Aujourd’hui le monde fait l’Amour et La Vie par Internet…

Cette réflexion de Sylvain Rochex, rejoint ce dont il est question à longueur de temps, sans que ça bouge pour autant. Sortir du virtuel pour le réel, se rencontrer, vivre des expériences ensembles, envisager, créer, partager, s’entraider….. VIVRE VRAIMENT au delà du clavier….

La vie humaine est constitué d‘expériences vécues. Pour vivre, il faut souffrir la vie. Mais que se passe-t-il si les expériences ne sont plus vécues ?

Pour faire face au toujours pire qui nous fait face, à l’abyssale déréliction dans laquelle nous survivons et mourrons (car les cancers pleuvent), les gens de ce monde ont deux postures fétiches :
La première serait l’opposé stricte ​de la déréliction, le toujours pire serait selon eux un « toujours mieux » au prix bien évidemment d’un déni incommensurable. Ils distribuent sans ménagement du « mais non, ça bouge » et du « mais non, ça avance, les choses changent, tout doucement, mais ça bouge je t’assure ».

La deuxième posture (tout aussi confortable et spacieuse), c’est celle de l’Ecclésiaste : Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Là aussi, si vous circulez dans l’Enfer du monde, vous ne cesserez d’entendre ce genre de propos anhistoriques (visant à mettre le couvercle).
Et tout ceci se passe dans une schizophrénie la plus totale : les gens ne veulent qu’une seule chose : parler des problèmes du monde, et les gens veulent en parallèle qu’une seule chose : ne pas parler des problèmes du monde. Ils se rendent bien compte que tous les outils vendus par les Bouddhismes Marchands afin de faire diminuer la pression demeurent inefficients au final.
Une heure qui s’écoule dans le monde et nous manquons brutalement de tapis pour recouvrir les monticules de saleté. La vie dans le monde est une course effrénée pour trouver encore des tapis, s’il en reste, pour mettre la saleté dessous (le tapis par-dessus, comme on peut).

Y’a tout qui hurle STOP en continu : la terre, les océans, l’atmosphère, les rivières, les corps, les systèmes digestifs, les systèmes nerveux… On est en train de crucifier la vie. Mais on ne s’arrête JAMAIS car nous avons été programmés (Père, pardonne leur,… si tu peux, car, je crois bien malheureusement qu’ils savent, désormais, ce qu’ils font…). Nous sommes comme des animaux domestiques qui ont été dressés pour détruire et se détruire (en construisant sans fin). C’est la guerre de tous contre tous et nous n’arrivons pas à y mettre un terme car nous ne voulons pas être hors-jeu.
Nous lisons tous les jours des nouvelles atroces mais là aussi nous avons une astuce : il s’agirait du biais de négativité des médias (les médias se concentrent sur le négatif car c’est ça qui fait de l’audimat). Mais si c’était vrai : pourquoi ce qu’on voit dans le monde avec nos propres sens est encore pire que ce qu’on voit à la télé ? Comment ça pire ?! Qui y’a t-il de pire que les meurtres, les attentats, les injustices, la folie des puissants et du capitalisme ?!!

Il y a la mort totale de l’Amitié, de la Charité, de la Convivialité et de la Fraternité. Il y a la fin de milliards et milliards d’expériences de vie quotidiennes qui dans le passé étaient VÉCUES, réellement VÉCUES, et qui, aujourd’hui NE LE SONT PLUS.. Voilà le pire du pire du pire (qui sait ne pas faire parler de lui) : le monde est à l’image de cet adolescent qui n’a plus le cœur qui bat à mesure que ses pas s’approchent de la belle puisqu’il ne tente plus de s’en approcher : il la « demande en ami sur Facebook » et ce clic ridicule ne fait plus battre le cœur (comme BAT par exemple le cœur de l’amoureux et du Rossignol dans « Le Rossignol et la Rose » d’Oscar Wilde).

Le cœur du monde ne bat plus, il a cessé de battre, puisque  la somme des expériences vécues fond comme la banquise. Les bribes d’expériences vécues restantes forment un sinistre écheveau échevelé de plus en plus pauvre où il manque un fil de plus chaque jour. Car nous en sommes au point où le monde traque chaque expérience vécue pour voir comment on pourrait faire pour qu’elle ne soit plus vécue, en la virtualisant, en la rationalisant, en l’interdisant, en la normalisant, en la transformant en marchandise. .

Face à quelque-chose qui est encore vécu dans l’Amitié, la Convivialité, la Charité et la Fraternité, la Loi de l’Argent s’échine afin de trouver comment transformer ce qui est vécu en du non-vécu. Entendu que ce qui caractérise l’expérience vécue est l’expérience du sensible, des sens, et des émotions, et l’expérience dans la physique, dans la matière, dans la durée, où l’on se frotte aux éléments, à l’inconnu, à l’Autre dans le Même et au Même dans l’Autre, à l’odeur, à la sueur, aux fluides, aux ondes, à l’impromptu, au hasard, au mystère, et aux impondérables. Entendu que ce qui caractérise l’expérience vécue est LE RISQUE ET LE COURAGE.

Aujourd’hui par exemple le monde fait l’Amour et La Vie par Internet… La vie n’est plus vécue. Nous sommes MORTS.

Au moins les meurtres, les attentats, les suicides, et toutes les folies qu’on voit à la télé constituent pour ceux qui les perpétuent des expériences vraiment vécues qui demeurent irrécupérables par la loi de l’argent. Nous sommes à ce point de la déréliction où les seules expériences à vivre autorisées sont celles de la violence contre les autres ou contre soi-même (burn out y compris). Et à ce stade, on ne bouge toujours pas : on continue avec le travail, l’école, l’argent, les vacances, la retraite, la bagnole, le bordel d’objets, noël, et le crédit.

Même à ce stade, on continue avec le paradigme qu’on a appris à l’école. Même à ce stade, on se réveille le matin et au lieu de se stopper net pour tout reprendre à zéro, on se rue sur ce qui nous appelle. Notre cerveau nous dit : fais-ci, fais-ça, dis ceci, dis cela conformément au programme qui est en nous et nous nous exécutons. D’ailleurs ce programme n’est pas seulement en nous, il est devenu nous. Esclave.

Nous sommes exactement comme un projectile inerte : nous continuons sur notre lancée pour réaliser un rayon de courbure à la con et puis c’est tout. A partir des paramètres de lancement (vecteur, vitesse), de la gravité et de la densité de l’air, on peut prévoir exactement la forme de la courbe.
Déterminés nous le sommes, c’est clair. Mais par quoi ? Par le monde ou par la force de vie ? Ce qui nous détermine est intérieur ou extérieur à nous ? Les regards des gens de ce monde sont sans cesse tournés vers l’extérieur, vers les attendus du monde.

Les gens sont déterminés par l’argent. Le Dieu de l’argent Mammon est en guerre contre la vie, il mitraille dans tous les sens et les gens sont ses balles.
​Voulez-vous n’être rien qu’une balle du Dieu Argent qui tue la vie à chaque seconde, ou pressentez-vous autre chose ? Tout autre chose ?​ Bien autre chose ?

La Vie s’amoindrit chaque jour. Je ne parle pas de nos vies à chacun. Je parle de La Vie. Elle fond, disparaît.
Tous les jours, partout, : une personne explique à une autre que telle expérience auparavant vécue, ne le sera plus, et, comme pour tout ce qui nous tue : c’est présenté comme un progrès… et NOUS ACQUIESÇONS, et NOUS CONTINUONS D’ACQUIESCER !!! AU LIEU NE NOUS SCANDALISER AU DERNIER DEGRÉ DE LA DISPARITION DE L’EXPÉRIENCE VÉCUE, C’EST A DIRE DE LA VIE-MÊME !
​Et si nous étions enfin solidaires et coopérants pour autre chose que le suicide collectif ?​
Et si nous refusions catégoriquement quand on nous présente la fin d’une expérience que nous vivions jusqu’alors,… une expérience qui nous faisait battre le cœur,… mais aussi pleurer,… sourire,… suer,…peur,…frissonner,…vibrer,… frémir,… trembler,…bondir,…tomber,…mal,…jouir,… changer,… évoluer,…comprendre,… grandir,…apprendre,…aimer,… pardonner,… SOUFFRIR.

« celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera.» Matthieu 16:25

Ce monde de prothèses et d’exosomatisation constante, pour ne plus souffrir, pour ne plus vivre les expériences, est un monde mort. Ce monde qui croit sauver sa vie en ne souffrant pas, la perd.
Et tous ces gens qui croient sauver leur vie en ne souffrant plus la vie, la perdent.

Mais il y a une bonne nouvelle.

Sylvain Rochex – 27 octobre 2017 – www.descolarisation.org

11 Commentaires

  1. bonjour

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    • La vie n’est-elle pas une succession de cycles( guerre,paix,… joie, tristesse, ….santé, maladie, …..vie, mort) plus ou moins long plus ou moins bon.
      Son intensité est bien dû à notre capacité à l’affronter, à la défié, à la risqué.
      Alors jouissant, défiont cette uniformisation, risquons nos réputation en affrontant nos propres regards sur nous-même en étant nous-même.
      En assumant nos particularités, nos façon de penser sans jamais juger , mais en tolérant, en acceptant le plus possible tout nos excès, qu’il soit chez nous ou chez le voisin.
      Comment ?
      En donnant l’amour à nos opposants.
      Cet amour que nous réservons de manière exclusive à nos proches.
      Cet amour mes amis n’est pas un concept, pas une idée propre à chacun, mais une énergie que l’on peut donner est diffusé dans le monde entier.
      Cessons de penser, Cesson de juger, Cesson de compter et donnons, distribuons, aimons ce monde.
      Alors nous accepteront nous-mêmes nos défauts, nos excès et les dépasseront.
      Alors nous nous apaiserons et réenchanteront le monde.
      En réinventant nos façons de vivre, de consommer, de créer.
      Alors nos opposant du passé finiront par nous envier puis nous suivre.
      Enfin nos illusions d opposition disparaîtront.
      Enfin Serein à notre tour disparaissons.

  2. Mais oui nous sommes entourés de morts-vivants, et pour la plupart d’entre nous nous sommes morts aussi.
    Regardez dans la rue, dans les transports,l’indifférence, les mines tristes, les yeux éteints, les dos qui ploient comme sous une charge trop lourde pour eux…

    Dirais-je que c’est normal ? eh oui ! c’est normal ! quand on vit – si on peut appeler cela vivre – entièrement tourné vers le matériel, quand on est « en dehors » de soi, quand on n’a plus de vie intérieure, quand on ne sait même plus être en silence – extérieur et intérieur – quand sa famille, ses proches, ses voisins ne comptent plus que pour du beurre, on est mort, mort, mort.

    Quand on ne sait plus s’extasier devant un coucher de soleil ou une nuit étoilée, le sourire d’un bébé,rire des pitreries d’un chien ou d’un chat, quand on ne sait plus remercier la Vie pour ce qu’elle nous apporte de bon et de beau, car malgré tout cela existe quand on veut bien voir, on est mort…

    Quand on est toujours tourné vers le négatif, que l’on contribue à créer en se vautrant dedans chaque jour par le biais des nouvelles auxquelles on ajoute des commentaires déprimants, alors là aussi on est mort…

    Quand on est devenu insensible à la souffrance, qu’elle soit humaine ou animale, on est mort…

    Quand on ne sait plus respecter la vie sous toutes ses formes, on est mort, mort, mort…
    Il ne tient qu’à chacun d’entre nous de balayer tout cela et d’essayer, au moins essayer, de positiver, de changer de braquet, ce n’est certes pas facile au début, mais on y arrive pour peu qu’on le veuille.
    Avoir balancé sa télé, c’est bien, mais si c’est pour lire les journaux ou écouter la radio, c’est nul. Si c’est pour lire ailleurs des nouvelles plus déprimantes les unes que les autres, c’est nul. Si c’est pour discuter avec les copains directement ou par écrit sur tout ce qui est négatif, c’est nul…
    Ce n’est pas ainsi que l’on s’en sortira !

    • Bonjour à tous,
      merci Graine de Piaf…Je n’ai rien à ajouter:
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cry.gif
      Bon W.E à tous
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

    • https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif Nous ne savons plus vivre, il faut tout réapprendre. Ce qu’aujourd’hui nous appelons vivre s’apparente plus à de la survie en milieu hostile où le chacun pour sa gueule prédomine …

      M.G.

    • Le bonheur et le malheur cohabitent toujours..

      La vie a toujours été un combat. Nos anciens le savaient oh que trop bien!
      Est-ils plus malheureux pour autant? …Et bien non, c’était tout le contraire.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

      Ils connaissaient la fragilité de la vie et « bénissez » chaque jour passé comme un don.

      Alors idéaliser le passé, tout en maudissant le présent, d’accord. Mais la réalité est toute autre.
      Ce sont les dernières générations qui l’ont oubliée, mais voilà que le réel revient.

      Est-ce un bien, est-ce un mal? Je ne sais pas, mais c’est ainsi.

      Alors, se préparer et préparer ses proches à profiter de la vie, n’est que bon-sens, en aucune façon du défaitisme ou de la noirceur. …C’est la vie.

    • J’en ai d’ailleurs fait une chanson « je suis mort », et j’ai eu confirmation que j’étais bien mort quand sur le mot « mort » j’ai eu une micro coupure (chose qui n’est jamais arrivée chez moi en cinq ans) alors que j’étais au clavier!https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_wacko.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_unsure.gif

  3. qui a envie d’investir (au sens noble) dans un monde qui se barre en couilles ???

    comme disait l’autre … « après moi, le déluge »

    bande d’antédiluviens ! https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_bye.gif

  4. Que vous dire mes amis moutons enragés ?
    La vie que vous vivez est simplement belle, elle nous accompagne dans le bien comme le mal dans un monde où notre état d’âme n’est pas souvent écouté. Se faire entendre est si important, encore faut-il savoir que dire. Chez certains le silence fait partie de leur jardin secret, je ne dis rien de moi. D’autres s’expriment à chaque respiration. Enfin je trouve que tous les humains sont merveilleux, ils possèdent un besoin d’être aimé et cet amour ils le cherchent par n’importe quel moyen.
    J’ai moi-même cherché cet amour jusqu’à mes 55 ans et le 25 juin 2014 je l’ai reçu. J’ai appris à donner de moi comme jamais je n’ai donné dans ma vie puis cet amour c’est converti en un amour que je donne à tous ceux qui m’entourent. Aujourd’hui, après le décès de ma compagne j’ai retrouvé cet amour avec une femme tout aussi merveilleuse. Je viens de comprendre que le don de soi sans compter vous apporte plus que ce que vous donnez.
    La vie est belle même avec nos souffrances physiques, notre cerveau nous projette dans un futur immédiat qu’il nous faut saisir, c’est d’ailleurs ce que certains appellent vivre au présent. Pour bien vivre ce présent tout n’est qu’àmour et don de soi, c’est le vrai remède pour une vie heureuse.
    Bonne aprem les moutons je vous aime et GROS en particulier.

  5. Bonjour,

    Pour moi la vie est mouvement perpétuel et développement spirituel.

    Tout ce qui nous arrive à un sens et est toujours en accord avec notre karma, le but étant de diluer l’ignorance pour atteindre le Nirvana.

    L’amour se donne en quelque sorte sans condition, mais pas non plus à n’importe qui, il se mérite, je ne crois pas du tout en l’amour inconditionnel qui pour moi a un côté effrayant. Aimer sans aucune raison ? donner de l’amour à n’importe qui ?

    Lorsqu’on voit la planète peuplée d’être malfaisant de la pire espèce, il m’est impossible de leur donner de l’amour.

    Néanmoins l’amour est notre moteur, sans amour on est déjà mort, la vie devient immobilisme et donc mortifère.

    L’amour est force créatrice et solidaire, elle nous réunis, nous rend donc plus fort.

    elle est indispensable dans toute nos actions.

    Orné

    • Pour moi, une personne est un monde. Chacun créer le sien. On fait nos choix. Le Yin et le Yang. Un pauvre, un riche, un triste, un heureux, l’amour, la haine…..Sinon il n’y a rien. Choisi, très heureux, très triste, au milieu, au milieu du milieu d’un côté ou d’un autre de la balance. Commençons par nous aimer nous mêmes, c’est la base. Lorsque tu t’aimes toi même tu aimes tout le monde, car le monde, les autres c’est toi. Maintenant chacun de nos mondes, chaque personnes fait partie d’un autre même monde ou nous sommes tous interconnectés.( proche des théorie quantique)Des cercles dans des cercles dans des cercles. La manière la plus simple,pour moi, ce séparer de ce que vous avez et aller vivre ou vous avez toujours rêver de vivre. Vous aurez plus d’une excuse, ce sera difficile, voir impossible juste parce que vous le pensez. La vie c’est magique, écrire, penser, créer. Les règles, dans les règles, dans les règles . La magie est partout, en Europe nous sommes devenu sourd et aveugle, c’est tout. Tout ce dont nous nous plaignons, c’est de nous. Même les choses les plus grandes, les plus inaccessibles et les plus puissantes nous appartiennent, pas besoin d’argent, ni de voiture, ni d’une maison, ni d’un emploi… Pour moi, si les règles de la vie sont entendu et respecté, la vie est magique. Mais on a tendance à vouloir transgresser les règles sans même les connaître Véritablement . ( sry pour l’orthographe)
      Ce n’est pas un discours recevable pour tout le monde et c’est très bien comme ça , il y a des bon des mauvais, sinon rien n’existe. Arrêtons de ce plaindre et choisisssons notre vie

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