Kerterre : ces « maisons de hobbit » écologiques et à prix abordable …

Un vrai choix de vie si vous voulez une de ces maisons de « hobbit », le choix de la simplicité volontaire. À l’heure du tout connecté, la génération « bouton » va-t-elle faire le pas vers la décroissance ? Pas évident, tant vivre de manière frugale, n’est pas dans les habitudes « modernes ». Quand on voit la paralysie engendrée par une panne d’électricité, l’incapacité pour beaucoup, de simplement envisager de vivre autrement qu’avec l’esclavage d’un confort aliénant, ôtant tout esprit d’initiative. On nous a rendu dépendants de la technologie pour « exister », et si demain tout s’arrêtait ? Il restera les « passeurs de savoirs », ces doux dingues marginaux et utopistes disent certains, ce sont les mêmes qui s’empresseront d’aller les consulter pour survivre au cas où. Nous avons déjà présenté d’autres options, voir ICI, ICI, et ICI . Et si au lieu de rêver, on réalisait nos rêves ? Partagez ! Volti

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Source et voir les images Mr Mondialisation

Crédit image : Nikita Gouëzel

Parmi les habitats alternatifs qui ont connu un succès grandissant ces dernières années, on retrouve les « Kerterres », de petits dômes aux formes poétiques qui sont un appel à vivre au plus proche de la nature tout en respectant l’environnement. Dans son prochain reportage, Nikita Gouëzel, un jeune réalisateur français, nous invite à découvrir ces constructions originales ainsi que les motivations de ceux qui les ont adoptées pour y vivre.

L’imagination des acteurs du changement ainsi que leur engagement n’a pas de limite lorsqu’il s’agit d’inventer, de développer et d’expérimenter des alternatives durables et surtout singulières. Le réalisateur Nikita Gouëzel est parti à la rencontre de ceux qui ont fait le choix de vivre autrement, dans des « Kerterre », titre de son reportage. Auprès d’Evelyne Adam, qui donnait naissance à la première Kerterre il y a 20 ans, mais aussi d’architectes reconnus, comme Luc Schuiten, il propose de mettre en lumière « la philosophie de vie autour de cet habitat ».

« Un habitat rond, humble, et poétique »

À certains égards, les kerterres pourraient faire penser à de petites maisons de hobbits, tant elles s’intègrent naturellement de part leurs formes et la matière dont elles sont faîtes à l’environnement. D’ailleurs, peut-on lire sur le site kerterre.org, c’est bien là l’un des objectifs : « Une Kerterre est une construction qui associe discrétion dans le paysage et présence consciente de son habitant qui améliore son environnement par ses actes de tous les jours. » Nikita Gouëzel y voit pour sa part « un habitat rond, humble, et poétique ».

La structure est ainsi sculptée à la main à partir d’un mélange de chanvre et de chaux, des matériaux naturels et écologiques. Ici, pas de charpente ce qui simplifie par ailleurs la structure. Ces constructions sont d’autant plus intéressantes d’un point de vue environnemental qu’elles permettent de se passer de béton. En effet, ce matériau conventionnel, composé à 80% de sable et qui reste particulièrement prisé en architecture, est remis de plus en plus en cause en raison de son bilan écologique, notamment parce qu’il participe à accroître la pression sur le sable et le recul des plages dans le monde (le sable terrestres est inutilisable en construction). À force d’extractions, ce dernier est pourtant en train de disparaître, jouant un rôle dans la dégradation des éco-systèmes.

Un prix abordable pour une vie frugale

Mais ce n’est pas le seul argument en faveur des kerterres. En effet, si ces maisons rencontrent un enthousiasme croissant sur les forums et dans les revues consacrées à l’habitat alternatif, c’est aussi, tout simplement, qu’elles sont peu cher et donc accessibles à ceux qui souhaitent vivre simplement. « Un dôme Kerterre coûte en moyenne 3 000€, matériaux et main d’œuvre compris. La construction de ces maisons peut durer de 5 jours à 3 semaines selon la taille souhaitée » assure l’auteur du reportage. Dans la pratique, comptez au minimum de 6 000 à 10 000 € avec l’aide de personnes compétentes.

Enfin, ces habitations répondent souvent aux principales aspirations de ceux qui cherchent à accorder leur mode de vie avec leurs convictions sans s’endetter pour la vie. En effet, il apparait de plus en plus évident qu’une lutte active contre les désastres écologiques et climatiques passe également, outre la lutte pour changer les institutions économiques, par le choix d’un mode de vie frugal axé vers la simplicité volontaire choisie et assumée. Mais simplicité n’est pas synonyme de facilité. Si « choisir c’est renoncer », vivre en kerterre implique un changement holistique de ses comportements de consommation au quotidien. Et ce n’est certainement pas donné à tout le monde tant ce choix nécessite courage et engagement.

« Kerterre » est un reportage qui a pour ambition « de proposer à la société des solutions concrètes, saines, et durables nous permettant d’avoir un impact positif sur notre planète » explique le jeune réalisateur qui a fait des questions environnementales et sociales ainsi que de la simplicité volontaire l’une des trames principales de ses reportages. Afin de financer les frais liés à la réalisation du documentaire et à sa diffusion, notamment sous la forme d’un DVD, Nikita Gouëzel organise actuellement une campagne de financement participatif pour récolter 3000 euros. Par ailleurs, son premier film à propos des Lavanderos (cueilleurs de lavande) est à découvrir gratuitement sur sa page Facebook.

https://youtu.be/DDWAbreD09c

Source Mr Mondialisation

13 Commentaires

  1. Le gros, très gros problème est que ce genre d’habitation n’est pas accepté par nombre de municipalités ! que ce soit une yourte, une tiny ou autre c’est niet clair et définitif !

    • Le problème, c’est pas la municipalité, c’est l’administration, et en particuliers, les lois.
      En France, c’est même pas la peine, tous ces habitats alternatifs construits en dur sont systématiquement refusés lors de demandes de permis de construire, sauf si vous allongez les billets pour une super baraque de riche pas aux « normes », mais tolérée au vu de l’investissement…

      La Tiny House c’est encore autre chose, comme c’est sur remorque ils ne peuvent pas trop embêter, mais il suffirait d’une simple loi, comme l’interdiction récente de laisser passer au contrôler technique un camion aménagé qui n’est pas un camping car, pour emmerder tout le monde…

  2. les temps de l’abondance touchant à sa fin, l’habitat est déja touché , les lois ! ils finirons par les assouplir un moment donnée bien forcé ou bien tout le monde par nécessité fera à sa convenance , ou sera l’état et l’autorité en cas de conflit grave ?? …… pfff on se débrouillera sans eux .

  3. Je ne sais pas dans quel coin, de France ou de Navarre, ces gens ont construit. La maisonnette de la photo est mignonne, celle de la vidé est horrible. Ainsi on peut voir tout ce qu’il est possible de faire avec ces matériaux qui s’intègrent si bien dans la nature.
    La simplicité volontaire, on y arrivera. Est-ce que la force de l’opinion, via souvent les réseaux sociaux, va finir par ébranler le monstre politique ? L’administration ne fait qu’appliquer pléthore de lois, si compliquées qu’elle n’a ni le temps, ni les moyens, d’en comprendre le sens. Si sens il y a d’ailleurs…
    Même s’il y a des lobbies surpuissants, il faut bien penser que c’est le politique qui est responsable et nous ne devons pas lui enlever cette responsabilité. C’est lui qui devra payer, un jour où l’autre !

    • Jusqu’au jour où, ce sera chacun pour soi et les lois et autres décisions seront tout simplement ignorées par le pékin moyen, qui n’a plus rien à attendre des politiques censés les protéger et qui les asservissent et trahissent à longueur de temps !…. 🙁
      Édit: Il y a longtemps que nous aurions dû nous insurger, mais ils lancent leurs mesures et lois et, en fonction de la réaction, qui n’est pas très violente puisque le français râaaaale, c’est ce qu’il sait faire de mieux. Résultât!! Ils appliquent… Comment réveiller les endormis ?

    • Le libre arbite ça existe.
      D’après tes dires le fonctionnaire administratif n’a pas le choix, il se doit d’être un collabo.
      Mais pourtant il a le choix, d’atténuer, de saboter, de refuser, de demander son changement de poste, de se mettre en maladie, de démissionner…

      Beaucoup de choix s’offrent à lui, mais c’est si facile de se croire obligé…

  4. Oh oui, il peut demander son changement de poste et de résidence, quant à l’obtenir… ce n’était pas facile il y a encore peu d’années maintenant même les rapprochements d’époux sont rarement obtenus !

    Démissionner, oui ça arrive de plus en plus, surtout après un burn out ! mais que reste-t-il pour vivre à celui ou celle qui a passé sa vie professionnelle là-dedans et qui n’a aucune autre formation à, disons 50/55 ans ? impossible de se reclasser, ni se recaser ailleurs…

    • Certes, certes…,tout n’est qu’une histoire de choix moraux et de courage de les assumer.

      …Bon, il semble bien que ces notions soient belles et bien perdues.

      Pourtant il fut un temps, pas si lointain que cela, où perdre sa vie pour sauver son honneur, voir sa nation, était chose normale chez les gens de biens.
      Alors perdre son travail…https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

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