Charles Sannat: « Votre guerre, nos morts…! »…

Je suis dans une telle colère, que je suis incapable de poster un article.. J’ai la tête pleine de questions, il y a tellement d’informations qu’en faire une synthèse est impossible sans passer à côté d’une analyse et, les analyses ce n’est pas ce qui manque! Tous les « experts » proclamés ou pas ont la leur, pour s’y retrouver ou plutôt pour se noyer, rien de mieux… Alors? Le plus incompétent des présidents que nous ayons jamais eu,  s’est octroyé les pleins pouvoirs, urgence oblige, devant la grogne du peuple qui monte en puissance.  Le « guerrier des Batignolles », fort de sa puissance nouvellement acquise, fait une danse macabre sur la mémoire des victimes. Notre jeunesse, nos valeurs, notre liberté, notre République, notre démocratie, méritent que, le Zorro national prenne des  décisions et… quelles décisions!…..

Monsieur le mamouchi élyséen,

Je ne suis pas américain. Je ne tire pas d’abord pour discuter après.

Je ne suis pas un assassin aveugle qui demande une vengeance par pure cruauté.

Je ne veux pas que l’on bombarde des camps déjà vides pour faire les gros titres en bombant le torse comme on « bombe » la campagne syrienne vide depuis bien longtemps.

Je ne veux pas plus que l’on prenne le risque de tuer des familles de civils innocents parce qu’elles ont le tort non pas d’avoir massacré nos concitoyens au Bataclan et ailleurs dans Paris, mais comme NOS victimes, comme NOS morts d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

La riposte française comme il convient de l’appeler est une insulte à nos morts. A nos 132 victimes, à nos 450 blessés.

Quels sont nos objectifs ?

Faire la communication de gouvernements largement coupables de la situation actuelle et « remonter » dans les sondages ?

Maintenir notre alliance avec de grandes démocraties wahhabites comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar ?

Continuer à financer, armer et entraîner l’Etat islamique pour affaiblir et diviser la Syrie et le Moyen-Orient et vendre quelques rafales de plus ? Les rafales nous venons plus de les prendre que de les vendre !

Ha, non, notre objectif c’est de faire une réforme constitutionnelle… Winnie l’ourson a peur des conséquences juridiques de ses actes… Alors changeons la constitution. Monsieur le mamamouchi élyséen, pour gagner une guerre, il ne faut pas dire que l’on est en guerre.

Pour gagner une guerre il faut désigner notre ennemi (et il va falloir le nommer).

Pour gagner une guerre il faut faire des alliances (et il va falloir tout changer à notre politique étrangère).

Pour gagner une guerre il faut désigner des cibles, des vraies, et actuellement, la menace est plus à Molenbeeck en Belgique qu’en Syrie…

Que nos amis belges se rassurent. Je ne veux pas que l’on bombarde Molenbeeck, pas plus que la Syrie juste pour le plaisir de l’action et la rédaction de communiqué de presse.

Je veux donc que l’on désigne nos ennemis et nous les connaissons, je veux que nous désignions des cibles et j’accepte que cela prenne du temps. Et je veux que l’on désigne nos alliés, comme par exemple la Russie.

Il faut mener une guerre impitoyable, sur notre sol et elle doit être celle des idées !
Je sais, cela doit être difficilement compréhensible pour ces grands malades qui nous dirigent, mais les américains font la guerre depuis 14 ans au terrorisme, ils ont un état d’exception, ils ont la réduction de leur droits et des libertés civiles, et ils sont toujours en guerre.

La guerre contre le terrorisme est une chimère et un immense piège. Il faut gagner la guerre des idées. Il faut gagner les cœurs, sinon nous y perdront tout ce qui nous est cher.

Il faut opposer à l’obscurantisme l’intelligence de la connaissance et de la culture.
Il faut opposer à la folie la raison.
Il faut opposer à l’état d’exception l’état de droit.
Il faut opposer à la dictature fut-elle islamique, la liberté.

Il faut définir nos valeurs, les défendre, et ne pas les abandonner sur l’autel de nos morts. Il n’y aurait pas pire hommage.

Il faut comme le disait ce journaliste anglais, opposer notre art de vivre qui n’est pas une perversion mais une richesse et un don.

Mener la guerre des idées c’est commencer par « tuer » la bien-pensance.

Cette bien-pensance culculgnangnantesque et boboisante est la cause de nos malheurs.

Ne vous y trompez pas, ce combat sera bien plus difficile à mener que de bombarder. Bombarder c’est facile, arrêter d’être dans le mensonge, de fantasmer des relations, d’idéaliser des relations, de remettre en cause nos postulats, voilà qui sera bien plus compliqué.

Pourtant, il va falloir le faire, pour que justement la haine ne l’emporte pas.
Pourtant il faudrait tout remettre à plat pour que le fascisme ne l’emporte pas.
Pourtant, il va falloir nommer avec des mots, tous nos maux, pour les panser et les réparer dans l’intérêt de tous.

Dans les prisons c’est des cris de joie qui ont accueilli l’horreur de Paris. Dans les prisons ils sont des milliers prêts à être embrigadés par les ennemis du peuple de France. Voilà la réalité dans toute sa cruauté.

Alors comment fait-on pour éviter une véritable guerre civile ?

Ce que nous faisons en Syrie sera de la gesticulation au mieux et au pire ne pourra que créer quelques vocations de djihadistes supplémentaires.
Il fallait aider et consolider les régimes « laïques » arabes comme c’était le cas, en Irak, en Tunisie, en Egypte, en Libye, fussent-ils des « dictateurs ».

Nous avons semé le vent, nous récoltons la tempête et les apprentis sorciers dont les actes ont mené à la catastrophe du vendredi 13 continue de plus belle leurs décisions mortifères et stupides.

La « guerre » comme le dit Hollande, elle ne se jouera pas en Syrie. Elle se jouera dans les rues des capitales européennes.

LEUR guerre, NOS morts.

Préparez-vous, il est déjà trop tard !

Charles SANNAT pour Insolentiae
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« Ceci est un article ‘presslib’,  c’est à dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com »

Merci à Nab. S. qui conseille la lecture de cet ouvrage

L’exploitation de l’homme à travers la domination d’une élite se joue essentiellement sur des instruments juridiques, psychophysiologiques et économiques. Reconnaître leur musique est l’unique solution pour échapper à ceux-ci, garder ou recouvrer notre liberté. La société ne s’autogouverne pas, elle est manœuvrée de l’extérieur à l’aide d’instruments de plus en plus sophistiqués. Dès le début du XXIème siècle, frappé d’une récession structurelle et d’une pauvreté croissante, les États se sont munis d’outils psychologiques et électroniques de contrôle et répression pour gérer le mécontentement. Le clivage entre la base et le sommet de la pyramide sociale s’accentue, les dernières avancées technologiques offrant un bel éventail de moyens pour un contrôle, centralisé au sommet, de l’opinion publique. Dans un décor où liberté et conscience sont de plus en plus menacées, il est indispensable de bien connaître les instruments qui les agressent. C’est l’objectif de « Neuro-Esclaves ». Ce livre décrit les mécanismes du conditionnement utilisés au cours de l’histoire. Dans le souci de comprendre et contrecarrer ces mécanismes, le point de vue psychologique a été intégré dans l’étude neurophysiologique et sociologique. Avocat, psychologue expert en manipulation sociopolitique, Marco Della Luna a écrit plusieurs ouvrages qui ont connu un grand succès. Neuropsychiatre, professeur de psychopathologie, enseignant à l’École de spécialisation en psychiatrie de Florence, Paolo Cioni est l’auteur de divers traités ainsi que de monographies de psychologie et de psychiatrie.

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15 Commentaires

  1. Il perd vraiment son sang-froid, le Charles. C’est un peu décevant.

  2. Livre Génial que Neuroesclaves, je le conseille à tout le monde

    • Bah voyons. Tu ne m’influenceras pas.

    • Manifestement intéressant, mais il attendra d’être en accès libre sur le net…

      N’ayant que le résumé de l’article pour me faire une idée, je vous donne par contre cette réflexion qui m’a assaillit à sa lecture :

      le simple fait que pour venir dénoncer les techniques de dissection « neurophysiologique et sociologique » du comportement et de la psychologie des individus, il faut les utiliser.

      CQFD

      Cela n’étant que l’opinion d’un professionnel du marketing et de la communication…

      • En fait, il est en accès libre sur internet… Je te mettrais bien le lien mais il va être modéré!

        Donc tape dans ton moteur de recherche préféré: « Neuro-Esclaves Techniques et psychopathologies .pdf » et tu tomberas dessus (premier lien).

        • ou > La société de l’indécence – Publicité et genèse de la société de consommation , de Stuart Ewen

          est encore > Gouverner par le chaos – Ingénierie sociale et mondialisation, de Lucien Cerise

      • Ecrire et faire publier un tel ouvrage demande du temps, des efforts, des savoirs et bien d’autres qualités.

        Ton pain tu le voles à ton boulanger?
        …Alors, pourquoi en serait-il diffèrent pour l’écrivain?

  3. Rappelons une fois de plus la doctrine Wolfowitz, qui domine la politique étrangère américaine et qui condamne la planète à la destruction : “Notre premier objectif est d’empêcher la résurgence d’un nouveau rival, sur le territoire de l’ex-URSS ou ailleurs, qui serait une menace du même ordre que celle que représentait l’Union Soviétique. Ceci est un point de vue dominant qui souligne la nouvelle stratégie de défense régionale, et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous un contrôle renforcé, être suffisantes pour nourrir une puissance mondiale.”

    Une puissance hostile est définie comme étant n’importe quel pays qui n’est pas un vassal de Washington. La doctrine Wolfowitz engage les États-Unis, ses citoyens, ses alliés européens crédules et toute personne en conflit avec la Russie et la Chine. À moins que la Russie et la Chine ne se rendent, le monde sera détruit.

    La destruction du monde est ce que les gouvernements imbéciles d’Europe et les médias occidentaux prostitués encouragent en facilitant la propagation des mensonges et de l’agressivité de Washington.
    Washington a mis en route la machine de guerre. Maintenant que cette machine de guerre est lancée, l’élan la fait avancer. Les gouvernements et les médias européens, complétement stupides, ne semblent pas conscients de la façon dont Washington orchestre leur avenir (ou leur manque d’avenir), ou ils y sont indifférents. Ils [les européens] courent à leur perte, et toute l’humanité avec eux, à cause de leur insouciance. Que je sois damné si le Premier ministre britannique ou le président français ou la chancelière allemande n’ont pas été invités à la Maison Blanche ou si la non-entité polonaise n’a pas obtenu son pot-de-vin de Washington.

    paul craig roberts

    « Vous aviez à choisir entre la guerre et le déshonneur ; vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre. »
    de Winston Churchill

  4. je vous propose quelques logo de circonstance, à utiliser ou vous voulez
    note: texte pour le logo ‘mort graves’ de O. Berruyer

    « Je suis trahi »
    https://framapic.org/a2SsdCgBYBml/jQc9l9vE

    « DANGER: ne pas controller ses dirigeants » version noir
    https://framapic.org/FPhc5fJQ09zS/1HbzLIE0

    « DANGER: ne pas controller ses dirigeants » version blanc
    https://framapic.org/UxEfUMiksacR/XM6lCOPU

    • @ la modération: ça devient vraiment ridicule votre « ami(s) internaute(s) dont je ne partage pas l’opinion »!

      Même si Rififi a fait une faute d’orthographe…

Les commentaires sont clos.