Depuis la crise financière de 2008, les scandales bancaires se multiplient. Et de toutes sortes. Il y a ceux directement liés à la commercialisation de produits financiers toxiques qui ont conduit à la crise des subripmes. Il y a les manipulations de taux, les fraudes ou les failles dans la « gestion des risques ». Sans oublier l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent de la drogue, du terrorisme ou de régimes dictatoriaux. Le catalogue des exactions bancaires est presque aussi varié que celui des produits financiers complexes qu’elles vendent à leurs clients !
La gravité de ces délits financiers ne sont évidemment pas de même nature. Les amendes ou les pénalités dont doivent s’acquitter les banques diffèrent en conséquence. JP Morgan a ainsi payé une amende globale de 683 millions d’euros en septembre 2013 aux autorités états-uniennes et britanniques pour avoir laissé un trader londonien jouer avec six milliards de dollars. HSBC, Crédit Suisse et UBS collectionnent les amendes pour évasion fiscale – aider les riches contribuables à échapper au fisc – aux États-Unis, en Allemagne ou en France. Ces pratiques frauduleuses vont, pour HSBC, jusqu’au blanchiment de l’argent sale des cartels mexicains de la drogue : pour arrêter les poursuites judiciaires aux États-Unis, la banque britannique s’acquitte en 2012 d’une amende de 1,9 milliard de dollars (1,48 milliard d’euros) [1].
Blanchiment d’argent, drogues, terrorisme, évasion fiscale…
Basta ! s’est intéressé à quatorze grandes banques, dont les six principaux groupes bancaires français – BNP, Société générale (et sa filiale, le Crédit du Nord), le Crédit agricole (dont LCL), BPCE (Banque populaire – Caisse d’épargne, dont Natixis), le Crédit mutuel (dont le CIC) et la Banque postale. Nous avons recensé les sanctions financières qu’elles ont dû payer entre 2009 et 2014, et les possibles amendes qui les menacent lorsque des procédures en cours arriveront à leur terme. Au total, ces 14 banques ont déboursé près de 60 milliards d’euros de pénalités en cinq ans ! Et les banques françaises ne sont pas en reste.
sic…
La première banque française, BNP-Paribas, est d’ailleurs l’une des trois banques de notre panel à devoir payer les plus fortes amendes, derrière les banques états-uniennes JP Morgan et Bank of America : 6,64 milliards d’euros au total, soit l’équivalent du bénéfice net que BNP a réalisé en 2012. Cela est principalement dû à l’amende record dont elle a écopé aux États-Unis pour avoir réalisé, entre 2004 et 2009, des paiements en dollars dans des pays sous embargo états-unien – Cuba, l’Iran et le Soudan [2]. Près de trois quarts des transactions incriminées par le Département de la justice concernent des échanges réalisés en 2006 et 2007 avec le régime soudanais [3], visé par les sanctions nord-américaines pour soutien au terrorisme et violations des droits de l’homme, en particulier les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis au Darfour [4].
Bien plus près de la France, BNP est visée par une information judiciaire pour blanchiment d’argent dans une de ses filiales monégasques, l’affaire dite de la « lessiveuse africaine ». Le 12 novembre 2013, l’association Sherpa porte plainte à Monaco contre la BNP Paribas Wealth Management, installée dans la Principauté. L’association se base sur un rapport interne de l’Inspection générale de la BNP daté du 25 octobre 2011. Les chefs d‘accusation sont conséquents : escroquerie aggravée commise en bande organisée, recel d’escroquerie, recel de fraude fiscale et blanchiment aggravé commis en bande organisée du produit d’infractions pénales. Le procureur général de Monaco, Jean-Pierre Dréno, ouvre en février 2014 une information judiciaire contre X pour les chefs de blanchiment, recel de blanchiment et omissions de déclarations de soupçons. BNP est également attaquée en France pour avoir vendu à plusieurs milliers de clients des produits d’épargne très risqués (« BNP garantie Jet 3 » ou « Helvet Immo »). Près de 70 millions d’euros d’indemnités sont en jeu.
Source+tableau à voir absolument sur Bastamag
Bonsoir,
lecteur passif de votre blog ( entre autres ) depuis un long moment maintenant, je viens de me rendre compte qu’il y a une question à laquelle je n’ai pas de réponse précise hors mis de me dire qu’il y a une soumission de nos élites.
Ma question est la suivante : Pourquoi n’y a-t-il qu’aux USA que les banques sont condamnées pour leurs magouilles? Ils ramassent des pactoles et pas le reste du monde alors que cela ne les concerne même pas parfois.
J’avoue ne pas trop comprendre cette situation alors que nous connaissons également des scandales financiers en Europe et en France
Jusqu’ici les USA contrôlaient quasiment toutes les transactions internationales, libellées en dollar. Si les USA décident de sanctions sur le commerce avec un pays, toutes les banques qui continuent leur business avec ce pays sont sous le coup des lois américaines. C’est comme ça, c’est l’oncle Sam qui décide. Il lui suffit de chercher sur son « computer » les lignes d’écritures payées ou reçues en dollar et hop, chantage!
Petit à petit ça devient plus compliqué pour lui, car à force de racketter la planète entière, de plus en plus de pays passent des accords pour ne plus effectuer leurs échanges en dollar. Un jour, l’oncle Sam ne pourra plus faire appliquer ses sanctions économiques…
Chez nous nos « décideurs » ont voté des lois pour
que les banques ne puissent être mise en cause.
Total les actifs pourris qu’ils ont « généreusement »
octroyés aux communes, hôpitaux et autres sont dûs,
et aucun recours pour les collectivités comdamnées à payer..
Comme dit Capucine des Brinsdherbe
Citoyenne responsable et honnête, revenus faibles mais légaux,
casier judiciaire vierge, cherche banque même profil.
Voir l’article en rapport
http://lesbrindherbes.org/2015/02/18/le-casier-judiciaire-de-votre-banque/
voici l’homme qui fait trembler les banques françaises !
saviez-vous par exemple que sur tout contrat que vous signez
avec votre conseiller, ce dernier doit faire figurer la
mention: « pour le représentant légal de l’établissement, par délégation » suivi de sa signature. Dans les faits, ce n’est pas le cas et le contrat n’est pas valable;Il signe souvent « le chargé de clientèle untel ».
assos APLOMB GERARD FAURE KAPPER
http://antibanque.blogspot.fr/2015/01/par-gerard-faure-kapper-fusible.html