Sujet déjà abordé, un rappel, avec des faits qui permettent de voir l’évolution de cette « dégénérescence voulue des masses ». Il ne reste plus qu’à résister à l’appel des sirènes. Partagez ! Volti
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Par Vincent Held via LHK
L’idée de favoriser la « dégénérescence » mentale des Occidentaux en « déformant » leurs psychisme dès leur enfance a été formulée au début du XXème siècle par des proches de Sigmund Freud. Avec pour but affiché de rendre les individus plus influençables et, partant, plus faciles à gouverner. Un projet qui, bizarrement, ne choquait guère le célèbre psychanalyste…
« [La] stabilité mentale doit être considérée, à certains égards, comme une perte. […] Cette normalité est loin d’être psychologiquement saine. […] Il [faut] évaluer les caractéristiques des [individus] instables, afin de pouvoir juger de leur utilité pour l’État et [la société]. La caractéristique majeure qui différencie les [individus] mentalement instables des « normaux« [c’est] qu’ils tendent à manquer d’énergie, surtout dans la durée. […] Le dégénéré, c’est-à-dire [l’individu] mentalement instable [possède] une sensibilité [qui le rend plus vulnérable à] la suggestion du troupeau. […] Il est plus facile de le gagner à de nouvelles causes, de nouvelles religions, de nouvelles charlataneries. […] J’ai déjà souligné combien il est dangereux d’éduquer l’homme à la raison. […] L’instinct de troupeau favorise inévitablement la majorité et le pouvoir en place. » (« L’instinct de troupeau en temps de guerre et en temps de paix », Wilfried Trotter, 1916)
Le Dr. Wilfried Trotter était assurément un illuminé. Il n’empêche. Sa pensée – volontiers cynique et même sordide – a exercé une réelle influence sur l’histoire du XXème siècle. Une influence qui, d’ailleurs, persiste encore aujourd’hui.
Wilfried Trotter fut « chirurgien honoraire » du roi George V et membre de la Royal Society. Quoiqu’inconnu du grand public, son unique ouvrage « Instincts of The Herd in Peace and War » n’a cessé d’êtreréédité depuis 1916. (Image : Amazon)
Pour expliquer comment un personnage aussi obscur a pu marquer la civilisation occidentale, il nous faut avant tout donner quelques éléments de contexte. Le Dr. Trotter connaissait personnellement Sigmund Freud[1], dont il comptait utiliser les découvertes non pas pour soigner des patients, mais bien pour produire des masses de « dégénérés ». Pour lui, le grand mérite du Dr. Freud était d’avoir réussi, via ses observations « minutieuses », à établir des liens entre les névroses des patients et les expériences traumatiques qu’ils avaient pu vivre dans leur enfance. Le Dr. Trotter voulait ainsi exploiter les connaissances accumulées par la psychanalyse freudienne pour provoquer des névroses à grande échelle, en agissant directement sur le psychisme des enfants. Il s’agissait donc de trouver une méthode efficace pour « diviser le psychisme de l’enfant contre lui-même » en induisant un « conflit mental ». En augmentant la proportion de personnes « mentalement instables » dans la société, celle-ci n’en serait que plus facile à diriger.
On pourrait penser que des idées aussi choquantes durent provoquer une réaction horrifiée de la part du Dr. Freud. Il n’en fut absolument rien.
Dans sa Psychologie des masses parue en 1921, Sigmund Freud allait citer une bonne dizaine de fois l’unique ouvrage du Dr. Trotter, dans lequel ces propositions sidérantes figuraient en toutes lettres. On peut ainsi s’étonner du fait que le Dr. Freud n’ait aucunement reproché à son collègue britannique de vouloir exploiter ses travaux à des fins illégitimes – pour ne pas dire criminelles.[2]
Il est aujourd’hui de notoriété publique que Sigmund Freud ne croyait pas lui-même aux vertus thérapeutiques de sa méthode de psychanalyse. Mais se peut-il réellement qu’il ait envisagé celle-ci comme un outil de contrôle social particulièrement cynique – avec l’idée de nuire délibérément à des multitudes de gens dès leur enfance ?
La participation stupéfiante de Sigmund Freud à l’élaboration de la propagande fasciste – et en particulier allemande ! – donne à penser que ce triste personnage en était parfaitement capable. Son ouverture à l’idée de susciter l’hostilité des Allemands à l’encontre de ses propres coreligionnaires (!) est en effet loin d’être banale…
…dont il a contribué à mettre au point la propagande.
Mais au fait, comment le Dr. Trotter comptait-il donc s’y prendre pour provoquer chez les enfants de « vrais conflits mentaux », susceptibles de « modeler et déformer » leur psychisme ?
Les origines troubles de « l’éducation sexuelle » moderne
« La tendance à préserver les enfants de toute connaissance ou expérience sexuelle semble être véritablement universelle […] Pour traiter ce problème de façon adéquate, il faut examiner en détail l’attitude des adultes vis-à-vis des jeunes, en particulier en ce qui concerne […] la sexualité. Il n’est pas étonnant […] qu’il existe une forte […] jalousie des adultes pour les jeunes. [Cette] jalousie […] est responsable de l’unanimité avec laquelle l’homme agit pour supprimer et retarder le développement de toute trace d’intérêt sexuel chez les jeunes. »
Exposer les enfants à des « connaissances » et autres « expériences » sexuelles… Voilà ce que proposait concrètement le Dr. Trotter pour détraquer les jeunes esprits ! Le but étant, comme nous l’avons vu, de créer des multitudes d’individus instables et, partant, plus influençables.
L’OMS estime que le « jeu sexuel », y compris avec « le corps des autres », fait partie intégrante du développement des enfants dès 4 ans. Ses programmes « d’éducation sexuelle complète » s’appuient sur ce postulat certes fort contestable, mais parfaitement cohérent avec les préconisations du Dr. Trotter…
Dès 1923, Edward Bernays, neveu de Sigmund Freud et grand admirateur de Wilfried Trotter, publiait Crystallizing Public Opinion, un ouvrage visionnaire, qui inaugurait l’ère de la communication médiatique moderne. Dans ce livre passionnant, Edward Bernays proposait diverses méthodes innovantes pour façonner l’opinion publique : buzz montés de toute pièce, spins médiatiques commerciaux et politiques, « campagnes publicitaires coopératives » entre un « secteur d’affaires » donné et « le gouvernement ou ses subdivisions », etc.
« En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités américaines les plus influentes du XXe siècle. [Edward Bernays] fit fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut l’artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954. » (« Edward Bernays, le père de la propagande et de la manipulation de masse », La Tribune, 24/09/2019)
Or, la méthode d’Edward Bernays pour manipuler l’opinion publique à des fins politiques et/ou commerciales, reposait essentiellement sur la théorie de « l’instinct de troupeau » échafaudée par le Dr. Trotter. C’est ainsi que Crystallizing Public Opinion se référait constamment à l’unique ouvrage du médecin anglais, dont Edward Bernays citait d’ailleurs de longs passages. Et le « père de la propagande » de s’exclamer : « Pourquoi est-il si difficile de lutter pour l’éducation sexuelle ? ».[3]
Car on l’aura compris. En s’inscrivant dans les pas de Wilfried Trotter, Edward Bernays annonçait d’emblée que son projet n’était pas uniquement commercial, mais également sociétal. Deux aspects qui pouvaient d’ailleurs se conjuguer, comme c’était par exemple le cas sur la question de « la guerre contre la censure ».
Constatant que la censure représentait « un handicap économique » pour l’industrie du film, Mr. Bernays observait qu’il serait nécessaire, pour en venir à bout, de s’attaquer aux « préjugés » du public. Il fallait ainsi en finir avec « la croyance […] selon laquelle les enfants […] devraient être protégés contre les images choquantes, tels que des meurtres commis de façon visibles, la prise de drogues, l’immoralité [sexuelle] ou d’autres actes […] qui pourraient suggérer des imitations ».
Edward Bernays avait donc parfaitement saisi le pouvoir de transformation de la société que représentaient les médias en général – et l’industrie du film en particulier… Il annonçait ainsi son intention d’exposer les enfants à des scènes de violence, de prise de drogues et de sexualité explicite, en sachant parfaitement qu’il allait par là-même « suggérer des imitations ».
Concernant la visibilité de la drogue à l’écran, Edward Bernays remarquait qu’il avait réussi à mettre sur pied un film « qui traitait du trafic de drogue ». Il était en effet parvenu à contourner la censure en inscrivant cette production dans une logique… de « travail de lutte contre le fléau de la drogue » ! [4]
(Précisons que le Dr. Trotter jugeait précisément utile d’aiguiller les personnes fragilisées par des « conflits » vers la consommation d’alcool « et de certaines autres drogues ». Ceci à des fins de contrôle social, le fait de « droguer la société » devant contribuer, d’après lui, au « maintien du système social » en place.)
Normalisation du cannabis : le grand combat culturel de la présidence Obama.
Pour ce qui est de l’exposition enfantine à la sexualité en revanche, la tâche s’annonçait plus ardue. En 1913 déjà, Edward Bernays avait toutefois réussi un tour de force contre la censure, en produisant une pièce de théâtre intitulée Damaged Goods. Grâce au soutien de la Medical Review of Reviews et d’autres « leaders d’opinion » connivents, Edward Bernays avait réussi à faire passer cette production pour un projet « éducatif » en matière « d’hygiène sexuelle ». Car la pièce abordait la délicate question de la syphilis !
Pour ce qui est de l’exposition enfantine à la sexualité en revanche, la tâche s’annonçait plus ardue. En 1913 déjà, Edward Bernays avait toutefois réussi un tour de force contre la censure, en produisant une pièce de théâtre intitulée Damaged Goods. Grâce au soutien de la Medical Review of Reviews et d’autres « leaders d’opinion » connivents, Edward Bernays avait réussi à faire passer cette production pour un projet « éducatif » en matière « d’hygiène sexuelle ». Car la pièce abordait la délicate question de la syphilis !
Or, le véritable but d’Edward Bernays était tout autre. Pour lui, cette pièce de théâtre devait en réalité contribuer à « surmonter le refus pudibond d’apprécier et d’accepter la place de la sexualité dans la vie humaine ». Il ne s’agissait pas simplement de faire de la prévention – mais bien de transformer la société !
(Plus tard, Edward Bernays précisera que Damaged Goods était une « pièce de propagande pour l’éducation sexuelle »[5]. C’étaient donc bien les jeunes que le « père des relations publiques » visait à travers cette campagne de subversion des mœurs…)
Il est frappant de constater que ce paravent de la lutte contre les maladies sexuellement transmissible est aujourd’hui encore instrumentalisé à des fins idéologiques – et notamment pour promouvoir les modes de vie LGBT. On est visiblement face à un cas semblable lorsque les Hôpitaux universitaires de Lausanne (CHUV) prennent comme référence en matière « d’infections sexuellement transmissibles » l’ONG lausannoise Santé Sexuelle Suisse, qui milite en faveur d’une initiation à la sexualité des enfants dès l’âge de 4 ans, voire même avant. A croire que les stratégies de transformation sociétale d’Edward Bernays – inaugurées il y a plus de cent ans ! – sont aujourd’hui encore d’une parfaite actualité…
SUISSE – Depuis une dizaine d’années, l’Office fédéral de la Santé publique (OFSP) se distingue par des campagnes d’affichage récurrentes mettant en scène de la pornographie – en particulier homosexuelle – dans l’espace public (les images de la dernière campagne, particulièrement corsée, sont accessibles ici). En exposant les enfants à ce type d’images au nom de l’éducation à « l’hygiène sexuelle », la Confédération suisse ne fait qu’appliquer – peut-être sans le savoir – une méthodologie élaborée dans les années 1910. Et dont le but était, bel et bien, de fabriquer des hordes de « dégénérés »…
La pédophilie décomplexée : un héritage freudien ?
A l’heure où l’on se remémore subitement qu’entre mai 68 et la fin des années 1990, la pédophilie aura été ouvertement prônée dans les médias français (presse et télévision confondues) et suisses, de même que par les Verts allemands, il y a matière à penser que l’impact de la doctrine sociopolitique du Dr. Trotter sur la culture occidentale a été aussi profond que durable…
Quant à Sigmund Freud, il semblerait bien que sa théorie de la « sexualité infantile » ait fourni une justification à l’idée d’une initiation sexuelle précoce des enfants prépubères. Un projet qui a, aujourd’hui encore, d’ardents (et influents) défenseurs. Et que les héritiers de l’orthodoxie freudienne semblent avoir bien du mal à condamner…
« Que veut dire pédophilie ? Aimer les enfants. […] Toute relation éducative, pédagogique, ou thérapeutique avec un enfant s’appuie sur des tendances pédophiliques […] Les bébés […] nous avons envie de les […] câliner, sucer, malaxer, pénétrer […] Je te touche, j’enfonce mon doigt là où je peux, je te lèche, je te suce, c’est ainsi que les enfants échangent et aiment. » Dixit une psychanalyste freudienne et maître de conférence à l’Université de Paris, dont les divagations sont toujours en ligne à l’heure actuelle.
Par Vincent Held, auteur du Crépuscule de la Banque nationale suisse, d’Après la crise et d’Une civilisation en crise, Éd. Réorganisation du Monde, janvier 2020.
Notes
[1] Depuis 1908, pour être précis (cf. par ex. « Wilfried Trotter », Ernest. Jones, International Journal of Psycho-Analysis, 21: 114, 1940).
[2] Ce livre, le seul jamais publié par le Dr. Trotter, s’intitule Instincts of the Herd In War and Peace. Malgré sa forme extrêmement confuse et son propos parfaitement effrayant, cet ouvrage paru en 1916 connut un fort écho et fut régulièrement réédité (un addendum y fut d’ailleurs inséré dès 1919).
Dans sa Psychologie des masses (1921), Sigmund Freud en parlera ainsi : « J’emprunte cette explication au livre intelligent de M. W. Trotter sur l’instinct grégaire, en regrettant seulement que l’auteur n’ait pas réussi à se soustraire aux antipathies [anti-allemandes] déchaînées par la grande guerre. »
[3] Crystallizing Public Opinion, Edward Bernays, p. 62, 1923.
[4] Il pourrait s’agir-là du film The Mystery of The Leaping Fish (1916). Dans cette comédie burlesque, un inspecteur alcoolique et cocaïnomane, qui s’injecte régulièrement du laudanum à la seringue, démantèle à lui seul et contre toute attente un réseau de trafiquants d’opium, dont il avale au passage la moitié de la cargaison. On peut y voir une préfiguration un peu extrême et néanmoins hautement comique de la fameuse scène de Modern Times (1936) dans laquelle Charlot, ayant ingurgité par mégarde une bonne dose de cocaïne, réussit une évasion parfaitement improbable du pénitencier où il était détenu.
[5] « The Unseen Power: Public Relations: A History », Prof. Scott M. Cutlip, 1994.
Source Liliane Held Khawam
c est l…..ong ….
le travail de ce genre d article et du blog en général est de pousser les lecteurs à se rebeller contre la société toute entière , ce qui pousse en premier lieu ,le citoyen a ne plus rien supporter : le voisin qui fait un barbecue avec un ami en période de confinement ,un coq qui chante à 6 heures du matin,l obligation de suivre quelques règles de civisme tel que ne pas se garer n importe où …..enfin tout et rien ,parce que ce qui devient anxiogène c est de croire que si on ne suit pas la masse des moutons de bergerie on est dans l erreur ….sachant que la masse qui manifeste contre tout , n a strictement pas d alternative à proposer ,et fait croire qu aprés la disparition des chefs qui sont en place ,tout ne sera qu amour et paix …..alors on essaie d associer tout un tas de philosophes ou psychanalystes pour échafauder des théories complotistes , personnages qui d en le cas présent , n ont même pas osé imaginer à leur époque ,ce qu est la vitesse et l étendu de la diffusion des informations,et des hoax aujourd hui ;
plus l individu est informé et plus il se croit manipulé
Cela s’appel instrumentaliser…
Il est incongrû, indécent et impossible d’aborder ce sujet avec un regard d’adulte.
Car L’adulte oublie tres souvent ( et parfois honteusement ) l’enfant qu’il a été.
Ces ‘découvertes’ ont été différentes pour chacun de nous.
Et aucune ne nécessitait le regard d’un adulte, et encore moins d’un psychanaliste.
J’ajouterais qu’elles sont indispensables à un équilibre pour ‘plus tard’.
Ce serait plutot aux enfant d’écrire ces ‘règles’….. si jamais il en fallait…. 8-o
Good night and good luck !