Japon : des pluies torrentielles entraînent les plus graves glissements de terrain et inondations depuis 1982…

Série noire pour le Japon, après Fukushima.. Il y a bien changement climatique, avec son lot de catastrophes. Et toujours pas de réponses concrètes des gouvernants, si ce n’est des emplâtres sur jambe de bois. Le maquillage ne va plus pouvoir camoufler longtemps la réalité et masquer les responsabilités. Partagez ! Volti

*******************

Auteur Christophe Magdelaine pour Notre-Planète-Info

Cumuls de précipitations sur le Japon du 2 au 9 juillet 2018
Joshua Stevens / NASA Earth Observatory – Licence : DR

Le sud-ouest du Japon a été frappé par des orages et des précipitations exceptionnelles qui ont engendré inondations et glissements de terrain meurtriers, les plus graves depuis des décennies.

Du 28 juin au 08 juillet 2018, le sud-ouest du Japon a connu des précipitations exceptionnellement intenses et abondantes causées par “une énorme quantité de vapeur d’eau fournie par un front pluvieux stationnaire en plus de l’air humide restant du Typhoon Prapiroon. L’Ouest du Japon et Hokkaido ont enregistré des précipitations record au cours de la période”, indique l’Agence météorologique japonaise (JMA).

En effet, les cumuls de pluie représentent de 2 à 4 fois les cumuls pour le mois de juillet :

  • 1 800 mm (soit 1 800 litres d’eau au m²) sur l’île de Shikoku ;
  • 1 200 mm à Tokai (Préfecture d’Aichi) ;
  • 900 mm dans le nord de l’île de Kyushu ;
  • 600 mm dans la région du Kinki (Kansaï) ;
  • 500 mm dans la région Chūgoku.

De telles quantités d’eau (à comparer aux records mondiaux) ne peuvent être retenues entièrement par la végétation – de plus en plus tenue avec l’urbanisation – d’autant plus que la majorité du Japon est montagneux, ce qui entraîne inévitablement des glissements de terrain.

Ainsi, environ 10 000 maisons ont été détruites et/ou inondées, notamment dans la ville de Kumano (région d’Hiroshima). Dans le quartier de Mabi de la ville de Kurashiki, les inondations ont dépassé les 4,8 mètres (Autorité d’information géospatiale du Japon), noyant littéralement les maisons.
Le dernier bilan des victimes est de près de 200 morts et des dizaines de disparus.

https://youtu.be/MJWn_lkaa3M

Le Japon, sujet à de terribles tremblements de terre, tsunamis et éruptions volcaniques est l’un des pays les plus préparé au monde pour affronter les conséquences des catastrophes naturelles. C’est pourquoi, près de 75 000 secouristes et forces de l’ordre ont été mobilisés par le premier ministre japonais Shinzo Abe pour venir en aide aux victimes et sécuriser les régions sinistrées.

Les recherches et travaux de nettoyage se poursuivent sous une chaleur étouffante.

Ces glissements de terrain sont les plus graves dans l’archipel nippon depuis 1982.

Auteur Christophe Magdelaine pour Notre-Planète-Info

CC BY-NC-SA (Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions)

Voir aussi :

Bientôt 300 “villes forestières” en Chine pour diminuer la pollution de l’air

Le cercle vicieux de l’essor de la climatisation

Il est impossible de nettoyer les océans des micro-plastiques qui forment les “continents de déchets”

Un imposant requin blanc observé en Méditerranée, près des côtes espagnoles

Volti

2 Commentaires

  1. Mince, on a pas eu droit a une catastrophe monstrueuse. on va la refaire .

  2. Dernière publication de Gail Tverberg:

    https://ourfiniteworld.com/2018/07/11/the-worlds-weird-self-organizing-economy/

    Climate change becomes less of an issue in my view of the future, for several reasons. First, humans don’t really have very much control over the direction of the economy, so talking about anthropogenic climate change doesn’t make a whole lot of sense. The laws of physics that allowed human population to rise are also allowing climate change to happen. Second, we seem to be limited in our ability to use renewables to fix the situation. Furthermore, the possibility of collapse in the near future makes the various scenarios that hypothesize the use of large amounts of fossil fuels over many years in the future seem very unrealistic. Perhaps efforts to fix climate change should be focused in new directions, such as planting trees.

    À mon avis (Gail Tverberg), le changement climatique devient moins problématique pour plusieurs raisons. Premièrement, les humains n’ont pas vraiment de contrôle sur la direction de l’économie, alors parler de changement climatique anthropique n’a pas beaucoup de sens. Les lois de la physique qui ont permis à la population humaine d’augmenter permettent également le changement climatique.
    Deuxièmement, nous semblons limités dans notre capacité à utiliser les énergies renouvelables pour corriger la situation. En outre, la possibilité d’un effondrement dans un proche avenir rend les différents scénarios qui supposent l’utilisation de grandes quantités de combustibles fossiles sur de nombreuses années à l’avenir très irréalistes. Peut-être que les efforts pour corriger le changement climatique devraient être orientés dans de nouvelles directions, telles que la plantation d’arbres.

Les commentaires sont clos.