Qu’elle issue à cette guerre commerciale déclenchée par D.Trump ? Partagez ! Volti
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Auteur Charles Sannat pour Insolentiae
C’est la guerre! « Les Américains qui subissent les rétorsions de la Chine sont de grands patriotes. » Cette phrase n’est pas de moi, elle est de Trump, le président des États-Unis d’Amérique. Nous allons y revenir.
Ambiance donc entre Pékin et Washington après la nouvelle salve trumpienne de droits de douane sur une tranche supplémentaire de 200 milliards d’importations américaines en provenance de Chine.
Les exportations sont stratégiques pour la Chine, car en étant devenue l’usine du monde, le parti communiste chinois a su et pu remplir les gamelles de centaines de millions de Chinois. En s’ouvrant au monde et en devenant une économie communiste de marché, la Chine a su créer des centaines de millions d’emplois et a réussi à assurer sa stabilité politique.
La fin du communisme économique en Chine a été très bien gérée. Fin du système collectif, mais continuité du parti unique. La Chine incarne en réalité à merveille le paradis des multinationales. Aucun droit politique, social ou de grève, pas de normes et peu d’entraves, le totalitarisme politique chinois va comme un gant au totalitarisme marchand. Un véritable paradis sur Terre pour capitaliste en goguette.
Trump et les souverainistes américains veulent abattre la Chine, le rival le plus crédible et le plus dangereux. Casser l’économie chinoise c’est aussi casser la stabilité politique chinoise et les équilibres précaires dans cet immense pays de plus d’un milliard et demi d’habitants.
Pour les États-Unis, comme pour la Chine, cette guerre économique est stratégique, et comme dans toutes les guerres, malheur aux vaincus.
Les États-Unis ont décidé de déclencher les hostilités, nous n’en sommes qu’au tout début et cela ne va faire que s’empirer (sauf si Trump perd les élections et se fait balayer, ce qui est loin d’être certain).
Trump accuse Pékin de s’immiscer dans la politique américaine
Comme le dit l’AFP, « le ton est encore monté d’un cran entre Washington et Pékin : Donald Trump a accusé mardi la Chine d’essayer d’influencer les élections américaines en ciblant sa base électorale dans la guerre commerciale en cours.
Moins de 24 heures après l’annonce par la Maison Blanche de taxes sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises supplémentaires, Pékin – qui a jugé « incertaine » une reprise des négociations – a imposé des droits de douane pour 60 milliards de dollars de biens américains importés ».
Voici les derniers tweets de Trump qui ne mâche pas ses mots et qui s’exprime sans ambiguïté, n’en déplaise à tous les mondialistes, globalistes, qui ont permis de laminer les capacités industrielles des pays occidentaux depuis 20 ans en permettant, en organisant et en encourageant les délocalisations massives :
En conférence de presse, le président américain a martelé son message en déclarant à propos des droits de douane que « cela aurait dû être fait depuis 20 ans (…) Nous nous sommes fait avoir par la Chine (…) Ma priorité ? Protéger les travailleurs américains, protéger les fermiers américains ».
Au-delà, et après l’épisode d’intervention russe dans la campagne ayant permis l’élection de Trump, c’est au tour de la Chine d’être accusée de s’immiscer dans la nouvelle campagne électorale américaine cette fois, la Chine « soutenant » ses alliés mondialistes.
C’est une lutte acharnée entre deux visions totalement opposées et irréconciliables du monde.
« La Chine a ouvertement indiqué qu’elle tentait activement d’influencer et de changer notre élection en attaquant nos agriculteurs, nos éleveurs et nos ouvriers de l’industrie parce qu’ils sont loyaux à mon égard. »
Furieuse, la Chine a indiqué qu’elle pourrait ne pas revenir à la table des négociations destinées à trouver un compromis.
Pour Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise, « de telles discussions doivent se tenir sur la base de l’équité, de l’égalité et de la bonne foi. Or, ce que les États-Unis viennent d’annoncer ne témoigne d’aucune sincérité, d’absolument aucune bonne foi », s’est-il indigné.
Pour Pékin, ces droits de douane sont tout simplement « inacceptables ».Comment se préparer.
Mes abonnés à la lettre STRATÉGIES savent que la stratégie de Trump est globale et que ce volet visible de guerre commerciale n’est que l’un des moyens utilisés par les Américains pour retrouver une domination sans partage sur le monde.
Cette stratégie des États-Unis va avoir des conséquences à court, moyen et long terme. Lorsque Trump enclenchera la dernière phase de la guerre commerciale, il taxera l’ensemble des produits en provenance de Chine, ce qui veut dire aussi bien vos godasses que vos pantalons.
Si la guerre commerciale s’amplifie, il y aura très concrètement « pénurie » de chaussures et de pantalons !! Cela vous montre qu’au-delà d’un plan épargne boîte de conserve, si vous êtes américain, achetez quelques tee-shirts d’avance à 2 $ !!! Il va falloir réindustrialiser les États-Unis.
Pour cela, il va falloir rendre plus rentable la production locale. Il faut donc taxer ce qui vient de l’étranger. Nous finirons tous par faire la même chose, y compris en Europe, car nous évoluons dans un monde sous contraintes.
Nous n’en sommes qu’au début de la guerre commerciale, et nous n’en avons encore pas vu les effets sur le terrain, en bas, dans nos rues et dans nos magasins. Pourtant, l’ère d’abondance liée à la mondialisation sauvage touche à sa fin.
Si c’est à mon sens une excellente nouvelle, cela ne sera pas sans douleur. Trump a déclaré la guerre, et il sait très bien que toute guerre est désagréable et réclame des efforts pour être gagnée, mais ne sous-estimez jamais les Américains. Quand ils font la guerre c’est pour gagner, certainement pas pour participer, et si cela implique d’atomiser quelques villes, ils n’hésiteront jamais à le faire.
L’histoire est écrite par les vainqueurs. Pas par des vaincus bêlants.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Charles SANNAT pour Insolentiae
Voir aussi :
Pour moi ce serait une excellente nouvelle car les produits venant de Chine inondent les marchés à bas prix, et avec une qualité plus que contestable. Les Français pourraient s’en sortir s’ils voulaient bien travailler un peu et si le « pouvoir » daignait les aider efficacement.
Acheter français, des produits de bonne qualité et à un prix raisonnable serait vraiment intéressant sans compter que cela donnerait du travail à beaucoup d’entre nous avant que les robots mettent les travailleurs définitivement hors jeu.
Génial, on va réindustrialiser ! Et on va ainsi mieux achever ce qui reste des ressources locales qui ont pu survivre à la précédente vague de développement industriel (on rouvre des mines de charbon ?).
En termes de dégradation de l’environnement et de pollution, ça va être au top !
Chouette.
Les enfants pourront retourner jouer a pousser des wagons dans les mines. 🙂
Que la pollution sois ici ou là bas, elle est toujours présente
Oui mais GROS ne voit que ce qui tourne autour de son PETIT nombril …
M.G.
Comme tout le monde, la pollution (puisqu’on ne peut pas y échapper), je la préfère chez les autres.
C’est bien ce que je disais GROS, ta vue ne franchit pas le seuil de ton nombril. Si tu prenais un minimum de hauteur tu t’apercevrais que la pollution « chez les autres » c’est aussi chez toi, puisque nous vivons tous sur la même planète et que la pollution, elle, ne connaît pas les frontières.
Comme je te le disais hier : réindustrialiser notre pays serait une bonne chose, pour l’emploi et pour réduire les pollutions dues aux transports, à condition de le faire avec intelligence. Il ne s’agit pas de ré-ouvrir des mines de charbon, ni de fabriquer à la chaîne du gadget inutile et jetable consommant des ressources rares et épuisables.
Pour prendre un exemple, et afin d’éviter d’importer par cargo des vêtements de piètre qualité « made in Asia », pourquoi ne pas relancer la confection française pour valoriser in situ notre production de lin que nous exportons actuellement au bout du monde ! Tout comme la chaussure d’ailleurs : 100% made in Asia aujourd’hui (à par quelques marques inaccessibles au lambda) alors que nous avons encore, j’espère, tout le savoir-faire.
Si chaque pays relocalisait sa production de base (nourriture, habillement, électroménager, etc) la planète pourrait souffler un peu en terme de pollution et de dépenses énergétiques. Tout n’est qu’une question de BON SENS ! Mais bon, tant que le monde de la finance aura la mainmise sur la production mondiale, avec comme paramètre principal la rentabilité maximale, rien n’avancera dans le bon sens. D’autant plus que, selon les exploitants(teurs), l’unique variable d’ajustement pour accroître la rentabilité c’est l’humain, et peu importe dans quelle partie du globe il se situe à partir du moment ou il produit le plus possible pour un coût moindre …
M.G.
il y une autre variable,et pas dès moindre pour l’exploitant:
les normes environnementales liés à chaque produit,dèja pour sa fabrication..
là,ça se gatte aussi
Un sol pollué en Chine me dérangera toujours moins qu’un sol pollué chez moi, quoi que tu en dises. Et c’est pareil pour tout le monde.
Par ailleurs, le développement de la production industrielle dans un pays déjà développé conduit nécessairement à la production de choses inutiles.
Le problème source est démographique.
Enfin, « bon sens » ne veut rien dire, tellement cette expression creuse est subjective. C’est une formule de publicitaire de banque pour attraper les plus gogos de la populace.
La Terre est un petit village Gros.
Merci, Natacha, pour cette réflexion creuse.
Si tu ne viens pas aux radiations, les radiations viendront à toi. Ce jour-là tu comprendras ce qu’est un « petit village »,, et tu pourras toujours chialer, peu de bonnes âmes s’en soucieront, là où les radiations ne seront pas encore passées..
Bof.
Je ne suis pas inquiet.
Incendies en Californie et radiations nucléaires
http://www.fukushima-blog.com/2018/08/incendies-en-californie-et-radiations-nucleaires.html
il n’a pas de cheminée
@GROS. L’expression « Bon sens » n’a rien de creux, elle est synonyme de raison, de sagesse. Faculté de bien juger
Par contre, ton argumentation est belle et bien creuse.
Pour « développer » une production, encore faudrait-il qu’elle soit existante. Certes, la France est un pays développé, mais un pays dont la quasi totalité de l’industrie de production de biens UTILES a été laminée par les politiques gouvernementales successives pour être remplacée par une industrie du service (bien souvent inutiles), selon le cahier des charges dictatorial de l’UE/USA.
Il ne s’agit donc plus de développer, mais de RESSUSCITER nos industries, celles qui créaient des biens utiles et de qualité, puis accessoirement il serait bien aussi de fabriquer les produits français EN FRANCE (cf. Renault) …
M.G.