Je vis sans électricité ni eau courante. Ni frigo, ni télé, j’ai choisi la décroissance

Un « petit » article en trois parties sur la décroissance car au final, nombreux sont ceux qui un jour risquent de s’orienter vers une telle alternative de vie, la société qui nous entoure nous ressemblant de moins en moins. Mais comment faire, de qui s’inspirer pour être un minimum rassuré? Comment être sur de ne pas faire fausse route? Voilà pourquoi un tel article peut se montrer utile, pour pouvoir faire un pas en avant…

Décroissance: « Utilisé et revendiqué le plus couramment par la plupart des courants anti-productivistes et anti-capitalistes et anti-consuméristes et plusieurs courants écologistes, le mot « décroissance » est occasionnellement complété par les adjectifs « soutenable » et « convivial ». De manière générale, on parle de mouvement de la décroissance et on qualifie ses adeptes de décroissants ou, plus prudemment, d’objecteurs de croissance ». Source: Wikipedia

objecteurs-de-croissancePartie d’affiche, source et affiche complète sur Decroissons.wordpress.com

Premier pas vers la décroissance: l’exemple qui montre que l’on peut être heureux et décroissant…

Frédéric a 45 ans, un métier, une compagne, une maison. Une vie normale en soi, à ceci près qu’il a construit sa maison et que cette dernière n’a pas l’eau courante, ni l’électricité. Frédéric est décroissant, un mode de vie qu’il a choisi parce qu’il refuse le monde de la surconsommation et de relations virtuelles. Témoignage.

J’ai 45 ans et j’habite depuis juillet 2013 dans une maison que j’ai construite moi-même. Je n’ai ni l’eau courante, ni l’électricité. Ma démarche s’inscrit dans la décroissance, ou la « sobriété heureuse« , comme dirait Pierre Rabhi.

La décroissance est une manière de vivre simplement

Contrairement aux idées reçues, la décroissance n’est pas un concept de bobos ou de hippies. J’ai un métier, je suis bénévole en soins palliatifs et par ailleurs marathonien. Cette décroissance, pour moi, est une manière de vivre simplement. Une façon de privilégier l’être au paraître, les contacts humains aux contacts virtuels et le partage avant tout.

Je n’ai donc pas de télé, pas de frigo, pas d’ordinateur, pas de lave-linge ni de lave-vaisselle.

Je me passe très bien du « confort moderne »

Je me passe très bien de la télé. Le temps que je ne perds pas à la regarder me permet de m’investir dans d’autres activités. Je la trouve abrutissante, débilitante.

Quand je vois que les Français la regardent en moyenne 4 heures par jour, je me dis qu’ils pourraient mieux occuper leur temps. Apprendre aussi à ne rien faire, c’est important.

Même chose pour le frigo. Je suis végétarien donc je n’ai pas vraiment besoin de conserver de viande ni de poisson, et je me passe sans problème de lait, de crème ou de beurre. Je mange beaucoup de légumes (crus dans la mesure du possible), sinon je les fais cuire dans le poêle, à l’aide d’un four solaire, ou sur un réchaud. Si vraiment j’ai besoin de conserver quelque chose, il y a toujours la cave.

Je préfère prendre le temps de cuisiner des choses simples plutôt que de consommer de nourriture industrielle, au moins je suis à l’abri des scandales sanitaires qu’on a connus ces derniers temps, qui concernent d’ailleurs essentiellement les non-végétariens (lasagnes au cheval, vache folle, fièvre aphteuse, grippe aviaire…).

Je n’ai pas d’ordinateur chez moi non plus. Pendant que certains d’entre vous étalent leur vie sur les réseaux sociaux ou passent des heures à regarder des vidéos au lieu de profiter de vrais moments avec des amis, je ne suis esclave de rien.

Depuis quelques temps, j’anime un blog sur lequel j’explique ma démarche. Quand je veux l’alimenter, je vais chez des amis ou à la médiathèque. Ça me suffit amplement.

J’ai optimisé la construction de ma maison

Pour ma maison (il y en a deux l’une à côté de l’autre, pour environ 70m2), j’ai privilégié une construction bioclimatique. Les façades principales sont au sud et à l’est avec de larges surfaces vitrées pour faire rentrer la lumière (et donc la chaleur du soleil). Le tout est très bien isolé pour faire en sorte de perdre le moins d’énergie possible.

En plein hiver, il n’a jamais fait moins de 10 degrés dans la maison, chauffage éteint. Sinon, je me sers d’un poêle à bois si nécessaire.

Article en intégralité sur Leplus.nouvelobs.com

Second pas vers la décroissance: le témoignage direct d’un objecteur de croissance

Il y a différents degrés d’investissement dans la décroissance :

– Comme Paul Ariès le décrit si bien, il existe ceux qui  veulent être « plus cathares que les Cathares », les décroissants avant l’heure, « ceux qui jouent à plus décroissant que moi tu meurs ». Ne leur jetons pas la pierre pour autant. Leur action a du sens, du moins pour eux et s’ils sont ainsi parvenus à donner de la contenance à leur vie, qui sommes nous pour les juger? Là où le bât blesse, c’est qu’ils peuvent donner du grain à moudre aux détracteurs de la décroissance. Ils s’en donnent alors à cœur joie pour nous dresser la caricature grotesque du retour à l’âge de pierre, d’une vie rudimentaire dans une cabane au fond des bois et j’en passe. Je ne reviendrai pas sur ce thème, m’étant en partie chargé de le démonter antérieurement dans un autre article.

-Il y a aussi ceux que l’on pourrait nommer les « bobos de la décroissance ». Ils font leurs achats via le commerce équitable (ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi), ils consomment des produits bio en oubliant de se poser la vraie question : d’où viennent ces produits ? Ils votent  Mélanchon ou pire encore le PS, arborent le T-shirt du Che et se pavannent dans les soirées underground parisiennes. Ils consomment effroyablement toute l’année et se rachètent une conscience de temps à autre signant une pétition, ou manifestant dans la rue pour la paix dans le monde tout en se se photographiant à grands coups d’I phone 5 et publiant de suite leurs exploits sur Facebook. La décroissance deviendrait presque une mode branchée.

-Le Décroissant qui m’intéresse davantage est plus discret. Il n’a pas la prétention d’avoir tout compris. Bien au contraire, il doute constamment. Il tente de s’interroger en profondeur sur ses actions et leurs implications. Il milite éventuellement, mais surtout, il se positionne en tant qu’être à part entière de ce monde cherchant à y apporter les solutions  étant à sa portée. Il évolue dans sa pensée, s’appuie sur ses erreurs pour prendre un nouveau départ. Il proteste, émet des coups de gueule, se trompe puis recommence. Mais surtout, il aime profondément la nature, déteste l’injustice, il est amant du « buen vivir ». C’est un bon vivant, dans tous les sens les plus nobles du terme. Il se soucie des gens. Il s’en soucie d’ailleurs à tel point qu’il refuse que son style de vie puisse générer des inégalités. Le décroissant a enfin compris que croître infiniment dans un monde fini est tout bonnement et simplement absurde.

Alors comment entrer en décroissance ?

D’abord, ne pas culpabiliser et surtout, ne pas culpabiliser les autres. Un discours culpabilisateur n’a jamais permis de convaincre qui que ce soit !

Ensuite, il s’agit d’avantage d’un cheminement  intérieur.  Puiser au fond de soi et ainsi parvenir à discerner ce qui est juste de ce qui l’est moins. Ne pas rester sur des acquis et renouveller sans cesse ses sources d’informations. Il faut pouvoir transmettre ses idées sans pour autant pratiquer le bourrage de crâne. Il reste enfin à mener des actions concrètes, d’abord personnelles, puis dans la mesure du possible, sur son lieu de vie, dans son quartier, dans sa ville…

Pour rendre la chose plus palpable, je vais maintenant tenter d’expliquer comment j’essaie chaque jour de vivre ma décroissance.

Il est vrai que je suis confronté à une difficulté de taille ; celle de mon lieu de vie. J’habite à Guadalajara au Mexique, depuis 8 ans déjà. Si les principes de décroissance peinent à trouver une place dans les chaumières en France, je vous laisse imaginer à quel point la chose est ardue ici dans ma terre d’adoption. Le Mexique se tourne chaque fois davantage vers un hypercapitalisme, un hyperconsumérisme tout à fait significatifs des pays émergents. L’idée de croissance du PIB est totalement ancrée dans les esprits, ce qui peut s’entrevoir assez aisément dans un pays ayant pendant si longtemps  manqué de tout et  manquant encore cruellement de tant de choses aujourd’hui. Les grandes villes se développent tandis que dans les campagnes, les familles peinent à se nourrir convenablement. Pas seulement dans les campagnes d’ailleurs. Beaucoup de quartiers, dans les zones urbaines souffrent d’une très grande précarité. Guadalajara, deuxième pôle économique du Mexique en incarne l’exemple parfait.

Mais je m’égare du sujet. Dans quelle mesure je me considère « objecteur de croissance » ?

D’abord, une prise de décisions simples mais drastiques. Séparé depuis déjà plusieurs mois du téléphone portable, j’en ai fait de même avec la télévision. Faire disparaître la télé n’est pas un gros effort en soi. Elle nous abreuve quotidiennement d’imbécilités et nous lave le cerveau.

Nous tentons, ma femme, mes enfants et moi de mesurer les implications de chacun de nos gestes, chacune de nos actions : en terme de dépenses énergétiques, d’utilisation de l’eau, mais aussi de consommation de biens et services d’une manière générale.

Ce que nous avons le plus remis en question, est notre alimentation : moins de viande, des produits locaux autant que possible, s’ils sont biologiques c’est encore mieux, néanmoins nous privilégions le local. En somme, vivre avec moins permet de vivre mieux, autant du point de vue économique que spirituel…

Nous ne sommes pas de parfaits décroissants, cherchant à être « encore plus cathares que les Cathares », mais nous tendons vers cet idéal. Être décroissant, c’est avant tout douter et se remettre en question. Qui sait ce que l’avenir nous réserve. Nous ne sommes qu’au début d’un long parcours.

Pour finir, je milite, on peut le constater à la lecture de cette page Facebook (et oui, encore un paradoxe, et pas le dernier !), de notre blog des objecteurs de croissance. Je diffuse les idées autour de moi du mieux que je le peux. Professeur d’histoire-géographie dans un lycée français, je tente à  chaque fois qu’il est possible d’aborder le sujet avec mes élèves, notamment avec les secondes. Leur programme de géographie étant axé sur le développement durable, je me fais une joie d’attaquer ce « Greenwashing », par-ci par-là, l’air de rien, en prenant soin tout de même de rester neutre, du moins en apparence. Pas facile ! Mes élèves encore jeunes et influençables auront bien le temps de se forger une opinion par la suite.

J’aimerais pouvoir faire davantage, participer à des actions plus ciblées (je travaille d’ailleurs sur un projet photo des quartiers insalubres de Guadalajara. Cela sera posté prochainement  sur la page).

Ces quelques lignes n’ont pour seul objectif  que celui de vous transmettre une série d’idées, de perceptions, de sentiments, de déceptions de coups de gueule, mais aussi de coups de coeur. Si cela peut servir ou inspirer quelqu’un, ce texte aura alors pris tout son sens.

Être décroissant n’est pas seulement un engagement idéologique ou politique, c’ est une philosophie, un art de vivre.

Source et article en intégralité sur Decroissanceblog.wordpress.com

Troisième pas vers la décroissance: rester informé de l’actualité dans le domaine

Après Paris en 2008, Barcelone en 2010, Venise en 2012 et Leipzig en 2014, Budapest accueillera la prochaine conférence internationale sur la Décroissance en septembre 2016.

Cette rencontre se tiendra dans un environnement post-socialiste. Nous espérons des rencontres et discussions enrichissantes à travers une mise en perspective entre un contexte sociale, économique et politique complexe et différentes approches, perceptions et expériences venant de différentes régions du monde.

Nous proposons une organisation régionale et participative dans le but d’initier des discussions, du dialogues et des expérimentations autour de la Décroissance dans la région. Nous avons déjà pu observer la pertinence d’une telle démarche à Ljubljana en novembre 2013, Zagreb en mars 2014, Sofia en mai 2014 et à Budapest en janvier dernier.

Cette rencontre s’inscrit dans la dynamique de la dernière conférence qui a réuni en septembre dernier à Leipzig plus de 3000 personnes de 74 nationalités. Toutefois, nous ne souhaitons pas pour autant une rencontre de masse. Au contraire afin d’éviter une crise de croissance, nous souhaitons proposer une rencontre conviviale. Ainsi, l’un des défis que nous avons à relever sera d’être créatif afin de contenter l’intérêt croissant que l’on observe pour la Décroissance à travers le monde et garder une atmosphère de small is beautiful

Enfin, puisque plusieurs précurseurs de la décroissance comme Karl Polanyi, Ivan Illich, Nicholas Georgescu Roegen ou André Gorz sont originaire de cette région.

Ainsi, en s’inspirant de Karl Polyani et de son fameux ouvrages, La Grande Transformation, nous nous questionnerons ensembles pour savoir si : la Décroissance peut-elle dessiner des chemins vers de nouvelles grandes transformations désirables?

Rendez-vous à Budapest l’année prochaine. Plus d’infos disponibles prochainement sur www.budapest.degrowth.org

Source: Partipourladecroissance.net

Certes, j’en convient, pour le troisième point, Budapest n’est pas le bout de forêt d’à côté, c’est loin, mais internet permet de suivre les conférences où qu’elles se trouvent, ce qui est un bon point. De plus, même la décroissance à une actualité, delà à dire que pour qu’un tel sommet puisse avoir lieu, il faut de la croissance, il n’y a qu’un pas, « de la croissance pour permettre la décroissance« , un débat qui nous détournerait du véritable sujet, alors autant l’éviter (mieux vaut anticiper les commentaires dans ce sens ).

La décroissance n’est pas à prendre à la légère, elle est une alternative plus qu’intéressante pour ceux qui souhaitent s’éloigner de ce système dont les valeurs deviennent au fil du temps plus qu’étranges: les enfants ne naissent plus filles ou garçons mais « au choix », le bonheur n’existerait qu’en fonction de notre manière de consommer, l’écologie n’est importante que si elle permet le profit, les opinions peuvent vite devenir un délit, etc…

À vous de choisir votre destinée, personne ne pourra le faire pour vous. Où se situe votre bonheur? Dans un rayon de supermarché ou devant une télévision de la taille du mur? Ou dans un coin de nature?

 

36 Commentaires

  1. « Tout ce qui est excessif est dérisoire » …

    Et puis ça va bien dans le sens des mondialistes, une hyperclasse possédant tout et le reste qui tente de survivre .

    Ce qui me désole c’est de ne pas voir cet aspect des choses, de ne pas se rendre compte que tous ces mouvements décroissants font le jeu des manipulateurs .

    • C’est une façon de voir mais aussi un jolie raccourci car dans ma vision je vois les choses bien autrement.

      Déjà pour commencer je tiens à reproduire ici une phrase que j’ai trouvé pertinente il y a dix ans: »Pour qu’un systèmes meurt de lui même, il faut commencer par arrêter de le nourrir »

      Bien sur, on trouve de tout dans la décroissance, du très bon avec une bonne philosophie de vie et du beaucoup moins bon avec des extrémistes prêcheurs et bourreurs de crâne qui pour la plupart sont en contradiction avec leur principe.Pour ces derniers aux discours culpabilisant, heureusement qu’avec le temps, ils sont vite ramené à des réalités qui les canalisent un peu dans le bon sens.

      Je ne pense pas que les décroissants fassent le jeux des manipulateur sauf peut être les bobos qui pour l’avoir observé, sautent à pied joint dans les pièges tendu par le système qui fait beaucoup de récupération de ce genre d’initiative qui au départ était une prise de conscience personnel. Il faut pas se le cacher il y a aussi des arriviste opportuniste dans tout les mouvements alternatif qui profiteront de la manne pour continuer à faire des affaires en proposant des produit appropriés comme les biocops et autres boutiques du genre dont l’état et le système marchand est le régisseur.

      Les hyperclasses comme tu les nomment seront toujours dans cette classe tant que certain continueront à acheter les produits manufacturer de leur divers industrie, faisant grimper leurs dividendes. Le ciment de leur empire est fourni par ceux-là même qui sont écrasés par leurs empires qu’ils construisent avec l’énergie des moutons qui s’ignorent et à qui ont jettent quelques miettes du festin que se partage une minorité infâmes.

      Le système ne vit que grâce aux soutien de ceux qui prônent ses valeurs immondes sur l’exploitation de son semblable.La façon de soutenir ce bourbier de débauche revêt d’innombrable aspect qui vont du plus simple aux plus tordus et que même Machiavel trouverais ses Maîtres.

      Pour rappel: la décroissance n’est un mode de vie survivaliste comme sous entendu.Elle est plutôt un choix de vie pour en reprendre pocession justement!

  2. De toutes façons, la décroissance a ses limites. C’est pas donné à tout le monde d’avoir une maison et un terrain… La décroissance en HLM quand t’es locataire, c’est vachement plus compliqué.

    Sinon effectivement, comme tu le dis Elvin, ça me fait un peu penser à ce film, Hunger Games.

    • personnellement j’ai commencer à apprendre les premiers pas de la simplicité volontaire en appartement, ce qui ma permis de canalisé mon énergie et mes moyens financier à mon projet.

      Cela ma permis de me rendre compte petit à petit que beaucoup de choses m’était inutile et n’apportait pas grand chose à ma vie si ce n’est de tuer l’ennuie que me procurais cette vie de chimères.

      Mais je crois que le plus dur travail est mental avant d’être matériel, ensuite le reste coule de source si on n’est vraiment convaincu de ce choix qui n’est pas anodin puisque quelques part c’est un abandon partiel d’un mode de vie aberrant et addictif dans lequel nous avons évoluer une bonne partie de notre vie pour construire une speudo identité social qui nous rassurent faussement.

  3. Bonjour , Cet exemple est un extrême et on sait bien où nous mènent les extrêmes de quelques natures qu’ils soient .
    La « voie du milieu » me semble beaucoup plus pérenne pour nous_même et nos proches .
    Il ne faut pas confondre la chose et l’usage qu’on en fait.
    C’est de modération dont on a besoin , pas d’ascétisme !
    N.

    • Tout à fait d’accord avec toi, c’est un mauvais exemple dans le sens ou chaque cas ainsi que leurs besoins sont différent.

      Il ne peut y avoir un modèle pour tous et surtout pas celui là qui est un extrême et c’est surement pour cela qu’il à été choisi parmi tant d’autres beaucoup plus mesurer.C’est d’ailleurs pas très constructif comme exemple à moins que le but était de choquer ou provoquer comme cela est le cas aux regards des différents commentaires.
      C’est donc pour moi un exemple contre productif qui ne reflète pas vraiment la mentalité générale et réaliste de la simplicité volontaire.

  4. Qui n’a jamais rêvé de vivre en autarcie, coupé des compteurs ? Pour avoir explorer cette voie quand mes enfants prirent leur envol, je peux affirmer que c’est possible à peu de frais, mais sans doute pas dans les régions les plus riantes de notre beau pays, qui reste beau quand même tout autour.
    Reste à le faire et convaincre sa moitié, car seul, je n’y crois pas sauf à avoir une résilience mentale de cyclope !

  5. Très intéressant tout cela !

    Sans pousser les choses à l’extrême, il serait sage que l’on commence à penser « sobriété » et « simplicité volontaire » et s’en occuper aussi pendant que l’on a encore le choix, parce qu’à mon avis, bientôt ce ne sera plus un choix mais une obligation, quand on voit ce qu’il se prépare en France et dans le monde.

    Depuis pas mal de temps j’ai réduit drastiquement pas mal de choses dans ma vie matérielle et ce n’est pas fini.

    Certes j’ai toujours un réfrigérateur et même un congélateur, habitant une région, très chaude l’été et loin de tout commerce, j’y suis obligée, même en étant végétarienne à presque 100%, et enneigée l’hiver sans pouvoir me déplacer facilement, le congélateur est indispensable. Par contre je ne me sers pas du réfrigérateur la fenêtre au Nord en faisant office.
    Ayant étudié la question du lave-linge ou non, j’ai calculé que je dépensais plus d’eau en lavant à la main qu’à la machine, donc il y a consommation d’électricité, mais comme depuis longtemps je ne repasse plus rien, cela compense. ne croyez pas pour autant que je mette des vêtements fripés, non,non, il y a une façon pour qu’ils soient impeccables naturellement !https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yes.gif

    Si vous êtes intéressés par le sujet, voici un forum qui vous donnera de bonnes idées, éprouvées par ses membres, bonne lecture :

    http://simplicitevolontaire.bbfr.net/forum

  6. La décroissance c’est un luxe.
    Quand on veut occuper un terrain, il faut se plier aux règles urbanistiques, sinon on est considéré comme un sans-abri.

    Si demain je veux vivre dans ma petite caravane au bord d’un lac, je peux toujours rêver !

    Ce qui signifie que dans notre organisation, on est tous obligés de faire comme tout le monde si on veut ne pas être marginalisés.

    Les gens dits « du voyage », sont stigmatisés, quand on les voit arriver tout le monde crie « au secours ». Ce n’est pas encore demain que la population acceptera de vivre simplement car la simplicité fait peur, mieux vaut l’esclavage à la liberté ! Ca c’est ce que ne s’avoueront jamais ceux qui dépendent de tout ce que le monde moderne offre

    • « Ce qui signifie que dans notre organisation, on est tous obligés de faire comme tout le monde si on veut ne pas être marginalisés. »

      Un moment donné, il faut accepter d’être considéré comme marginal parce que effectivement , cette façon de vivre est en marge d’une société qui file droit vers un gouffre.Un bon mouton suivra le leader de tête jusqu’à sa perdition.

      Les gens du voyage et pour moi ne peut être assimilé dans cette démarche car d’abord elle est souvent ethnique et les motivation et valeurs sont très souvent différentes.La seule chose en commun est cette marginalisation de la part de ceux qui ont peur de la différence et qui ne renonceront pas à leur identité social que le système leur fourni à travers des codes bien établi qui les fait se fourvoyer chaque jour.

      Donc effectivement , ce n’est pas simple de renoncé à cette identité car souvent on ne sais pas vraiment qui l’on est avant de s’être confronter à soi même en dehors des valeurs du système codifié par des exploitants de la grande ferme humaine mondiale ou chacun est casé dans des boxes d’élevage.Je sais , c’est dur mais pour moi c’est la triste réalité.

      • En fait le débat devrait se centrer sur la possibilité de vivre selon ses aspirations. Malgré le fait que l’on soit bombardé de « nouveautés » technologiques.
        Mon commentaire était lié au fait que chacun puisse le faire mais qu’il faudrait pour cela l’accord de la société. Quelques familles disparates vont tenter des expériences de vie plus sobres, hors du contexte global, mais quid si la moitié des familles choisissait en même temps de vivre selon ses aspirations diverses ? C’est à ce niveau que je parle de marginalisation. Pas à cause du qu’en dira-t-on mais bien à cause des ennuis qui vont avec : police, dénonciation, attaques des gens intolérants … Car ce qui maintient les peuples sous la domination gouvernementale n’est pas la poignée d’hommes au gouvernement, mais bien l’ensemble du peuple qui n’accepte pas qu’on sorte de l’ornière.

    • Tu peux vivre dans ta petite caravane au bord d’un lac, mais à la condition que ce soit dans un terrain de camping. Il y a une autre dérogation mais j’ai oublié laquelle, sorry !

      Mais il y a une autre astuce, tu la déplaces de temps en temps en la mettant sur un autre côté de la rive, c’est tout simple et tout bête.
      A mon avis, mieux vaut un camping-car.

  7. me passer d’électricité , de frigidaire et de congélateur , franchement je ne pourrais pas .

    J’aimerais vivre en communauté en autarcie mais avec un minimum de confort .

    la TV je ne regarde jamais d’émissions ou autre conneries je m’en sert uniquement pour visionné mes vidéo , et écouté ma musique .

    Enfin pour le moment ce n’est qu’un rêve mais qui sait peut être qu’un jour je ferais le grand saut quand ma dernière fille , qui a 16 ans s’envolera pour faire sa vie ……

    AMICALEMENT A TOUS LES AMIS MOUTONS

    DOMI

    • Bonjour Domi,
      J’aimerais vivre en communauté en autarcie mais avec un minimum de confort .
      Il faudrait que tu comprennes le sens du mot « autarcie », et ce qu’il implique comme
      « sacrifices ». Vivre en s’affranchissant du système, c’est se priver de ce qui
      nourrit le dit système. Etudie les moyens mis en oeuvre, par ceux qui ont fait le choix de
      la décroissance volontaire. Après tu pourras voir si ça te convient ou pas.
      C’est une philosophie de vie qui risque de devenir une obligation, si le gaspillage
      tout azimut continue, et au vu des aberrations continuelles, ce temps se rapproche
      de plus en plus. Gare à ceux qui n’auront pas pris la bonne décision. pas
      la peine d’habiter au fond d’un bois, ni de recourir à la bougie.
      Se priver du superflus petit à petit et s’y habituer, ou y être contraint d’un coup,
      sans préparation ni recours? C’est à cela qu’il faut penser je crois.
      On ne peux pas faire toujours plus, avec toujours moins. 😉

      • Vous avez beaucoup de gens qui vivent dans les montagnes d’Ariège comme Frédéric. La plupart sont des jeunes qui rêvent de sortir du système tel qu’il est pour vivre quelques choses au plus près de la nature et l’Ariège est un lieu où le contact avec la nature est vraiment très puissant.

        J’ai vécu en Ariège il y a 25 ans. Le matin si vous vouliez boire votre café vous deviez aller vous ramasser des brindilles pour le faire chauffer et vous laver dans le lavoir et l’hiver vous faisiez chauffer de l’eau sur le feu pour vous laver mais c’était une expérience que je voulais vivre, que j’ai choisi de vivre et non » par obligation »c’est là toute la différence mais c’est une expérience riche d’enseignement et je sais que je pourrais le revivre si la situation le demandée.

        Ceux qui sont installés depuis des années en Ariège, vivent dans de vielles maisons en pierres, sans eau courante, ni électricité, ils ont adopté un style de vie simple et le vive bien.

        Bon, je n’encouragerais pas les gens à vivre en Ariège, le climat y est froid et humide, l’expérience peut très bien être vécue dans un territoire beaucoup plus hospitalier et sans pour autant se couper du reste du monde mais c’est tout à fait possible de vivre comme Frédéric avec le stricte minimum.

        Après tout, nos ancêtres vivaient bien comme ça et ils n’en mourraient pas. De toute façon, il peut arriver qu’un jour nous soyons forcé de vivre sans tout le confort moderne, alors autant que se soit vécu comme une expérience enrichissante.

        • Je vis moi même en Ariège dans les montagnes et effectivement ce que tu dis se confirme de plus en plus à une chose prêt c’est que beaucoup de personnes qui vivent ici sont beaucoup plus mesurer que ce cas extrême qui nous est présenté.

          Il existe énormément de moyens pour vivre dans un confort relatif contrôlé mais suffisant pour vivre bien.La vie ne découle pas du matériel que l’on possède mais bien de la qualité des gens qui nous entourent et j’aime beaucoup l’état d’esprit des ariégeois bien que je suis originaire de la région lyonnaise.
          Pour ce qui est du froid, cela dépend de la hauteur ou tu te situe comme partout en France dans les montagnes lol.Humide c’est sur, mais comment pourrait-il en être autrement dans un endroit ou la nature est formidablement abondante?

          Pour avoir vécu dans la région Marseillaise et même aux antilles pendant pas mal d’années, je peux te dire par expérience personnel que souvent, les endroits en France ou il fait bien plus beau qu’ailleurs et ou les températures sont clémentes presque toute l’année, il règne un climat sociale plus que déplorable ou chacun se tire dans les pattes par simples méchanceté et jalousie de tout genre. Ces endroit attirent bien trop de monde de la pire expèce comme les bandit de tout genre qui ont passé bien trop de temps à l’ombre.https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_mail.gifhttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_cool.gif

          • Je vivais sur les hauteurs de Massat, effectivement le climat y était humide mais l’avantage c’est que la nature y est luxuriante.

            J’ai gardé le souvenir de l’écho des torrents après les pluies qui résonnaient très loin dans les vallées. Ce contact avec la nature m’a marqué fortement et on ne peut que tomber amoureux du lieux. De mémoire, je n’ai jamais ressenti ailleurs cette puissance de la nature qui vous traverse de partout autant que dans ces montagnes.

            • Ah oui Massat, c’est haut et très beau et il y a une grande communauté indépendante installé depuis très longtemps d’ailleurshttps://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_good.gif
              Comme tu le dit , on ne peut que tomber amoureux de ses paysages et ce calme qui vous pénètre et vous amène à plus d’humilité, c’est sur cela ne s’oublie pas.C’est la magie de la nature dont nous faisons partie, qu’on le veuille ou pas…

              • Depuis les années 70 beaucoup de communautés se sont succédées.
                Beaucoup de ces gens sont restés par la suite, ils ont restauré de vielles granges en habitation et vivent de cultures, d’élevages et autres activités qui a trait à la nature.
                L’avantage dont je me souviens, c’est que tu pouvais acheter une grange à un prix vraiment intéressant, le seul inconvénient, il ne fallait pas avoir peur de marcher à pieds jusqu’aux habitations isolés car pas de chemin d’accé pour les véhicules.

        • Nous serons un jour ou l’autre et plus tôt qu’on ne le pense à vivre ainsi, alors autant s’y préparer comme le font pas mal de mes amis sur le forum dont j’ai donné l’adresse.
          On ne se reconvertit pas en un jour ni en un mois… sinon, on souffre beaucoup trop et on ne sait comment s’organiser !

  8. J’ai autour de moi pas mal d’amis qui produisent eux mêmes leur électricité et consomment l’eau de leur forage; ce sont des producteurs agricoles (spiruliniers, maraichers, ou autres) qui ont choisi un mode de vie « décroissant », tout en gardant un « certain » confort. Il est peut être contre productif de laisser croire que la solution aux excès du monde moderne est de vivre en ascète, comme peut le laisser penser ce genre de reportage.

  9. Aussi, ce serait intéressant de voir si les gens se rendent compte quand ils plongent dans la dépendance de la modernité !
    Il n’y a pas que l’habitat et son confort, qui est quand même un gros changement de vie, mais il y a aussi des choses simples du quotidien qui font que l’on entretient le système : par ex. les cartes bancaires. Payer tout par carte laisse supposer que nous ayons adhéré à un système qui tôt ou tard va nous imposer uniquement de l’argent virtuel.
    Avec nos smartphones, nous pouvons payer nos courses au magasin. C’est un moyen supplémentaire d’accélérer à terme le fait que nous n’aurons plus d’argent papier. Et ce sera le drame pour nos libertés.
    Mais en sommes-nous conscients ou bien préférons-nous nous dire que c’est une facilité à ne pas manquer ?
    Quand des personnes choisissent de payer en argent liquide, cela prend plus de temps au caissier pour rendre la monnaie et certaines personnes pestent car cela ralentit tout le monde.
    Les gens sont devenus très intolérants et ne voient pas que leur intolérance fait le jeu du système.
    Prendre le temps de vivre serait déjà un méga changement de mentalité avant toute action spectaculaire de changement de vie.

  10. On peut faire les choses en douceur, apprendre à se passer du superflu, reprendre contact avec la nature, retrouver l’harmonie dans la simplicité, revenir à son rythme propre grâce à l’observation de son environnement … qui se chargera de rectifier ce qui n’est pas … juste. 🙂

  11. Je connais quelqu’un en espagne qui est comme ça, il dit se passer de tout un tas de choses moderne, et qu’il cuisine sans électricité, sans gaz, pas de machine à laver, qu’il n’a pas besoin de tout ça, mais en fait quand on y regarde de plus près, lui non, il n’a besoin de rien, car à part son jardin, qu’il fait tranquilou, sa femme trime comme une esclave a tout faire à la main, lui il rentre dans son espèce de cabane le soir après avoir flâné toute la journée, et il met ses pieds sous la table et réclame à bouffer
    lui il a une quarantaine d’année, et sa femme qui est du même âge, on dirait qu’elle en a 60, elle est toute voûtée et vraiment très fatiguée, et avec 3 enfants, tout le monde se demande pour combien de temps elle en a encore pour vivre, d’ailleurs ses voisins l’aident tant qu’ils peuvent

    Je suis une femme, et je veux bien qu’on puisse se passer de beaucoup de choses, mais à en arriver là, je suis désolée il faudra que la mentalité des hommes changent beaucoup avant que je ne consente à faire un truc pareil, déjà chez moi, je n’ai d’aide de personne ni même pour faire des travaux, alors me priver des commodités modernes, non, je ne suis l’esclave de personne dans ce sens là!!!!!

  12. benji voltibgeur benevole en paliatif faur arreter cest ds service ultra controler
    je ne recherche pas une reponce du tip si sa te derange lie dautre site
    mais je suis les mouton depuis plusieur annee et jaimerais revenir au bon vrais mouton car depuis 4 a 5 moi je me dit mrde les mouton on perdu la tete et Uand je me connecte cest pour me taper de la vrais info et pas des zmerde benji voltigeur je prefere 3 articlwe jours comme en 2012 que 20 article pour chaque jours dsl du coup de geulle mais avant cestai mieu je conginu de lire et jespere que les mouton redevienneron enrageeeeeeeeeee
    cordialements 0

    • fopa aitte nocetal jik par se ke le mondde boujeeeeeeeeeeeeeee

    • Merci le loup de ta critique, en français ça donne quoi?
      C’est quoi que tu appelles des articles de merde?
      Nous n’avons jamais publié 20 articles, (j’aurais explosé tout rouge!)
      Tu veux moins d’articles? Ben là, il y a les promesses et
      les faits.. 6 articles pour Benji, et sa revue de presse pour raccourcir (heureusement) ;),
      2 pour Voltigeur, 1 Ender, 1 Le Russe et 1 Steff.
      Il en faut pour tous les gouts. Quels sont tes sujets préférés? 🙂

  13. Pourquoi pas sans argent aussi
    https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_yahoo.gif

  14. Des croissants ok! surtout s’ils sont pur beurre https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/plugins/wp-monalisa/icons/wpml_whistle3.gif

Les commentaires sont clos.