Vers la décroissance: 6 minutes avec un paysan breton. A l’ancienne – La ferme de Penprat

Et si au final, la décroissance et la vie c’était cela… Les paysans traditionnels disparaissent, et pourtant, ils sont une richesse dans la transmission de certaines valeurs ancestrales, ils représentent un monde qui est de plus en plus oublié, oublié pour quoi, une société dite « moderne »? « Évoluée »?

Juste 6 minutes afin que vous vous fassiez une opinion, pas grand chose dans une vie, mais 6 minutes qui risquent de ne pas vous laisser indifférents.

paysan10

http://www.reneduranton.fr/presentation-sillons-de-la-liberte.html
Dans le respect de l’homme, des animaux, des traditions bretonnes, la caméra de René Duranton fait un bon en arrière de 50 ans. Il a rencontré un homme heureux, Jean-Bernard Huon, 62 ans, fier de rester un paysan d’autrefois travaillant à l’ancienne et de faire du bio avec ses trois chevaux … Vivre ou survivre sans aucune subvention, je veux être libre, c’est pourquoi je veux que ce film s’appelle : Les Sillons de la liberté.

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23 Commentaires

  1. Bon sang, que cela fait du bien de voir une vidéo pareille ! je ne peux dire le plaisir que j’ai eu à la regarder ! merci Benji pour ce moment de bonheur.
    Cet homme est un sage.
    Il y a encore quelques années dans la Commune, logée dans une ancienne commanderie templière, des fermiers élevaient des vaches en liberté et vivaient comme cet homme, sauf qu’ils ne cultivaient rien,ils avaient juste quelques poules et lapins en plus.

    Maintenant, d’autres personnes ont ouvert une ferme avec de très belles vaches de race Salers, qui sont en permanence dans les champs dès qu’il n’y a plus de neige. Ces personnes font aussi un peu de culture biologique, dont des pommes de terre, c’est ce qui pousse le mieux ici à cause de la terre et du climat.

  2. C’est certainement le meilleur film de mon ami René Duranton. Je ne saurais que conseiller de le voir en entier, d’autant que l’on voit bien comment ce paysan et son épouse font le beurre, cidre etc.
    René est un passionné de cinéma qu’il voit comme un moyen de témoigner de belles choses qui tendent à disparaître. Tous ses films de la série « Les métiers d’autrefois » sont un bonheur à regarder.
    Pour info, la Société Bourbonnaise Production n’est en rien un intermédiaire qui se sucre sur son dos. Elle n’est formée que de sa fille et de lui et il a dû la créer parce qu’aucune grosse société de voulait diffuser ses films, pas plus qu’il n’a pu obtenir d’aide financière pour les réaliser.

  3. Avoir choisi de faire de nouvelles générations de têtes pleines qui sont allées souvent trop longtemps à l’école et souvent pour rien, ces générations bercées par la TV et les nouvelles technologies auront grandi sans jamais avoir su ce qu’était de cultiver la terre, peut être que ces nouvelles générations ne cueillerons même jamais un fruit sur une branche… La déconnexion de l’homme et de la nature aujourd’hui est insensée.

  4. Superbe vidéo d’un homme de son temps et qui est très certainement à l’avant garde, contrairement aux idées reçues !
    Car quand demain tout va s’écrouler, lui n’aura besoin de personne pour continuer à vivre.
    Bravo et merci Benji pour cet air pur de Bretagne où j’espère bien finir mes jours …

  5. Il ne faut pas appeler cela de la décroissance, car le bio, naturel, basé sur l’étude des méthodes anciennes efficaces est le futur, en réalité plein de vraie croissance, avec plein de vraies recherches de pointe sur la vraie vie sur notre terre, sur les dépendances et synergies entre les espèces, très complexes et avec un potentiel gigantesque de progrès, car on ne comprend presque rien encore à la vie, comme les cancers, parasites, épigénétique, nos neurones, allergies, etc..

    La solution industrielle actuelle est l’inverse, inefficace,rudimentaire, tuer tout ce qu’on ne comprend pas dans le vivant hyper-complexe, ou qui est gênant, avec le Roundup, les OGM, les pesticides, fongicides, etc.. de sorte que presque tout mort, la nature se venge, avec des nouveaux parasites devenus résistants qui pullulent sans aucun frein, aussi vrai pour nos cultures que pour les cancers.
    Cas aussi des oliviers, qui vont mourir.

    Donc il faut appeler cela la vraie croissance et vrai progrès qui n’a rien à voir avec décroissance du tout.

    La croissance actuelle est trop une croissance vers la mort !!
    C’est très clair avec 85% de ce qui est vendu industriel sur les rayons du commerce est de la malbouffe mortelle à long terme, à éviter !!

    Le bio est une vraie croissance et il demande d’utiliser et étudier les synergies naturelles très complexes du vivant, qui restent presque complétement à découvrir, comme la vie des champignons sous terre, qui si détruits avec les fongicides rendent la terre complétement stérile pour des décennies.

    Donc il faut changer le terme négatif décroissance en positif comme vraie croissance.

    • Merci Dereco, c’est exactement cela !
      Juste une remarque, je ne dirais pas « croissance » mais la VIE tout court !puisque bio vient du grec ancien « bios » qui veut dire « vie ».

  6. Merci Dereco.
    Fais « juste » comprendre ça à la masse et on aura gagné… ou au moins fait un bon bout de chemin !

  7. Superbe ! jolie coup de coeur je me souviens en allant a la ferme il y avait 1 cm de crème au dessus du lait je cherchais les oeufs camouflés dans les ballots de paille dans les champs plein de grenouilles les alouettes chantaient
    des nids d’hirondelles plein les fenêtres la joie de vivre ! on donnais des coup de main aux fermiers pour ramasser les patates a l’heure actuel je mettrais bien le feu a leurs saloperie d’OGM et …. Bon j’arrête là je deviens agressif lol!

    • Bien plus, on redécouvre, au cas où les antibiotiques sont inefficaces, l’asticots-thérapie (asticots de mouches bleus de fumier qui soignent les blessures, comme pour la guerre de 1914 ) et les bactériophages (virus dans les eaux très sales qui tuent les bactéries nocives ) qui évitent des amputations, méthode bio, supprimée à tort par les antibiotiques !!

      Il faut appeler cela la bio-croissance respectant la vie au lieu de décroissance, terme faux, qui reflète juste les erreurs sur nos jugements de valeur !!

  8. Ne serait-il pas là, le vrai bonheur ? celui que nous cherchons tous sans le trouver puisque nous cherchons du mauvais côté, celui de la matérialité ? qui nous pousse à être ainsi ? nous avons tout et manquons de l’essentiel, une raison de vivre. L’homme s’est déconnecté de la nature, et de ce fait est devenu comme un parasite puisqu’il n’y a plus sa place. Ce paysan breton est riche, très riche, et LIBRE !!!

    • holalalla
      je vous cite

      « Ce paysan breton est riche, très riche, et LIBRE !!! »
      Faut voir ?

      S’il est marié et à une ribambelle de gosses bonne chance.
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_smile.gif

  9. La décroissance ? Avant on appelait ça « déclin ».
    Mais bon, « décroissance », ça fait tellement plus vertueux…

    Novlangue, quand tu nous tiens.

  10. Merci Benji pour cet article. Ce paysan est gai malgré une vie rude, ses pas sont tranquilles, son rythme lent et paisible. Un régal !
    Plutôt que de croupir dans un bureau ou de polluer, perché sur un tracteur, avec masque et tenue anti-chimique, il n’y a pas photo…

    La paysannerie était un art de vivre qui s’est perdue. Mais aussi une sommes de connaissances et de bon sens. Alors voir qu’il existe encore quelques spécimens vivants, ça fait chaud au coeur.

  11. je connais cette vie merveilleuse

    malheureusement il y a autant d abrutis dans les campagne qu ailleurs ce qui a permis l exode rural

    depuis mon enfance je crois en un futur ou l on retrouvera le lien a la nature en y integrant une technologie respectueuse du terrain

    avant il nous reste a convaincre quelque pollueurs de se calmer pour laisser une chance aux enfants qui suivrons grace a ce que nous leur laisseront

    • Avant de me faire détester encore plus .
      Je pense qu’on a PAS LE CHOIS et que vivre une illusion bancable .
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    • je raccroche mes neurones a ta perception,c’est pas facile et pardonne moi d’être comme des MILLIONS D’AUTRES CHARLIE,ce seras terminer l’approche de la réalité hors CRICK .
      pas de cerveaux c’est mieux..
      https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

      • j ai bcp d estime pour toi et de respect aussi

        fais juste un peu confiance au gens qui te veulent vraiment du bien

        les quiproquo viennent des crispations c est pour tout le monde pareil

        y a peu de lezards

        bises

    • @ baron William :Ce ne sont pas des « abrutis » qui ont quitté la terre, mais la vie très dure à notre époque. Le poids que les « autorités » ont fait peser sur les petits paysans. Mes amis d’enfance (dans le Loir et Cher) ont dû, il y a longtemps déjà, se séparer de leurs vaches, parce que les laiteries ne voulaient plus passer prendre les bidons le matin comme avant, ensuite ils ont eu l’ordre de s’en séparer.

      Côté champs, ils ne pouvaient rivaliser avec ces immenses faucheuses,batteuses, lieuses qui allaient beaucoup plus vite qu’eux, et comme ils ont refusé de s’endetter pour en acheter, ils ont poussé leurs enfants à faire des études et à vivre en ville, même s’ils auraient aimé, pour beaucoup, rester sur « leurs » terres !
      Maintenant ils sont tous morts, mais chez eux, pas dans la misère car lorsqu’on a encore quelques poules et lapins et un potager on s’en sort, mais il ne faut pas être malade car la retraite est une misère elle !
      les quelques enfants qui ont tenté,tant bien que mal, de rester et de continuer, ont fini par vendre, la mort dans l’âme, pour aller grossir le nombre de citadins, mais ils ne sont pas heureux…même en s’étant établis dans de petites bourgades.

  12. Merci pour cette vidéo,cela me rend heureux de savoir que certains continuent a travailler avec les boeufs,j’adore ces animaux.
    Dans les années 80,en Ariège,j’ai bossé chez un paysan qui avait une paire de bœufs et un cheval aprés avoir bossé chez un autre qui avait 2 tracteurs…Quelle différence de vie:

    après le stress des machines au travail,les repas rapides (et une bouffe monotone),la mauvaise paye…ce fut le travail au rythme des bœufs et du cheval,les repas gastronomiques (la paysanne étaient un vrai cordon bleu) d’au moins une heure,le bon vin,la sieste d’une demi-heure sur le banc de pierre a l’ombre,le foin en vrac (beaucoup plus riche pour les vaches car ils gardent beaucoup de graines ) au lieu des immenses rouleaux,les légumes frais du jardin,la bonne paye…Dans le village c’était le plus riche,certains se moquaient de lui,mais lui il ricanait,et me disait: ´regarde-les courir,ils ne prennent même pas le temps de manger,ils doivent payer les crédits et toujours acheter plus de terres pour produire plus.Nous on va lentement,on a moins de travail et on a du temps pour nous´
    Il avait raison,c’était la belle vie.
    5-6 ans plus tard,je suis revenu,il avait vendu ses bœufs et son cheval quelques mois avant (il se sentait trop vieux),et il m’a avoué qu’il avait pleuré et je le comprenais car moi aussi j’ai été très triste.

    Cependant,je rencontre parfois une paire de bœufs au travail comme en Roumanie et cela me rend tellement heureux que je salue chaque fois les paysans qui les mènent;il y a deux ans,chez une famille de paysans Motsi dans la montagne où nous étions hébergé,j’ai eu l’occasion de garder les bœufs en les aidant à faire les foins,les paysans (la trentaine) étaient étonnés de mon bonheur et j’ai du leur expliqué pourquoi et je dois dire qu’ils étaient fier de savoir que leurs bœufs et leur manière de vivre me rendaient heureux.Il y avait beaucoup de tristesse de part et d’autre lorsque nous les avons quittés après plusieurs jours….Quelle vie magnifique,un jour là-bas est 2 fois plus long qu’ici et la monotonie n’existe pas.

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