Pollution aux particules fines : comment la RATP met en danger la santé des travailleurs et des usagers..

Existe-il un endroit non pollué ? La question est posée. Quant à la solution, elle dépend d’un changement drastique de tous les acteurs. Nous n’avons pas de planète de rechange. Partagez ! Volti

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Auteur Nolwenn Weiler pour Bastamag

Dans le métro, ses quais, ses couloirs, l’air est chargé en particules fines. En cause : la pollution du trafic routier qui s’engouffre dans les tunnels, les systèmes de freinage des trains, ou encore les outils utilisés pour les travaux de maintenance, qui fonctionnent au diesel. Conséquence : cinq millions d’usagers respirent quotidiennement des niveaux élevés de particules fines, et une surmortalité chez certains travailleurs, plus exposés que les passagers. Les poseurs de voie, souvent des sous-traitants, sont les plus touchés. La RATP, parfaitement au courant de la situation, ne semble pas pressée d’agir, malgré les mises en garde de différentes autorités sanitaires et des syndicats. Enquête.

Certains conducteurs de métro parisiens sont inquiets pour leur santé, et pour celle de leurs voyageurs. En cause : la qualité de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines, très chargé en particules fines. Leurs collègues du RER, qui emmènent les voyageurs d’une banlieue à l’autre, partagent leur préoccupation. Une récente étude menée par la Régie autonome des transports parisien (RATP) auprès de ses agents révèle des taux moyens d’exposition aux particules fines très supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Sur les quais et dans les couloirs du métro, ces taux oscillent entre 91 et 207 micro-grammes(µg)/m³ d’air pour les particules de diamètre inférieur à 10 microns (µ) (les PM10) [1]. Soit un niveau deux à quatre fois supérieurs au seuil critique : selon l’OMS, il ne faut pas dépasser les 50 µg/m³ plus de trois jours par an, car ces particules sont capables de pénétrer et de se loger profondément à l’intérieur du système respiratoire.

« L’exposition chronique aux particules contribue au risque de développer des maladies cardiovasculaires, respiratoires, et des cancers pulmonaires », alerte l’OMS, rappelant que les particules dont le diamètre n’excède pas 2,5 µ (les PM 2,5) sont si fines qu’elles peuvent franchir la barrière pulmonaire et se retrouver dans la circulation sanguine. La limite à ne pas dépasser – toujours plus de trois jours par an – pour ces particules encore plus fines est de 25 µg/m³. On est là encore bien au-delà dans le métro parisien, puisque 80 % des mesures effectuées auprès des agents RATP en 2017 sont comprises entre 48 et 108 µg/m³ d’air !

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Source BastaMag

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Volti

15 Commentaires

  1. J’ai arrêté les transports en commun.
    Etre entassés comme des sardines, dans des métros et bus où on transpire comme des malades, où on ne peut pas s’assoir, où les gens puent et sont énervés, et où le moindre souci sur la ligne conduit à une situtation infernale, c’est terminé pour moi. Sans compter les clodos dont l’odeur donne la nausée à toute une rame, les mendiants désagréablement insistants et les agitateurs d’accordéon qui trouvent si malin de nous péter les oreilles avec leurs monstruosités sonores (non, on ne peut pas appeler ça de la musique).
    Alors si en plus c’est ultra pollué !
    Je préfère largement prendre ma voiture : certes il y a des bouchons, mais au moins on est confortablement installé (normal c’est une BM), on n’est pas emmerdé, il y a la clim, la musique en Hifi… On est bien.
    Franchement, y’a pas photo.
    La RATP m’a rendu inconditionnel de la voiture.

    • Merci Akasha pour ce précieux déballage témoignage 🙂
      Trêve de plaisanterie, je suis comme toi, je déteste la promiscuité des transports en commun, véritable nid à virus entre autres.

      Sinon, pour éviter les particules fines il suffit de s’éloigner des agglomérations où s’agglutinent pollueurs et polluants. La terre est vaste …

      M.G.

      • Bonjour,
        Akasha elle est unique (sourire), je pense que la miss n’a pratiquement jamais pris le bus, comme moi elle a eut sa 1ere voiture à 18 ans et avant ça, elle s’arrangeait pour avoir un chauffeur.

        Par-contre pour la petite histoire, j’ai vécu l’enfer durant 5 ans, entre 2012 et 2017, un retrait de permis de 5 ans. J’ai dû me résoudre à employer les transports en commun lorsque je n’avais pas d’autre solution et là je rejoint le témoignage de Gros, c’est exactement ça. Une de mes plus violente rixe, ce fut dans le bus avec un type assez massif et brutal qui faisait chier des jeunes.

        Autre particularité, on habite en aglo, mais on a la chance d’avoir un terril derrière chez-nous, c’est un véritable poumon vert.

        Orné

  2. J’ai le bonheur de vivre à la campagne et de seulement respirer les particules fines de mon poêle à bois ! Peut-on échapper à ces particules fines ? Et je n’envie pas les navetteurs qui constituent les bouchons sur les routes ou les grumeaux d’humains dans les transports en commun.
    Parisiens : avez-vous tous besoin d’être à Paris ?

    • Parfois on n’a pas le choix : même si on préfèrerait être ailleurs, les contraintes sont trop fortes.

      • Les contraintes, elles sont avant tout dans ta tête. Je sais, des décennies de conditionnement ne s’effacent pas en un claquement de doigts, mais prendre conscience de son propre conditionnement, de la prison sans barreaux dans laquelle on évolue, c’est déjà faire un grand pas vers l’émancipation pour enfin pouvoir accéder à la maîtrise complète de sa vie …

        M.G.

        • Non, les contraintes ne sont pas dans la tête.
          Il y a parfois des choix de vie à faire, et choisir de rester en région parisienne peut s’avérer préférable à d’autres options. A chacun, après, de voir où sont ses priorités.

          Bien sûr, donc, qu’il y a des contraintes dans la vie, il n’y a que les morts qui n’en ont plus (et encore…).
          Ton prisme de vue n’a rien d’universel et, manifestement, heureusement.

          • La vie est si courte, pourquoi s’imposer ou subir des contraintes au lieu de tout faire pour atteindre cet “ailleurs” dont tu parles plus haut ? Pourquoi se résigner à subir, alors qu’au XXIe siècle il est bien plus facile de changer de condition de vie, voire même de pays, qu’auparavant ? Même avec des enfants certains ont fait le choix de vivre libre, et ils ont réussi …

            M.G.

            • Parce que tout le monde n’a pas un état d’esprit aussi nombriliste que ce que tu décris. Quand tu as des racines, un réseau, un tissu social, et que d’autres ont un besoin majeur de ta présence, tu y réfléchis à deux fois avant de définir où tu places tes priorités.

              “Moi avant tout et tant pis pour les autres”, dans le cas présent ça n’est pas ma vision des choses.

              • Personnellement je comprends l’état d’esprit de Gros. Autant on aime la nature et les animaux, autant on aurait du mal à vivre à la campagne, du moins pour l’instant car les choses évoluent avec le temps, rien n’est fixe.

                Et c’est vraiment une question culturelle, lié à nos racines, nos activités, etc… C’est sans doute paradoxale, mais on aime la ville et en particulier la notre, Liège. On aime y vivre la nuit, y faire des rencontres, on aime aussi l’art et l’architecture, la musique, la mode, tout ceci est lié à la vie en ville.

                Mais à côté de ça on va souvent se promener en forêt ou se ressourcer loin de la ville.

                Bon, la miss boude à cause de la neige, ça n’arrête pas de tomber (rires).

                Orné

              • @GROS. Tu te trompes à mon sujet. Ma devise n’est pas : “Moi avant tout et tant pis pour les autres”, mais plutôt : “construire ensemble différemment” …

                M.G.

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