Répression macroniste contre le peuple des Gilets jaunes : un état d’urgence qui ne dit pas son nom…

Au lieu d’une réponse politique, le gouvernement s’acharne à déployer le bouclier policier qui, soit dit en passant : Les policiers se doivent de protéger le peuple et d’être au service du peuple dont ils sont issus, et non le bras armé des politiciens contre celui-ci. France Police – Policiers en colère demande au gouvernement d’apporter des réponses politiques à la crise. L’usage des LBD et les tirs de grenades de désencerclement ne peuvent pas être l’unique réponse du gouvernement au peuple en colère. 95 interpellations pour 63 gardes à vue. Encore une fois, des interpellations préventives rendent le placement en garde à vue impossible, car illégal.. Alors que des  fichés « S » se baladent en liberté, sans qu’ils ne fassent l’objet d’une interpellation préventive. On connaît la suite. Nous sommes face à une dictature qui se cache sous le fallacieux prétexte du « maintien de l’ordre public ». Cet ordre public que ce gouvernement méprisant a été le premier à transgresser, par sa volonté de laisser pourrir le mouvement civique des gilets jaunes, au lieu de prendre ses responsabilités et d’apporter des réponses à la colère légitime du peuple. Partagez ! Volti

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Jérôme DUVAL pour CADTM via Le-Grand-Soir

Illustration/Pixabay

D’après Vincent Brengarth, avocat au Barreau de Paris, nous assistons à une dérive inquiétante en matière de répression policière en France ces dernières années, plus précisément depuis novembre 2015 lorsque l’état d’urgence est prononcé, et prolongé à de multiples reprises, avant d’être intégré dans le droit commun. Nous serions donc désormais sous le coup « d’un état d’urgence qui ne dit pas son nom », avec des interpellations préventives sur la simple base du soupçon, sans élément concret d’une infraction[1].

Les chiffres du ministère des forces de l’ordre

Samedi 8 décembre, le mouvement des « Gilets jaunes » maintient sa progression puisqu’il a rassemblé un total de 136 000 manifestants sur l’ensemble du territoire (dont près de 10 000 à Paris), niveau comparable au samedi 1er décembre, tandis qu’il avait comptabilisé 106 301 personnes lors du week-end précédent, selon les chiffres, habituellement sous-estimés, du ministère de l’Intérieur. Au lendemain de la mobilisation du 1er décembre, le ministre Christophe Castaner s’est d’ailleurs empressé de revoir à la hausse les chiffres du 24 novembre, puisqu’il a réévalué le nombre de manifestants à 166 000 personnes, au lieu de 106 000 annoncées précédemment. On appréciera ce saut de 60 000 personnes apparues soudainement dans les statistiques du ministère, manipulation comptable qui permet d’affirmer que le mouvement décroît…

Paris en état d’alerte insurrectionnelle

Pour ce quatrième samedi de mobilisation pour les Gilets jaunes, 89 000 membres des forces dites « de l’ordre » sont mobilisés, dont 8 000 à Paris, appuyés par 14 « VBRG », véhicules blindés à roues de la gendarmerie. La tension est palpable. Dans la capitale, 36 stations de métro sont fermées au public, de nombreux commerces ne lèvent pas leurs rideaux et les portes d’une douzaine de musées (dont le Louvre, le musée d’Orsay, le Grand Palais, le musée de l’Homme ou le musée d’Art moderne) ainsi que d’autres sites touristiques emblématiques comme la Tour Eiffel, les Catacombes ou encore l’Arc de triomphe, sont restés fermés. Des salles de spectacles, de l’Opéra à la Comédie-Française en passant par le théâtre Marigny et le théâtre des Champs-Élysées ont annulé leurs représentations.

1 723 interpellations

Une vague massive d’interpellations a lieu ce samedi 8 décembre, quatrième samedi ou acte IV de la mobilisation du mouvement des « Gilets jaunes ». Des interpellations au cours desquelles la police confisque des fioles de sérum physiologique, apportées pour aider et soulager les gens asphyxiés par les gaz lacrymogènes, des masques de protection, des casques de cycliste, etc. Dérober le matériel de protections aux manifestants suscite l’indignation et jette de l’huile sur le feu. Pour peu qu’ils soient non-violents, avec l’intention légitime de se protéger contre la violences des armes utilisées par la police, ces intimidations finissent par inciter à ne plus « rester pacifique, puisque ça ne sert à rien », comme le confie Jean-Philippe interrogé par Mediapart [2].

Dans la capitale, la course aux interpellations bat son plein. On passe de 121 interpellations à 7h30 le matin à 575 à 14h. Les commissariats sont très vite saturés. Finalement, sur la seule journée du samedi 8 décembre, les forces de police ont interpellé 1 723 personnes participant au mouvement, dont 1 082 rien que sur Paris, lesquelles ont débouchées sur 820 gardes à vue. Une jeune mère livre un témoignage accablant alors qu’elle se retrouve en garde à vue sans avoir rien à se reprocher et sans pouvoir allaiter son bébé de quatre mois. « C’est un état d’urgence qui ne dit pas son nom, un détournement de pouvoir au profit du pouvoir judiciaire », s’insurge l’avocat inscrit au barreau de Paris, Me Vincent Brengarth [3]. Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, mi-novembre, la police française a procédé à 4 523 interpellations, dont 4 099 ont débouché sur des gardes à vue [4].

Florent Compain, président des Amis de la terre France, et Denys Crolotte, du Mouvement pour une alternative non violente, sont arrêtés dans le cortège de la Marche pour le climat à Nancy. Leur seul délit est d’avoir organisé et maintenue une manifestation malgré l’interdiction de la Préfecture. Celle-ci s’est pourtant révélée être un réel succès, rassemblant entre 1 000 et 1 500 personnes. Là aussi, il semble qu’apporter « une réponse aux problèmes de fin du monde autant qu’aux problèmes de fin de mois » pour faire converger les enjeux nationaux de la mobilisation n’aient pas été du goût de la police qui a tout fait pour éviter cette convergence sur le terrain. Mais, les soutiens se sont multipliés et le standard du commissariat a croulé sous les appels téléphoniques. Denys et Florent sont finalement libérés après avoir été retenus plus de 21 heures en garde à vue par la police. Ils encourent une peine de 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende [5].

En attendant, les plaintes déposées s’accumulent alors qu’on célèbre, ce 10 décembre, le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, dont l’article 9 stipule : « Nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou exilé. »


La violence, parlons-en !

Le samedi 1er décembre, alors que des manifestations ont lieu dans toute la France, Zineb Redouane, une femme de 80 ans, se trouve dans son appartement au quatrième étage du 12, rue des Feuillants, adjacente à la Canebière à Marseille. Soudain, elle s’apprête à fermer ses volets et reçoit une bombe lacrymogène au visage, tirée lors d’incidents sur la Canebière après les manifestations. Sa voisine Nadjia Takouche, recueille son témoignage alors que la vieille dame est transportée à l’hôpital de La Timone, puis à l’hôpital de la Conception, pour y être opérée. « Mais comment ils peuvent tirer au quatrième étage ? Les policiers m’ont bien visée. Ils ont tiré avec un pistolet, puis ils sont montés dans la voiture et sont partis. Peut-être qu’ils pensaient que j’avais le téléphone portable pour filmer », se demande t-elle avant de mourir quelques heures plus tard, au bloc opératoire de l’hôpital de la Conception, le dimanche 2 décembre. Une enquête judiciaire, une de plus, sera confiée par le procureur à l’IGPN, la police des polices [6].

Quelques jours plus tard, des jeunes du lycée Simone-de-Beauvoir, à Garges-lès-Gonesse manifestent le 5 décembre 2018 contre Parcoursup devant leur Lycée. L’un d’entre eux, Issam, un élève de Terminale de 17 ans, est touché par un tir tendu de flash-ball et s’effondre devant son professeur Mathieu Barraquier, il a la joue déchiquetée [7]. Le même jour, Oumar, 16 ans, a été grièvement blessé par un tir de lanceur de balles de défense (LBD), à la porte du lycée Jacques-Monod à Saint-Jean-de-Braye, près d’Orléans [8].

Le lendemain 6 décembre, l’arrestation de 151 jeunes de Mantes-la-Jolie choque. Sur des images qui tournent en boucle sur Internet, on voit les lycéens alignés, agenouillés à même le sol, les mains sur la tête ou menottées à l’aide de Rilsan (des bracelets en plastique), sous la surveillance d’agents armés. On entend distinctement un policier commenter la scène : « Voilà une classe qui se tient sage. » [9]

Le même jour, 6 décembre, quelques 130 ex-lycéens engagés dans les mouvements en 1968, 1977, 1986, 1990, 1994, 2000, 2005 ou 2013 sous les différents gouvernements du Général De Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard D’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou François Hollande tirent le signal d’alarme. « Une étape a été franchie » dans la répression, s’inquiètent-ils [10].

Deux jours plus tard, Fiorina, une étudiante de 20 ans originaire d’Amiens, et Thomas, 20 ans aussi, un étudiant nîmois, sont grièvement blessés au visage par des balles en caoutchouc sur les Champs-Élysées [11]. Le Front de mères, premier syndicat de parents des quartiers populaires, publie dans la foulée une tribune dans laquelle les parents dénoncent « l’infâme répression policière digne d’une dictature » que subissent leurs enfants. Le Front de mères affirme être « solidaire des revendications légitimes de nos enfants, qui refusent qu’on restreigne “réforme” après “réforme” leurs champs des possibles et leurs perspectives d’avenir, (…) solidaires de leurs revendications contre Parcoursup, la “réforme” du bac, la suppression de 2 600 postes depuis septembre, et les discriminations dans le système scolaire. »

Il exige que soit respecté « le droit de nos enfants à manifester et à s’exprimer » et soutient les plaintes déposées par les avocats de lycéen.nes victimes de violences policières. Enfin, le Front de mères appelle à protéger ses enfants en s’interposant tels des boucliers face à la police, car : « Un pays où l’on terrorise les enfants se dirige vers la dictature et le fascisme. »

Lors du rassemblement à Bordeaux, ce 8 décembre, Antoine, 26 ans, a été amputé de sa main droite après l’explosion d’une grenade qu’il essayait de renvoyer sur « les forces de l’ordre ». 32 autres manifestants seront blessés. Antoine a vraisemblablement été mutilé par une grenade explosive de type GLI-F4, une arme composée de 25 grammes de TNT et d’une charge lacrymogène, qui tutoie les 165 décibels lorsqu’elle explose, soit plus qu’un avion au décollage et que seule la France utilise en Europe dans ses opérations de « maintien de l’ordre » [12].

« Je n’en veux pas forcement aux flics, explique Antoine, mais à ce système qui a laissé des gens s’armer d’une telle façon face à d’autres gens qui ne sont pas du tout prêts à affronter ça. » Pourtant, dès le 30 novembre, un collectif d’avocats de personnes blessées par ce type de munitions adressait une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, dans laquelle ils l’appelaient à cesser l’usage de cette grenade en vue de la mobilisation prévue le lendemain 1er décembre [13].

« Alors que depuis 2016, tant le Défenseur des droits que l’Association chrétienne pour l’abolition de la torture (ACAT) tirent le signal d’alarme quant au recours à ces armes à feu, l’État persiste à recourir massivement à ces grenades explosives au risque assumé de mutiler voire de tuer », dénonçaient-ils dans leur lettre [14]. Pour l’heure, la seule réponse apportée à cette lettre, demeure la répression aveugle d’un gouvernement aux abois.

Le collectif prévoit d’introduire des recours devant le tribunal administratif. « Dans un rapport conjoint daté de 2014, l’Inspection générale de la gendarmerie nationale, ainsi que celle de la police nationale, indiquent que ces grenades sont susceptibles de mutiler ou de blesser mortellement », rappelle Raphaël Kempf, un des avocats du collectif. « Que ce soit sur la zone à défendre de Bure (Meuse) ou à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), cette grenade a déjà fait beaucoup de blessés… » dénonce Aïnoha Pascual, l’avocate de Gabriel, un autre manifestant qui a eu la moitié de la main arrachée le 24 novembre [15].

Matériel de protection confisqué, droit de la presse bafoué

Plusieurs photo-reporters ont déclaré s’être fait confisquer leur matériel de travail. La photographe Véronique de Viguerie raconte à L’Express comment les protections de cette journaliste lui ont été confisquées par la police, la rendant vulnérable au cœur des manifestations du samedi 8 décembre. « J’arrivais devant le Louvre et il y avait quatre garçons assis sur un trottoir. Ils venaient d’être interpellés par la police. J’ai pris une photo et là les policiers sont venus vers moi. Ils m’ont contrôlée, m’ont dit de me tourner. J’ai montré ma carte de presse et bien rappelé que j’étais journaliste. Mais ils m’ont pris mon sac, dans lequel j’avais deux casques de snowboard, sur lesquels il y avait écrit « presse » avec du scotch, deux masques de snowboard et deux masques de peintre. »

Quatre syndicats de journalistes, le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT et FO, ont demandé lundi 10 décembre à être reçus « en urgence » par Emmanuel Macron après des « dérapages inadmissibles » des forces de l’ordre, notamment à Paris, contre des reporters de terrain et des photographes en marge de la manifestation des Gilets jaunes. Ils « exigent des explications de la préfecture de police, du ministère de l’Intérieur et du gouvernement sur les consignes qui ont été données pour en arriver à cette situation » [16].

« Dès 8h du matin, samedi, de nombreux photographes de presse, clairement identifiés comme tels, se sont fait confisquer leur équipement de protection individuel (casques, lunettes, masque à gaz), parfois sous la menace d’une garde à vue », écrivent-ils dans un communiqué commun. Parmi les journalistes blessés samedi 8 décembre, deux photographes du Parisien ont été visés par des tirs de Flash-Ball, l’un d’eux, Yann Foreix, a été la cible d’un tir dans le dos à deux mètres de distances par un policier. Même cas de figure pour Boris Kharlamoff, un photographe de l’agence A2PRL, également touché dans le dos par un projectile en caoutchouc tiré par un policier en civil. Un photographe du Journal du dimanche, Éric Dessons, a lui été hospitalisé pour une fracture à la main après avoir été frappé à deux reprises par un CRS [17] et un photographe de Reuters a été atteint par un tir de flash-ball à Bordeaux [18].

Toujours à Paris, ce samedi 8 décembre, le reporter de la fameuse émission de radio, Là-bas si j’y suis, Gaylord Van Wymeersch, se fait agresser par un agent de la BAC (brigades anti-criminalité de la Police nationale qui sont déployées massivement et en tenue civile, avec ou sans brassard) qui lui donne un coup de matraque et casse sont téléphone. Son collègue, Dillah Teibi, enregistre la scène [19].

Enfin, lorsqu’un agent des forces de l’ordre républicain s’adresse à un photographe indépendant, couvrant les manifestations, en ces termes : « Si vous voulez rester en vie, vous rentrez chez vous ! Vous n’avez rien à branler ici ! », on peut se poser des questions quant au maintien de l’ordre républicain [20]. Macron, dans son discours du 10 décembre, parle exclusivement de la violence des « casseurs », sans même faire mention des innombrables blessés par armes létales des forces de l’ordre.

Pourtant, le bilan provisoire du quatrième samedi de manifestation 8 décembre est lourd : 264 blessés dont 39 policiers, plus important encore que celui de la semaine précédente de 229 blessés dont 28 policiers. Les hôpitaux de Paris ont pris en charge 170 blessés contre 162 le 1er décembre [21]. En tout, depuis le début du mouvement, mi-novembre, près d’un millier de personnes ont été blessés et parfois très gravement. Une liste non-exhaustive des blessés graves de ces dernières manifestations dressée par le collectif Désarmons-les ! donne froid dans le dos [22]. Il fait mention de 3 mains arrachées par des grenades GLI F4 et d’au moins 4 yeux arrachés par des tirs de LBD 40.

Malheureusement, pour faire face à un tel afflux de blessés, dont nous ne dressons là qu’une liste trop partielle, les services de santé pâtissent d’un manque flagrant de ressources qui pourraient être facilement mobilisées en rétablissant l’Impôt sur la fortune (ISF) par exemple. À la suite de la manifestation du 8 décembre, l’Association des usager.es et du personnel de la santé (AUP’S) se révolte dans un communiqué contre des effectifs et moyens humains qui sont réduits d’année en année pour soigner dignement alors que « les gens meurent aux urgences ou y dorment sur des lits de camp faute de place. » L’association dit se préparer à descendre à nouveau dans la rue et se mobiliser avec les Gilets jaunes [23].

Jérôme Duval pour CADTM via Le-Grand-Soir

Notes:

[1Maintien de l’ordre : « C’est un état d’urgence qui ne dit pas son nom », Mediapart, 12 décembre 2018.

[2Jérôme Hourdeaux, Jade Lindgaard, Dan Israel et Matthieu Suc, « Les “arrestations préventives” ou la fin du droit de manifester », Mediapart, 10 décembre 2018.

[3Ibidem

[7Voir le reportage de Street Press par Inès Belgacem et Matthieu Bidan le 7 décembre 2018 : « La police lui a tiré dessus, il avait le visage déchiqueté »

[12Thibault Lefèvre, Valeria Emanuele, « Gilets jaunes » : « Le gouvernement envoie des grenades sur des gamins qui lancent des œufs », France Inter, 10 décembre 2018.

[18Reuters, op. cit.

[19« Quand les flics de la BAC agressent Là-bas », Là-bas si j’y suis, 11 décembre 2018.

[23« Lettre des hospitaliers aux gilets jaunes », L’Association des Usager·e·s et du Personnel de la Santé (AUP’S), 12 décembre 2018.

Jérôme Duval

est membre du CADTM, Comité pour l’abolition des dettes illégitimes et de la PACD, la Plateforme d’audit citoyen de la dette en Espagne. Il est l’auteur avec Fátima Martín du livre Construcción europea al servicio de los mercados financieros, (Icaria editorial, 2016) et est également coauteur de l’ouvrage La Dette ou la Vie, (Aden-CADTM, 2011), livre collectif coordonné par Damien Millet et Eric Toussaint qui a reçu le Prix du livre politique à Liège en 2011.

 

15 Commentaires

  1. Absolument !

    Et Castagneur de sortir du bois puisqu’il appelle à libérer les Ronds-Points pour rétablir la libre circulation(paskiaplurienavoir) et donc l’ordre !

    Donc, organisons-nous autrement = Gilets Jaunes : Commercy (Meuse), de l’indignation à la conscience politique ► https://resistance71.wordpress.com/2018/12/16/gilets-jaunes-commercy-meuse-de-lindignation-a-la-conscience-politique/ Preuve que c’est possible, techniquement et dans cet ICI et MAINTENANT.

    Dès novembre et décembre 2015 on était nombreux à dénoncer la même dérive sécuritaire du Maréchal Hollandouille ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2015/12/18/cherchons-la-faille/

    COUP D’ÉTAT 2.0 pour une DICTATURE 2.0 avec une Justice de type SS !
    Les mots ont un sens
    En chaque acte il y a de multiples conséquences.

    Le Maréchal Hollandouille a décidé, tout seul de suspendre temporairement l’application de la Convention Européenne des Droits de l’Homme ;

    Mais aucun article de la Constitution ne lui confère ce pouvoir et il s’agit bien d’une violation caractérisée de la Constitution et donc nous sommes face à un coup d’État.
    Hollandouille a prévenu tout de suite qu’il dérogerait à la Convention Européennes des Droits de l’Homme.
    Ce traité international qui garanti notamment selon ;
    Art. 10 – La Liberté d’Expression.
    Art. 8 – Le Droit au respect de la vie privée et familiale.
    Art. 6 – Le Droit à un procès équitable
    Et en application de l’Article 53 de la Constitution de la Vème République

    L’Heure du réveil des peuples a sonné, le réveil sonne, pour moi, depuis le 11/12/2015 sous la forme d’un blog ► https://jbl1960blog.wordpress.com/2015/12/12/reveillez-vous-les-gens/

    Mais mon évènement déclencheur aura été la vraie/fausse attaque chimie de La Ghouta, fin 2013 qui m’a poussée à la réflexion critique puis à mettre en pratique la théorie de l’action directe hors État et ses institutions…

    • En attendant une GRÈVE GÉNÉRALE mettrait tout le monde d’accord, sur le plan égalitaire. Ils ont surtout peur pour l’économie, donc c’est ce qu’il faut cibler. On le dit depuis des années et ça hésite, ça cherche des chemins détournés, alors que RIEN N’EST PRÊT. Je me trompe peut-être mais, vu la dispersion, il faut remettre un peu d’ordre. Ça laissera du temps pour organiser la suite.

  2. Informations à faire circuler pour les gilets jaunes :

    https://temple-hermes-thoth.blogspot.com/

    • Bien dit. « Aux armes citoyens ». Nos armes à nous étant la libre circulation des informations en dehors des merdias corrompus (et fortement subventionnés par nos impôts).

    • C’est bien la confirmation et la reconnaissance que tout dépend de la Constitution…

      Et donc, que NOUS devons écrire la NOTRE !

      La DDHC de 1789 est avant tout d’inspiration bourgeoise au service d’une monarchie constitutionnelle.

      Nous ferions bien mieux de nous inspirer de la DDHC du 24 juin 1793 pour rédiger la prochaine en préambule à la Constitution de la VIème République et Ière Démocratie Française…

  3. Conférence avec Fly Rider, Etienne Chouard, Yvan Bachaud et Léo Girod sur le R.I.C
    Voici la version longue (2h35) que je n’ai pas encore regardée, mais que je m’apprête à faire, confortablement installée dans le canapé avec le feu qui brûle bien :

    https://www.youtube.com/watch?v=rPKZKvQzhik

    … et la version éditée par Maxime Nicolle lui-même où il a surtout gardé ses propres interventions (aimerait-t-il s’écouter parler ? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif ) C’est un de ceux qui a été reçu par le gouverne/ment.
    Ça m’a un peu énervée alors je vais regarder la conférence entière.

    GILETS JAUNES Débat sur le RIC – Interventions de Maxime NICOLLE et Etienne CHOUARD 53mn
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=YBAMZj1C5E0

    En résumé, le gilets jaunes ne doivent présenter que 1 ou 2 requêtes. La une, c’est le Référendum d’Initiative Citoyenne, RIC
    plus une autre mesure qui aiderait immédiatement les français financièrement, le SMIC et les retraites à 1500 € par exemple.
    Si on arrive avec une liste de 40 demandes, ils nous en refileront une ou deux qui les font moins chier, mais le RIC sera noyé dans la liste, et ce n’est certainement pas celle-là qu’ils accorderont.
    De plus, il ne faudrait pas demander (quémande)r, il faut EXIGER !

    Ahhhh ! je suis tellement contente que le message passe enfin. C’est une telle victoire pour Chouard, que j’écoute depuis 2010. https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  4. Les gilets jaunes devraient aller faire une démo a Biarritz le 18 décembre.
    Réunion du G7 avec la présence évaluée a 150 ambassadeurs.
    Tres bonne représentation a ne pas louper.

  5. Une dictature discrète se met en place, pour ne pas réveiller les bien-soumis qui subissent le même racket et la même soumission aux mafias internationales.
    La police doit faire des choix, pour l’instant ses brebis galeuses décident d’utiliser des marteaux pour frapper les manifestants :
    http://echelledejacob.blogspot.com/2018/12/gilets-jaunes-un-policier-pris-en-flag.html
    mais le corps de police va devoir assumer collectivement cette démesure de la violence car individuellement, ils sont vulnérables et seront vite sacrifiés par la hiérarchie qui les utilise tout en les méprisant.
    Cette gestapo va très rapidement devenir une cible prioritaire et ce gouvernement (et les précédents) n’aura plus que ses millions salement détournés pour se protéger.

  6. Bonsoir à tous.
    Jusque là la situation est dans la moyenne . Le pouvoir lâche ses chiens de garde sur les révoltés et ils font ce qu’on leur demande …….jusqu’à ce que .
    Déjà dans les rangs des forces de l’ordre il y a des dissensions, certains syndicats ne cachant pas leur sympathie pour les GJ. Au sein même des unités de terrain on assiste à des prises de position qui même si elles sont minoritaires et discrètes ont le mérite d’exister . Des officiers généraux accusent ouvertement macro de trahison. Nous sommes sur une sorte de point de bascule . Les portes flingues du système ne savent pas encore sur quel pied danser . Leurs intérêts sont défendus par les GJ, mais leur salaire est versé par le gouvernement qui au passage ne tarit pas d’éloges et va même jusqu’à faire l’aumône d’une prime pour « bon tabassage » . Comme pour les printemps arabes, arrive un moment où le pouvoir ne peut plus faire illusion ; tant que celle là tient plus ou moins debout, pour les bleus c’est le statu quo . Mais dès que les maitres ne sont visiblement plus capables de contrôler la situation, la bascule ne tarde pas à se faire et les cerbères commencent à mordre la main qui donnait des miettes . Il reste encore pendant un court moment des fidèles qui tueraient père et mère sur ordre, mais le plus gros des troupes passe à la rébellion . C’est aussi le moment au les plus foireux sortent leurs » brassards FFI  » pour se mêler aux résistants de la première heure. Il faudra trier le bon grain de l’ivraie . Mais pour assister à ce retournement de situation , il faut tenir bon et pousser un peu plus le gouvernement dans ses derniers retranchements . Il est possible que le mois de janvier avec son cortège de nouvelles augmentations soit la cause d’une nouvelle poussée de fièvre . Une révolution c’est comme un furoncle, il faut que ça murisse .

    • Bonjour Article 35 https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

      Entièrement d’accord avec toi.

      Nous allons assister cette semaine à une désinformation maximale par le pouvoir en place concernant la fin du mouvement des Gilets Jaunes.

      C’est à chacun d’entre nous de se mobiliser pour le rush final.

      Ainsi que je l’ai dit par ailleurs, cette semaine va être décisive.

      Le pouvoir en place va pousser à la roue pour dire que c’est fini, circulez, y a plus rien à voir…

      Et l^cher ses chiens de garde sur les rond-points et les péages pendant toute la semaine, afin de les virer un par un discrètement.

      Nous devons nous rendre en masse cette semaine dans nos mairies pour écrire deux revendications minimales sur les cahiers de doléances :

      1. exiger la mise en place du RIC.

      2/ Exiger la Convocation d’une Assemblée Constitutante issue d’un Tirage au Sort ainsi que pour les Jurys de Cour d’Assises.

      Ensuite, nous devons toutes et tous mettre un coup de collier samedi prochain en descendant dans la rue devant nos mairies (pour celles et ceux qui ne peuvent se déplacer) et sinon, devant les mairies des sous-préfectures, préfectures, ou « capitales » régionales.

      C’est cette semaine et ce week-end que tout va se jouer…

      • Salut à toi ami Loup .
        « Nous allons assister cette semaine à une désinformation maximale »
        Exactement , nous sommes dans une société où la communication est devenue une arme de guerre . C’est une arme de destruction massive des cerveaux . Ceux qui se contentent de recevoir l’info en ouvrant le bec sont encore trop nombreux d’où l’intérêt de diffuser et informer encore et toujours, quitte à faire des doublons . L’appartenance au clan fait aussi partie de la communication , c’est pourquoi il est très important de s’afficher comme GJ, que ce soit en voiture ou en moto comme simplement dans la rue ou en faisant ses courses . A défaut d’un gilet, une veste ou un brassard font aussi l’affaire . Mais il faut se montrer car les tièdes sont légion et beaucoup n’osent pas afficher leurs opinions . Plus nombreux seront les signes ostentatoires d’appartenance au mouvement et plus les timides oseront sortir de l’ombre . Notre force c’est notre nombre , il faut s’en servir .
        On ne baisse pas les bras . Bon courage à toi https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif

  7. En plateau, à 19h34, une photo sur les écrans géant du studio de l’info montrait les marches de l’Opéra de Paris, avec plusieurs gilets jaunes, et l’un d’entre eux brandissait une pancarte avec un seul mot : « Macron », un peu comme si celui-ci encourageait le Président la République.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_negative.gif

    http://www.jeanmarcmorandini.com/article-388495-gilets-jaunes-le-19-20-de-france-3-accuse-d-avoir-retouche-hier-soir-une-pancarte-anti-macron-sur-une-photo-lors-de-la-diffusion-a-l-antenne-video.html

    A noter que des excuses seront présentées ce dimanche soir dans le journal par Catherine Matausch à 19h30 sur France 3.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

  8. Cahier de doléances dans les mairies?

    ne serait-ce pas encore un piège pour nous diviser, et pour faire pourrir le mouvement des gilets jaunes dans le temps ?

    • Bonsoir Titou https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

      Ben déjà, faut aller voir ce qu’il en est dans nos mairies respectives cette semaine et rendre compte.

      Ensuite, se limiter à deux exigences, voire trois si vous avez à en rajouter une, voire plus…

      Mais qu’à minima, nous mettions le RIC et la convocation d’une Assemblée Constituante.

      Après,, vous pouvez toujours parlé des retraites, des salaires, de l’AAH, etc,…

      Mais cela se résume aussi par « Moi y en a vouloir des sous pour pas crever de faim »…

      Donc, nous pouvons aussi évoquer le Revenu Universel…

      Les Cahiers de Doléances, s’il y en a bien en Mairie, doivent être à la base des débats que veut lancer le gouvernement.

      Enfin, c’est ce qu’ils ont dit… https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wink.gif

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