers et les chaluts. Par les fusils, par le pétrole et le plastique… par notre carte de crédit. Les responsables politiques, aujourd’hui tous unis dans cette émotion soulevée par la défiguration de Notre-Dame oublient le reste de leur mandat que leur responsabilité première est d’œuvrer pur notre futur et donc contre la destruction de la « cathédrale du vivant ».

Certains diront qu’il est malvenu de critiquer la générosité des mécènes pour Notre-Dame, qu’il existe nombre d’autres causes pour lesquelles on pourrait regretter l’absence d’une telle largesse. Il reste que les plus fortunés se mobilisent rarement en faveur de la préservation du patrimoine naturel de l’humanité et la richesse inestimable de sa diversité biologique, à savoir les espèces vivantes.

Au moment même où l’incendie ravageait Notre-Dame, plusieurs espèces se sont éteintes à différents endroits de la planète. Elles ne renaîtront pas de leurs cendres, mais on pourrait éviter d’éliminer celles qui se trouvent au bord du gouffre… Avec de la volonté et de l’implication, qui existent, on le sait désormais.

Souvent, je me dis que c’est à nous, scientifiques – et aussi aux journalistes – que la responsabilité incombe : si nous n’arrivons pas à faire comprendre aux puissants et fortunés de ce monde à quel point la biodiversité est importante pour le bien-être et la survie de l’humanité et à quel point nous la détruisons irrémédiablement, alors comment leur reprocher de ne pas débloquer pour la défendre un milliard d’euros en 48 heures…

Ce lundi 15 avril, j’étais triste de voir le toit de Notre-Dame partir en fumée. Mais aujourd’hui, je suis doublement triste : oui, il est possible de se mobiliser, mais on préfère le faire pour la pierre que pour la sève et le sang.

Franck Courchamp pour The Conversation

Le léopard de l’Amour, espèce très rare, est considérée comme en danger critique d’extinction depuis 1996. Photos AFP/Wikipedia

Voir:

Rapport de l’IPBES sur la biodiversité : l’heure n’est plus aux demi-mesures

Tous les articles sur l’environnement

Volti

29 Commentaires

  1. Arrêtons de tondre nos pelouses.

  2. Excellent ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

    Fort bien écrit, et c’est là que nous voyons toute la difficulté à classer ses priorités.

    Le constat, malheureusement, est qu’une part de plus en plus importante des individus se préoccupe (et c’est normal) de sa propre survie en priorité, avant de penser à la survie des autres, et encore plus à la survie de la biodiversité.

    D’où le slogan “ma fin de mois avant la fin du Monde”…

    Plus la précarisation des individus se développe, et plus l’indifférence à la Vie et aux autres augmente.

    Nos politiciens professionnels à la solde des Banksters&Co l’ont bien compris, et l’appliquent à la lettre.

    Alors que nous pourrions résorber la faim, permettre l’accès à l’eau potable, et entreprendre de réparer les dégâts de l’industrialisation à outrance du siècle passé, avec quelques centaines de milliards, nous laissons les politiques les injecter dans une course à l’armement et dans la financiarisation des Banques.

    Tant que nous laisserons les politiques professionnels au pouvoir, nous continuerons à courir vers le mur.

    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

    • bonjour

      Nous sommes dans le mur…..

      • Bonjour Taureaulibre https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

        Je reste optimiste. Rien n’est encore irréversible, mais plus le temps passe avant la mise en oeuvre d’une véritable volonté de changement de paradigme, et plus il faudra de temps pour réparer les dégâts et sauver ce qui reste.

        Nous avons au moins deux siècles de boulot pour changer de civilisation et entreprendre une véritable gestion de notre environnement.

        Nous assistons déjà à une véritable prise de conscience du problème en quelques années.

        Maintenant, il faut continuer à informer et s’employer à faire évoluer les choses dans le bon sens.

        • il est vrai qu’il faut rester optimiste

          il est aussi vrai qu’après observations et constats que beaucoup de choses sont dans l’effondrement (politiques, religions, banques) et c’est pour cela qu’ils sortent les griffes et que le parquet est rayé….

          il faut continuer à informer….j’ose espérer que cela se passera sans larmes …mais là j’ai quand même un petit doute….

    • Salut Fenrir,

      Tu dis :
      – Plus la précarisation des individus se développe, et plus l’indifférence à la Vie et aux autres augmente.”

      Oui très juste….dans un premier temps*!
      Puisd ans un deuxième temps, un sentiment d’entraide devenant nécessité vitale, va conjointement se développer.
      Cette donne(retrouvée) ressoudera les individus(les survivants?) qui retrouveront l’intérêt du collectif et même de la bontéhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif face à l’adversité.

      *) C’est pour cela qu’actuellement je ne crois pas à l’entraide à grande échelle.
      …Trop d’égoïsme, trop de “je le vaux bien” formaté au “un pour moi, tous pour moi”.

      • Sur cela, nous sommes entièrement d’accord.

        L’égoïsme encouragé par le système capitaliste cèdera le pas lors de l’adversité.

        Nous avons pût le constater à chaque fois lors de catastrophes.

        Ce qui est regrettable, c’est que cette solidarité ne s’exprime que lors de ces situations extrêmes, et à notre immédiate proximité.

        C’est humain.

        Le paradoxe du mandarin et du petit doigt…

  3. Oui, fort juste et fort bien écrit.
    Cet incendie (volontaire) a fait sauter un verrou dans l’inconscient de ce qu’on appelle “la masse”.
    Zont osé faire tomber un symbole pour ne pas y croire, qu’on pouvait pour le moins respecter.
    Zont ouvert les vannes, depuis c’est open-bar !

    En notant la “comparaison” entre ce magnifique léopard de l’Amour en voie d’extinction et la forêt de Notre Drame partie en fumée, cet autre félin m’est revenue en mémoire ► https://i.pinimg.com/736x/c2/4a/19/c24a19f0ac2a8de03e59af0715c5d684–bob-marley-quotes-cases.jpg

    Réflexion sur l’écologie sociale ► https://jbl1960blog.files.wordpress.com/2019/12/quest-ce-que-lc3a9cologie-sociale-de-murray-bookchin-1982-nvelle-version-dc3a9cembre-2019.pdf

    Sur Notre Drame de Paris, considérant que la vie est une “église”, l’Univers notre temple ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2019/04/17/la-vie-est-une-eglise-lunivers-est-notre-temple/ et donc que nous n’avons pas “besoin” d’une nouvelle cathédrale, surtout qu’il semble que l’annonce des millions n’était que cela, une promesse… non tenue pour la plupart.
    JBL

  4. L’auteur précise bien le mode de pensé humain, une vision a très court terme…

    Il demande d’ARRETER DE DETRUIRE, mais de détruire quoi ? l’extinction de masse des espèces en masse,
    et pourquoi y a t il cette extinction ?
    Une fois de plus ce texte ne parle pas de LA CAUSE et ne la recherche pas.

    La cause n’est pas le CO2 contrairement a ce que l’on nous fait croire en permanence.

    LA CAUSE de la destruction des espèces, c’est l’alimentation moderne de l’espèce humaine croissante démesurément.
    Les engrais, les insecticides, les pesticides, l’agriculture intensive, la surpeche, l’élevage intensifs, etc…

    A force de détruire le plus petit vivant, nous détruisons tout l’écosystème, du plus petit, au plus grand, du microscopique, et en passant pas chaque espèce du vivant, jusqu’a nous !

    Lorsque nous, les humains, serons sérieusement touchés à notre tour, (ce qui est déjà le cas, mais encore trop peu , et pas encore compris pourquoi ) alors nous ferons machine arrière, mais il sera surement bien trop tard pour la plupart des espèces, et peut être nous même.

    Si l’espèce humaine est trop nombreuse c’est grâce a l’accès trop facile à l’énergie.
    C’est l’énergie qui a permis une explosion de la population humaine.
    D’une manière ou d’une autre, la destruction de notre environnement nous détruira aussi.
    et ensuite l’équilibre reviendra.
    .

    Le terre nous survivra, elle en a connu bien d’autres…

    Les planètes Terres disparues
    https://www.youtube.com/watch?v=v8QjXxZMJt0

    Le calendrier COSMIQUE – tout le temps qui s’est écoulé
    https://www.youtube.com/watch?v=_p1YSNa1Tdw

    • la cause c’est surtout la destruction de l’habitat des animaux sauvages (mais aussi des natifs qui protegent la forêt, comme en amazonie par ex.), des safaris de gros cons friqués qui veulent chasser de la bestiole rare, de la fnsea qui tue les insectes et les points d’eau avec leurs pesticides, ce qui enchaine des ruptures de ‘chaines alimentaires’ (plus d’insectes, plus d’oiseaux, plus de pollinisation, etc…), une fois j’ai vu un film (pas très bon, dont je ne me rappelle plus le titre) ou des ET débarquent sur terre, les terriens leur demande pourquoi et ils répondent ‘pour sauver la terre’, les terriens sont tout content, moins quand ils découvrent que les ET, pour sauver la terre doivent détruire les humains, film mauvais mais idée parfaite….

    • Tu me déçois Bormes, tu dis :
      Il demande d’ARRETER DE DETRUIRE, mais de détruire quoi ? l’extinction de masse des espèces en masse,
      et pourquoi y a t il cette extinction ?
      Une fois de plus ce texte ne parle pas de LA CAUSE et ne la recherche pas.”

      Il te faut quoi ? Un rapport de 1600 pages que tu ne liras jamais ?
      Les articles qui parlent de destruction, il y en a plein le site. Le dernier sur le pillage du sable. Je ne parle même pas de:
      La surpèche, la déforestation pour les palmiers à huile, les incendies, la pollution plastique, les rivières polluées partout, les espaces pour les animaux qui disparaissent pour faire des “center parc” ou des “temple de la sur- con-sommation”, les terres agricoles vendues pour faire des stades, la RDC polluée par les lobbies du pétrole, les industries chimiques, etc etc etc etc….. Il te faut quoi de plus, des détails ? Tellement habitué au pré-mâché que réfléchir devient un exercice hautement qualifié ? Triste tout ça 🙁 🙁 🙁

      • Tu as raison Volti, SAUF que l’article n’est pas écrit pour être ici sur les ME, mais sur CONVERSATION.
        Donc:
        Nous détruisons la biodiversité autour de nous, par les flammes, les bulldozers et les chaluts. Par les fusils, par le pétrole et le plastique… par notre carte de crédit.

        N’est pas suffisant pour faire comprendre les vraies causes aux lobotomisés de navares… qui vont une fois de plus penser CO2, tri selectif, etc , au lieu de prendre conscience du problème.

        D’ailleurs on se sait pas vraiment ce que pense réellement l’auteur des causes.

        Et si les causes que tu as toi même écrite était clairement dans le texte, il est pas sur du tout que l’article aurait été publié sur Conversation.

        https://theconversation.com/la-piste-toxicologique-115583

        Je ne trouve pas que les articles de ce site ouvre les yeux des gens… ce serait plutot le contraire, tenter de rendormir ceux qui s’éveillent et qui doutent

        https://theconversation.com/phytotherapie-les-myrtilles-ont-elles-vraiment-des-bienfaits-129579

        https://theconversation.com/demain-vacciner-grace-a-ladn-125267

        etc…

        • Bonsoir Bormes,

          Comment sais-tu ce que vont penser les lecteurs, et pourquoi parles-tu du CO2 qui n’est pas cité dans l’article ?

          Autrement, concernant la revue theconversation, je vous invite à faire un tour sur ce site pour vous donner (entre autres) une méthodologie pour se faire un avis sur une controverse scientifique lorsque vous n’êtes pas spécialiste du sujet :

          https://cortecs.org/ateliers/methodologie-comment-se-faire-un-avis-sur-une-controverse-scientifique-quand-on-nest-pas-specialiste-du-sujet/

          Bien des ME ferait bien d’aller un peu brouter sur ce site…

          Cela améliorerait la qualité des échanges…

          • Bonsoir Fenrir,

            Intéressant Cortecs…

            Je ne sais pas ce que vont penser les lecteurs, c’est justement ce qui pour moi manque dans l’article, on ne sait même pas ce que pense l’auteur.

            J’ai donc regardé des articles du site CONVERSATION, et je n’ai pas aimer la manipulation que l’on retrouve dans la plupart de ses articles afin de te remettre dans le droit chemin.

            Je suppose donc que les lecteurs de ce site sont bien plus apte a réagir CO2/ réchauffement qu’autre chose, mais peut etre que je me trompe…

            Bonne soirée.

  5. Pourquoi les catholiques semblent-ils accorder plus d’importance à préserver la création de l’homme que celle de Dieu ?

    Tout simplement parce qu’ils pensent qu’en reconstruisant Notre Dame, ils pourront prier Dieu de les sauver !

    Sauf qu’ils n’ont pas compris que la pérennité de l’homme sur cette Terre et celle de toutes les espèces animales et végétales incombe à l’homme, c’est sa responsabilité, mais à force de se sentir tout petit et impuissant à régler le problème, la plupart pensent qu’il faut mieux se cacher derrière des édifices de bois et de pierres pour demander de l’aide au tout puissant.

    Que Notre Dame est brulée n’est pas du au hasard, on ne se sauve pas avec des prières et des dogmes dépassés mais en agissant, en regardant en face le problème à régler et Dieu en en marre de porter cette humanité d’irresponsable, de faible, de trouillard, il leur demande de faire un choix et de devenir à leur tour des créateurs responsables.

    Je ne parle pas ici des milliardaires qui eux pourraient donner pour la pauvreté mais qui préfèrent donner pour sauver les murs ! Par définition le milliardaire aime bien sauver les murs d’un système finit qui se fissure de toutes parts. L’argent peut aider à sauver la biodiversité et la vie, comme elle peut aider à entretenir l’illusion et la destruction.

    Hélas nous savons que les politiques ne feront rien pour préserver la nature, ils ne sont motiver que par le pouvoir, il va falloir arriver au bord du gouffre pour que l’être humain prenne conscience qu’il est seul et qu’il doit se sauver seul, non pas parque Dieu n’existe pas mais parce que ce n’est pas son rôle de sauver une humanité qui ne veut pas se sauver elle-même.

    Il est temps de comprendre que le royaume de Dieu ne se trouve pas à l’extérieur de nous mais en nous !

    Pourquoi préserver notre patrimoine si les générations futures n’ont aucun avenir sur cette terre ? Il est temps de préserver la vie et de partager avec nos frères.

    L’ancien monde symbolisé par les édifices de bois et pierres doit maintenant se terminer et un nouveau monde doit renaitre de ses cendres, il est l’heure et c’est à chacun de devenir le créateur de sa vie en d’agissant dans le respect de toutes vies.

  6. Sa y est ? ( étape 1)
    Le directeur du CNRS a ouvert les yeux ?

    Et… ensuite ? ( étape 2 )
    Va-t-il y réfléchir a des propositions d’actions correctrices ?

    Et …ensuite ? (étape 3)
    Va-t-il pouvoir se faire entendre ?

    Et…ensuite ? ( étape 4)
    Celle-ci on la connais…. un petit article dans un média, ensuite on en entendra
    plus jamais parler.
    Affaire classée, circulez…ya plus rien a… “discuter”.

    Y’a plus éfficace, mettre notre président a apprendre a survivre parmis les orangs-outangs…et ensuite voir sa “nouvelle demeure” ravagée par les bulldozer…
    Avec un peu de chance il finira dans un zoo avec les rares rescapés a poils rouges-dorés.

    • Mais c’est génial,

      C’est l’exemple type d’ article pour continuer dans la voie de la destruction.

      Les pesticides existent depuis la fin de la 2 eme guerre mondiale, car il s’agit des produits chimiques de la guerre destinés a la destruction des forces ennemis.

      A la fin de la guerre il a bien fallu que cette énorme économie (qui a financé entre autre hit lèr ) trouve de nouveaux débouchés …
      Ce qui fut fait en réduisant fortement les doses et en attaquant le petit vivant, des bactéries champignons, aux insectes et aux rats. (tout en augmentant énormément les profits (IG FARBEN ))

      C’est depuis lors que la biodiversité se meure avec l’augmentation exponentiel de l’usage de ces produits nocifs pour le vivant.
      On en utilise tellement que c’est surement une des grandes causes des cancers…

      Pour exemple, la chimio etait initialement issue du GAZ MOUTARDE.
      Pour soigner les cancers ont met encore plus de chimie dans le corps, et ca ne marche pas ! ah bon, comprends pas… on continue ? oui, on s’en fout ca rapporte. OK !

      Mais tous cela n’est que idées reçus, continuons la destruction

      • “On en utilise tellement que c’est surement une des grandes causes des cancers…”c est ce que me disait mon jeune voisin,il y a quelques temps ,qui accusait les pesticides d avoir tué son père à 58 ans, avant de m envoyait la fumée de sa clope dans la figure…..
        https://www.lopinion.fr/video/decryptage/hausse-ventes-pesticides-effets-pervers-pensee-magique-commencent-a-se-207981

        • L’opinion… MDR, t’as pas autre chose ?

        • Predateur,

          L’hypocrisie paysanne dans toute ça splendeur.
          Comme disant le bon-exploitant-agricole :

          -“Les pesticides c’est pas toxique.
          …Moi pour faire la préparation, je mets un beau masque-à-gaz et une belle combinaison blanche produit chimique.
          B’hein oui, on m’a dit que c’était comme ça qu’il fallait faire…
          Puis pour l’ épandage, je prends mon beau tracteur à l’air conditionné pressurisé-filtré, doté de tout pleins de filtres pour la cabine, don un énorme filtre au charbon-actif.

          – B’hein vous voyez que c’est pas dangereux, ça fait des années que je fais ça et je suis pas malade, hein !!!

          • je suppose que le matin quand tu démarres ton vieux diesel et que tu le laisses chauffer ,tu t installes derriere ton véhicule ,les portes du garage fermées ????

            • …Mais moi, je n’ai jamais prétendu que les émanations d’un diesel n’étaient pas toxiques et même à faibles doses.

              Au fait, j’ai un véhicule essence qui dort dehors, que je pré-chauffe tout en roulant à faible allure pendant 5mn.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  7. Pour rebondir sur les propos de Leveilleur, ce qui est à l’extérieur est comme ce qui est à l’intérieur. Nous voyons notre degré de déliquescence en observant le monde. Nous voyons notre capacité de destruction en participant à la destruction du monde.
    Bien sûr, quelque part… individuellement, nous n’avons pas vraiment la puissance de destruction de certains, de ceux qui ont assez d’argent pour en demander encore davantage, pour aller se servir, pour piller les ressources…
    Mais qu’en est-il de nos colères, de nos peurs, de nos frustrations qui nous empoisonnent, nous rongent, nous polluent ?

    Je crois que nous avons quelques actions extérieures à accomplir, évidemment. Je ne les décrirais pas ici, ce serait trop long.
    Mais en même temps, nos prises de conscience quant à notre propre pollution intérieure devraient nous amener à nous aimer davantage, à respecter nos besoins fondamentaux, physiques, psychiques et spirituels, à nous libérer peu à peu – Paris ne s’est pas fait en un jour – de tout ce qui nous encombre, à nettoyer nos caves, à “briser ces chaînes qui ne nous appartiennent pas” (Teilhard de Chardin)…

    Voilà une belle façon de changer le monde, n’est-ce pas ?

  8. Hé oui Biquette ! mais prêcher à des sourds, muets et aveugles, ne sert pas à grand chose n’est-ce pas ?
    Hier j’ai entendu quelqu’un dire ” tant qu’ils auront quelque chose dans l’assiette, ils ne bougeront pas” ! je n’en ai pas entendu plus car je ne faisais que passer, mais c’est exactement ce que je pense.
    Regarde la “fierté” des gens quand ils consultent leur montre connectée, il y a parfois un petit regard en coin afin de voir s’ils ont bien été vus avec ! ou avec le dernier IPhone si cher qu’ils ont au moins dû y passer toute leur paie du mois, ceci pour frimer un peu plus…
    J’observe beaucoup et plus je sors plus je suis anéantie par la sotte attitude des gens que je rencontre ! Ce qui me met hors de moi c’est quand je les vois avec leurs gamins…

    Nous ne pouvons lutter contre ça.
    C’est par notre exemple, plus que par nos paroles qui volent dans l’air que nous pouvons interpeller ceux que nous croisons. Nous sommes souvent regardés avec condescendance mais au premier pépin sérieux qui leur arrivera, peut-être, je dis bien peut-être, qu’ils repenseront à notre façon d’agir, d’être et que cela fera tilt, on peut toujours rêver non ?…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

Les commentaires sont clos.