Trop d’infos à gérer, peuvent-elles déstabiliser notre capacité de jugement et notre comportement social ? Oui si on les prend sans les analyser, relier. Le gavage des oies les rend malades (pour le plaisir de certains), il en est de même pour l’information. Il ne sert à rien d’être « au courant » si ce n’est que le titre qui a interpellé. Surtout qu’il n’y a rien de plus trompeur qu’un titre, qui peut-être libellé pour « accrocher » le lecteur qui s’en contente au dépend de l’info elle même. Y-a-t-il risque de dépression ? Comment réagissez vous à cette avalanche ? Partagez ! Volti
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Source TrustMyScience via Aphadolie
Aujourd’hui, Internet est le quotidien de centaines de millions de personnes. Entre les jeux en ligne, les réseaux sociaux et les plateformes de divertissements, notre cerveau est en permanence bombardé d’informations qu’il doit hiérarchiser et traiter. Dans une étude récente, des chercheurs ont montré à quel point Internet pouvait avoir un impact notable sur le cerveau et les capacités cognitives, de même que sur les interactions sociales qui en résultent.
Une équipe internationale de chercheurs de l’Université Western Sydney, de l’Université Harvard, du Kings College, de l’Université d’Oxford et de l’Université de Manchester ont découvert qu’Internet pouvait produire des altérations aiguës et durables dans des domaines spécifiques de la cognition, susceptibles de refléter des modifications du cerveau affectant nos capacités d’attention, nos processus mémoriels et nos interactions sociales.
Dans une étude publiée dans la revue World Psychiatry, les chercheurs ont examiné les principales hypothèses sur la manière dont Internet pourrait modifier les processus cognitifs, et ont ensuite examiné dans quelle mesure ces hypothèses étaient corroborées par les récents résultats de recherches psychologiques et psychiatriques ainsi que dans le domaine de la neuroimagerie.
Un impact sur le traitement cérébral de l’information
« Les principales conclusions de ce rapport sont que des niveaux d’utilisation élevés d’Internet pourraient en effet avoir un impact sur de nombreuses fonctions du cerveau. Par exemple, le flot illimité d’informations et de notifications provenant d’Internet nous encourage à détenir constamment une attention divisée, ce qui peut à son tour réduire notre capacité à rester concentré sur une seule tâche. » déclare Joseph Firth, spécialiste de la cognition au NICM Health Research Institute de la Western Sydney University.
« De plus, le monde en ligne nous présente désormais une ressource unique en son genre, vaste et accessible en permanence, qui contient des faits et des informations, qui ne se résument jamais à quelques clics. Étant donné que nous avons littéralement à portée de main la plupart des informations factuelles du monde, celles-ci semblent avoir le potentiel de commencer à changer la façon dont nous stockons, voire valorisons, les faits et les connaissances dans la société et dans le cerveau ».
Éviter les effets néfastes potentiels d’Internet sur les jeunes enfants
L’introduction récente et l’adoption généralisée de ces technologies en ligne, ainsi que des médias sociaux, inquiète également certains enseignants et parents. Les directives 2018 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandaient que les jeunes enfants (âgés de 2 à 5 ans) soient exposés au maximum une heure par jour aux écrans et à Internet.
Toutefois, le rapport a également révélé que la grande majorité des recherches portant sur les effets d’Internet sur le cerveau avaient été menées chez des adultes — il est donc nécessaire de poursuivre les études pour déterminer les avantages et les inconvénients de l’utilisation d’Internet chez les jeunes.
Selon Firth, bien que davantage de recherches soit nécessaires, éviter les effets négatifs potentiels pourrait être aussi simple que de veiller à ce que les enfants ne manquent pas d’autres activités de développement cruciales, telles que les interactions sociales et l’exercice, en passant trop de temps sur les appareils numériques.
« Pour aider à cela, il existe maintenant une multitude d’applications et de logiciels permettant de restreindre l’utilisation d’Internet ainsi que l’accès aux smartphones et aux ordinateurs – ce que les parents et les personnes en charge peuvent utiliser pour définir des règles conviviales pour la famille autour du temps passé sur l’ordinateur ».
« Parallèlement, il est également important de parler aux enfants de la manière dont leur vie en ligne les affecte. », afin d’identifier les enfants exposés au risque de cyber-intimidation, de dépendance, voire d’exploitation, et de permettre ainsi une intervention rapide pour éviter des conséquences néfastes.
Mieux comprendre l’impact d’Internet sur le cerveau et le cadre social
« Le bombardement de stimuli via Internet et l’attention divisée qui en résulte généralement fait l’objet de préoccupations et suscite de nombreuses inquiétudes.» déclare Jerome Sarris, auteur principal. « Je pense que cela, avec l’augmentation de ‘l’Instagramification’ de la société, a la capacité de modifier à la fois la structure et le fonctionnement du cerveau, tout en modifiant potentiellement notre tissu social ».
Co-auteur et directeur du programme de psychiatrie numérique au Beth Israel Deaconess Medical Center et chercheur clinique à la Harvard Medical School, John Torous ajoute : « Les conclusions de cet article soulignent à quel point nous devons en apprendre davantage sur l’impact de notre technologie numérique sur le monde, sur la santé mentale et du cerveau. Il y a certainement de nouveaux avantages potentiels pour certains aspects de la santé, mais nous devons les équilibrer avec les risques potentiels ».
« Il est clair que l’Internet a radicalement modifié les possibilités d’interaction sociale et les contextes dans lesquels les relations sociales peuvent avoir lieu. Il est donc essentiel de comprendre le potentiel du monde en ligne à modifier notre fonctionnement social et à déterminer les aspects de notre comportement social qui vont changer, et ceux qui ne le feront pas. » conclut Firth.
Sources
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/wps.20617
https://trustmyscience.com/internet-modifie-cerveau-et-interactions-avec-monde/
https://fr.sputniknews.com/sci_tech/201906081041390046-les-scientifiques-revelent-comment-internet-change-le-cerveau-humain/
Publié par Aphadolie
Donc pour éviter de devenir folle, faut que j’arrête de consulter les Moutons. Bisous et bon dimanche à tous !
Le numérique amène de nombreux problèmes, c’est certain.
– le temps passé devant l’écran
– la nocivité de l’écran lui-même (et des ondes générés par les autres appareils voisins: la souris, le clavier, l’imprimante si elle reste branchée, la prise multiple…)
– la fascination de l’écran
– les réseaux sociaux
– la multiplication des informations
– la rapidité d’obtention de ces informations
– le fait aussi qu’elles soient contradictoires (« on trouve de tout sur le net »)
Parlez aux enfants de tous ces dangers ? Pfft ! Les parents eux-mêmes collent leurs gosses devant l’écran pour qu’ils restent tranquilles !
C’est possible chez certains parents qui gardent encore les pieds sur terre et ont encore conscience de leurs responsabilités, mais ils sont bien rares… (j’en connais quand même !). J’ai parlé à des jeunes qui avaient leur portable en main, et le nez collé dessus. Re-Pfft ! Ils m’ont regardé comme si j’étais une martienne ! Ou … quelqu’un d’un autre temps… (c’est vrai après tout !)