Nous avons des soirées estivales bien silencieuses depuis quelques années. Ceux qui observent la nature, constatent que les oiseaux sont aussi moins nombreux. Où allons nous ? Une autre alerte, et elles sont nombreuses, nous incite à boycotter les pesticides. Mais, ce sont surtout les agriculteurs et autres céréaliers, qui doivent bannir ces poisons, qui détruisent toutes les vies rampantes et volantes. Sans compter que les cultures traitées, nous les consommons et nous empoisonnons aussi. Le « glyphosate » dont il est question, entre aussi dans la composition de bien d’autres produits vendus sous d’autres appellations que le « sulfureux Roundup » de Monsanto/Bayer. Partagez ! Volti
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Auteur : F. William Engdahl pour Mondialisation.ca, 12 mars 2019
Des études indépendantes récentes indiquent que l’extinction généralisée des populations d’insectes nous menace, notamment d’abeilles, à cause du déploiement massif de pesticides (« produits phytosanitaires ») par l’industrie agricole. Pour la plupart d’entre nous, les insectes tels que mouches, moustiques ou guêpes sont des nuisances à éviter. Cependant, ces études indiquent que nous risquons d’éliminer massivement les insectes qui sont vitaux pour la préservation de l’équilibre de la nature.
Les conséquences pour la vie humaine commencent à peine d’être sérieusement prises en compte !
La première étude mondiale sur le déclin des espèces et du nombre d’insectes vient d’être publiée par la revue Biological Conservation. Les conclusions sont plus qu’inquiétantes. Parmi d’autres conclusions, l’étude a révélé que plus de 40% des espèces d’insectes sont menacées d’extinction.
L’étude révèle que la perte d’habitat résultant de la conversion à l’agriculture intensive est le principal facteur de déclin, ainsi que des polluants agrochimiques y associés – tels que le glyphosate, les néonicotinoïdes et d’autres pesticides.
Les auteurs expliquent :
«Nous présentons ici un examen complet de 73 rapports historiques sur le déclin des insectes dans le monde et évaluons systématiquement les facteurs sous-jacents. Nos travaux révèlent des taux de déclin spectaculaires qui pourraient entraîner la disparition de 40% des espèces d’insectes dans le monde au cours des prochaines décennies ».
L’étude note que des analyses récentes indiquent que l’utilisation extensive de pesticides est le principal facteur responsable du déclin des oiseaux de champ et les organismes aquatiques tels que les poissons ou les grenouilles.
Elle cite notamment les résultats d’une étude, réalisée durant une période de 27 ans, des populations d’insectes dans certaines réserves naturelles protégées d’Allemagne, et qui a révélé :
« un recul choquant de 76% de la biomasse d’insectes volants dans plusieurs zones protégées d’Allemagne… une perte moyenne de 2,8% de la biomasse d’insectes par an dans des habitats soumis à des niveaux de perturbations humaines relativement faibles ».
Fait très inquiétant, l’étude montre une tendance à la baisse constante sur près de trois décennies.
Une autre étude menée dans les forêts tropicales humides de Porto Rico a révélé des pertes de biomasse
« comprises entre 98% et 78% pour les arthropodes se nourrissant au sol, et pour ceux vivant dans la canopée, sur une période de 36 ans, ainsi qu’une baisse parallèle du nombre d’oiseaux, de grenouilles et de lézards dans les mêmes zones… »
Un déclin de la population d’abeilles, surtout de bourdons, est particulièrement alarmant. Depuis 1980, ils ont constaté que les espèces d’abeilles sauvages en Grande-Bretagne ont diminué de 52%, et aux Pays-Bas de 67%.
Aux États-Unis, pays qui a lancé l’industrie agroalimentaire intensive et l’utilisation généralisée de produits chimiques après la Seconde Guerre mondiale, la population d’abeilles sauvages a décliné dans 23% du pays entre 2008 et 2013, principalement dans le Midwest, les grandes plaines et la vallée du Mississippi. C’est dans ces zones que la production céréalière, en particulier le maïs OGM destiné à la production de biocarburants utilisant du glyphosate et d’autres produits chimiques, est prédominant. Dans l’ensemble, les États-Unis sont passés d’un sommet de six millions de colonies d’abeilles mellifères en 1947 à moins de la moitié, soit environ 2,5 millions de colonies aujourd’hui. Le déclin a commencé immédiatement après l’utilisation importante de l’insecticide organochloré DDT dans l’agriculture. Il s’est poursuivi sans relâche, même après l’interdiction du DDT en 1972 aux États-Unis, le DDT ayant été substitué par des solutions de remplacement à base de glyphosate et d’autres pesticides chimiques.
(Décimés: les oiseaux d’Allemagne disparaissent alors que l’abondance d’insectes plonge de 76%)
Déclin irréversible?
Le public en général comprend mal le rôle essentiel joué par les insectes dans la préservation de la nature et des espèces. Comme le rapport l’indique :
«les musaraignes, les taupes, les hérissons, les fourmiliers, les lézards, les amphibiens, la plupart des chauves-souris, de nombreux oiseaux et poissons se nourrissent d’insectes ou en dépendent pour élever leur progéniture. Même si certains insectes en déclin pourraient être remplacés par d’autres, il est difficile d’envisager une réduction nette de la biomasse globale d’insectes. »
Cette étude conclut notamment que
«Parmi toutes les pratiques agronomiques, c’est l’application d’herbicides sur les terres arables qui a eu le plus grand effet négatif sur des plantes terrestres et aquatiques ainsi que la diversité des insectes. »
Le glyphosate et le Monsanto Roundup à base de glyphosate, sont les herbicides les plus largement utilisés dans le monde aujourd’hui.
Une autre étude récente de la California Xerces Society pour la conservation des invertébrés a révélé que la population de papillons monarques de Californie était à son plus bas niveau. À partir des années 1980, année du début de la surveillance, et jusqu’en 2017, environ 97% des monarques avaient disparu. Puis, de 2017 à aujourd’hui, une autre baisse de 85% a été enregistrée. Les scientifiques affirment que l’utilisation intensive de pesticides dans l’agriculture est la principale cause de ce déclin.
(Photo: Xerces Society / Stephanie McKnight)
Des scientifiques de l’Université du Texas ont identifié durant leurs expériences, que le glyphosate – l’herbicide controversé du Roundup de Monsanto – nuit au microbiote des abeilles domestiques, ce qui est essentiel pour la croissance et la résistance aux agents pathogènes. Ceci, ajoutant aux études menées précédemment liant les pesticides néonicotinoïdes à la mort d’abeilles, exige que nous devions remettre en question d’urgence l’utilisation de ces toxines si largement appliquées à nos cultures agricoles.
Le plus grand fournisseur au monde de néonicotinoïdes et de Roundup à base de glyphosate est le géant industriel qui résulte de la fusion Monsanto-Bayer.
Toutes ces études mettent l’accent sur un aspect des dégâts agrochimiques jusqu’à présent largement ignorés.
Les insectes constituent la base structurelle et fonctionnelle de nombreux écosystèmes de la terre. Un monde sans oiseaux ni abeilles engendrerait des dommages catastrophiques à toute la vie sur notre planète. Sans insectes, des écosystèmes entiers s’effondrent.
Plutôt que de résoudre le problème de la faim dans le monde comme prétend rechercher l’industrie agrochimique, la promotion et production de pesticides tels que le glyphosate risquent de détruire tout notre système alimentaire.
Personne sain d’esprit ne voudrait faire cela, n’est pas?
F. William Engdahl
Article original en anglais :
We’re Killing Off Our Vital Insects Too, le 3 mars 2019
Traduction : Rob Rowlands
La source originale de cet article est Mondialisation.ca Copyright © F. William Engdahl, Mondialisation.ca, 2019
Voir aussi:
Recul des droits humains en France : La République en marche arrière
Ben je dois vivre dans un micro-biotope apprécié des insectes car j’en suis « infesté ». En cet hiver printanier ils se sont tous donné rendez-vous dans mon jardin, autour de la marre. Les abeilles et les bourdons sont aussi de sortie. Bref, les oiseaux ne savent plus où donner du bec …
M.G.
faut dire qu une majorité de la populace passe une bonne partie de sa journée le nez sur un écran ,pas facile de voir la réalité ….
pour cause de projet éolien , a été faite une enquête publique sur la présence ou pas de chauves souris ,est ce que les gens sont dehors la nuit d octobre à mars dans les hauts de france ???
personnellement j en vois régulièrement ,mais je suis dehors tous les jours jusqu à une heure du matin .
Idem, je vois pas mal de chauves souris dans l’Hérault, mais pas à cette période !
M.G.
Au contraire, il y en a de plus en plus.
Sûrement une question de climat, mais par ici les chauves ne sourient pas.
Bonjour
Ok…
Bonjour !
Les insectes comme les familles variées de passereaux se réfugient dans les jardins fleuris et nourriciers.
Ils nous ont tant aidés jusqu’ici.
Semons, plantons, cultivons … propre … pour les aider à notre tour.
marchands de peur !!!!!!
https://www.contrepoints.org/2018/03/13/311609-ne-renoncons-pas-a-la-science
Ben moi, si je vois une mouche par an, c’est beaucoup !
T’habites dans une usine Mansanto ?
M.G.
Heu, non, mais pas loin de la commission européenne, c’est, peut être, à cause de cà !
….Pourtant par là, c’est pas les merdes qui manquent.
Coucou !
MG tu dis:
Nous on a des pipistrelles à causes du terril elles vivent dans les anciennes galeries de la mine. Elles ne sortent qu’en période chaude, l’hiver elles se cachent.
Tenez une preuve de plus qu’ils y a moins d’insectes, les araignées d’extérieurs genre croix blanche et tigrée, sont de un moins nombreuses, de deux moins grosses, fini les Golgoth de notre enfance ! Et en plus elles sortent plus tard, pas avant début septembre.
On vis beaucoup dehors l’été, ils y a pleins de choses ainsi qu(on a observé….
Akasha.
chauves-souris, parce qu’un chauve qui sourit c’est plutôt sympa, mais n’a rien à voir avec nos charmantes pipistrelles 😉
Bonsoir,
Bien sûr que si ça avoir, c’est de la même famille. C’est une petite chauves-souris :
https://www.youtube.com/watch?v=H9DiNYdGRcw
Orné
Je voyais chaque année un couple de martinets, qui avaient un nid sous les tuiles dans le grenier, ils venaient se reproduire …. deux fois deux petits martinets par an, cela fait plus de cinq ans que je ne les vois plus !
Plus d’insecte, plus de mouchillon … plus de martinet et d’hirondelle !
Les maillons de la chaîne …. alimentaire se brisent sans bruit !
Pourtant cela fait déjà 40 ans que nous avons été averti !
observé, constaté c’est bien la le problème on ne fait que sa dans tout les domaines se n’est pas comme sa que quelque chose va changer
au tiens on me tue de plein de façon différentes ( je fait quoi j’observe et de façon bien pacifique )
comment tester la présence de la faune dans votre sol ….à vos slips
https://www.terre-net.fr/observatoire-technique-culturale/strategie-technique-culturale/article/le-paysan-durable-lance-le-defi-du-slip-aux-agriculteurs-217-146346.html#utm_campaign=Article&utm_source=Colonne-droite&utm_medium
https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/agriculture-la-fertilite-des-sols-mesuree-avec-des-slips-5240565