100 % de scènes violentes en plus dans les films hollywoodiens depuis 1950…

Cette étude datée de novembre 2013 est plus que parlante quant à l’influence des images de violence sur la jeunesse par le cinéma. Si on refaisait cette étude aujourd’hui, en y incluant les jeux vidéos, on aurait un panorama de ce que nous vivons, au travers de scènes où tout se résout par l’extrême. On tire d’abord, on discute après, semble être la nouvelle norme pour les esprits faibles, incapables de gérer une situation conflictuelle, autrement que par les armes. Sauf que, dans la vraie vie, il n’y a pas de “game over” et les morts ne se relèvent pas pour entamer une énième partie.. Partagez ! Volti

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Source Sott via Aphadolie

Pixabay

Au cours de nombreuses tueries de masse, les auteurs portaient un costume, ou un uniforme, masque de hockey, costume de cinéma, uniforme militaires, etc. Ce fut encore le cas à Aurora le 20 juillet 2012 lorsque James Holmes déguisé avec une perruque orange, entra dans un cinéma projetant en avant-première de « The Dark Knight Rises 2 », lança plusieurs grenades de fumée avant de tirer sur la foule : 12 tués, 70 blessés. James Holmes s’identifia aux forces de l’ordre comme « le Joker », un des fameux ennemis de Batman.

L’adolescence est un moment de la vie où on tente de résoudre ses problèmes en voyant comment les autres font et en les imitant : on appelle script cette accumulation d’observations définissant des règles de comportement. Ainsi, un peu au même titre qu’un acteur de théâtre a un script à respecter, un adolescent rencontrant une situation, sélectionne un script et se comporte comme le script le lui indique. Mais ces scripts peuvent être acquis de différentes manières, comme par exemple en observant les personnages violents présentés dans les médias. La violence armée présente dans les films peut également faciliter l’association entre arme et violence.

Si les récentes tueries qui se sont multipliées aux Etats-Unis, ont entrainé de vastes discutions sur les moyens à mettre en œuvre pour réduire la violence, le fait que la vision d’une arme puisse suffire à accroitre la violence reste étonnamment absente des débats (le lobby des médias tente de contrecarrer cette idée scientifiquement démontrée). Pourtant depuis 1967, plus de cinquante études ont démontré le « weapon effect », c’est-à-dire le fait que la simple vision d’une arme accroit le degré d’agressivité et de violence. D’ailleurs de multiples associations médicales, en particulier pédiatriques ont conclu que voir la violence dans les médias accroit les comportements agressifs en particulier chez les enfants. Avec une telle conclusion, il aurait été de bon ton que les médias et en particulier le cinéma limite les scènes de violence armée. Voir des armes et des hommes armés utiliser leurs armes pour venir à bout d’une situation problématique, risque évidemment de favoriser chez les plus jeunes, un script pour l’utilisation d’une arme. Il existe certes une régulation, les films aux Etats-Unis pouvant être interdit aux moins de 13 ans : mais depuis l’introduction de cette interdiction aux moins de 13 ans, le nombre de films interdits n’a cessé de croitre dans le top 30. Par ailleurs, les nouveaux médias permettent à n’importe quel public de regarder n’importe quel film quel que soit les interdictions. L’objet de cette étude mené par des Pédiatres de était d’évaluer si l’utilisation d’armes à feu s’était accru dans les films de cinéma et en particulier dans les films réservés à un public jeune de – de 13 ans.

Les scientifiques ont utilisé les données de 945 films produits par Hollywood, les 30 films annuellement les plus vus au cinéma, de 1950 à 2012. Pour chaque film étaient recensées les agressions physiques destinées à blesser ou tuer, et les armes utilisées (en dehors des armes non portées à la main).

Les scientifiques mettent en évidence que le nombre de scènes violentes a plus que doublé de 1950 à 2012, un accroissement en constante augmentation années après années. Depuis 1985, ils relèvent 17 695 scènes violentes : 94% des 420 films ayant accédé au top 30 au cours de ces années, comportaient au moins une séquence de violence de 5 minutes. La durée des scènes violentes rapportée par heure a même triplée depuis 1970, atteignant 15 minutes par heure de film en 2012 (courbe).

Et si l’utilisation d‘armes à feu s’est un peu réduite entre 1985 et 2012 au sein des films dits “tout public”, c’est  le contraire dans les films réservés à un public de plus de 13 ans où l’utilisation des armes a fortement progressé. Et malheureusement les classifications d’âge ne sont pas respectées à l’entrée des cinémas et de nombreux jeunes enfants sont susceptibles d’intégrer des scripts violents.

Les auteurs réclament une véritable régulation de cette violence dont on ne peut plus nier le rôle « éducatif négatif ». Les médias violents ont un effet d’accroissement de la violence. Et au-delà d’une régulation inappropriée et laxiste, ce degré de violence a plus que doublé au sein des films les plus vus du box-office. La violence fait vendre, Hollywood offre de plus en plus de violence, y compris en dehors des Etats-Unis.

Sott via Aphadolie

Sources :

http://pediatrics.aappublications.org/content/pediatrics/early/2013/11/06/peds.2013-1600.full.pdf

https://fr.sott.net/article/17744-100-de-scenes-violentes-en-plus-dans-les-films-hollywoodiens-depuis-1950

https://www.docbuzz.fr/2013/11/13/123-100-de-scenes-violentes-en-plus-dans-les-films-hollywoodiens-depuis-1950/

Voir aussi :

 

 

 

Volti

15 Commentaires

  1. on y voit aussi de plus en plus,du viol,de la torture et souvent la vendetta est
    le fil conducteur qui justifie toutes ces violences,par le héros de l’histoire qui doit
    triompher.
    le cinéma est rébarbatif,ennuyeux,copié/collé des scenarios,faiblesse des dialogues..
    on est bien loin d’une époque polar qui n’avait pas besoin de l’ultra violence,pour
    vendre du suspense et plaire au public.

    mais tout ça,est visionné et validé par la “censure”audiovisuelle,qui ne trouve rien
    à redire,à tous ces meurtres offert à tous publics.
    quand on voit le nombre de gamins avec la TV dans leur chambre,ça donne un beau potentiel de cinglés à venir,ajoutez y une dose d’addiction aux jeux vidéos
    au passage..on pourrait aussi noter la recrudescence de la crétinerie profonde qui entoure une multitude de films,aussi bien français que americains
    on se demande,dès fois,si ce n’est pas pour blanchir du fric,tellement le scénario est niais..mais ça plait.
    sans doute que ce public adapté doit apprécier sa descente intellectuelle.

  2. La violence passe aussi par le langage.
    L’utilisation d’un langage ordurier et brutal.

    Et là, aucun tabou, même sur les radios françaises, y compris les chroniques de certains animateurs

    Si une étude était menée à ce sujet, ce n’est pas 100 % d’augmentation qu’on trouverait, mais plutôt 1000 %.

  3. Un enfant de 10 ans a vu plus de 15 000 meurtres dans les films et séries, j’imagine quand ils auront 60 ans…

    • Mouais, un gamin Berlinois avait vu 70000 viols en 2 jours en avril 1945…

      C’est pas tant la violence, le problème dans ses séries, mais le schéma du héros et des milliers d’insignifiants autour de lui qui prennent ses balles… Ce qui a forte dose, comme tu le soulignes à juste titre, ce diffuse de façon sournoise dans notre société, où chacun n’arrive plus qu’à se projeter comme le super héros de sa vie (de looser) entouré de milliers insignifiants… En tout cas, cela ne favorise pas l’empathie, la bienveillance, des trucs du genre…

      • En tout cas, cela ne favorise pas l’empathie, la bienveillance, des trucs du genre…

        mais c’est bien ça le projet,pourtant..
        et il sera mener à la reussite

        • Je crois aussi qu’il y a une clientèle à ce genre de truc…

          Toujours prêter le mal à un pouvoir “occulte” centralisé, c’est réducteur à tous les niveaux…

          Dans toute emprise et manipulation, il y a un opportuniste et une victime souvent consentante et parfois un entourage aveugle où impuissant…

  4. En plus de la violence, on a droit maintenant à tout le lobby LGBT qui fait sa pub dans les films… Pas un seul film sans ses homos, trans etc..
    Mais tout ça accompagne délicieusement les nouvelles lois sur l’enseignement du sexe au jardin d’enfants. Ce ne serait pas un peu satanique tout çà? https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

  5. Ce n’est pas la violence dans les films qui pose problème car elle est parfaitement mise en scène.

    C’est la violence dans les émissions tv et surtout dans les JT qui posent soucis car regardes par un public plus important et surtout aucune signalétique du type interdit au moins de 12 ans.

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