Et c’est Pepsico qui traite les agriculteurs de pirates ??? Les semences « trafiquées » F1, qui ne se reproduisent pas. Les plantes de l’Amazonie pillées pour leurs vertus et brevetées, sans bénéfices pour les peuples premiers. Les graines brevetées sur catalogue. Quand tout le vivant sera breveté, ça va nous faire tout drôle. Pepsico utilise ses pommes de terre FC5 pour ses chips Lay’s. Les graines appartiennent à l’humanité, on ne devrait pas autoriser les multinationale à s’en faire les propriétaires. Inutile d’appeler au boycott quand on voit le contenu des caddies. Cette inconscience finira par nous jouer un sale tour. Partagez ! Volti
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Source RT-France
Un procès pour piratage de semences de pommes de terre brevetées secoue le monde agricole indien. Il oppose la filiale du géant de l’agroalimentaire américain Pepsico à neuf agriculteurs en pleine période d’élections cruciales pour le pays.
Les dirigeants de Pepsico et de son bureau pour la région Asie-Pacifique ont exprimé leur inquiétude devant les poursuites engagées par leur filiale indienne contre des agriculteurs de l’Etat du Gujarat, dans le nord-ouest du pays. Pepsico India a en effet attaqué en justice neuf d’entre eux pour avoir cultivé, illégalement selon la filiale, sa variété de pomme de terre brevetée FC5, cultivée pour ses chips de sa marque Lay’s.
Pepsico India réclame à quatre d’entre eux 10 millions de roupies (125 000 euros) de dommages et intérêts chacun, et aux cinq autres 2 millions de roupies (25 000 euros) chacun.
Le géant de l’alimentation et des boissons, qui a été vertement critiqué par les syndicats d’agriculteurs, des militants d’organisations et sur les médias sociaux, a demandé à son unité indienne de résoudre le problème au plus tôt et à l’amiable, selon The Economic Times, principal quotidien économique anglophone indien.
Pepsico India affirme ne faire que «défendre les intérêts de milliers d’autres agriculteurs indiens qui participent [à son] programme collaboratif de culture de la pomme de terre». Les agriculteurs incriminés affirment de leur côté que la loi de 2001 pour la protection de la biodiversité et des droits des agriculteurs autorise à «conserver, semer, récolter, échanger, partager ou vendre ses produits agricoles, y compris les semences d’une variété protégée». …/…
PEPSICO, la deuxième plus grosse multinationale d’agroalimentaire au monde, capitalisée à plus de 150 milliards de dollars, a décidé de réclamer dix millions de roupies, soit 128.000 euros, à quatre paysans indiens.
Le géant américain reproche aux agriculteurs d’avoir fait pousser des pommes de terre FC5. Spécialement conçues pour être plus sèches que les autres, ces FC5 sont normalement utilisées exclusivement pour produire les chips Lay’s, propriété de PepsiCo.
«Nous avons pris des mesures judiciaires contre des personnes qui vendaient illégalement une variété que nous avons enregistrée», s’est défendu PepsiCo India auprès de Reuters. Les paysans, qui tous les quatre possèdent des petites exploitations indépendantes, affirment quant à eux faire pousser des patates «depuis longtemps sans aucun problème» et «utiliser en grande partie des graines des cultures de l’année précédente».
Accord à l’amidon
Ils n’ont toutefois pas expliqué comment ils en étaient venu à faire pousser des FC5. Cette variété est d’habitude fournie aux agriculteurs, qui en échange vendent toute leur production à PepsiCo. Voyant que certains paysans produisait des FC5 hors de cet accord, la multinationale a décidé d’attaquer en justice, afin, selon elle, de protéger les exploitations qui prennent part à l’accord.
Au tribunal, ce vendredi 26 avril, PepsiCo a accepté de laisser tomber sa plainte à une condition: soit les agriculteurs cultivent une autre variété, soit ils gardent les FC5 mais les lui vendent exclusivement.
Mais localement, peu de personnes veulent de ce règlement à l’amiable. Des activistes accusent PepsiCo d’envoyer des détectives privés qui se font passer pour de potentiels acheteurs pour prendre des vidéos et des échantillons de pommes de terre, ainsi que d’exercer des pressions sur les agriculteurs indépendants.
Un parlementaire indien, Ahmed Patel, a rejoint la cause en estimant que la décision de PepsiCo est «mal avisée et injuste» et que «le gouvernement ne devrait pas fermer les yeux. Les intérêts privés ne peuvent pas dicter ce que nos fermiers doivent ou pas cultiver».
En Inde comme dans le reste du monde, la question de la brevetabilité du vivant comme celle de la relation entre multinationales toutes-puissantes et agriculteurs indépendants restent donc posées et problématiques.
En Inde, neuf producteurs de pommes de terre poursuivis par PepsiCo
http://www.rfi.fr/emission/20190501-inde-neuf-producteurs-pommes-terre-poursuivis-pepsico
Voir qui sont les pilleurs!
Inde : Coca-Cola accusé de dilapider l’eau des agriculteurs (2014)
La déforestation qui fait disparaître la biodiversité, la perte d’un de leur chamans et de son immense savoir, a obligé les Matsés tribu amazonienne a créer un encyclopédie de médecine traditionnelle de 500 pages, basée sur les connaissances des chamans. L’objectif est de préserver les savoirs ancestraux des communautés amazoniennes. L’encyclopédie est publiée uniquement dans la langue du peuple matsé, afin d’éviter tout pillage ou biopiraterie par des industries pharmaceutiques.
ce n’est que le début…