Il faut toujours suivre la piste pour savoir où va l’argent. À ce niveau on se demande si, cette adoration pour l’argent et les coups tordus pour engranger à moindre coût, ce qui n’était au départ, qu’un moyen d’échange, n’est pas une maladie mentale grave . Frénésie psychopathique, circonvolutions financières aussi opaques que rémunératrices, sont ces montages et magouilles pour soustraire à la vue de tous, cette monnaie diabolique, fruit de pratiques plus que contestables pour certaines. Aucune moralité à attendre de certains gros banquiers, encore moins qu’ils paient pour leurs « crimes ». Au contraire, ils sont récompensés avec parachutes dorés et places réservées. Partagez ! Volti
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Auteur Liliane Held Kahwam
Accusée de scandale de blanchiment d’argent à hauteur de 200 milliards d’euros, la première banque danoise, Danske Bank, est dans la tourmente (Crédits : Danske Bank)
La plus grande banque danoise est une blanchisseuse efficace. Elle est accusée d’avoir fait blanchir des sommes faramineuses via sa filiale estonienne. 200 milliards d’euros, soit l’équivalent du PIB national danois.
Les années passent, les pratiques délictueuses continuent de prospérer à travers une planète finance opacifiée et gangrénée par l’argent des mafias en tous genres.
A regarder l’information relayée par la Tribune, on ne peut que constater l’anonymat des responsables du crime (car oui le blanchiment est un crime!), selon un rapport financé par les dirigeants de l’entreprise coupable.
Rien ne saurait arrêter les pratiques délictuelles. Absolument rien.
Grâce au principe même des dettes publiques privatisées, à la financiarisation de la sphère publique et à la création monétaire privée, les Etats ont rendu leur tablier à l’élite de la haute fiance mondiale. Ces 3 piliers constituent le socle de l’hyperpuissance de l’élite oligarchique (cf Dépossession, …). L’Etat est frappé d’impuissance totale vis-à-vis de ce qu’il convient de nommer caste supranationale.
Côté marché, les règles qui le régissent habituellement ont elles aussi été neutralisées par une hyperconcentration des richesses. Du coup, le marché n’en est plus un. N’attendez donc aucun redressement qui viendrait de ce côté puisque ceux qui s’adonnent aux pratiques délictueuses sont ceux-là même qui tiennent la barre d’un marché devenu oligopolistique lui aussi.
Dans ce petit monde, il y a aussi des élus et des déchus. Le patron de la Danske a été déchu, mais à y regarder de plus près, c’est lui qui a démissionné. A y regarder d’encore plus près, le rapport d’audit le blanchit.
Simplement, le scandale a créé suffisamment de pression pour obliger les décideurs de la banque à faire fonctionner le siège éjectable de Thomas Borgen, peu importe qu’il soit coupable ou pas. D’ailleurs, l’oligarchie lui trouvera bien un point de chute quelque part dans le monde.
En Suisse par exemple, Lukas Mühlemann, ancien patron du Crédit Suisse s’est retiré en 2002, avec 17 millions de francs au titre de parachute doré, après des choix stratégiques calamiteux. Alors qu’il était aux affaires de la 2 ème banque du pays, il siégeait au conseil d’administration de Swissair, et a regardé tout comme Marcel Ospel le grounding de la société sans bouger le petit doigt. Selon la revue Bilan, on le retrouve dès 2004 en tant que conseiller indépendant ou attaché à de petits établissements réservant ses services aux «ultra high net worth individuals», comprenez aux ultra-riches. Et en 2008, le pouvoir judiciaire argentin lance un mandat d’arrêt contre lui. Il serait accusé avec d’autres directeurs de banque de JP Morgan Chase, de la destruction de 400 millions de francs d’économies.
https://web.archive.org/web/20081217054941/http://bazonline.ch/wirtschaft/unternehmen-und-konjunktur/Haftbefehl-gegen-Lukas-Muehlemann/story/28686007
Selon Bilan, Josef Ackermann, qui a plongé Deutsche Bank dans les pertes et les procès, aurait reçu 9 millions d’euros pour l’année 2010 , à l’annonce de son départ. Mais voilà que depuis 2014, il préside Bank of Cyprus et siège comme administrateur au sein de la société Renova du milliardaire russe Viktor Vekselberg. Renova étant par ailleurs actionnaire de Bank of Cyprus. Le monde de la finance globale est très petit.
La démission du patron danois est un non évènement dans ce petit monde. Le marché de l’ombre de la haute finance continuera de blanchir de l’argent tranquillement puisque la seule sanction est au pire une démission, qui n’empêche ni parachute dorée, ni poursuite de la « carrière » sous d’autres cieux.
Tant que les responsables des délits ne seront pas sanctionnés au niveau de leur porte-monnaie PERSONNEL, et qu’ils n’iront pas faire un tour en prison à l’image de n’importe quel citoyen accusé du millionième de leurs crimes, l’argent facile de pratiques mafieuses continuera de congeler les consciences…
Le summum de la perversité est qu’à cette espèce d’immunité généralisée de ce milieu, s’ajoute le fait que les citoyens, et contribuables sont rendus responsables des conséquences des pratiques illicites.
Responsabilité illimitée.
LHK
Scandale de blanchiment : Danske Banke finit par remercier son patron.
Danske Bank a cédé aux pressions. La première banque danoise a indiqué dans un communiqué, daté du lundi 1er octobre, avoir relevé de ses fonctions le directeur général Thomas Borgen et nommé Jesper Nielsen au poste de DG par interim, avec effet immédiat, jusqu’à ce qu’un successeur définitif soit désigné. Le 19 septembre Thomas Borgen avait annoncé sa démission le jour où Danske Bank avait rendu public un rapport d’enquête sur une énorme affaire de blanchiment d’argent ayant impliqué sa filiale estonienne entre 2007 et 2015.
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Source Liliane Held Kahwam
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